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Fatima (Lucie dos Santos, Francesco Marto, Jacinta Marto) : Notre-Dame du Très-Saint Rosaire
Fatima
(Lucie dos Santos, François Marto, Jacinthe Marto)
Notre-Dame du Très-Saint Rosaire
Notre-Dame de Fátima est le vocable sous lequel est invoquée la Vierge Marie telle qu'elle est apparue à trois enfants à Fátima, petit village du centre du Portugal, à six reprises au cours de l'année 1917.
Ces apparitions, dont le message porte sur la prière et les fins dernières, ont d'abord été l'objet de méfiance, aussi bien de la part des autorités civiles que des autorités religieuses.
Puis, dès 1930, le succès populaire de ce qui devient un grand centre de pèlerinage est accompagné de la reconnaissance de ces apparitions par l'Église catholique romaine.
La situation au Portugal
Le Portugal est un pays très anciennement catholique et qui a été reconquis de haute lutte sur les musulmans entre le Xe siècle et le XIIIe siècle.
L'évangélisation a été très profonde, la mentalité catholique est fortement ancrée et est encore, au début du XXe siècle, une part intrinsèque de la vie au Portugal.
Malgré cela, en 1908, le roi de Portugal Charles Ier est assassiné avec son fils aîné par deux carbonari.
En 1910, Manuel II doit quitter le pays, et une république libérale et laïque est proclamée le 5 octobre.
Le 24 mai 1911, par son encyclique Jamdudum in Lusitania, le pape Pie X rejette vigoureusement les lois de laïcisation mises en place par le nouveau gouvernement.
La nouvelle constitution, votée en 1911, s'inspire largement des constitutions française et brésilienne : le Portugal est officiellement un pays laïc et anticlérical.
La Première Guerre mondiale
Depuis août 1914, l'Europe est en guerre : le conflit meurtrier a déjà causé la mort de deux millions de soldats.
Engagé dans la guerre au côté des Alliés à partir de mai 1916, le Portugal a environ 50 000 soldats positionnés en France.
La vie difficile dans la campagne portugaise
Fátima, située à 130 km au nord de Lisbonne, est, en 1917, une paroisse rurale de 2 500 habitants, dispersée en une quarantaine de hameaux.
Les habitants sont des paysans qui travaillent constamment un sol ingrat.
Tout le monde est mis à contribution pour le labeur quotidien.
Les enfants sont généralement chargés de la garde des troupeaux.
Cette pauvreté est doublée d'un profond analphabétisme, puisque seulement 10 % des femmes savent écrire.
Dans le hameau d'Aljustrel habitent les familles Dos Santos et Marto.
Les voyants
Lúcia de Jesus dos Santos est née le 22 mars 1907 à Fátima, elle a donc dix ans.
Son cousin Francisco Marto, né le 11 juin 1908, a neuf ans.
Et Jacinta, sœur de François, née le 11 mars 1910, en a juste sept.
Pour aider leurs parents, ils participent à l'activité familiale en gardant les troupeaux de moutons dans les alentours du hameau, et en particulier au lieu dit Cova de Iria.
Francisco (François) Marto naît le 11 juin 1908.
Enfant au caractère doux, il est pacifique, serviable et lorsqu'il y a contestation il ne cherche pas à faire valoir ses droits, prêt à donner ce qu'on lui réclame, même injustement. "Ça m'est égal, à moi" dit-il.
IL aime la solitude et, comme son patron Saint François, il protège les oiseaux. Il aime aussi chanter et jouer du fifre.
Lors des apparitions, il voit les personnes, mais n'entend pas les paroles.
Alors avec la permission de la Dame, les deux petites voyantes lui rapportent tout.
Marqué spécialement par la troisième apparition de l'Ange, lequel leur parle des offenses faites au Seigneur, François veut être le consolateur de Jésus.
Une nuit, son père l'entend sangloter dans son lit; il va le trouver et François lui dit : "Je pense à Jésus qui est si triste à cause des péchés commis contre lui".
Désormais, il lui arrive souvent de quitter le jeu et la compagnie de sa sœur et de sa cousine pour aller prier à l'écart.
Un jour elles le cherche partout et finissent par le trouver le soir, prosterné à terre.
Absorbé, il n'avait pas entendu leurs appels. "J'ai commencé à dire la prière de l'Ange, dit-il, et ensuite je me suis mis à 'penser'".
Chaque soir quand il revient à la maison, il réclame qu'on dise le chapelet en famille comme c'est la coutume et si sa mère, débordée par ses occupations, n'a pas le temps de prier, il lui dit qu'elle peut prier en marchant.
Tombé malade, les gens aiment bien venir le voir dans sa chambre. "Je ne sait pas ce qu'a François, on se sent bien ici", disent-ils.
Il désire vivement communier avant de mourir (il n'a communié que des mains de l'Ange).
Quand sa cousine Lucie va communier à la messe, il lui fait ses commissions pour 'Jésus caché'.
Enfin il fait une dernière confession et le lendemain, veille de sa mort, il a la joie de communier dans sa chambre.
Il dit à sa petite sœur Jacinthe : "Aujourd'hui je suis plus heureux que toi, parce que j'ai dans ma poitrine Jésus caché".
Le lendemain, au matin, il dit à sa mère : "Oh maman ! Quelle belle lumière près de la porte !" et il meurt en souriant. C'était le 4 avril 1919, à 10 heure.
Parti pour le ciel avant Jacinthe, celle-ci désormais est souvent pensive et triste, et quand on l'interroge, ses yeux se remplissent de larmes et elle dit : "Je pense à François. Comme j'aimerais le voir". Telle était l'amitié pure et simple qui unissait les trois petits pâtres.
JACINTA (Jacinthe)
Elle naît le 11 mars 1910. De caractère joyeux et insouciante, elle aime à danser, ce qu'elle fait avec grâce, et jusque dans la prison de Vila Nova de Ourém !
Très marquée par la vision de l'enfer, elle s'attache spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs.
Elle redit souvent la prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier "pour sauver les âmes de l'enfer".
Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint Père.
Elle lui demande qui est 'le Saint Père', et dès lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute "…et pour le Saint Père".
Après chaque chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui.
Elle aurait tant aimé le voir ! "Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint Père".
Deux fois elle aura une vision du pape Benoît XV, priant et souffrant. (Paul VI viendra à Fatima en 1967 pour le cinquantenaire des apparitions, et Jean Paul II 4 fois, en 1982, 1984, 199? et 2000).
Elle tremble devant la perspective de la deuxième guerre mondiale "pire encore que la première" (apparition du 13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes.
"Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer! Beaucoup de maisons seront détruites et beaucoup de prêtres tués".
Ainsi offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres – support des visiteurs qui la questionnent – mauvais traitements, moqueries – maladie et séparation des siens.
Elle dit aussi : "J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre petite maman du Ciel!"
Et elle chante sur des airs à elle: "Doux cœur de Marie, soyez mon salut! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer".
Elle regrette de ne pouvoir communier à ces intentions.
Devant partir à l'hôpital, elle fait ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle annonce qu'elle ira dans deux hôpitaux, non pas pour guérir mais "pour souffrir davantage" et qu'elle mourra "toute seule".
