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Saints Tite et Timothée, Disciples et compagnons de saint Paul (1er s.)
Saints Tite et Timothée (1er s.)
Disciples et compagnons de saint Paul
Tite est un apôtre du Christ qui fut collaborateur et compagnon de voyage de Paul de Tarse, et plus tard évêque de la Crète. En Occident, il est associé à l'apôtre Timothée pour avoir été l'un des premiers évêques de l'Église naissante.
Selon le Martyrologe romain saint Tite est fêté le 26 janvier avec Timothée. Il est aussi célébré le 25 août par les Églises d'Orient.
Biographie
Vestige de la basilique Saint-Tite de Gortyne, l'un des plus anciens monuments chrétiens
Par Marc Ryckaert (MJJR) — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10905160
D'origine grecque, mais dont le nom est d’origine latine (titulus : inscription), Tite, païen, se convertit au christianisme avec l’apôtre Paul qui le baptise et devient son directeur spirituel.
Plus tard, celui-ci le conduit avec Barnabé à participer à l’important concile de Jérusalem qui est à définir certaines modalités d’admission à la communauté chrétienne, notamment la circoncision que n’a pas connue Tite (Ga 2:3). La foi seule est-elle suffisante ou faut-il toujours pratiquer les observances de la Loi judaïque ? Pierre et Paul défendent que le salut n’en dépend plus pour permettre au plus grand nombre de rejoindre l’assemblée des nouveaux convertis.
Après cela, Tite rejoint Paul en Macédoine pour le soutenir dans son labeur au milieu de certains conflits. Les Actes des Apôtres suggère qu’il connaît déjà les habitants (2 Co 7:6-7) et qui les a déjà en parti convertis (2 Co 7:13-16), sans doute aidé en cela par son origine, la langue et son rôle d’interprète auprès des disciples et de Paul.
Pouvant désormais lui faire confiance et touché par son humilité et sa disposition à diffuser la foi, Paul lui confie la tâche d’aller à Corinthe soutenir la jeune et fragile Église locale. Fort de ses qualités en diplomatie et en élocution à la fois claire et ferme, il réussit à y établir la concorde en deux voyages successifs. Le second ayant également part à la générosité des collectes des biens dans le but de les répartir à l’ensemble des Églises (2 Co 8).
Finissant par l’appeler affectueusement « Mon fils », saint Paul lui demande de prendre en charge l’île de Crète en y devenant le premier évêque (épiscope) : « Si je t’ai laissé en Crète, c’est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu établisses des Anciens comme je te l’ai commandé moi-même » (Tt 1:5). Comme Timothée est devenu celui d'Éphèse et de sa région, Eusèbe de Césarée soutient que Tite est bien devenu évêque de la Crète ainsi que des îles avoisinantes.
Vers 63, de Nicopolis d'Épire, Paul lui envoie une lettre, l’Épître à Tite du Nouveau Testament faisant partie des lettres dites pastorales, avec celle de Timothée (Tt 3:12-13).
Selon la tradition, il est décédé à un âge avancé en tant qu'évêque basé à Gortyne (au sud de Cnossos) alors capitale romaine de l’île. Une basilique lui est consacrée au VIe siècle qui porte son nom. Détruite, une autre est construite au Xe siècle.
Légende et tradition
Une tradition, en partie soutenue par l’Église orthodoxe, dit que Tite est né en Crète d’une illustre famille, peut-être même descendante du roi Minos, son oncle étant lui-même le gouverneur des lieux.
À la suite de riches études en philosophie, lettres et poésie, lui-même préoccupé par les sciences et menant une vie vertueuse, il reçoit l’intuition de lire les enseignements bibliques. Mais ce n’est qu’un an plus tard qu’il est frappé d’étonnement en lisant le chapitre 47 du Livre d’Isaïe. Il en fait part à son oncle qui lui propose d’aller sur place à Jérusalem, et c’est ainsi qu’il est témoin des différents événements de Jésus. L’ayant remarqué, celui-ci le choisit pour faire partie du groupe des soixante-dix disciples dans la continuité des Douze. Témoin de l’effusion de l’Esprit Saint à la Pentecôte où il découvre que les apôtres s’expriment dans des langues différentes, Tite, à la fois impressionné et stimulé, se dispose dès lors à traduire pour aider à conduire; et c’est ainsi qu’il va s’accomplir pour une part auprès de Paul.
Bien plus tard, lorsque l’apôtre se voit emmené à Rome pour y être jugé, Tite n’hésite pas à le rejoindre pour l’aider.
Après la mort de Paul en martyr, il retourne en Crète en s’efforçant de soutenir la communauté des baptisés et d’éclairer les païens sur leurs pratiques et croyances idolâtriques. À la suite de prédications et de prières répétées, il amène de plus en plus de gens à croire au Christ. On dit même qu’un nouveau temple dédié à Zeus ne fut pas achevé et qu’il finit par s’effondrer.
Relique
L'église Saint-Tite d'Héraklion où repose son chef
Par C messier — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=72810753
Le crâne (le chef) de saint Tite est transféré à Héraklion en 796 peu avant la destruction de Gortyne par les musulmans. Plus tard, durant l'occupation ottomane, la relique est envoyée à Venise en 1669 où elle est déposée en la basilique Santa Maria della Salute. En 1966, l’Église de Crète l’a récupérée et elle est désormais exposée à l'église Saint-Tite (Agios Titos) d'Héraklion.
Célébration
L'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe le considèrent comme un saint et le célèbrent à des dates différentes.
L'Église orthodoxe célèbre sa mémoire le 25 août.
Depuis le concile Vatican II, les catholiques le vénèrent le 26 janvier, le même jour que Timothée.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tite_(saint)
Timothée (en grec ancien Τιμόθεος, Timótheos), dit de Lystre ou d’Éphèse, né au début du Ier siècle apr. J.-C. à Lystre et mort à la fin du même siècle, vers 97 à Éphèse, essentiellement connu comme disciple, compagnon de voyage et proche confident de Paul de Tarse (« saint Paul » selon l’Église, l’« Apôtre des Nations »). Paul l'aurait institué premier évêque d'Éphèse. Deux lettres attribuées à Paul lui sont adressées, dites épîtres pastorales, la seconde étant particulièrement personnelle. Rien n’est connu de lui en dehors de ces sources néo-testamentaires. Il est reconnu comme saint par l’Église catholique.
Selon le Martyrologe romain, saint Timothée est fêté le 26 janvier avec Tite.
Étymologie
Le nom « Timothée » vient du grec ancien timao, «honorer» et theos, « Dieu », soit « Celui qui honore Dieu » (voire « qui craint Dieu »).
Histoire et tradition
La Lycaonie
Par Spiridon Ion Cepleanu — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18641544
Timothée, que Paul appelle « son vrai fils dans la foi », réside à Lystre, en Lycaonie (Asie Mineure) dans les années 50.
Il est le fils d’un père grec et d’une mère juive, