• Mexico, Mont Tepeyac : Notre-Dame de Guadalupe

     

     

     

     

    Mexico, Mont Tepeyac 

    Notre-Dame de Guadalupe

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

     

     Statue de Juan Diego dans l'église
    San Juan Bautista (Saint-Jean-Baptiste),
    Coyoacán, Mexico

    Par Hajor — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=130002

     

     

    Juan Diego Cuauhtlatoatzin

    Juan Diego Cuauhtlatoatzin, né en 1474 et décédé le 30 mai 1548 à Mexico, également connu sous le nom de Juan Diego ou saint Juan Diego est le premier chrétien Amérindien déclaré saint par l'Église catholique.

    Il est canonisé par le pape Jean-Paul II en 2002, et sa fête est liturgiquement commémorée le 9 décembre par l'Église.

    La tradition en fait un Indien mexicain de la tribu des Nahuas qui aurait assisté en 1531 à l'apparition de la Vierge Marie sous la représentation de la Vierge de Guadalupe.

    La basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico, située au pied de la colline de Tepeyac, possède le manteau ou cape de Juan Diego (connu sous le nom de tilma) sur lequel une image de la Vierge aurait été imprimée par un miracle comme « un gage d'authenticité des apparitions ». Ces apparitions et la transmission de l'image miraculeuse sont à la base de la vénération de Notre-Dame de Guadalupe, qui est omniprésente au Mexique et qui prévaut dans toute l'Amérique latine. En conséquence, la basilique de Guadalupe est devenue le principal centre de pèlerinage pour les catholiques dans le monde, avec 20 millions de visiteurs par an.

    La première contestation de l'historicité du personnage remonte à l'extrême fin du XVIIIe siècle, par l'historien Juan Bautista Muñoz (es). Ce débat a été rouvert à l'occasion du projet de béatification et de canonisation de Juan Diego par l’Église catholique à la fin du XXe siècle. Une opposition est même apparue parmi certains ecclésiastiques mexicains qui contestaient l'historicité des événements (l'apparition de la Vierge à Juan Diego). Ce conflit, qui s'est étalé dans la presse, a poussé la Congrégation pour la cause des saints à revalider l'historicité du futur saint, avant de valider sa canonisation.

    Depuis le XVIIe siècle, la figure de Juan Diego (et la Vierge de Guadalupe), est vue comme un « pont unificateur » entre les différentes populations du Mexique, et par extension, de toute l'Amérique. L'image « indigène » de la Vierge sur sa tilma, le message transmis par la Vierge et répercuté par l’Église, sont interprétés et relus comme une passerelle entre les colons espagnols et européens, les populations autochtones du pays, et les populations métisses. Depuis la fin du XXe siècle, l’Église a développé « un message et un rôle d'évangélisation » affecté à Juan Diego envers les populations américaines. Enfin, depuis les années 1980, l'épiscopat sud-américain a développé dans sa pastorale le thème de « la défense des droits des peuples autochtones ». Le pape Jean-Paul II, à l'occasion de la béatification de Juan Diego, a placé l'Indien comme « protecteur et défenseur des peuples autochtones ».

     

    Biographie

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    Notre-Dame de Guadalupe

     

    Selon la tradition, Juan Diego est né en 1474 dans l'État de Mexico, à Cuautitlán, une ville aztèque à 20 km au nord de Tenochtitlan (aujourd'hui Mexico). Le nom donné à sa naissance - Cuauhtlatohuac - signifie « celui qui parle en aigle », en langue nahuatl.

    Lors de l'arrivée des conquistadors espagnols et de la chute de l'empire aztèque, il se convertit au catholicisme vers 1524 ou 1525 et prend le nom de Juan Diego.

    Il se retire alors dans une mission catholique de frères franciscains à Tolpetlac.

     

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    Au pied de la colline de Tepeyac

     

    Par Joaquín Martínez Rosado — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6949782

    Alors qu'il se rend à pied à Mexico, le 9 décembre 1531, la Vierge Marie lui serait apparue sur la colline de Tepeyac, et lui aurait parlé en langue nahuatl.

    A l'occasion de cette Vision la Vierge lui aurait demandé de faire construire une église en ce lieu, et pour cela, d'aller voir l'évêque de la ville.

    Juan Diego va voir l'évêque espagnol, Juan de Zumárraga, pour lui transmettre la requête, mais celui-ci ne le croit pas, et lui demande un signe probant de la demande mariale.

    Le 12 décembre, la Vierge Marie apparaît alors une nouvelle fois à Juan Diego et, pour répondre à la demande de l'évêque, elle invite l'Indien à aller cueillir des roses sur la colline (alors que l'on était en plein hiver).

    Juan Diego trouve les roses et les présente à l'évêque. Lorsque les fleurs tombent de la tunique, une icône de la Vierge reste imprimée sur le tissu.

    L'évêque est alors convaincu de l'authenticité de la démarche de l'Amérindien.

    Une première chapelle est édifiée, au pied de cette colline pour accueillir la précieuse relique (l'image de Notre-Dame de Guadalupe restée imprimée sur la tilma de Juan Diego). Juan Diego s'installe sur place dans un ermitage et accueille les pèlerins indigènes, favorisant le mouvement de conversions religieuses au catholicisme, encouragé par les missionnaires espagnols.

    Juan Diego meurt à Mexico, le 30 mai 1548, à l'âge de 74 ans.

    Historicité du personnage

    Sources historiques

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    Copie du Nican mopohua conservé à la bibliothèque de New-York

     

     

    Les plus importantes documents approuvés par l'Église Catholique lors du procès en canonisation de Juan Diego sont :

    • Le Nican mopohua, le récit des apparitions écrit en nahuatl, la langue parlée par les Indiens de la vallée de l’Anahuac (Mexico) écrit vers 1545-1548 par Antonio Valeriano. Élève brillant du Collège de Santa Cruz de Tlatelolco, où il apprit l’espagnol et le latin, il fut nommé professeur à 21 ans, puis vice-recteur du collège et informateur de l'historien Fray Bernardino de Sahagún. Son manuscrit fut publié pour la première fois en 1649. Une des copies originales de l'époque de ce très précieux document se trouve à la Bibliothèque Publique de New York, et a fait l’objet d’une multitude d’études par un grand nombre d’historiens.
    • Les témoignages recueillis lors des informations juridiques de 1666 (en).
    • Le Codex Escalada, découvert durant les phases d'enquêtes de canonisation.
    Nican mopohua

    Ce document manuscrit, publié en 1649, mais dont il existe plusieurs copies (à la bibliothèque d'Espagne, à la BNF, ou à la bibliothèque de New-York), est daté de 1556. Attribué par de nombreux historiens spécialistes en langue nahuatl à Antonio Valeriano (consensus assez large dans le milieu scientifique, malgré une critique toujours présente).

    Codex Escalada

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    Le Codex Escalada, daté du milieu du XVIe siècle

     

    Ce Codex (ou Codex 1548) est une feuille de parchemin sur laquelle ont été dessinées, à l'encre et dans le style européen, des images (accompagnées d'un texte en nahuatl) illustrant l'apparition mariale de Notre-Dame de Guadalupe à Juan Diego sur la colline de Tepeyac, au nord du centre de Mexico. Le parchemin a été découvert pour la première fois en 1995 et daté de l'année 1550 (environ).

    Le livre-dossier (El encuentro de la Virgen de Guadalupe y Juan Diego) dont les auteurs, Fidel González Fernández, Eduardo Chávez Sánchez et José Luis Guerrero Rosado, postulateurs pour la cause de Juan Diego, présentent les événements vécus par le Mexique au XVIe siècle, est le fruit des années de longues recherches dans le but de démontrer historiquement la vérité sur la vie de Juan Diego.

    Contestations et critiques

    Chez les historiens

    L'historicité de Juan Diego a soulevé un débat historiographique car les premiers documents publiés faisant référence à ce personnage remontent à 1648 (publication du livre Imagen de la Virgen María par Miguel Sánchez (en)) et 1649 (publication du Huei tlamahuiçoltica par Luis Lasso de la Vega), soit plus d'un siècle après sa mort. Certains historiens restent ainsi sceptiques quant à l'existence réelle de Juan Diego.

    La première contestation historique remonte à l'extrême fin du XVIIIe siècle avec la rédaction par Juan Bautista Muñoz (es) de son « Mémoire sur les apparitions et le culte de Notre-Dame de Guadalupe de Mexico ». L'historien espagnol rejetant les écrits indigènes conclut que les apparitions mariales de 1531 sont un mythe construit par le clergé. Ses écrits amènent de vives réactions au Mexique.

    Dans les années 1990, avec le projet de béatification, puis de canonisation, les historiens ont ravivé les doutes quant à la qualité des preuves concernant « l'historicité » de Juan Diego. Les écrits (qui nous sont parvenus) de Mgr Zumárraga, entre les mains duquel Juan aurait remis l'image miraculeuse, ne font référence ni à lui ni à cet événement. Le compte rendu de l'enquête ecclésiastique de 1556 l'a omis et il n'a pas été mentionné dans la documentation (du clergé espagnol) avant le milieu du XVIIe siècle.

    En 1995, le père jésuite Xavier Escalada, annonce la découverte fortuite d'une feuille de parchemin (connue sous le nom de Codex Escalada), qui contient un compte rendu illustré de la vision et quelques notations en nahuatl concernant la vie et la mort de Juan Diego. Cette annonce qui se situe presque à mi-chemin entre la béatification et la canonisation de Juan Diego en 1990 et 2002 respectivement, et le parchemin daté du milieu du XVIe siècle (soit quelques années après la mort de Juan Diego) amène de nouvelles critiques « sur l'authenticité de la découverte, et du document ». Avant la découverte du parchemin, la première publication évoquant Juan Diego était Imagen de la Virgen María de Miguel Sánchez (es), publiée au Mexique en 1648. Si le parchemin ne contient pas de faits nouveaux alors inconnus et relatifs à Juan Diego ou aux apparitions (son nom d'origine et l'année de sa mort étaient déjà connus via d'autres sources, et le rôle d'Antonio Valeriano dans la promotion du culte de Notre-Dame de Guadalupe était déjà connu via le Nican mopohua), ce codex atteste l'ancienneté du culte de Notre-Dame de Guadalupe, mais aussi de l’existence de Juan Diego, et de sa mort. Si, bien sûr, le Nican mopohua est bien attribué à Antonio Valeriano, comme cela a toujours été le cas, malgré les récentes critiques.

    Selon une étude anthropologique d'Hilda Chávez, il faudra revoir l'idée que Juan Diego ait été un Indien d'origine pauvre car les traditions orales laissent penser qu'il s´agissait au contraire d´un noble.

    Dans le clergé catholique

    En 1996, un abbé de la basilique de Guadalupe, Guillermo Schulenburg (en), âgé de 83 ans, a été contraint de démissionner à la suite d'un entretien publié dans le magazine catholique Ixthus, dans lequel il citait Juan Diego comme étant « un symbole, pas une réalité », et que sa canonisation serait « la reconnaissance d'un culte. Ce n'est pas une reconnaissance de l'existence physique et réelle d'une personne ». En 1883, Joaquín García Icazbalceta, historien et biographe de Mgr Zumárraga, dans un rapport confidentiel sur la Vierge de Guadalupe pour Mgr Labastida, avait hésité à soutenir l'histoire de la vision. Il a conclu que Juan Diego n'avait pas existé.

    Dès l'annonce de la canonisation de Juan Diego en janvier 2002, un groupe de cinq hauts dignitaires de l'Église mexicaine mené par l'abbé de la basilique de Guadalupe Guillermo Schulenburg, ose critiquer, selon leur expression, ce que « bon nombre d'universitaires et de gens cultivés préfèrent taire tant le sujet est passionnel ». Selon le récent ouvrage publié par Guillermo Schulenburg (en), l'existence de Juan Diego n'en est pas moins douteuse, car il n'existe aucun témoignage direct concernant sa vie, les premiers écrits lui faisant référence datant de la moitié du XVIIe siècle.

    Des courriers furent envoyés à Rome, aux autorités du Vatican (pour contester le travail de la Congrégation pour la cause des saints), et même diffusés dans la presse, ce qui aggrava la polémique.

    En partie pour répondre à ces questions, ainsi qu'à d’autres, la Congrégation pour la cause des saints a rouvert la phase historique de l’enquête en 1998. En novembre de la même année, la congrégation s'est déclarée satisfaite des résultats obtenus. Après la canonisation de Juan Diego en 2002, l’Église catholique considère la question comme close.

    Importance et reconnaissance dans l’Église catholique

    Béatification et canonisation

    Béatification

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    Intérieur de la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe où s'est déroulée la béatification en 1990

    Par L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Janothird~commonswiki (étant donné la revendication de droit d’auteur). — La source n’a pas pu être reconnue automatiquement. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur)., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=97723

     

    Le mouvement moderne de canonisation de Juan Diego (à distinguer du processus d’obtention de l’approbation officielle du culte de Guadalupe, commencé en 1663 et réalisé en 1754), a pris naissance en 1974, au cours de célébrations marquant le 500e anniversaire de sa naissance, mais ce n’est qu’en janvier 1984 que l’archevêque de Mexico, le cardinal Ernest Corripio Ahumada, a nommé un postulateur chargé de superviser et de coordonner le processus de canonisation. La procédure pour cette première étape (aussi désignée comme étape diocésaine) du processus de canonisation avait récemment été réformée et simplifiée par le pape Jean-Paul II.

    L’enquête diocésaine a été officiellement clôturée en mars 1986 et le décret ouvrant la phase romaine de la procédure a été obtenu le 7 avril 1986. Lorsque le décret de validité de l’enquête diocésaine a été rendu le 9 janvier 1987 (permettant de poursuivre), le candidat est devenu officiellement « vénérable ». Le Positio a été publié en 1989, année où tous les évêques du Mexique ont présenté une pétition au Saint-Siège pour soutenir la cause de béatification. Par la suite, la Positio a été examinée minutieusement par des consultants en histoire (étude achevée en janvier 1990) et par des experts en théologie (examen conclu en mars 1990), à la suite de quoi la Congrégation pour la cause des saints a officiellement approuvé la Positio et le pape Jean-Paul II a signé le décret le 9 avril 1990. Le processus s'est achevé lors de la cérémonie de béatification présidée par le pape Jean-Paul II à la basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico le 6 mai 1990. Le 9 décembre a été déclaré jour de la fête du « Bienheureux Juan Diego Cuauthlatoatzin ». Conformément aux cas exceptionnels prévus par Urbain VIII (1625-1634) pour réglementer les procédures de béatification et de canonisation, l'exigence d'un miracle préalable à la béatification a été supprimée (pour Juan Diego), en raison de l'antiquité du culte.

    Le miracle

    Bien que la béatification ait été déclarée « équipollente », il était normalement exigé qu'au moins un miracle soit obtenu à l'intercession du futur saint avant que sa cause de canonisation puisse être menée à son terme. Les événements considérés « comme satisfaisants » à cette exigence se sont déroulés du 3 au 9 mai 1990 à Querétaro au Mexique (et précisément durant la période de béatification) lorsqu'un toxicomane de 20 ans nommé Juan José Barragán Silva est tombé d'un appartement balcon situé à 10 mètres de haut, sur la tête, sur une surface en ciment (apparemment dans une tentative de suicide). Sa mère Esperanza, témoin de la chute, a fait appel à Juan Diego pour sauver son fils gravement blessé à la colonne vertébrale, au cou et au crâne (avec une hémorragie intra-crânienne). Barragán a été emmené à l'hôpital où il est entré dans le coma. Le jeune homme est soudainement sorti du coma le 6 mai 1990. Une semaine plus tard, il était suffisamment rétabli pour rentrer chez lui.

    Le miracle présumé a fait l'objet d'une enquête conformément à la procédure habituelle de la Congrégation pour la Causes des saints : d’abord, les faits de la cause (y compris les dossiers médicaux et six dépositions de témoins oculaires, dont ceux de Barragán et de sa mère) ont été rassemblés à Mexico et transmis à Rome pour approbation quant à la suffisance, ce qui a été accordé en novembre 1994. Ensuite, le rapport unanime de cinq conseillers médicaux (sur la gravité des blessures, leur probabilité d'être fatales, l'impossibilité de toute intervention médicale pour sauver le patient, son rétablissement complet et durable, et son incapacité à l'attribuer à une maladie connue, le processus de guérison) a été reçu et approuvé par la Congrégation en février 1998. De là, le dossier a été transmis aux conseillers en théologie qui ont examiné le lien entre :

    • (I) la chute et les blessures,
    • (II) la foi de la mère en le « Bienheureux Juan Diego » et l'invocation de celui-ci,
    • (III) le rétablissement, inexplicable sur le plan médical.

    Leur approbation unanime a été signifiée en mai 2001. Enfin, en septembre 2001, la Congrégation pour les causes des saints a voté en faveur du miracle. Le décret relatif à la reconnaissance officielle des événements comme miraculeux a été signé par le pape Jean-Paul II le 20 décembre 2001.

    Canonisation

    Le processus de canonisation a été soumis à des retards et à des obstacles de différentes natures. En l’espèce, certaines interventions ont été lancées début 1998 par un petit groupe d’ecclésiastiques mexicains (jadis rattachés à la basilique de Guadalupe), qui demandaient que l’on procède à un réexamen du caractère suffisant de l’enquête historique. Cette révision, qui se produit fréquemment dans les cas de béatifications équipollentes, a été confiée par la Congrégation pour la cause des saints (agissant de concert avec l’archidiocèse de Mexico) à une commission historique spéciale présidée par les historiens ecclésiastiques mexicains Fidel González, Eduardo Chávez Sánchez et José Guerrero. Les résultats de cet examen ont été présentés à la Congrégation pour la cause des saints le 28 octobre 1998, qui les a approuvés à l'unanimité.

    L'année suivante, le résultat des travaux de la Commission est publié dans un livre par González, Chávez Sánchez et José Luis Guerrero: « El encuentro de la Virgen de Guadalupe y Juan Diego ». Cette publication a amené une intensifications des protestations de ceux qui tentaient de retarder ou d'empêcher la canonisation, et les débats sur la qualité de la recherche présentée dans l'ouvrage, se déroulèrent d'abord en privé, puis en public. L'objection principale contre le livre était que celui-ci « ne réussissait pas à faire la distinction entre l'antiquité du culte et l'antiquité de la tradition des apparitions ». À l'opposé, l’argument (des défenseurs de la canonisation) était que chaque tradition comportait une phase orale initiale au cours de laquelle la documentation écrite ferait défaut. L’authenticité du Codex Escalada et la datation du Nican mopohua soit au XVIe siècle, soit au XVIIe siècle ont une incidence importante sur la durée de la phase orale de la transmission (et donc dans leur pertinence en tant que preuve écrite). L’approbation finale du décret de canonisation a été signifiée dans un consistoire tenu le 26 février 2002, date à laquelle le pape Jean-Paul II a annoncé que le rite de la canonisation aurait lieu au Mexique, dans la basilique de Notre-Dame de Guadalupe, le 31 juillet 2002. La célébration s'est tenue à la date annoncée.