Elle reçoit plusieurs 'visites' de la Sainte Vierge et meurt le 20 février 1920. C'est la date qui sera choisie pour la fête des deux petits voyants.
Lucia Dos Santos (Lucie)
Dès le plus tendre âge, Lucie dos Santos fut bercé par la récitation de l'Ave Maria que sa mère enseignait à sa sœur Caroline.
Née le 22 mars 1907, Lucie est la dernière d'une famille qui comptait déjà cinq enfants, elle fut toujours très choyée par tous.
C'était une petite fille très expansive, affectueuse et franche.
Bien que son petit visage bruni donnait parfois l'impression d'un caractère renfrogné, obstiné et même difficile, cette apparence était trompeuse.
Elle était honnête et franche, obéissante et serviable ; sous l'influence d'une émotion quelconque, les yeux châtain clair de la petite fille brillaient, ses paupières battaient et les fossettes qui se creusaient dans ses joues donnaient à son sourire une expression charmante. Entourée de tendresse et d'affection, elle grandissait avec une passion particulière pour la danse.
Son père, Antonio dos Santos, cultivait lui-même des lopins de terre qu'il possédait en divers endroits de la Serra de Aire et il élevait des brebis.
Sa femme, Maria Rosa, était une catholique fervente, sachant lire ; ce qui n'était pas courant à Aljustrel. Elle ne possédait guère que des ouvrages de piété. A l'heure de la sieste, en été et pendant les après-midi d'hiver, elle aimait enseigner le catéchisme, non seulement à Lucie, mais aux enfants du voisinage.
À cette époque, on faisait faire la première communion des enfants à l'âge de neuf ou dix ans.
Lucie avait trois ans, en 1910, quand le pape Pie X rappela aux fidèles le commandement du Christ : « Laissez venir à moi les petits enfants... », et il est possible que Maria-Rosa avait eu connaissance de cette exhortation du Saint-Père ; aussi, quand sa dernière fille eut six ans, il lui sembla que le moment était venu de la préparer à recevoir le Dieu caché dans l'hostie.
Aidée par Carolina, qui avait onze ans et s'était déjà approchée de la sainte table, elle apprit à Lucie le catéchisme et l'exerça à bien répondre aux questions.
Quand elle jugea suffisamment préparée à l'examen d'instruction religieuse, elle l'amena à l'église.
Le curé les reçut avec bienveillance et interrogea l'enfant, passant en revue tout ce que doivent savoir les petits catholiques.
Maria Rosa avait l'impression que sa fille avait bien répondu.
Cependant, après un moment de réflexion, le prêtre décida que Lucie était décidément trop jeune et qu'il valait mieux attendre encore un an.
On était à la veille de la première communion et ni l'une ni l'autre n'avait escompté une telle déception.
Elles quittèrent la sacristie, s'assirent sur un banc de l'église et, baissant la tète, se laissèrent aller à leurs triste pensées. Lucie sanglotait.
Le Père Cruz vint à passer près d'elles. C'était un prêtre, futur jésuite, arrivé quelques jours auparavant de Lisbonne pour prècher le triduum préparatoire à la première communion et aider le curé, le Père Pena, à entendre les nombreuses confessions.
Le chagrin de la petite fille l'émut et il s'arrêta pour lui demander la cause. Ayant écouté son histoire, il lui posa plusieurs questions et la ramena à la sacristie.
— « Cette enfant sait le catéchisme mieux que beaucoup d'autres qui communieront demain », dit-il.
— « Mais, elle n'a que six ans », objectait le Père Pena. Le Père Cruz insista. Bien que doux et humble, il était énergique et le curé finit par céder, à la grande joie de la petite. Elle devait donc se confesser pour recevoir, avec un coeur pur, Jésus-Hostie.Le Père Cruz entendit donc la première confession de Lucie. Ce prêtre, très renommé comme prédicateur, avait aussi, dans tout le Portugal, une réputation de sainteté.
Agé d'une cinquantaine d'années, sa haute taille était courbée par l'étude et les austérités.
Quand Lucie eut terminé l'accusation de ses peccadilles, elle l'entendit qui disait à voix basse : « Ma fille, ton âme est le temple du Saint-Esprit. Garde-la toujours pure pour qu'Il puisse exercer sur toi son action divine ».
Elle le promit et récita l'acte de contrition ; puis elle pria Marie de l'aider à recevoir dignement le Corps et le Sang du Seigneur.
Sa sœur Carolina, emmenait tous les jours les chèvres et les brebis paître dans la Serra.
Elle avait maintenant treize ans et Maria Rosa la jugeait capable de gagner quelque argent en tissant et en brodant.
Lucie pouvait fort bien, pensait-elle, se charger du troupeau, car, à sept ans, elle était forte et développée.
Lucie était ravie à l'idée d'être bergère, mais François et Jacinthe, désemparés, n'avaient plus personne pour les faire jouer et leur raconter des histoires.
En vain, ils suppliaient leur mère de les laisser suivre leur cousine, mais ils étaient bien trop jeunes ; mais plus tard, Olimpia avait fini par céder et, tous les matins, de bonne heure, on vit aussi les deux enfants sortir en conduisant leur troupeau, François une baguette à la main, Jacinthe courant pour rejoindre Lucie près de la Lagoa où les bêtes trempaient leur museau dans l'eau saumâtre.
En 1917, alors âgée de 10 ans, elle devint la messagère du Cœur Immaculé de Marie lors des Apparitions de Notre Dame.
Dès lors, sa vie sera un vrai chemin de Croix qu'elle supporta par amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation pour les péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie, pour le Pape et pour la conversion des pécheurs.
« Je ne t'abandonnerai jamais ! »
Le 22 mars 1907, naît à Aljustrel, près de Fatima, Lúcia de Jesus dos Santos.
Le 3 avril 1919, veille de la mort de son petit cousin François, elle lui rendit visite une dernière fois. « Adieu François...! Au Ciel ! », lui dit-elle. « Adieu...! Au Ciel ! »répondit le petit garçon.
Le 1 juillet 1919, sa cousine Jacinthe quitta Aljustrel pour l'hôpital, laissant toute seule la petite Lucie comme la Très Sainte Vierge l'avait dit.
Le 31 juillet, Antonio, son père, tomba malade. Hélas, les médicaments furent sans effet sur sa santé. Voyant la fin proche, il fit appeler le prêtre afin de recevoir les derniers sacrements, mais quand il arriva, le pauvre homme avait déjà rendu l'âme au Seigneur en récitant cette prière : « Jésus, Marie, Joseph, sauvez mon âme qui vous appartient; Seigneur Jésus, ayez pitié de moi
par les mérites de Votre vie, de Votre Passion, et de Votre mort sur la Croix Père, entre Vos mains je remets mon esprit » Lui, qui fut le seul à lui monter de l'affection et à être à ses côtés quand on se moquait d'elle, ne sera plus là pour la soutenir.Décembre 1919, Sa mère tombe gravement malade, au point que la famille crut la perdre. Lucie courut à la Cova da Iria demander à Notre Dame de guérir sa maman, lui promettant d'aller 9 jours de suite, accompagnée de ses sœurs, réciter le Rosaire au pied du chêne ; et le dernier jour, de prendre avec eux 9 enfants pauvres et de leur offrir un repas. Voilà pourquoi ce geste de pénitence est devenu si familier aux pèlerins de Fatima que l'ont voit s'avancer sur leurs genoux, traversant toute l'esplanade jusqu'à la Chapelle des Apparitions.
