• L'enclos paroissial de Guimiliau

     
     

     

    L'enclos paroissial de Guimiliau

     

    L'enclos paroissial de Guimiliau


     

    Miliau, comte de Cornouaille assassiné sous l'ordre de son frère Rivod en l'an 551, aurait donné son nom à Guimiliau (Gwik Miliau, le bourg de Miliau).

    Le calvaire de Guimiliau 

    Saint Miliau
     


    L'église a en fait un Saint populaire, honoré dans deux autres paroisses de Basse Bretagne : Pluméliau en Vannes et Ploumiliau en Tréguier.

    A Guimiliau, on l'invoque pour la guérison des ulcères et des rhumatismes, en se rendant à sa fontaine, sise en contrebas du bourg.
     

    Le calvaire de Guimiliau 

    L'église Saint Miliau
     

    Le clocher tour (1530-1550), style Beaumanoir

    Le calvaire de Guimiliau

    La fontaine Saint Miliau

     
    Guimiliau possède un ensemble architectural de tout premier ordre : l'enclos paroissial.

    Expression vivante de la piété collective, bâtie au sein de l'agglomération, l'église domine cette enceinte sacrée où se pressent une série d'édifices annexes : sacristie, ossuaire, chapelle funéraire, calvaire.

    La vanité des "fabriques" et la rivalité avec les riches paroisses toilières de la vallée de l'Elorn les ont dotés avec une magnificience insoupçonnée ailleurs.

    Un placitre (espace privé de tout rôle funéraire) a remplacé, autour de l'église, le cimetière et ses tombes.

    On aborde l'enclos par une porte principale, flanquée d'une entrée secondaire que ferme un échalier... sorte de trait d'union entre l'espace profane et l'espace sacré, entre la communicaton des vivants et la communication des morts.


    L'ARC DE TRIOMPHE

    L'arc de triomphe modeste est surmonté de deux cavaliers.

    Le calvaire de Guimiliau

     
    LE PORCHE SUD

    L'enclos paroissial de Guimiliau


    Le porche sud (1606-1617) est de style gothique et renaissance.

    L'arcade extérieure en plein cintre avec deux colonnes corinthiennes et deux colonnes ioniques.

    Contreforts à moulures. Frises ornées de têtes variées.
    Au-dessus du porche : deux frises et deux frontons triangulaires : deux gargouilles d'une maigreur extrême ; trois bustes et deux têtes d'ange.
    Au milieu du deuxième fronton la niche ionique abrite Saint Miliau, assis sur son trône.

    Un superble clocheton terminié par un lanternon coiffe le tout.

    Voussures du porche : Petit poème architectural exprimant la vie : naïve dans les scènes de l'Ancien Testament, pleine de finesse dans les figurines du Nouveau Testament.

    Pour lire ces scènes, alterner de gauche à droite, en commençant par le bas.

    A gauche                                         A droite
    1 Tentation d'Eve                              1 Adam et Eve chassés du Paradis.
    2 Eve mère et Adam laboureur           2 Crime de Caïn, Arche de Noé.
    3 Sacrifices de Caïn et d'Abel              3 Noé dans la vigne, foulant le raisin.
                                                              Ivresse de Noé.
    4 Ange de l'Annonciation                   4 Vierge de l'Annonciation.
    5 Nativité de Jésus                            5 Visitation.
    6 Adoration des Mages                      6 Anges et bergers de la Nativité.
    7 Fuite en Egypte                              7 Circoncision de Jésus

    En haut, divers personnages et anges porteurs d'instruments de la Passion. Belle clé de voûte.

    L'intérieur du porche : Polychrome dans son coloris d'origine.

    Statue des Apôtres, majestueux dans des niches à colonnettes ioniques.
    Dais (Renaissance).

    Les Apôtres du porche côté ouest

    L'enclos paroissial de Guimiliau

     

    Côté ouest : A gauche en entrant :

    7 Philippe qui porte une croix.

    8 Barthélémy porte le couteau avec lequel il fut écorché.

    9 Mathias et sa hache.

    10 Simon et la scie qui le découpe.

    11 Jude et son hachoir.

    12 Thomas et son équerre d'architecte.

     

    Les Apôtres du porche côté est

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    Côté est : A droite en entrant :

    6 Pierre et sa clé.
    5 Jacques le Majeur (coquille Saint Jacques).
    4 Jean imberbe, porte un calice.
    3 André et sa croix en "X".
    2 Mathieu qui devait avoir une balance de peseur d'or.
    1 Jacques le Mineur et le foulon (bâton) avec lequel il fut martyrisé.
    Sous les Apôtres, frise à têtes saillantes, symbolisant les pêchés capitaux.
    Trois "bas-reliefs" : "Moine exorciste", "Création d'Eve", "Deux lutteurs à la corde".