    Saint patron

    Lors de l'homélie de béatification de Juan Diego en 1990, le pape Jean-Paul II nomme Juan Diego « protecteur et défenseur du peuple autochtone ».

    Juan Diego est aussi choisi comme patron des JMJ 2019 au Panama.

    Signification pastorale dans l’Église du Mexique

    L'évangélisation du nouveau monde

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    La conversion des Indiens. Felipe Gutiérrez, 1894

    Par Michel Rudoy — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=72337273

     

    L'auteur du Nican Mopectana ainsi que Miguel Sánchez expliquent que le but immédiat de la Vierge en se présentant à Juan Diego était évangélique : attirer les peuples du Nouveau Monde à croire en Jésus-Christ : « Au début, lorsque la foi chrétienne venait d'arriver ici, dans le pays que nous appelons aujourd'hui la Nouvelle-Espagne, la dame céleste, la Sainte Vierge Marie, chérie, aida et défendit à maints égards la population locale pour qu'elle puisse se donner entièrement à adhérer à la foi [...] afin de pouvoir l'invoquer avec ferveur et avoir pleinement confiance en elle, elle a jugé bon de se révéler pour la première fois à deux Indiens d'ici ».

    L'importance de ce thème a été soulignée au cours des années qui ont précédé la canonisation de Juan Diego. Cette thématique a reçu une nouvelle impulsion dans la lettre pastorale publiée par le cardinal Rivera en février 2002 à la veille de la canonisation et a été affirmé par Jean-Paul II dans son homélie lors de la cérémonie de canonisation lorsqu'il a qualifié Juan Diego de « modèle d'évangélisation parfaitement inculturé », une allusion à l'implantation de l'Église catholique dans la culture autochtone par le biais de l'événement de Guadalupe.

    Réconcilier deux mondes

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    Gravure du XVIIe siècle du « miracle de la tilma »

     

     

    Au XVIIe siècle, Miguel Sánchez interpréta la Vierge comme s’adressant spécifiquement aux Indiens, tout en notant que Juan Diego lui-même considérait tous les habitants de la Nouvelle-Espagne comme ses héritiers spirituels, les héritiers de la « sainte image ». Les propres paroles de la Vierge à Juan Diego, rapportées par Sánchez, étaient (sur ce point) équivoques : elle cherchait un endroit à Tepeyac où elle pourrait se montrer : « en tant que mère compatissante envers vous et les vôtres, envers mes dévots, envers ceux qui devraient me chercher pour obtenir le soulagement de leurs besoins. ».

    En revanche, les mots du message initial de la Vierge tels qu'ils sont rapportés dans Nican mopohua s'adressent, en termes spécifiques, à tous les résidents de la Nouvelle-Espagne sans distinction, tout en étant également ouverts d'autres peuples : « Je suis la mère compatissante de vous et de tout le monde, ici dans ce pays, et des divers autres peuples qui m'aiment et me réclament ».

    L'introduction de Lasso de la Vega met en lumière la faveur spéciale mais non exclusive de la Vierge envers les peuples autochtones : « vous souhaitez que nous, vos enfants, [vous] implorions, en particulier les habitants, les humbles roturiers à qui vous vous êtes révélés ».

    À la fin du cycle de miracles du Nican Mopectana, il existe un vaste résumé qui englobe les différents éléments de la nouvelle société émergente « les populations locales et les Espagnols [Caxtileca] ainsi que tous les peuples différents qui l'ont appelée et suivie ».

    Le rôle de Juan Diego, à la fois représentant et confirmant la dignité humaine des populations indiennes autochtones et revendiquant leur droit de revendiquer une place d’honneur dans le Nouveau Monde, est donc inscrit dans les récits les plus anciens, et il n’est cependant pas par la suite devenu latent, mais a attendu sa redécouverte au XXe siècle. L'archevêque Lorenzana, dans un sermon de 1770, a applaudi le fait évident que la Vierge a honoré les Espagnols (en stipulant le titre « Guadalupe »), les Indiens (en choisissant Juan Diego) et ceux métis (dans la couleur de son visage). Dans un autre passage de ce sermon, l'archevêque a noté une figure représentant « un huit » sur la robe de la Vierge et a déclaré que celle-ci représentait les deux mondes qu'elle protégeait (l'ancien et le nouveau). Cet objectif d'harmonisation et de reconnaissance des différentes cultures au Mexique plutôt que de les homogénéiser se reflétait également dans l'iconographie de la Vierge de Guadalupe au XVIIIe siècle, ainsi que dans les célébrations du couronnement de l'image de Guadalupe en 1895, où une place d'honneur a été donné à 28 Indiens de Cuautitlán (village de naissance de Juan Diego), Indiens venus vêtus d'un costume traditionnel. Le rôle éminent accordé aux participants autochtones lors de la cérémonie de canonisation en 2002, non sans critiques de la part des puristes liturgiques, constituait l’un des traits les plus frappants de cette célébration.

    Droit des populations indigènes

    À la signification spirituelle et sociale de Juan Diego dans l’événement de Guadalupe, on peut ajouter un troisième aspect qui n’a commencé à être explicitement reconnu que récemment, bien qu’il soit implicite dans les deux aspects déjà évoqués : le droit des peuples autochtones à conserver leurs traditions culturelles, et leur mode de vie honorés et protégés contre les empiétements. Les trois thèmes étaient pleinement présents dans l'homélie du pape Jean-Paul II lors de la canonisation de Juan Diego le 31 juillet 2002, mais c'est le troisième qui a trouvé son expression la plus frappante dans son appel rassembleur : « Le Mexique a besoin des peuples autochtones. Les peuples autochtones ont besoin du Mexique ». Lors de la cérémonie de béatification de 1990, Juan Diego avait déjà été salué comme représentant de tout un peuple - tous les autochtones qui avaient accepté l'Évangile chrétien en Nouvelle-Espagne - et même comme « protecteur et défenseur du peuple autochtone ».

    Dans le processus de développement industriel et économique observé dans de nombreuses régions du monde après la Seconde Guerre mondiale, les droits des peuples autochtones sur leur terre et sur l’expression sans obstruction de leur langue, de leur culture et de leurs traditions ont été sous pression, ou au mieux ignorés. L'industrialisation (menée par l'industrie du pétrole) a rendu le problème aussi aigu au Mexique qu'ailleurs. L’Église avait commencé à mettre en garde contre l’érosion des cultures autochtones dans les années 1960, mais c’était généralement dans le contexte des « pauvres », des « défavorisés » et des « minorités ethniques », souvent liés à la réforme agraire.

    L’épiscopat latino-américain, lors de ses deuxième et troisième conférences générales tenues à Medellín (Colombie) en novembre 1968, puis à Puebla (Mexique) en janvier 1979, a cessé de traiter les populations autochtones comme des personnes nécessitant une attention particulière, pour reconnaitre un devoir de promouvoir et de défendre la dignité des cultures autochtones. C'est dans ce contexte que le pape Jean-Paul II, commençant par un discours adressé aux peuples autochtones du Mexique en 1979, a élevé la reconnaissance des droits des peuples autochtones au rang de thème majeur distinct de la pauvreté et de la réforme agraire. La première fois qu'il associa Juan Diego à ce thème, cependant, ce n'était pas lors de son premier voyage apostolique au Mexique en 1979, mais lors d'une homélie lors d'une messe à Popayán, en Colombie, le 4 juillet 1986. De nombreux voyages papaux en Amérique latine à cette période ont été marqués par des réunions avec les peuples autochtones au cours desquelles ce thème a été présenté et développé.

    Source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Juan_Diego_Cuauhtlatoatzin

     

    Un samedi, 9 décembre 1531, un pieux Indien du nom de Juan Diego  âgé de 57 ans se rendait de son village à Mexico pour y satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac, la plus haute des collines qui entourent la ville, il entendit tout à coup une musique céleste descendre jusqu'à lui. Irrésistiblement attiré vers le sommet de la colline, il en fait l'ascension et dans une lumière resplendissante bordée d'un iris aux plus vives couleurs, il aperçoit une Dame incomparablement belle, souriante et radieuse de bonté :


    "Juan, Mon fils bien-aimé, dit l'Apparition, où vas-tu ?
    - Madame, je vais à Mexico entendre la messe en l'honneur de la Vierge.
    - Ta dévotion M'est agréable, reprit l'Inconnue. Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire que l'on Me bâtisse ici un temple magnifique d'où Je répandrai Mes faveurs et ferai voir Ma compassion envers tous ceux qui M'invoqueront avec confiance. Va trouver l'évêque de Mexico pour l'instruire de Ma volonté."


    Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais l'évêque Juan de Zumarraga se montre prudent et lui demande de revenir une prochaine fois.

    Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Très Sainte Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l'évêque. Cette fois, on lui réserve un meilleur accueil, mais l'ecclésiastique exige un témoignage certain de la volonté du ciel.
    Le 10 décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe toute cette journée là auprès de son oncle gravement malade.

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

    Le 12 décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les derniers sacrements, Diego passe rapidement devant la colline, mais au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l'Apparition. "Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline cueillir des roses que tu donneras à l'évêque de Mexico."

    Ce n'était pas la saison des fleurs et la roche du Tepeyac n'avait jamais produit de roses.

    L'humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et les tenant cachées sous son manteau, il s'achemina vers l'évêché.

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

    Lorsque Juan Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d'un frappèrent les yeux de l'évêque stupéfait :

    - la gerbe de roses vermeilles qui tomba de son manteau

    - et l'image de l'Apparition peinte à l'insu de Diego sur l'envers de son manteau.

    Tous les témoins du prodige tombèrent à genoux, muets de joie, et admirèrent la beauté surhumaine de leur Mère du ciel.

    Se relevant, l'évêque enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l'expose dans sa chapelle en attendant d'élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée. Tous les habitants de la ville se rassemblèrent à l'évêché pour honorer l'image miraculeuse que Marie Elle-même venait d'offrir si gracieusement à Ses enfants de la terre.


    Le jour suivant, 13 décembre, l'évêque de Mexico se rendit sur la colline de l'Apparition. Il voulait voir l'endroit exact où la Très Sainte Vierge S'était montrée à Juan Diego.

    Ce dernier ne crut pas pouvoir le déterminer avec précision. Marie vint le tirer d'embarras par un nouveau miracle : une source jaillit soudainement, désignant le lieu précis de l'Apparition. Depuis, cette source n'a cessé de couler et d'opérer des guérisons miraculeuses.


    La Reine du Ciel Se montra une cinquième fois à Son humble serviteur et lui révéla le titre sous lequel Elle désirait être invoquée. "On M'appellera, dit-Elle : Notre-Dame de Guadalupe". Ce mot venu d'Espagne, mais d'origine arabe, signifie : Fleuve de Lumière. Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline du Tepeyac où l'on vénéra la sainte image de Marie imprimée dans le manteau du voyant.

     

    Le 26 décembre 1531, il y eut une procession au Mont Tepeyac où se réunirent de nombreux indiens chichimèques. Les indiens jouaient avec leurs arc et leurs flèches et dansaient selon leurs coutumes.

    Malheureusement une flèche tirée au hasard transperça la gorge d'un indien qui accompagnait le "Manteau". Il mourut à l'instant. C'est devant l'image que l'on retira la flèche et aussitôt on vit se former une cicatrice et l'indien ressuscita. A partir de ce moment là, les indiens se convertirent au catholicisme au nombre de 9 millions.

     

    En 1751, Michel Cabrera analysa avec Joseph Ibarra le poncho et ils constatèrent que l'image n'avait aucune marque de pinceau.

     

    En 1791, de l'acide muriatique tombé sur le côté droit supérieur avec une proportion de 50 % d'acide nitrique et 50 % d'acide chlorhydrique, faisant un trou de 10 cm de diamètre. Trente jours après le tissu était reformé sans que personne n'intervint pour réparer l'accident. Aujourd'hui encore, il reste une marque de la tache et seulement au moyen d'un instrument de précision on peut observer des traces de brûlure.

     

    Au XVIIIe siècle, on fit une copie très semblable de l'original avec le même tissu de maguey (fibres végétales de cactus) : malgré tout, la copie était réduite en poussière quelques quinze années après, tandis que l'original possède déjà près de 500 ans, ce qui est un phénomène inexplicable. Le manteau mesure 1.71 de haut sur 1.05 de large.

     

    Le 14 novembre 1921, le tailleur de pierre Lucien Perez, un anarchiste, dépose un bouquet de fleurs au pied du manteau de Juan Diego, dans lequel il avait mis une charge de dynamite qui détruisit tout alentour, mais laissa intacte le poncho ainsi que la vitre qui le protégeait.

     

    En 1929, le photographe Alfonso Marcué Gonzalez découvrit une figure humaine dans l'œil droit de la Vierge. En 1936, l'évêque de Mexico fit analyser trois fibres du manteau (ce qui donnera plus tard le prix Nobel de chimie pour l'année 1938 et 1949). Le Dr. Richard Khun d'origine juive découvrit que la peinture de l'image n'avait aucune origine végétale, minérale ni même animale, ni aucun élément des 111 pigments connus dans le monde. Khun en déduit que la peinture n'est pas d'origine humaine.

    En 1956, l'ophtalmologue Torruela Bueno découvre qu'en approchant l'œil pour réaliser un fond d'œil, la pupille se ferme et en en retirant la lumière, la pupille se dilate de nouveau comme s'il s'agissait d'un œil humain. En juillet 1956, le Dr. Lavoignet après huit mois d'intense travail découvre le phénomène optique de la triple image de Purkinge-Samson qui correspond à ce que perçoit l'œil humain, c'est-à-dire les trois réfractions de l'objet vu.

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

    En février 1979, le Dr. José Aste Tonsmann, chef du Centre Scientifique d'IBM à Mexico, découvre à son tour, grâce à de puissants ordinateurs des phénomènes inexplicables : dans les pupilles des yeux de la Vierge Marie, qui ont un diamètre de 8 mm., sous forme digitalisée, on peut voir douze personnages qui regardent l'image de la Vierge de Guadalupe. Mais là ne s'arrête pas le côte merveilleux de la surprise. En effet, en agrandissant la pupille de l'un des personnages de la scène, c'est-à-dire de l'évêque Juan de Zumárraga, donc un agrandissement de quelques milliers de fois de ceux de la Vierge, soit 2500 fois plus, on aperçoit alors l'indien Saint Juan Diego montrant le poncho avec l'image de la Vierge de Guadalupe. Ainsi, en un quart de micron qui est la π partie de millionième de millimètre, le Professeur Aste Tonsmann put voir une scène extraordinaire, découverte qui lui ôta le sommeil pendant plusieurs nuits.

     


     

    Le 7 mai 1979, les scientifiques Jody Brand Smith, professeur d'esthétique et de philosophie et Philipp Serna Callahan, biophysicien de l'Université de Floride et spécialiste en peinture et membres tous deux de la NASA, n'ont pas rencontré de peinture dans l'original du poncho. Ils prouvent que ce n'est pas une photographie qui aurait imprimé le tissu.

     

    Ils découvrirent également que le poncho conserve sans aucune explication la température du corps humain oscillant autour de 36,6°-37°.

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

    Puis le 22 décembre 1981, le RP Mario Rojas, découvre à son tour à l'Observatoire "Laplace" de Mexico que les étoiles du manteau correspondent au solstice d'hiver du 12 décembre 1531 à 10 : 26 sur le territoire de Mexico, c'est-à-dire à l'heure où saint Juan Diego déploya son poncho devant l'évêque. Les astronomes ont certifié le fait.

     

    Deux anges furent peints par la suite à côte de la Vierge en dehors des rayons mais trente jours après ils disparurent et aujourd'hui, grâce à des outils très spécialisés et sophistiqués, on peut en trouver la trace. On aperçoit également les traces d'une couronne peinte sur le chef de la Vierge. Ces différentes peintures dateraient du XVIIIe siècle.

     

    Une peinture a été appliquée sur l'ange de la partie inférieure, sur l'or des rayons et l'argent du cordon et sur le serpent au-dessous des pieds de la Vierge. Cette peinture est en train de disparaître pour restituer les couleurs originales gravées le 12 décembre 1531.

     

    Si l'on approche à moins de 10 cm. de la toile on ne voit que les fibres du manteau sans aucune couleur. Les scientifiques de la NASA découvrirent en outre qu'en passant un rayon laser sur la toile mais de façon latérale le rayon passe sans toucher la peinture ni la toile de telle sorte que l'image est suspendue en l'air à trois dixième de millimètres au-dessus du tissu.

     

    Enfin, le gynécologue, en posant son stéthoscope sur la ceinture de la Sainte Vierge Marie qui est enceinte, entendit le bruit des battements du cœur et constata qu'ils s'élevaient à 115-120 pulsations à la minute ce qui correspond aux battements cardiaques du cœur de l'Enfant Jésus, tout comme ceux d'un foetus dans le sein de sa mère.

     

    Le 24 avril 2007, à la fin de la messe offerte pour les enfants avortés non nés, l’assistance de la Basilique se demandait ce qu’attendait d’elle la Très Sainte Vierge de Guadalupe : le conseil municipal de Mexico venait de légaliser l’avortement à la demande jusque là interdit. Tandis que beaucoup de fidèles prenaient des photographies de l’ayate de Tepeyac, exposé et vénéré dans le Basilique et au pied duquel la foule des pèlerins défile sur un tapis roulant, l’image de la Vierge a commencé à s’effacer, pour donner place à une lumière intense qui émanait de son ventre, constituant un halo brillant ayant la forme d’un embryon. Avec un cadrage et un grossissement important il est possible d’apprécier la position de la lumière qui provient réellement du ventre de l’image de la Sainte Vierge et n’est ni un reflet, ni un artéfact. L’ingénieur Luis Girault qui a étudié l’image ainsi réalisée a confirmé l’authenticité du négatif et a pu préciser qu’il n’avait été ni modifié ni altéré, par superposition d’un autre image par exemple. Il a découvert que l’image ne provient d’aucun reflet, mais sort littéralement de l’intérieur de l’image de la Vierge. La lumière produite est très blanche, pure et intense, différente des lueurs photographiques habituelles produites par les flashes. Cette lumière est entourée d’un halo et paraît flotter à l’intérieur de l’abdomen de la Vierge. Ce halo possède la forme et les mesures d’un embryon. En effet si on examine plus précisément encore cette image en la faisant tourner dans un plan sagittal, on distingue à l’intérieur du halo certaines zones d’ombre qui ont les caractéristiques d’un embryon humain dans le sein maternel .

    Sources : http://www.salve-regina.com/Catechisme/Notre-Dame_de_Guadalupe.htm

    http://www.outre-vie.com/temoins/guadalupe/guadalupe.htm

     

    Apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe

    Description de cette image, également commentée ci-après

     

    Azulejos représentant l'apparition de la Vierge à Juan Diego

    Par Enrique López-Tamayo Biosca — https://www.flickr.com/photos/eltb/3243649806, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14440490

     

    Les apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe désignent les apparitions de la Vierge qui se seraient produites à Mexico en 1531, sur la colline de Tepeyac, à l'Indien Juan Diego. La Vierge, qui serait apparue comme une jeune fille métisse vêtue comme une princesse aztèque, aurait demandé à l'Indien de se rendre auprès de l'évêque pour faire construire un lieu de culte sur cette colline.

    L'évêque, sceptique, aurait demandé un signe.

    Le 12 décembre 1531, l'évêque aurait reçu deux « signes miraculeux » : des roses d'Espagne cueillies fraîches en plein hiver à Mexico, et l'impression « miraculeuse » de l'image de la Vierge sur le manteau, la tilma, de Juan Diego. Après cela, l'évêque aurait reconnu l'authenticité des apparitions.

    Ces apparitions n'ont fait l'objet d'une véritable enquête canonique qu'en 1666. À la suite de cette enquête, les autorités du Saint-Siège se sont prononcées favorablement, en 1754, vis-à-vis du culte de Notre-Dame de Guadalupe, et des apparitions de 1531. Avant même cette reconnaissance, une grande dévotion à Notre-Dame de Guadalupe, s'était développée dans toute la Nouvelle-Espagne envers cette « Vierge métisse ».

    Aujourd'hui, le plus grand pèlerinage chrétien du monde se déroule dans la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico. Cependant, bien que l’Église catholique ait donnée de multiples signes de reconnaissance envers ce culte et ces apparitions, y compris au niveau papal, les différentes enquêtes canoniques ne se sont jamais conclues par une reconnaissance officielle des apparitions en bonne et due forme. Si bien qu'à ce jour, ces apparitions pourtant très célèbres et vénérées, n'ont toujours pas été canoniquement reconnues comme authentiques.

    Ces apparitions font également l'objet de contestations de la part de certains historiens depuis la fin du XVIIIe siècle. Ces derniers s'appuient sur le manque de publications contemporaines ou proches des événements (les premières publications ont eu lieu un siècle plus tard). Cependant, des manuscrits anciens, écrits en langue nahuatl, ainsi que des codex picturaux témoignent de ces événements et sont contemporains des événements (environ vingt à trente ans). Un débat est ouvert sur ce point avec les historiens qui reconnaissent l'historicité de ces sources.

    Historique

    Premiers écrits et publications

    Les premières publications sont postérieures de plus d'un siècle des événements. Mais les écrits manuscrits les plus anciens sont presque contemporains des apparitions.

    Premiers écrits

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    Copie du Nican mopohua conservé à la bibliothèque de New-York et daté du milieu du XVIe siècle

     

    Le récit de référence pour les apparitions est le Nican mopohua, attribué, depuis la fin du XVIIe siècle, à Antonio Valeriano (1531–1605), un Aztèque autochtone éduqué par les franciscains et qui a beaucoup collaboré avec Bernardino de Sahagún.

    Une version manuscrite du Nican mopohua, qui est conservée à la bibliothèque publique de New-York, est datée autour de 1550 (soit 20 ans après les faits) et serait l'œuvre (de Valeriano) que Lasso a reprise telle qu'elle dans la composition son Huei tlamahuiçoltica un siècle plus tard. La plupart des autorités scientifiques s'accordent sur la datation du manuscrit et sur le fait que Valeriano serait l'auteur du texte original.

    Un document manuscrit ancien évoquant les apparitions, daté du milieu du est XVIe siècle, est le Codex Escalada. Ce document est une feuille de parchemin manuscrite évoquant les apparitions de la Vierge Marie et la figure de Juan Diego. Le document contient également le glyphe d'Antonio Valeriano et il est accompagné de la signature de Fray Bernardino de Sahagún. Le parchemin contient les gloses suivantes : « 1548 Également en cette année de 1531 apparut à Cuahtlatoatzin, notre mère bien-aimée, la Dame de Guadalupe au Mexique. Cuahtlatoatzin mourut dignement ».

    Le inin huey tlamahuizoltzin (« Voici la grande merveille »), est un manuscrit considéré comme antérieur au Nican mopohua et donc contemporain des apparitions. Ce texte en nahuatl relate lui aussi les apparitions, même s'il ne cite pas expressément le nom de Guadalupe.

    Un autre document manuscrit ancien, daté de 1556, fait référence aux apparitions, sans les citer directement (ni le caractère « miraculeux » de la tilma), il s'agit de l'enquête réalisée par l'évêque Mgr Montufar concernant des accusations « d’idolâtrie » faites par des Indiens dans une chapelle à Tepeyac, concernant l'image de Notre-Dame de Guadalupe. Il s'agit en fait d'un conflit entre l'évêque, qui soutient la dévotion à la Vierge de Guadalupe et le frère franciscain Francisco de Bustamante qui la condamne. L'enquête menée par l'évêque (sur les déclarations en chaire du religieux, sera interrompue par la mort de l'évêque. Ce document, oublié, est retrouvé en 1846. Il atteste d'une dévotion « spécifique » à la « Vierge de Guadalupe » dans la chapelle de Tepeyac, dès 1556.

    Le Codex Saville (ou Codex Tetlapalco) est un calendrier illustré, découvert au Pérou en 1924, et présentant une image de Notre-Dame de Guadalupe. Il est daté du milieu du XVIe siècle. Enfin, le chevalier Lorenzo Boturini, dans son ouvrage Catalogo del Museo Historico Indiano cite plusieurs manuscrits en nahuatl évoquant la Vierge de Guadalupe (et ses apparitions), mais ceux-ci ne sont pas parvenus jusqu'à nous.

    Premières publications

    L'un des premiers récits imprimés de l'histoire des apparitions de la Vierge de Guadalupe et de l'image sur la tilmatli se trouve dans le livre Imagen de la Vierge Marie, Madre de Dios de Guadalupe, publié en 1648 (soit plus d'un siècle après les faits) par Miguel Sánchez (es), prêtre diocésain de Mexico.

    Un autre récit des apparitions a été publié en langue nahuatl l'année suivante à Mexico : le Huei tlamahuiçoltica (« Le grand événement »). Ce document contient une section appelée Nican mopohua (« Voici raconté »), qui relate le récit complet des apparitions. La publication et la rédaction du Huei tlamahuiçoltica sont attribuées par une majorité des historiens à Luis Laso de la Vega, vicaire du sanctuaire de Tepeyac de 1647 à 1657. Néanmoins, la partie la plus importante de la publication, le Nican mopohua, est beaucoup plus ancienne et elle est datée de 1550 environ (Chiron indique même 1540).

    En 1666, l'érudit Luis Becerra Tanco publie au Mexique un livre sur l'histoire des apparitions sous le nom « Origen milagroso de santuario de Nuestra Señora de Guadalupe », qui fut republié en Espagne en 1675 sous le titre « Felicidad de Mexico en la admirable aparición de la virgen María de Guadalupe y origen de su milagrosa Imagen, que se venera extramuros de aquella ciudad ». Enfin, en 1688, le père jésuite Francisco de Florencia publia « La Estrella del Norte de México » donnant le récit des mêmes apparitions.

    Les apparitions

    Le contexte

    En 1519 Hernán Cortés débarque sur la cote du Mexique et fonde une première ville : Veracruz. De là il monte jusqu'à Mexico qu'il conquiert définitivement en 1521, mettant fin à l'empire Aztèque. Après la conquête définitive de Mexico (en 1521), les Espagnols détruisent les temples aztèques, interdisent les cultes aux anciens dieux et commencent la christianisation des populations indigènes. Les Mexicains commencent à être baptisés et découvrent la foi catholique.

    Près de Mexico, sur la colline de Tepeyac, un culte à une divinité aztèque était établi (avant l'arrivée des Espagnols) : une déesse appelée « Ilamatecuhtli » ou « Cuzcamiauh » y était adorée dans un temple dédié. Différentes sources historiques et archéologiques donnent plusieurs nom à cette divinité comme « Tlatzoichpochtli » (la « jeune fille précieuse »), « Tonan » (« notre mère ») mais elle était également connue sous les noms d'« Ilamatecuhtli » (« La vieille femme ») ou de « Cuzcamiauh » (littéralement « épis de maïs » ou « Maïs en collier de fleurs », avec les variantes « Cozcamiauh » et « Cozcamiahuatl ».

    En 1519, juste avant l'arrivée des conquistadors, on estime à 25 millions la population au Mexique, dont 1,5 million d'Indiens dans la vallée de Mexico. À la fin du XVIe siècle, il ne reste environ que 70 000 Indiens dans la vallée de Mexico, régulièrement au cours du siècle, les épidémies (peste et autres) ravagent la population, faisant des centaines de milliers de morts.

    Apparitions à Tepeyac

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    Gravure ancienne représentant l'apparition de la Vierge à Juan Diego

     

    Le récit des apparitions nous est parvenu par les premières publications et les premiers écrits en nahuatl rédigés quelques années ou décennies après les événements (Voir le chapitre précédent sur les premiers récits). Ce récit, tel qu'il nous est parvenu peut se résumer ainsi :

    La première apparition se produit le 9 décembre 1531, à quelques kilomètres au nord de Mexico. Juan Diego est un Indien aztèque pauvre, converti au christianisme depuis peu (son ancien nom aztèque serait Cuauhtlatoatzin). Alors qu'il se rend à Mexico, de bon matin, Juan Diego âgé de 57 ans, entend des chants d'oiseaux mélodieux sur la colline qu'il est en train de longer, et du haut de la colline, une voix l'appelle. Il monte alors sur cette colline nommée Tepeyac et y découvre « un spectacle paradisiaque ». L'Indien décrit « une dame avec une longue robe éclatante de soleil, les rochers et les pierres des alentours étaient brillants comme des pierres précieuses et plusieurs arcs-en-ciel inondaient le ciel et la terre ». Cette dame lui dit qu'elle est la Vierge Marie, la Mère de Dieu, et elle lui demande d'aller voir l'évêque de Mexico pour qu'il fasse établir une chapelle sur cette colline. L'homme accède à la requête et se rend immédiatement à l'évêché.

    Après avoir attendu longuement à l'évêché, Juan Diego est enfin reçu poliment par l'évêque, qui écoute son récit et le congédie en lui disant qu'il va réfléchir à sa demande. Juan Diego retourne sur la colline et retrouve la Vierge pour lui relater le résultat de son entrevue et l'impression d'échec qu'il a eue. Il lui demande de trouver « un noble ou une personne en vue et estimée » pour présenter sa requête à l'évêque car lui est trop pauvre pour être pris en considération. La Vierge insiste, très poliment et très respectueusement, et lui demande de retourner voir l'évêque le lendemain en insistant. Juan Diego accepte.

    Lors de la seconde visite, le dimanche 10 décembre, l'évêque écoute longuement l'Indien et l'interroge, toujours avec l'aide d'un traducteur (Juan Diego ne parlant pas espagnol, et l'évêque ne parlant pas le nahuatl). Pour répondre positivement à la demande de construction d'un lieu de culte, l'évêque demande « un signe » authentifiant l'apparition dont Juan Diego lui fait part. Une troisième fois, Juan Diego retourne sur la colline pour apporter la réponse de l'évêque à la dame qui lui demande de revenir le lendemain pour y recevoir le « signe » qu'il donnera à l'évêque. Mais le lendemain, Juan Diego ne se rend pas sur la colline car son oncle est gravement malade.

    Dernières apparitions et miracles

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    Gravure ancienne représentant le miracle de la tilma devant l'évêque

     

    Le mardi 12 au matin, Juan Diego part à Mexico pour trouver un prêtre pour son oncle. Ne voulant pas être en retard, il évite la colline et passe à son pied, à l'écart. C'est là que la Vierge lui apparaît et lui demande de remplir sa mission auprès de l'évêque, sans s'inquiéter pour son oncle qui est « guéri ». Il monte sur la colline à l'invitation de la Vierge et y découvre un parterre de fleurs magnifiques. Or c'est l'hiver et le sol rocailleux est très pauvre. L'Indien cueille une grand nombre de fleurs qu'il pose dans le pan de son manteau (sa Tilmatli), et la Vierge lui demande d'aller directement voir l'évêque et de lui ouvrir sa tilma pour lui montrer son contenu. Il se rend donc à nouveau à l'évêché, et ouvrant sa tilma, il laisse tomber les brassées de fleurs au sol, et à ce moment, sur le vêtement se retrouve imprimée l'image de la Vierge tel que l'aurait vue Juan Diego sur la colline. L'évêque et l'Indien tombent à genoux, puis l'évêque prend le manteau pour le déposer dans sa chapelle privée. Le même jour, l'oncle de Diego : Juan Bernardino (en), très malade, et resté à son domicile, aurait lui aussi été témoin d'une apparition de la Vierge (d'après les récits), la Vierge qui lui aurait indiqué qu'elle désirait être nommée « toujours Vierge Marie de Guadalupe ». À l'issue de cette vision, Bernardino est immédiatement et complètement guéri.

    Le lendemain, l'évêque demande alors à se rendre sur la colline pour y voir le « lieu des apparitions », et ordonne la construction d'une première chapelle (ou ermitage). En visitant le lieu des apparitions, lorsque l'évêque demande à Juan Diego de lui désigner le lieu de la dernière apparition, au pied de la colline, une source jaillit de cet endroit. L'évêque se rend ensuite dans le village de Juan Diego, pour visiter son oncle qui leur fait le récit de l'apparition dont il a été témoin, et de sa guérison.

    Origine du nom

    Le récit des apparitions, connu par le manuscrit du Nican mopohua, indique que le nom de « Guadalupe » attribué à la Vierge (de Guadalupe), a été « donné » par la Vierge elle-même et transmis par Juan Bernardino (en), l’oncle de Juan Diego ; la Vierge disant qu'elle devait être nommée : « la Vierge parfaite, Sainte Marie de Guadalupe ».

    Les érudits ne sont pas d'accord sur la manière dont le nom « Guadalupe » a été attribué à l'image. Certains pensent que Bernardino a retranscrit ou translittéré un nom nahuatl, car le site des apparitions avait longtemps été un lieu saint et sacré important pour le peuple aztèque. D'autres soutiennent que le nom espagnol Guadalupe est le nom original et fait référence à la Vierge espagnole Notre-Dame de Guadalupe vénérée en Estrémadure, dont le culte était important en Espagne au XVIe siècle, et que ce culte avait été introduit dans le Nouveau Monde avec la conquête espagnole.

    La première théorie à promouvoir une origine nahuatl fut celle de Luis Becerra Tanco. Dans son ouvrage de 1675, Felicidad de Mexico, Becerra Tanco affirmait que Juan Bernardino (en) et Juan Diego n'auraient pas été en mesure de comprendre le nom de Guadalupe, car les sons « d » et « g » n'existent pas en nahuatl.

    Il a proposé deux noms nahuatl alternatifs qui ressemblent à « Guadalupe » :

    • Tecuatlanopeuh [tekʷat͡ɬaˈnopeʍ], qu’il traduit comme « celle dont les origines étaient dans le sommet rocheux »
    • Tecuantlaxopeuh [tekʷant͡ɬaope], « celle qui a chassé ceux qui nous dévoraient ».

    Ondina et Justo Gonzalez suggèrent que le nom est une version espagnole du terme nahuatl, Coātlaxopeuh [koaːt͡ɬaˈʃopeʍ], qu'ils interprètent comme désignant « celle qui écrase le serpent » et qu'il peut sembler faire référence au serpent à plumes Quetzalcoatl. Ce qui est conforme à la tradition chrétienne qui décrit la Vierge Marie comme celle qui « écrase le serpent du jardin d'Éden ». Et Marion A. Habig propose elle Texacoatlaxopeuh, « celle qui écrase le serpent de pierre » (en référence également à la représentation classique du dieu aztèque Quetzalcoatl).

    Selon une autre théorie, la juxtaposition de Guadalupe et d'un serpent pourrait indiquer un lien avec la déesse aztèque de l'amour et de la fertilité, Tonantzin (en nahuatl, « Notre mère révérée »), également connue sous le nom de Coatlicue (« La dame aux serpent » ou « la mère des dieux »). Cela pourrait être confirmé par le fait que cette déesse disposait déjà d'un temple sur la colline de Tepeyac, là ou Juan Diego avait eu sa vision, le même temple qui avait été détruit récemment à la demande des nouvelles autorités catholiques espagnoles. Au XVIe siècle, les franciscains soupçonnaient les fidèle de la Vierge de Guadalupe d'effectuer un syncrétisme, ou d’y être enclins, mélangeant les croyances ancienne et nouvelle.

    Les défenseurs d'une thèse promouvant l’origine du nom en langue espagnole affirme que:

    • Juan Diego et Juan Bernardino auraient été familiarisés avec les sons espagnols « g » et « d » puisque leurs noms baptismaux contenaient ces lettres et sons.
    • Il n'y a aucune documentation d'aucun autre nom pour cette apparition mariale au cours des presque 144 années qui s'écoulèrent entre son apparition en 1531 et la théorie proposée par Becerra Tanco en 1675.
    • Des documents rédigés par des Espagnols contemporains et des frères franciscains soutiennent que changer de nom (de la Vierge) en un autre nom (autochtone), tel que « Tepeaca » ou « Tepeaquilla », n’aurait pas eu de sens pour eux si un nom nahuatl avait déjà été en usage. Ils suggérait que le nom « espagnol » de Guadalupe était bien le nom original.