20 février 1920, comme l'avait annoncé Notre-Dame, sa petite cousine partit pour le Ciel. Nouveau déchirement dans le cœur de Lucie exposée à la foule chaque jour plus nombreuse à la Cova da Iria. Plus que jamais, elle était adulée et considérée comme une sainte ; ce qui l'exposait à de graves dangers pour son âme.
Juillet 1920, la mère de Lucie, qui allait mieux de sa maladie grâce à l'intercession divine de Notre Dame, accepta de placer sa fille dans un pensionnat à Lisbonne afin de lui donner une instruction et de la protéger des nombreux pèlerins ; mais au dernier moment on dut la cacher chez le Docteur Formigâo car le gouvernement la cherchait.
17 Juin 1921, Mgr. da Silva obtint son entrée au collège des sœurs Dorothées, à Vilar, près de Porto. Lucie ne reviendra plus au village de Fatima !. Consciente de ce départ pour toujours, elle alla faire ses adieux à tous les lieux qui lui étaient si chers, non sans en avoir le cœur serré et plein de tristesse.
16 juin 1921, ce fut le départ. L'accueil au collège fut peu chaleureux mais l'adolescente se résigna à accepter l'attitude incrédule de la supérieure qui ne croyait pas aux apparitions. Avec ses compagnes, par contre, c'était la bonne entente.
26 août 1923, elle entre à la Congrégation des filles de Marie, à Barthas, en Espagne.
Le 24 octobre 1925 marqua son entrée dans la vie religieuse : elle prend le train pour Tuy, petite ville située en Galicia espagnole proche de la frontière nord du Portugal, et passe la nuit au noviciat chez les sœurs Dorothées. Le lendemain, elle part pour Pontevedra, situé à 60 km. au nord de Tuy où elle sera de nouveau témoin d'apparitions merveilleuses.
10 décembre 1925 : Notre-Dame et l'Enfant-Jésus lui apparaissent à Pontévédra ; il lui est demandé de faire connaître la dévotion réparatrice des cinq premiers Samedis du mois.
15 février 1926 : En revenant comme d'habitude, [pour vider une poubelle en dehors du jardin], l'Enfant Jésus lui apparaît.
16 juillet 1926, Lucie est transférée au noviciat des sœurs Dorothées à Tuy.
2 octobre 1926, elle prend le voile dans l'Ordre des sœurs Dorothées.
17 décembre 1927 : Reçoit de Notre Seigneur la permission de révéler le Secret. Elle le rédige pour son confesseur, qui le lui fait brûler.
3 octobre 1928, lors de sa prise d'habit, elle prononce ses premiers vœux comme sœur converse chez les Sœurs Dorothées, à Tuy.
13 juin 1929 : Apparition trinitaire à Tuy. Consécration de la Russie demandée.
Nuit du 29 / 30 mai 1930 : Les cinq espèces d'offenses et de blasphèmes contre le Coeur Immaculée de Marie.
Août 1931 : à Rianjo Notre Seigneur dit à Lucie : « Ils n'ont pas voulu écouter ma demande... »
3 octobre 1934, Lucie prononce ses vœux perpétuels et prend comme nom de religieuse sœur Marie des Douleurs.
9 octobre 1934, elle retourne à Pontevedra.
21 janvier 1935 : Miséricorde envers la pauvre Russie. Tout doit se faire comme Notre Seigneur l'a demandé.
17 novembre 1935 : Elle remercie l'évêque qui lui a envoyé la photo de Jacinta.
25 décembre 1935 : Elle termine le 1er MÉMOIRE (sur Jacinta). Revient à Tuy.
18 mai 1936 : Lettre au Père Gonçalves sur la consécration de la Russie.
28 avril 1937, Sœur Marie des Douleurs retourne à Tuy.
Entre le 7-21 novembre 1937 : Elle rédige le 2ème MÉMOIRE.
24 octobre 1940 : Elle écrit à Pie XII pour lui exposer la demande de Notre-Dame sur la consécration du monde et de la Russie à Son Coeur Immaculée.
En juillet-août 1941 elle rédige son 3ème MÉMOIRES et précise qu'elle ne dévoilera pas la 3ème partie du Secret.
7 octobre 1941 : Au chanoine Galamba lui demandant de rédiger le Secret, soeur Lucie répond qu'elle n'en a pas encore reçu la permission du Ciel.
En octobre-décembre 1941 : elle écrit dans son 4ème MÉMOIRE la dernière phrase du Secret : « Em Portugal se conservará sempre o dogma da fé, » qu'elle fait suivre d'un « etc. »
Juin 1943 : Une pleurésie la frappe qui fait craindre au chanoine Galamba et à Mgr. da Silva de la voir disparaître avant qu'elle n'ait révélé l'ultime Secret.
Été 1943 : Une entrevue mémorable à Valença do Minho avec le Chanoine Galamba où l'idée est lancée de rédiger le Troisième Secret sur un papier, enfermé dans une enveloppe cachetée.
15 septembre 1943 : À Tuy, Mgr da Silva lui demande de rédiger le Secret.
Mi-octobre 1943 : Mgr da Silva lui ordonne d'écrire le Secret. Un mystérieux empêchement la force à temporiser.
2 janvier 1944 : Notre-Dame lui apparaît à l'infirmerie de Tuy.
Entre le 2 et le 9 janvier 1944 : elle rédige le 3ème Secret dans la chapelle de Tuy.
Mai 1946, au Portugal, le troisième centenaire de la Consécration du pays à la Vierge Immaculée, par le roi Jean IV, fut solennisé par le couronnement de la statue de Notre-Dame de Fatima. Sœur Marie des Douleurs y fit pèlerinage les 21 et 22 mai, où, avec une très grande joie, elle retrouva les lieux bénis des Apparitions.
Le lendemain, 23 mai 1946, elle est transférée de Tuy à Porto, au Portugal.23 mai 1946 : Elle est envoyée à la maison de Sardaô à Vila Nova de Gaia, près Porto.
25 mars 1948, son vœu le plus cher s'accomplit en ce jeudi saint, jour de l'Annonciation: elle entre au Carmel Sainte Thérèse de Coïbra où elle y vit toujours en recluse selon la règle du Carmel.
13 mai 1948, Sœur Marie des Douleurs prend l'habit de carmélite sous le nom de sœur Lucie du Cœur Immaculé.
31 mai 1949, en la fête de Marie Médiatrice, elle prononce ses vœux perpétuels comme carmélite déchaussée.
15 novembre 1966 : Le nouveau Droit canonique permet à quiconque de parler publiquement des apparitions, mais soeur Lucie doit avoir la permission du Vatican !
13 mai 1967 : lors d'un voyage de Paul VI à Fatima, Lucie demande à parler seule à seul au Saint-Père, mais ce dernier repousse catégoriquement ce souhait. (Pour mémoire : le troisième secret aurait dû être révélé depuis déjà sept ans).
13 mai 1991 : cette fois, c'est Jean Paul II qui se rend à Fatima et accorde une entrevue privée à sœur Lucie. Personne ne sait ce qui s'est dit lors de cette conversation. La seule constatation est que le Saint-Père est resté complètement sourd aux demandes de Notre-Dame.