    Joli bénitier en kersanton, surmonté d'un dais très ornementé (Renaissance).

    En haut, statue du "Christ bénissant" entre Adam et Eve (roman). Voûte ogivale avec belle clé pendante.

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    L'enclos paroissial de Guimiliau


    LE RELIQUAIRE D'ATTACHE

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    Un ossuaire (XVIIe siècle) est adossé au flanc gauche du porche, son soubassement est orné de "bénitiers" et de "bas-reliefs" en kersanton.


     
    LA SACRISTIE

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    La sacristie (1683) : Coupole ronde au toit conique, flanqué de 4 demi-coupoles, séparées de contreforts saillants. Intérieur en cul-de-four.
    Au-dessus, statue de Saint Miliau.


     
    LE CHEVET DE L'EGLISE

    Le chevet à pignons est  de type Beaumanoir.
    La multiplicité des ouvertures permet un éclairage latéral du maître-autel, et des jeux de lumière au cours de la journée.
    De conception gothique, il adopte cependant une décoration classique qui tend à accumuler les motifs et à en faire une sorte d'immense sculpture.


     
    LA FACE NORD

    La visite de l'église se termine par la face nord, la moins décorée. Des contreforts massifs, construits vers 1867, épaulent le mur, ébranlé par la suppression des entraits de la charpente.
    Au bas-côté est accolée une petite sacristie, ou chambre du trésor.
    L'église communiquait avec le cimetière par la "porte des morts", aujourd'hui condamnée, mais que rappelle l'inscription latine : "Ceci est la porte du Seigneur, les justes la franchiront 1633".


     
    L'INTERIEUR DE L'EGLISE (XVIe-XVIIe siècles)

    Deux nefs et cinq chapelles latérales à fenêtres flamboyantes.
    Les murs sont blanchis à la chaux.
    Sablières à poutres d'origine, à figurations variées.
    Piliers cylindriques, en ordre dispersé. Arcs transversaux en plein cintre.
    Voûte lambrisée, en forme de bateau renversé.


    LE VITRAIL

    La maîtresse vitre (1599) représente la Crucifixion.

     
     
    LA CHAIRE (1677)

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    Quatre anges dodus et trois cariatides soutiennent la cuve aux panneaux couverts de médaillons.

     
     
    BANNIERES (1658)

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    Elles figurent parmi les plus belles de Bretagne.
    Broderies tissées de fil de soie, d'or et d'argent. Arabesques et bouquets. Clochettes demeurent lourdes.

     
    LES ORGUES (1677)

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    Un "dallam" de 32 jeux, restauré en 1989 à l'identique par le facteur d'orgues Gérald GUILLEMIN, de Malaucène.

    Tribune des orgues en chêne sculpté. Outre son beau coup d'œil d'ensemble, voir les bas-reliefs.

    1 Face au baptistère, le "Triomphe d'Alexandre", reproduction de Le Brun : héraults à cheval sonnant de la trompe, peuple en liesse acclamant son souverain (Louis XIV), assis sur son char, victoire ailée qui le couronne.
    Au-dessus, "Le Soleil", symbole du roi.

    2 Face à la nef : "David jouant de la harpe" et "Sainte Cécile touche l'orgue".

     
    LA STATUE DE SAINT MICHEL

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    On voit Saint Michel qui triomphe du malin d'un énergique coup de lance.

     
    LE RETABLE DU ROSAIRE (XVIIe siècle)

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    La confrérie du Rosaire, installée à Guimiliau dès 1675, lui a consacré un retable.
     
    Au centre, le groupe de la Vierge à l'Enfant remet le chapelet à Sainte Catherine de Sienne et à Saint Dominique.
    Les 15 médaillons du mystère du Rosaire encadrent les trois statues.
     
    Le Père éternel domine la scène.
     