     

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    Étendard d'Hernán Cortés en 1521

    Par SICDAMNOME — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45695095

     

    Jacques Lafaye souligne le fait que « Guadalupe » est une toponymie espagnole référant à une dévotion de la Vierge de Guadalupe en Estrémadure (Espagne). Dévotion très importante durant la conquête du Mexique auprès des conquistadores (dont Hernán Cortés) et des colons espagnols. L'historien rappelle les deux hypothèses soulevées par le père Rubén Vargas Ugarte : « ou bien ce nom lui a été donné par une espèce d'association d'idées, bien explicable dans ces circonstances, ou bien, mieux encore, parce que telle fut la volonté de la Vierge apparue ». Si Lafaye rejette la seconde hypothèse (qui demande un acte de foi), il note que la première explication, bien que relativement rationnelle, « présente cependant la particularité déconcertante d'être complètement différente de son modèle péninsulaire présumé ». L'historien propose également une hypothèse : qu'il y ait eu sur cette colline une chapelle avec une copie (de la statue) de la Vierge de Guadalupe espagnole, qui ait été progressivement remplacée par l'image peinte de la Vierge mexicaine. Il relève des écrits en ce sens datés de 1568 et 1575.

    Conséquences des apparitions

    La tradition catholique et hagiographique rapporte qu'à la suite de ces apparitions, l'évêque Mgr Juan de Zumárraga fait rapidement construire une petite chapelle pour y recevoir la précieuse relique, et que les pèlerins (indigènes surtout) y affluent nombreux. Cette première construction sera suivie de nombreuses autres, jusqu'à la dernière basilique actuelle, inaugurée en 1976.

    La tradition rapporte qu'en quelques années, grâce aux apparitions, et à Notre-Dame de Guadalupe, près de 8 millions d'Indiens demandent le baptême, certains déclarant même que « l'image miraculeuse de Notre-Dame de Guadalupe a fait plus pour la conversion des Indiens que toutes les prédications antérieures ». Des chroniqueurs franciscains rapportent que des villages entiers prenaient la route, sous la direction de leur chef indigène et faisaient plus de 100 km pour trouver un missionnaire et demander le baptême, spontanément.

    Pour Bouflet et Boutry, ces apparitions marquent une « rupture » dans l'histoire de l'évangélisation du Mexique, entraînant un bouleversement dans la dévotion et la croyance de millions d'hommes et de femmes.

    Aujourd'hui, le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe attire 20 millions de pèlerins par an. À noter que certains historiens critiquent ce « récit historique » (Voir le chapitre suivant #Contestations).

    Marques de reconnaissance officielle

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    Allégorie de la déclaration pontificale de Benoît XIV le 24 avril 1754, déclarant la Vierge de Guadalupe patronne de la Nouvelle-Espagne. Auteur anonyme, XVIIIe siècle

     

    En 1666, l'Église de Mexico ouvre un « procès apostolique pour la reconnaissance officielle des apparitions » (connu sous le nom de Informaciones Jurídicas de 1666). Dans ce but, elle décide de recueillir des informations auprès de personnes qui déclaraient avoir connu un témoin direct des événements et de Juan Diego. Au total 20 témoins vont déposer devant le jury, 4 sont centenaires, 4 autres ont plus de 80 ans. Ceux-ci ont connu personnellement Juan Diego, Juan Bernardino et Mgr Zumarrago. Durant le procès qui dure trois mois, les témoins cités « témoignent de tout ce qu'ils ont appris des témoins directs, sans aucune contradiction ». Les actes du procès sont envoyés au pape Alexandre VII et conservés dans les archives de la Sacrée congrégation des rites.

    En 1723, une enquête officielle sur la vie de Juan Diego est ordonnée. De plus amples informations sont recueillies pour soutenir sa vénération.

    Grâce aux éléments obtenus dans les Informations juridiques de 1666 (en), en 1754 la Sacrée congrégation des rites confirme la valeur réelle et valable des apparitions et accorde la célébration de la messe et de l'office pour la version catholique de la fête de Guadalupe le 12 décembre. À la suite de cela, le pape Benoît XIV confirme l'instruction du procès de 1666, il reconnait officiellement des apparitions mariales de 1531 à Juan Diego, et déclare « Dieu n'a jamais rien fait de tel pour aucune autre nation ». Le pape élève la collégiale de Tepeyac au rang de basilique de Latran (rang égal à la basilique Saint-Jean de Latran à Rome.

    En 1887, le pape Léon XIII rédige une bulle papale autorisant le couronnement canonique de l'image. Le couronnement canonique de l'image de Notre-Dame de Guadalupe se déroule en 1895. Le 12 octobre 1945, le pape Pie XII renouvelle le couronnement canonique de la Vierge la déclarant « Reine et Mère » pour le Mexique et l'Amérique.

    En 1966, le pape Paul VI offre une rose d’or à l’image de Notre-Dame. En 2013, le pape François accorde une seconde rose d'or à l'image de la Vierge.

    En 2016, le pape François fait don d'une nouvelle couronne en argent plaqué or accompagnée d'une prière à l'image lors de sa visite apostolique à la basilique.

    Malgré toutes ces marques de reconnaissance, y compris de plusieurs papes (attributions de roses d'or, pèlerinages, canonisation du voyant, ...), les apparitions en tant que telles n'ont jamais été canoniquement reconnues« comme authentiques ». Les procès canoniques ne se sont en effet conclus par aucune déclaration de l'évêque, et le Vatican n'a fait sur le sujet aucune proclamation officielle de reconnaissance (même si elle s'y disait favorable). Philippe Boutry souligne que le cas de Tepeyac est un des cas historiques où « le sanctuaire et son image ont longtemps effacé le voyant, où le développement du culte a occulté le récit de l'événement miraculaire qui lui a donné l'impact initial, où la mémoire de l'apparition s'est maintenue parmi les fidèles en l'absence de jugement ecclésiastique ».

    Contestations

    Une des principales critiques, effectuées par les historiens depuis la fin du XVIIIe siècle contre les apparitions de Mexico, est l'absence de sources écrites (qui nous soient parvenues) de la part des acteurs proches de l'événement (le père Torquemada, le père Luis de Cisneros ou l'évêque Mgr Zumárraga.

    Jacques Lafaye, dans son étude et Quetzacoatl et Guadalupe, développe la thèse d'une assimilation syncrétique par transfert progressif entre les croyances d'une divinité aztèque Tonantzin (qui disposait d'un temple sur la colline de Tepeyac) et la Vierge de Guadalupe. L'historien met en avant la pratique des chrétiens des premiers siècles de construire leurs églises sur les temples païens et autres lieux de cultes antiques pour les « christianiser ». Si la thèse syncrétique défendue par Lafaye s'appuie sur des éléments incontestables, Philippe Boutry fait remarquer l'énorme fossé culturel et spirituel entre les « divinités aztèques » qui, d'après l'Histoire générale de Sahagún « avaient une influence néfaste, amenaient la pauvreté, l’abattement, les épreuves » et la figure de la Vierge qui « apportait la miséricorde dans la spiritualité catholique espagnole du XVIe siècle ». Boutry ajoute que le virage est encore plus difficile entre « les sacrifices humains pratiqués en l'honneur de la déesse Tonantzin » et le « rituel dévotionnel du culte marial hérité de la Chrétienté espagnole ». Boutry qui se garde de trancher le débat, note simplement que l'hypothèse de Lafaye (reprise par d'autres chercheurs) « fait peu de cas de l'intelligence et de la sensibilité religieuse des populations amérindiennes ». Enfin, en réponses aux remarques sur l'absence de publications durant un siècle, et du retard de « reconnaissance officielle » de l’Église sur l'apparition, Boutry rappelle, que dans la chrétienté du XVIe et XVIIe, il y a d'autres exemples où l'apparition et l'événement miraculeux (comme ici l'image sur la tilma), qui, après avoir amorcé le culte et les pèlerinages se trouve occulté, ne survivant que dans la mémoire des fidèles (jusqu'au jugement officiel de l’Église). À noter que Jacques Lafaye ignore (dans son étude) le Nican mopohua dont une copie était pourtant connue à son époque (achetée par un musée new-yorkais en 1880), comme deux siècles plus tôt l'historien espagnol Juan Bautista Muñoz (es) qui appliqua la même ségrégation sur les écrits indigènes et développa les mêmes critiques.

    Stafford Poole (en) reprend les conclusions de Jacques Lafaye et estime que sur le lieu de pèlerinage et sanctuaire de Tonantzin-Cihuacoatl (le mont Tepeyac), il s'est probablement opéré le syncrétisme entre ces grandes divinités de l'ancien Mexique et la plus grande sainte du christianisme, la Vierge Marie, mais il note qu'il reste difficile de démêler les ambiguïtés de l'apparition de Notre-Dame de Guadalupe et de retracer la complexité historique de l'évangélisation du Mexique.

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apparitions_mariales_de_Notre-Dame_de_Guadalupe

     

    La basilique Notre-Dame-de-Guadalupe

    Image illustrative de l’article Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico

     

    La nouvelle Basílica de Nuestra Señora de Guadalupe

    Par L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Janothird~commonswiki (étant donné la revendication de droit d’auteur). — La source n’a pas pu être reconnue automatiquement. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur)., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=97761

     

    La basilique Notre-Dame-de-Guadalupe est une basilique catholique consacrée à la Vierge de Guadalupe, située dans le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe, autour de la colline de Tepeyac, au nord de Mexico.

    Cette église moderne a été construite en 1976 pour permettre d'accueillir un plus grand nombre de pèlerins que dans la Vieille Basilique de Notre-Dame de Guadalupe, devenue trop petite et qui menaçait de s'effondrer. L'église a une capacité de 10 000 places et le nombre de fidèles peut être porté à 100 000 en utilisant les différentes chapelles, ainsi que l'atrium et l'esplanade devant l'église. Le site rassemble régulièrement plusieurs millions de visiteurs lors des grands événements (en particulier autour du 12 décembre, pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe), et près de 20 millions de pèlerins se rendent tous les ans dans cette basilique, ce qui en fait le monument catholique le plus visité après la cité du Vatican.