19 avril 2000 : Jean-Paul II lui écrit une lettre pour lui faire part de son intention de béatifier Francisco et Jacinta, le 13 mai prochain.
27 avril 2000 : entrevue avec Monseigneur Tarcisio Bertone, Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, envoyé du Saint-Père, et de Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, Évêque de Leiria-Fatima, dans le Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.
13 mai 2000 : elle se rend à Fatima, à l'occasion de la beatification de ses deux petits cousins.
13 février 2005 : Décès de soeur Lucie au Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.
19 janvier 2006: le corps de Lucia est transféré dans la basilique Notre Dame de Fatima.
13 février 2008: Par une dérogation spéciale de Benoît XVI, la cause de béatification de Lucie est ouverte en premier temps auy niveau diocésain.
Apparitions
L'ange du Portugal
Au cours de l'année 1915, Lucie et deux de ses amies font la rencontre de « quelque chose ».
De retour au village, racontant leur aventure, les fillettes sont réprimandées.
Au printemps 1916, Lucie, François et Jacinthe font la rencontre de « l'ange de la Paix », qui va leur enseigner une prière d'adoration, puis une nouvelle rencontre a lieu à l'été, l'ange leur enseignant une prière de pénitence :
- « Mon Dieu,
- Je crois, j'adore,
- J'espère et je Vous aime.
- Je Vous demande pardon
- Pour ceux qui ne croient pas,
- Qui n'adorent pas,
- Qui n'espèrent pas,
- Et qui ne Vous aiment pas. »
« Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. »
Et enfin à l'automne l'ange leur donne la communion.
Ils n'en parlent à personne, Lucie expliquant leur silence « à cause de l'expérience pénible après l'apparition de 1915 ».
François n'entend pas les paroles de l'ange et ne fait que voir l'apparition, et il en restera ainsi pour toutes les apparitions.
En savoir plus :
http://www.christ-roi.net/index.php/Fatima:Histoire_des_miracles_de_1916_et_1917
Première apparition : 13 mai 1917
Le 13 mai 1917, vers midi, une « dame habillée de blanc » apparaît aux trois petits bergers et, s'adressant à Lucie, leur demande de venir le mois suivant, à cette même heure.
Elle ajoute ensuite : « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre ».
Jacinthe, oubliant sa promesse de discrétion, en parle à ses parents.
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre au sein du village mais la réaction est plutôt à la méfiance.
Le curé interroge Lucie, et n'est pas du tout convaincu.
Dans son rapport à l'évêque de Leiria il écrit : « Il faut se tenir résolument à l'écart de cela. »
Deuxième apparition : 13 juin 1917
Le mois suivant, les enfants, accompagnés de quelques dizaines de personnes venues « pour voir », sont au rendez-vous.
Le groupe récite le chapelet lorsque l'apparition se présente à nouveau, et, dans sa conversation avec Lucie, insiste sur l'importance de la prière, recommande la dévotion au « cœur immaculée de Marie » et annonce la mort prochaine de ses cousins à Lucie :
« J'emmènerai bientôt Francisco et Jacinta au ciel, mais toi tu resteras encore ici quelque temps, Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. »
Elle demande aussi à la jeune Lucie d'apprendre à lire et à écrire afin de mieux rapporter sa parole auprès des hommes.
Seuls les trois enfants voient l'apparition : les témoins ne voient ni lumière, ni la Vierge, ni ne l'entendent.
Mais ils témoignent avoir vu le petit arbre, sur lequel se tenait l'apparition, ployé comme s'il portait un poids, brutalement allégé lors du départ de la Vierge.
Ils témoignent aussi avoir entendu un son et vu un sillage lors du départ de l'apparition.
Troisième apparition : 13 juillet 1917
Le vendredi 13 juillet, la « dame en blanc » apparaît devant Lucia et ses cousins comme les autres fois, environ 4 000 personnes assistent à l'événement, bien que ne voyant rien eux-mêmes : Lucie, Jacinte et François sont toujours les seuls à percevoir la « dame en blanc », les fidèles ne constatent que des faits inhabituels, tels des éclairs, un halo de lumière ou un vent soudain.
Elle s'adresse, comme à chaque apparition à Lucie : « Je veux que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la fin de la guerre et la paix du monde. »
C'est au cours de cette manifestation que l'apparition confie un secret aux enfants.
Cette partie du message de Fátima ne sera dévoilée qu'en 1942, pour les deux premières parties, et c'est en 2000 que le Vatican divulguera la troisième partie du secret.
Quatrième apparition : 19 août 1917
Le 10 août, l'administrateur du canton, Arthur d'Oliveira Santos, connu pour son anticléricalisme, demande à voir les « voyants » et les interroge sans succès.
Le 13 août, il fait enfermer Lucie et ses deux cousins pour trouble à l'ordre public.
Il souhaite connaître les secrets que la Vierge Marie a révélés aux enfants et va jusqu'à les menacer de mort pour les faire parler, mais en vain, ils gardent leur secret.
C'est à regret que l'administrateur les relâche le 15 août.
Quelque 18 000 personnes sont au rendez-vous du 13, en l'absence des enfants, et assistent à quelques phénomènes déjà vus lors des précédentes apparitions. Mais les enfants ne sont pas là.
Le dimanche 19 août, alors que les enfants font paître leurs troupeaux sur la Cova da Iria, la Vierge leur apparaît, leur demande de prier pour les âmes pécheresses et leur promet un miracle « afin que tous croient ».
Cinquième apparition : 13 septembre 1917
Pour la cinquième apparition, le 13 septembre, environ 30 000 fidèles se prosternent devant les messagers de la Vierge Marie, Lucie, Jacinte et Francois, implorant leur secours pour obtenir la guérison des malades.
C'est à ce moment-là que l'apparition annonce pour le mois suivant, la « venue du Seigneur, de Notre-Dame du Carmel et de saint Joseph avec l'Enfant-Jésus ».
Sixième apparition, le « miracle du soleil » : 13 octobre 1917
Le 13 octobre 1917, il pleut à torrent sur la Cova da Iria, et une foule d'environ 50 000 personnes récite le chapelet.
À midi, heure solaire, l'apparition se présente alors à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur.
Elle annonce la fin proche de la guerre.
Elle demande aussi la conversion des pécheurs.
Alors que Notre-Dame du Rosaire s'élève vers le ciel, la pluie s'arrête et le soleil revient dans un ciel bleu.
Les témoins peuvent regarder le soleil directement, ils le voient se mettre à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs. Le soleil paraît même s'approcher de la terre, inquiétant la foule. Puis après dix minutes, tout redevient normal.
Pendant ces phénomènes cosmiques, les enfants voient quant à eux les trois apparitions promises : la Sainte Famille, puis Notre-Dame des Sept-Douleurs accompagnée du Christ et enfin Notre-Dame du Mont-Carmel.