    Dans les niches latérales : Saint Zacharie et Saint Nicolas.
     
    Colonnes torses et corniche sculptée.
     

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    LE RETABLE DE SAINT MILIAU

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    La statue de Saint Miliau et les panneaux qui l'encadrent proviennent d'une niche à volets, œuvre des ateliers morlaisiens dans les années 1580.
     
    L'ensemble a été employé dans un retable du XVIIe siècle.

    La prédelle d'origine, intégralement conservée, présente un intérêt exceptionnel : seul cas répertorié dans l'aire morlaisienne.
    Elle sert de soubassement au retable.

    Les panneaux illustrent des épisodes de la vie de Saint Miliau.
    Ils se répondent de gauche à droite et il faut les regarder successivement ainsi sur l'un et l'autre côté, à partir du haut.

    Les quatre compartiments de la prédelle représentent le martyr de Saint Miliau.
    Fils de Budic, roi de Dommonée, il fut assassinée par son frère Rivod après 7 ans de règne.
    On voit le bourreau qui s'apprête à lui trancher la tête.
    A côté, Saint Miliau porte sa tête dans ses mains, il est soutenu par son épouse Aurélie.
    Puis le Saint est entouré sans doute de son frère Rivod et d'Aurélie.
    Deux anges vont emmener Saint Miliau au paradis.

    Registre supérieur : Dieu apparaît au Saint en prière. Il donne la prospérité (nuée de manne) aux sujets du prince.

    Registre médian : Le Saint (à droite) distribue du pain aux indigents de son royaume (à gauche).

    Registre inférieur : La prospérité de la Bretagne (la moisson est bonne) ; à droite : les moissonneurs.

     
    LE RETABLE DE SAINT JOSEPH

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    Une niche s'ouvre au centre où se loge le groupe principal de Joseph, qui tient par la main l'Enfant Jésus.

    De part et d'autre, les statues de Sainte Anne et Sainte Elizabeth.

    Dans le registre supérieur, Saint Laurent, reconnaissable à son gril, entre les cartouches de l'Arbre du bien et du mal, et le serpent d'airain, soutenus par des anges.

    Au bas du retable, dans de petites niches, les statuettes de Saint François montrant ses stigmates, Saint Yves entre le riche et le pauvre, Saint Hervé avec son loup et son fidèle compagnon, Guiharan.

    Les médaillons contiennent des personnages de l'Ancien Testament.

    Les figures sont traitées comme des unités séparées : leur expression et leurs gestes contenus, leur mouvement parallèle à la surface du plan général.

    Les colonnes richement décorées, symbole des fruits de la prière.
    Aigles, ailes déployées.

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    LE BAPTISTERE (1675)

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    C'est une véritable merveille en chêne sculpté, dans un décor de "bas-reliefs", de guirlandes, de rosaces et motifs de toutes sortes.

    Abritant la cuve baptismale en granit, un magnifique baldaquin (Renaissance) porté sur 8 colonnes torses, où oiseaux, escargots, serpents grapillent baies et raisins.

    Au-dessus, Arcades en plein cintre, agrémentées de sujets historiés (angelots, Renommée couronnant un dauphin, rosaces et guirlandes).

    Au-dessus des arcades, très belle frise.

    Puis un tambour octogonal, animé d'un petit Paradis de statuettes finement sculptées.
    On remarque (face au vitrail) Saint Louis, roi de France, sous les traits de Louis XIV.
    Prolongeant ce dôme, une balustrade étagée et ajourée et, sous la coupole, le "Baptême de Jésus".
    Couronnant ce massif de charme, un lanternon surmonté d'un ange qui semble soutenir la voûte.

    L'enclos paroissial de Guimiliau


    LE CAHIER

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    Le cahier où l'on écrit un message :

    - Pour obtenir une guérison,
    - Pour donner son avis sur l'église.


    LA CHAPELLE FUNERAIRE (1648)

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    La façade est ornée de colonnes et petites baies en plein cintre.

    Une chaire extérieure servait à la prédication en plein air.

    C'est dans cette chapelle qu'autrefois on déposait les corps des défunts, en attendant l'ensevelissement, surtout en cas de peste ou de choléra.

    A l'intérieur, autel en granit (1644), surmonté d'un retable de Sainte Anne (épisode de sa vie), "Pieta" et "Christ aux liens".
     
     

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