    L'église expose la tunique de Juan Diego Cuauhtlatoatzin où s'est imprimée l'image de la Vierge Marie, à la suite de son apparition à cet indigène. Cette église a une forme circulaire de 100 mètres de diamètre, avec un toit couvert de plaques de cuivre (devenu vert avec le temps) dont la forme évoque une tente.

    L'église, construite et financée par l’Église catholique, a été nationalisée par le gouvernement mexicain, du fait d'anciennes lois anticléricales datant du début du XXe siècle.

    Historique

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    Intérieur de la basilique de Notre-Dame de Guadalupe

    Par Joaquín Martínez Rosado — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6941622

     

    Cette église fait partie du sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe à Mexico, le bâtiment est situé à l'ouest de l'« atrium des Amériques » et au sud de la colline de Tepeyac. Le bâtiment a été construit pour répondre à la nécessité de conserver l'image de Notre-Dame de Guadalupe, de permettre l'accès à un plus grand nombre de pèlerins et à l'instabilité de l'ancienne basilique qui rendait son utilisation dangereuse. Le nouveau bâtiment a été conçu par les architectes : Pedro Ramírez Vázquez, José Luis Benlliure, Alejandro Schoenhofer, Fray Gabriel Chávez de la Mora (es) et Javier García Lascuráin. Sa construction a commencé en 1974 et a pris fin en 1976. La consécration de l'église se déroule le 12 octobre 1976.

    En 1980, Schulemburg, dernier abbé de la basilique, a demandé à Pedro Medina Guzmán de réaliser une peinture murale pour le tabernacle. L’œuvre intitulée « Le don de la résurrection » a été terminée la même année. Les peintures murales réalisées dans les cryptes sur le thème des apparitions de la Vierge de Guadalupe à San Juan Diego ont été réalisées par le même artiste.

    La basilique guadalupéenne accueille près de 20 millions de pèlerins par an. Cette église est la seconde église catholique la plus visitée au monde après la basilique Saint-Pierre de Rome.

    Du fait des lois anticléricales héritées de la révolution et du début du XXe siècle, la construction de 1976 n'a pas été inscrite au registre public comme « propriété de l’Église ». Une nouvelle loi sur les associations religieuses et les cultes en 1992 prévoit que « la propriété des églises construites avant 1992 revient à l’État fédéral ». Le 6 avril 2016, la presse mexicaine a rapporté que « ni l’épiscopat mexicain, ni l’archidiocèse de Mexico ne feront opposition contre la nationalisation de la basilique Notre-Dame de Guadalupe ». Si la propriété est transmise à l’État, son usage reste au profit du culte, sous la responsabilité de l'archidiocèse de Mexico.

    Description

    Cette église, qui est la plus récente des églises consacrées à Notre-Dame de Guadalupe dans le sanctuaire marial de Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, est consacrée le 12 octobre 1976 par Mgr Miguel Darío Miranda y Gómez, archevêque de Mexico. La fonction principale du bâtiment est d'« accueillir les milliers de pèlerins du monde entier venus visiter l'image de Notre-Dame de Guadalupe ». Pour cette raison, le bâtiment est conçu sous la forme d'un socle circulaire de 100 mètres de diamètre, permettant à un plus grand nombre de visiteurs de participer aux célébrations liturgiques. D'autre part, la forme circulaire renvoie également à l'idée de « l'universalité de Dieu ».

    La toiture, évoquant « une grande tente », fait référence à la « tente de la rencontre » que les Juifs utilisaient durant leur exode dans le désert, mais également, cette « tente » est une forme symbolisant le manteau de la Vierge, qui protège le visiteur. La grande colonne servant d'axe mesure 42 mètres de haut et contient à l'intérieur des bureaux administratifs de la basilique.

    Du fait que l'intérieur soit circulaire et libre de tout pilier porteur, il est possible de voir l'image de la Vierge de Guadalupe de tous les points intérieurs de la basilique. Cette image est située derrière l'autel, sous une croix de grande dimension. Pour permettre aux pèlerins de s'approcher de l'image sans gêner les célébrations, une passerelle a été construite sous l'autel avec des tapis roulants permettant aux visiteurs d'approcher au plus près de l'image.

     

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    Somment du toit, avec la monogramme de Marie, et la croix

    Par Lidia Lopez — https://www.flickr.com/photos/99310744@N02/9351716561/lightbox/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=27405481

     

    Il y a sept portes à l'avant du bâtiment où se trouve également une chapelle ouverte, à partir de laquelle il est possible de célébrer la messe avec les personnes présentes dans l'atrium. Au-dessus de l'entrée se trouve une croix monumentale. Un monogramme de Marie (un grand M), surplombé par une croix est installée au sommet du toit. Pour éviter la nidification de volatiles un dispositif spécifique, conçu par l'ingénieur Manuel González Flores, a été mis en place.

    L'autel, en marbre, d'une couleur tranchant avec la couleur des murs, a pour but de « mettre en valeur » cette partie de l'église.

    À l'intérieur de l'église, 10 000 personnes peuvent trouver place dans la partie centrale et dans les neuf chapelles de l'étage supérieur, qui peuvent éventuellement être aménagées pour des cérémonies autres que celle se déroulant dans la partie principale de l'église. Depuis la chapelle ouverte située au deuxième étage, qui conduit à l’atrium, le nombre des participants est porté à 50 000. Dans le sous-sol de la basilique se trouvent les cryptes, avec plus de 15 000 niches et 10 chapelles pour se souvenir des morts qui y reposent. 100 000 personnes peuvent prendre place sur le parvis extérieur. Le bâtiment est construit en béton armé pour la structure. Son toit, en tôle de cuivre, s'est oxydé au cours des ans, lui donnant une couleur verte caractéristique.

    L'église est équipée d'un orgue monumental de 11 000 tuyaux construit par Casavant (situé à droite de l'autel). Une représentation en relief de l'image de la Vierge est réalisée afin de permettre aux personnes non-voyantes ou mal-voyantes de « voir » la Vierge de Guadalupe. Cette sculpture est accompagnée d'un texte en braille permettant de transmettre au pèlerin le « message d'amour de la Vierge pour lui ».

     

    L'entrée de la basilique, surmontée de la grande croix.

    L'entrée de la basilique, surmontée de la grande croix

    Par Anagoria — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30621564

    Les vitraux, vus de l'extérieur. 

    Les vitraux, vus de l'extérieur

    Par Photograph by Mike Peel (www.mikepeel.net)., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42784587

    Les drapeaux de toutes les nations américaines à gauche de l'autel. 

    Les drapeaux de toutes les nations américaines à gauche de l'autel

    Par Avillac5 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=76976712

    L'orgue monumental à droite de l'autel. 

    L'orgue monumental à droite de l'autel

    Par Patricia Alzuarte Díaz — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21631080

    Le système de tapis roulants situés sous l'autel (pour voir l'image sacrée). 

    Le système de tapis roulants situés sous l'autel (pour voir l'image sacrée)

    Par Ovedc — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42521759

    Puits de lumière au-dessus de l'autel. 

    Puits de lumière au-dessus de l'autel

    Par Photograph by Mike Peel (www.mikepeel.net)., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42784970

    Célébration d'une messe en juillet 2015. 

    Célébration d'une messe en juillet 2015

    Par Daniel Case — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46460206

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Notre-Dame-de-Guadalupe_de_Mexico

     

    La basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico

     


     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

    La Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico est une basilique catholique consacrée à la Vierge de Guadalupe

    Elle est située sur la colline Tepeyac.

    Avec plus de 20 millions de pèlerins chaque année, c'est le monument catholique le plus visité après la cité du Vatican.

    Elle expose la tunique de Juan Diego Cuauhtlatoatzin où s'est imprimée l'image de la Vierge Marie.

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

     

    Le Templo Expiatorio a Cristo

     

    Mexico, Mont Tepeyac :  Notre-Dame de Guadalupe

     

    La construction du temple commenca en 1531 et ne fut terminée qu'en 1709.

    Il reçut en 1749 le statut de Collégiale puis en 1904 celui de basilique par le Pape Pie X.

    En 1921, une bombe cachée dans un vase près de l'autel explosa et endommagea énormément l'intérieur du bâtiment. Mais heureusement, la tunique ne souffrit pas de l'incident.

    Cependant, la basilique menacait de s'effondrer en raison du sol très meuble et du poids du bâtiment. C'est pourquoi on décida de construire une nouvelle basilique.

    La nouvelle basilique Notre-Dame de Guadalupe fut inaugurée le 12 octobre 1976. Elle a été conçue par l'architecte mexicain Pedro Ramirez Vázquez.

     

    Le Magistère de l'Eglise a toujours reconnu la véracité des faits

    Dans son homélie du 12 décembre 2001, prononcée au sanctuaire de Guadalupe, le Cardinal Norberto Rivera, Archevêque de Mexico et Primat du Mexique, a donné les critères ecclésiaux de la véracité des apparitions de Notre Dame en ces lieux.

    Source : http://www.mariedenazareth.com/2985.0.html?&L=0

     

     

     

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       - Notre-Dame de Guadalupe

      - Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin

      - Sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe de Mexico

     

     

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