Témoignages divers
Lettre de Ignacio Lourenço Pereira, missionnaire aux Indes, en date du 13 juillet 1931 :
« Il y a déjà quatorze ans que ces événements se sont passés, et cependant je garde toujours très vives dans ma mémoire les impressions profondes, produites dans mon esprit d’enfant par le merveilleux spectacle solaire du 13 octobre 1917. J’avais 9 ans à peine et je fréquentais l’école primaire de mon village (Alburitel), perché sur une colline solitaire, juste en face de Fátima à 10 ou 11 km de distance… Vers midi, nous fûmes alarmés par les cris et les clameurs des gens qui passaient sur la voie publique. Notre institutrice se précipita dehors, et les enfants coururent tous derrière elle ! Sur la place, les gens pleuraient et poussaient des cris en montrant le soleil, sans prêter la moindre attention aux questions que leur posait notre institutrice, toute angoissée… C’était le grand miracle solaire, avec tous ses merveilleux phénomènes, qu’on voyait distinctement du haut de la colline où se trouve mon village ! Ce miracle, je me sens incapable de le décrire tel que je l’ai vu et senti à ce moment-là. Je regardais le soleil fixement. Il me paraissait pâle et n’éblouissait pas. On eût dit un globe de neige qui tournait sur lui-même… Puis, tout à coup, il s’est comme détaché du ciel, roulant de droite et de gauche comme s’il tombait sur la terre !! Atterré, absolument atterré, je courus me mettre au milieu des gens. Tous pleuraient, s’attendant d’un moment à l’autre à la fin du monde ! À côté de nous se trouvait justement un incroyant, qui avait passé la matinée à se moquer des gens qu’il voyait partir pour Fátima… Je l’ai observé. Il était comme paralysé, abasourdi, les yeux braqués sur le soleil ! Je l’ai vu ensuite trembler des pieds à la tête, lever les mains au ciel et tomber à genoux dans la boue du chemin, en criant : « Sainte Vierge ! Sainte Vierge !… »
« Entre-temps, le peuple continuait à crier et à pleurer, demandant pardon à Dieu de ses péchés !… Ensuite, les gens se dirigèrent vers les deux petites chapelles du village, qui, en quelques instants, se trouvèrent pleines… Pendant les longues minutes du phénomène solaire, les objets autour de nous reflétaient toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. En nous regardant, l’un semblait bleu, un autre jaune, un troisième rouge, etc. ; et tous ces étranges phénomènes ne faisaient qu’augmenter la terreur du peuple ! Après une dizaine de minutes environ, le soleil remonta à sa place, comme il en était descendu, tout pâle encore et sans éclat… »
Lorsque les gens se furent persuadés que le danger était passé, ce fut alors une explosion de joie ! Tous s’écriaient en chœur : « Miracle ! Miracle !… Bénie soit la Sainte Vierge !… »
O Seculo (le grand journal libre-penseur de Lisbonne) :
« … Et l’on assiste alors à un spectacle unique et incroyable pour tous ceux qui n’en furent pas témoins… Le soleil rappelle une plaque d’argent mat… Il n’aveugle pas ! On dirait qu’il se produit une éclipse. Mais voici que s’élève une clameur formidable : “Miracle, miracle !” Sous les yeux éblouis de cette foule, dont l’attitude nous transporte aux temps bibliques et qui, pâle d’épouvante et tête nue, regarde l’azur firmament, le soleil trembla ! Le soleil eut des mouvements brusques, jamais vus et en dehors de toutes les lois cosmiques ! Le soleil « se mit à danser », selon l’expression typique des paysans !… Il ne reste maintenant qu’une chose : c’est que les savants nous expliquent, du haut de leur compétence, la macabre danse solaire, qui, aujourd’hui à Fátima, a fait jaillir des hosannas de la poitrine des fidèles ; et qui, comme me l’affirment les gens dignes de foi, a laissé très impressionnés les libres-penseurs eux-mêmes, ainsi que d’autres personnes sans aucune préoccupation religieuse, qui étaient accourues sur cette lande désormais célèbre » (Avelino d’Almeida, rédacteur en chef duSeculo, avait publié le matin même dans ce journal l’article ironique dont on a parlé. À midi, il fut témoin du « prodige solaire » à la Cova da Iria, et le soir, sous l’impression encore des événements, il composa le nouvel article dont nous citons ici quelques extraits. Cet article, publié dans le Seculo du lundi 15 octobre, fit sensation dans tout le pays, et attira à son auteur les vifs reproches des libres-penseurs, qui ne lui pardonnaient pas d’avoir donné une telle publicité aux faits de Fátima, et de les avoir appuyés de son autorité).
L’académicien Marques da Cruz nous rapporte ceci dans son livre :Il cite d’abord celui de sa propre sœur : « Le 13 octobre 1917, j’arrive à Fatima… Il avait plu toute la matinée, mais malgré le mauvais temps il y avait foule. Près de moi un prêtre (en clergyman) regardait sa montre en disant : les pauvres petits ! Ils se sont trompés ! L’heure prédite va passer et il n’y a pas de miracle ! Mais voici que tout à coup la pluie cessa et le soleil sortit, projetant ses rayons sur la terre. Il semblait tomber sur la tête de toute cette foule, et tournait sur lui-même comme une roue de feu d’artifice, prenant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel… Et nos visages, nos habits et jusqu’au sol lui-même, tout prenait ces mêmes couleurs fantastiques. On entendait les gens qui poussaient des cris et on les voyait pleurer. Ce spectacle unique dura environ un quart d’heure. Profondément impressionnée, je me suis écriée moi-même : « Oh ! Mon Dieu ! Que votre puissance est donc grande !... ». Et au même moment je vis Saint Joseph avec l’Enfant Jésus sur les bras, au milieu du Soleil, qui, cessant alors de tourner, prit sa couleur naturelle, mais qu’on pouvait toujours regarder comme on regarde la Lune, sans le moindre éblouissement ! … Et je ne fus pas la seule à voir ces prodiges ; toute la foule les a vus ! Tout est donc arrivé comme les petits voyants l’avaient annoncé ! »
Marques da Cruz cite encore ce témoignage : « Le brillant poète Alfonso Lopes Vieira nous a raconté dans la soirée du 30 octobre 1935 sur le balcon de sa belle maison de Sâo Pedro de Muel, qui se trouve à dix lieues de Fatima : « En cette journée du 13 octobre 1917, moi qui ne me souvenais plus de la prédiction des trois petits bergers, j’ai été surpris et enchanté par un spectacle vraiment éblouissant du ciel, pour moi entièrement inédit, auquel j’ai assisté de ce balcon même ! ».
Il poursuit : « Cette foule immense se trouvait toute trempée, car la pluie n’avait pas cessé depuis l’aube. Mais – quoique ce fait puisse paraître incroyable – après le grand miracle, tout le monde se sentait à l’aise et avait ses habits complètement secs, ce qui fit l’objet de l’étonnement général… Cela m’a été garanti avec la plus grande sincérité, par des dizaines et des dizaines de personnes d’une loyauté absolue, que je connais intimement depuis l’enfance et qui vivent encore (en 1937), ainsi que par des personnes de différentes provinces du pays ; lesquelles se trouvaient toutes présentes aux événements ! ».
Le Dr Almeida Garrett, professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Coïmbra, écrit : « … J’étais à la distance d’un peu plus de cent mètres… La pluie tombait à verse sur nos têtes et, ruisselant le long de nos habits, les détrempait complètement. Enfin on arriva vers 2 heures de l’après-midi (heure officielle qui, en réalité, correspondait à midi solaire). Quelques instants auparavant, le Soleil radieux avait percé l’épais rideau de nuages qui le tenait caché. Tous les regards se levèrent vers lui, comme attirés par un aimant. J’essayais, moi aussi, de le fixer et je le vis pareil à un disque aux contours nets, brillant mais non éblouissant. J’entendis des gens autour de moi des gens qui le comparaient à un disque d’argent mat. La comparaison ne me parut pas exacte. Son aspect était d’une clarté nette et changeante, rappelant l’ « Orient » d’une perle. Il ne ressemblait nullement à la Lune d’une belle nuit ; il n’en n’avait ni la couleur, ni les clairs-obscurs. On eût dit plutôt une roue lisse, découpée dans les valves argentées d’un coquillage. Ceci n’est pas de la poésie ; je l’ai vu ainsi de mes yeux. On ne pouvait pas le confondre non plus avec le Soleil aperçu à travers le brouillard. De brouillard il n’y en avait pas trace, et par ailleurs, ce disque solaire n’était ni confus ni voilé d’aucune façon, mais brillait nettement dans son centre et dans sa circonférence ».« Ce disque bigarré et resplendissant semblait avoir le vertige du mouvement. Ce n’était pas le scintillement de la lumière vive d’une étoile. Il tournait sur lui-même avec une rapidité bouleversante ».
« Tout à coup, retentit de toute cette foule une grande clameur, comme un cri d’angoisse ! Le Soleil, tout en gardant la vitesse de sa rotation, se précipitait vers la terre, menaçant de nous écraser sous le poids de son immense masse de feu ! Ce furent des secondes d’une émotion terrifiante ! ».
« Tous ces phénomènes que je viens de citer et de décrire, je les ai observés moi-même, froidement, calmement, sans aucun trouble ». « Je laisse à d’autres le soin de les expliquer et de les interpréter ».
Les voyants et la reconnaissance ecclésiale
François et Jacinthe Marto, atteints de la grippe espagnole, meurent très tôt, respectivement en 1919 et 1920.
Ils ont été déclarés vénérables par le Pape Jean-Paul II le 13 mai 1989 et béatifiés le 13 mai 2000.
Lucie Dos Santos entre au noviciat des sœurs Dorothée le 24 octobre 1925 à Tuy, elle y prononce ses vœux en 1928.
Elle a de nouvelles apparitions en 1925 et 1929.
En octobre 1934, Lucie prononce ses vœux perpétuels et prend comme nom de religieuse sœur Marie des Douleurs.
L'évêque de Leiria, Mgr da Silva, par une lettre pastorale publiée le 13 octobre 1930, reconnaît les apparitions comme « dignes de foi » et approuve le culte à « Notre Dame de Fátima ».
Sur ordre de la hiérarchie ecclésiastique, Lucie rédige ses mémoires, dont il y a quatre versions (une en 1935, une en 1937, une en 1941 et une début 1942).
En 1946, le troisième centenaire de la consécration du Portugal à la Vierge Marie est l'occasion du couronnement solennel de la statue de Notre Dame de Fátima par le Cardinal Masella, légat pontifical, devant 600 000 pèlerins.
La couronne est offerte par les femmes portugaises en remerciement de la préservation du Portugal pendant la Seconde Guerre mondiale.
À partir de 1948, Lucie entre au couvent des Carmélites de Coimbra (Portugal). Elle y prend le nom de sœur Lucie du Cœur Immaculé.
Elle meurt le 14 février 2005 à l'âge de 97 ans.
Les secrets de Fátima
Lors de la troisième apparition, la Vierge a révélé un message aux enfants et leur a demandé de ne pas le divulguer.
Les secrets de Fátima sont trois révélations qui auraient été adressées en 1917 par la Vierge Marie sous son nom de Notre-Dame de Fátima à Lúcia dos Santos et ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fátima au Portugal.
On parle communément des trois secrets de Fátima, mais il s'agit en fait des trois parties d'une unique révélation donnée le 13 juillet 1917 et que la Vierge Marie aurait demandé de ne pas divulguer immédiatement.
En juillet-août 1941, rédigeant son troisième Mémoire sur les apparitions, Lúcia dos Santos (devenue sœur Lucie) précise, pour la première fois, que ce secret comprend trois éléments différents : « Le secret comprend trois choses distinctes, écrit-elle, et j’en dévoilerai deux. »
La troisième partie ne fut révélée qu'en l'an 2000.
Première partie
La première partie est une vision de l'enfer.
« La première [partie] fut la vision de l'Enfer. Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d'eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d'animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur. »
Deuxième partie
La deuxième partie enseigne comment sauver les âmes de l'enfer et comment obtenir la paix. Cette partie concerne la Russie.
« Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne, qu'Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père. Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc. [Ici s’insère la troisième partie du « Secret »]. Ceci, ne le dites à personne. À François, oui, vous pouvez le dire. »
Troisième partie
La troisième partie se présente comme une vision allégorique, susceptible de diverses interprétations.
Jean-Paul II s'y est référé explicitement après l'attentat dont il a été victime sur la place Saint Pierre, thèse fondamentalement démentie par la Contre-Réforme Catholique, qui considère a priori Jean-Paul Ier comme le seul véritable « Pape Martyr » des désordres de l'humanité impie.
« Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; l'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte : “Pénitence ! Pénitence ! Pénitence !”. Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu quelque chose de semblable, à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant, à un Évêque vêtu de Blanc, nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père.
(Nous vîmes) divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes.
Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu. »
Controverse au sujet du secret
S'il y eut peu de controverse concernant les deux premières parties, révélés en 1942, le 3e, qui ne sera révélé que le 26 juin 2000 a fait couler beaucoup d'encre avant même sa révélation :
Controverses avant la révélation
Le 15 octobre 1963, un journal de Stuttgart, le Neues Europa, publia ce qu'il prétendait être le texte véridique de la prophétie. Il aurait obtenu copie du secret par source diplomatique. Le journal aurait cessé de paraître peu après et ses archives auraient disparu.
Le prêtre ancien jésuite Malachi Martin, déclara que les messages étaient très lugubres et punitifs, qu'il menaçaient le monde d'une grande punition, qu'ils étaient à caractère apocalyptique.
Le Vatican demanda au théologien espagnol J. M. Alonso d'étudier l'affaire, celui-ci décéda en 1981 sans que son étude complète ne soit publiée. Toutefois, il n'eut jamais accès au contenu du message original. Il fit de la rétention d'information en cachant une importante correspondance que Lucie avait envoyé aux autorités ecclésiastiques et où elle faisait part de son désaccord sur les interprétations et conclusions de l'Église sur Fatima. Le jésuite portugais A. M. Martin, en dissension avec Alonso, prit l'initiative de publier entre 1973 et 1976, quatre Mémoires comportant des textes inédits sur les visions de Lucie, mais pas sur la troisième.
Controverses après la révélation
Depuis la révélation effectuée le 26 juin 2000, trois questions restent en débat : l'authenticité du texte publié par le Vatican, son intégralité et son interprétation.
L'authenticité
L'authenticité du texte publié en l'an 2000 est contestée par les critiques les plus radicaux, généralement sédévacantistes (pour eux, tous les papes depuis Pie XII à savoir Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI sont de faux papes, Jean-Paul Ier occupant une place à part dans ces considérations par son traditionalisme manifeste). Laurent Morlier envisage même l'existence d'une fausse sœur Lucie (sosie de la vraie). Il affirme dans son livre, Le troisième secret de Fatima publié par le Vatican le 26 juin 2000 est un faux en voici les preuves, que Rome aurait diffusé de faux documents sous l'égide du Pape Jean Paul II car il ne cadrerait ni avec le contenu, ni avec le style des deux premières parties.
L'intégralité
L'intégralité du texte est contestée par des journalistes américains et italiens. Le journaliste Antonio Socci affirme que Tarcisio Bertone et Angelo Sodano ont caché une partie importante du message, qui parlerait d'une « grande apostasie ». Toutefois, cette allégation a été récusée par Mgr Loris Capovilla, qui avait lu le texte en 1963.
Yves Chiron dans son bulletin Aletheia n°108 du 20 avril 2007 nous donne les précisions suivantes sur cette thèse : « Antonio Socci fait référence, par ailleurs, à un document de Mgr Capovilla. Mgr Capovilla fut le secrétaire particulier de Jean XXIII. Le pape avait lu « le secret » et lui en avait parlé, ainsi qu’à des responsables de la Curie. Dans une note dont a eu connaissance Antonio Socci,Mgr Capovilla indique que le pape suivant, Paul VI, a lu la troisième partie du secret de Fatima le jeudi 27 juin 1963.
Or, dans la “Présentation” du texte publié en 2000, Mgr Bertone indique : « Paul VI lut le contenu avec le Substitut Mgr Angelo Dell’Acqua, le 27 mars 1965, puis renvoya l’enveloppe aux Archives secrètes du Saint-Office, décidant de ne pas publier le texte. »
Comment expliquer une telle divergence de dates ?
Pour Antonio Socci, il n’y a qu’une seule explication possible [!] : en 1963, Paul VI a pris connaissance du texte qui contiendrait les paroles de la Vierge (texte conservé alors dans les appartements pontificaux) et en 1965 il a lu le texte qui contiendrait la description de la vision (texte conservé au Saint-Office).
Antonio Socci estime qu’en faisant connaître sa note relative à 1963, Mgr Capovilla « dit explicitement qu’il existe deux textes différents du troisième secret » (p. 142).
Cette information serait, en effet, très importante. Mgr Capovilla a l’autorité d’un témoin direct, au plus proche de Jean XXIII. Mais, contrairement à ce qu’écrit Antonio Socci, l’ancien secrétaire particulier de Jean XXIII, ne croit pas en l’existence de deux textes. [...] Mgr Capovilla lui-même conteste formellement la pseudo-démonstration d’Antonio Socci.
En réponse à des questions précises que je lui ai posées par écrit le 10 avril 2007, Mgr Capovilla a répondu par un pro-memoria en cinq points, en date du 13 avril 2007.
Il y affirme notamment : « Je ne peux avoir affirmé – dans le cas où je me serais exprimé de manière inexacte, je le fais maintenant – savoir quelque chose sur “deux versions du 3e secret”. Je n’ai aucun pli réservé, mais seulement quelques notes personnelles tirées de diverses publications. » Ces précisions apportées par Mgr Capovilla amènent à considérer qu’il est malhonnête, intellectuellement, d’affirmer qu’il soutient la thèse de “deux versions” ou de “deux parties” du 3e secret. »
De surcroit, nous savons de façon certaine par des témoins directs que le texte authentique du 3e Secret tient sur une seule feuille de papier. Cela est attesté par sœur Lucie elle-même et par le cardinal Ottaviani qui a lu le texte le 13 mai 1960 en présence de Jean XXIII : « Lucie nous dit qu’elle l’a écrit sur une feuille de papier.
Le Cardinal Ottaviani, qui l’a lu, nous dit de même : « Elle a écrit sur une feuille (on dit “foglio” en langue italienne) ce que la Vierge lui dicta [précisons ici qu’on ne “dicte” pas une vision…] pour le dire au Saint-Père… »
Signalons aussi le témoignage de Mgr Venancio qui, en 1957, avant de la porter au nonce de Lisbonne, regarda en transparence l’enveloppe contenant le manuscrit du 3ème Secret : « Mgr Venancio raconte qu’une fois seul chez lui, il prit la grande enveloppe du Secret et qu’il essaya de voir, par transparence, quel en était le contenu. Dans la grande enveloppe de l’évêque, il discerna une enveloppe plus petite, celle de Lucie, et à l’intérieur une feuille ordinaire, avec trois quarts de centimètre de marge de chaque côté. Il prit le soin de noter la taille de tout cela.
L’ultime Secret de Fatima est donc écrit sur une petite feuille de papier. (…) Il est donc sûr que le vrai 3e Secret est relativement bref. »
Aura Miguel dans son ouvrage « Le Secret de Jean-Paul II », p. 167-168, complète ce témoignage en donnant en note cette importante précision : « Le Service des études et de la diffusion du sanctuaire de Fatima (SESDI) possède, depuis juillet 1982, dans ses archives, un document manuscrit de Mgr João Pereira Venancio dans lequel il raconte exactement ce qu’il a vu en transparence, avant de remettre l’enveloppe à la nonciature.
Le Père Luciano Cristino a consenti à nous révéler ce document inédit qui, en plus du manuscrit de l’ancien évêque de Leiria, inclut également deux feuilles découpées de l’exacte mesure des deux enveloppes en question.
Voici la retranscription du texte : « J’ai remis la lettre à la nonciature à 12 heures le 1er mars 1957. (Le papier plus grand correspond à la taille de l’enveloppe extérieure, avec la date du 8/12/1945 [14,5 x 22 cm].
Le second papier correspond à celui qui a été vu à l’intérieur par transparence [12 x 18 cm]. La lettre –qui pouvait être vu également par transparence–, elle, est d’un format un peu plus petit, à 75 mm de la partie supérieure et du côté droit. Sur les autres côtés, elle s’ajuste à la taille de l’enveloppe intérieure. L’enveloppe externe avait, au dos, le cachet de Mgr José en cire rouge. Par transparence, on ne voyait rien à l’intérieur, mais on devinait qu’il y avait de la cire sur les quatre coins.) » Leiria, le 1er mars 1957. † João, évêque auxiliaire.
Ces trois témoignages démontrent que le texte authentique tient bien assurément sur une seule feuille de papier.
Or, le texte publié par le Vatican le 26 juin 2000 montre quatre petites pages (sur une feuille de papier pliée en deux et écrite recto/verso, on peut effectivement obtenir quatre petites pages maximum, mais non davantage : on ne peut donc soutenir qu’une partie manque puisqu'il faudrait alors une deuxième feuille de papier). Cela ne prouve pas pour autant l’authenticité du texte du 26 juin 2000 mais au moins nous sommes sûrs que le texte authentique ne peut pas être plus long.
L'hypothèse d'un « Quatrième Secret de Fatima » (titre du livre d'Antonio Socci) supposant qu'il existerait un autre texte complémentaire à la "vision" publiée le 26 juin 2000, ne repose donc sur rien de plausible.
L'interprétation du texte
Enfin, tout en reconnaissant l'authenticité et l'intégralité du texte publié en l'an 2000 par le Vatican, certains contestent l'interprétation qui en a été donnée alors (et selon laquelle ce secret concernait des faits maintenant passés : l'attentat contre Jean-Paul II).
Pour eux, le troisième secret annonce des événements encore à venir : vraisemblablement le martyre d'un pape. Cette thèse est défendue dans le n° 53 de la revue dominicaine Le Sel de la Terre.
Le sanctuaire Notre-Dame-de-Fátima
C'est le 28 avril 1919 qu'est construite la première chapelle sur le site des apparitions, par des pèlerins, le curé de Fátima ayant reçu la consigne de se tenir à l'écart de ces manifestations de dévotions.
C'est une petite chapelle faite de pierres et de chaux, couverte de tuiles et mesurant 3,30 m de longueur, 2,80 m de largeur et 2,85 m de hauteur.
En 1921, le nouvel évêque de Leiria autorise la dévotion à Marie sur le site de Fátima.
Après sept ans d'enquête, en 1930, il reconnaît officiellement les apparitions. Les constructions peuvent alors commencer.
Dès 1928 est commencée la construction de l'église de Fátima. Terminée en 1931, la basilique néoclassique mesure 70,50 m de longueur et 37 m de largeur.
Les quinze autels qu’elle comporte sont dédiés aux quinze mystères du Rosaire.
Dans la chapelle du côté gauche se trouve les tombeaux de Jacinthe et de Lucie et dans celle de droite celui de François.
Le sanctuaire, si l’on inclut l’ensemble des édifices et son immense enceinte, a une surface de 86 400 m², et peut contenir environ 300 000 personnes.
Fátima est aujourd'hui un centre mondial de pèlerinages très connu. La ville compte 10 000 habitants, et chaque année 4 millions de pèlerins et touristes se rendent à Fátima, ce qui en fait le quatrième lieu de pèlerinage catholique du monde (après Notre-Dame de Guadalupe au Mexique, le Vatican et Lourdes)
« Aucun catholique n’est obligé de croire à ce type de révélations ; cependant il est indéniable que les apparitions de Fátima et leur « secret » ont représenté comme une carte routière pour le chemin incertain du XXe siècle. »
Durant 4 jours (11 mai - 14 mai 2010), sa Sainteté le pape Benoît XVI s'est rendu au Sanctuaire de Fátima où il a présidé les cérémonies religieuses du 13 mai 2010.
Cette visite a eu lieu à l'occasion de l'anniversaire (qui n’est pas à proprement parler une fête de la Vierge) de la première apparition de la Vierge Marie, qui est apparue à trois petits bergers le 13 mai 1917 à Fátima (Portugal).
La visite du Pape Benoit XVI à Fátima succède à celle de son prédécesseur Jean Paul II 10 ans auparavant. La messe du 13 mai 2010 fut présidée par Benoit XVI devant plus de 500 000 pèlerins.
Critiques et soutiens
La première critique n'en est pas une, mais plutôt une attitude prudente que certains auteurs estiment nécessaire d'avoir par rapport aux apparitions de l'Ange.
Pour ces auteurs, comme le Père jésuite belge Edouard Dhanis, mort en 1978 ou l'abbé René Laurentin, s'il n'y a aucun doute quant à la réalité des apparitions de 1917, les autres évènements (apparition de l'Ange en 1915 et 1916 ; apparitions mariales de 1925, 1929, ...) ne peuvent pas être confirmés par quelqu'un d'autre que Sœur Lucie.
En conséquence « Sans mettre en cause sa sincérité, dit le Père Dhanis en 1963, on peut juger prudent de ne s'appuyer qu'avec circonspection sur les écrits de sœur Lucie ».
Cette attitude est prudente, mais non réaliste, devant l'ampleur du miracle du soleil dont le seul objectif est d'attester de la bonne foi des voyants afin que le monde croie à l'authenticité et la véracité des messages de Fatima.
Citons aussi dans un autre registre Jean Cardonnel, dominicain, qui réfute absolument la véracité des secrets de Fatima.
L'autre critique la plus commune est celle de penseurs athées et rationalistes. Gérard de Sède après deux ans d'enquête et d'étude publie en 1977 une étude sur les apparitions.
Niant toute manifestation de surnaturel à Fátima, il considère les « apparitions » comme une supercherie montée de toute pièce par les familles des voyants et met les « miracles » sur le compte d'une hallucination collective renforcée par des phénomènes naturels.
Cette dernière affirmation est désormais définitivement démontrée fausse d'une part parce que les phénomènes observés, qui avaient été prédits par les voyants pour la date précise, ne sont absolument pas naturels et d'autre part parce que l'hypothèse de l'hallucination collective ne tient pas puisque des personnes ont assisté à ces phénomènes étranges à des distances de plusieurs kilomètres.
Enfin, on peut mentionner l'existence d'une autre critique qui, sans remettre en cause la réalité de la survenue de l'évènement, lui donne une toute autre interprétation : mis à part son caractère ostentatoire, la description du « miracle » par les témoins ressemble trait pour trait à un grand nombre de récits d'apparitions d'OVNI.
De là, certains ufologues, dont Jacques Vallée ou plus récemment Gilles Pinon, ont développés la thèse selon laquelle ces évènements seraient l'apparition délibérément ostensible d'une « soucoupe volante » dont la forme discoïdale aurait été délibérément utilisée pour entrainer la confusion avec le disque solaire. Dans l'hypothèse de l'origine extra-terrestre de cet OVNI supposé, la civilisation responsable de cette démonstration aurait cherché par là à révéler sa présence à l'Humanité tout en adoptant une stratégie de dissimulation sous un phénomène religieux afin de différer la réelle prise de conscience de cette présence de plusieurs décennies. Les secrets « à retardement » auraient eu pour but de « maintenir le suspense » jusqu'à ce que notre science soit capable d'interpréter les évènements de Fátima pour ce qu'ils seraient réellement, à savoir une première « prise de contact ».
Pour Pierre Jovanovic, auteur du livre Notre-Dame de l'Apocalypse, dans le cas de la Sixième apparition du 13 octobre 1917, c'est la première fois dans l'histoire humaine qu'une divinité prévient 90 jours à l'avance qu'elle fera un miracle en donnant la date et l'heure exacte et que non seulement il se réalise mais qu'en plus il est vu, décrit et rapporté par des journalistes, y compris ceux du journal anticlérical O Seculo.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_F%C3%A1tima
http://fr.wikipedia.org/wiki/Secrets_de_F%C3%A1tima
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0489.htm
http://spiritualitechretienne.blog4ever.com/blog/lirarticle-83937-644930.html
Le site internet : http://www.fatima.be/
En savoir plus :
http://jesusmarie.free.fr/apparitions_fatima_1.html
Fatima
Histoire
Le nom de la ville (qui n'était qu'un village à l'origine) vient de l'arabe Fatima.
En effet, l'une des porteuses de ce prénom, après avoir été capturée par les forces chrétiennes pendant l'occupation arabe du Portugal, fut fiancée au comte d'Ourem, convertie au catholicisme, et baptisée avant d'épouser le comte en 1158.
Elle prit le nom d'Oureana (Oriane). Le nom de la ville d'Ourém dérive d'Oureana.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A1tima
Fatima
Mouchoir Notre-Dame de Fatima
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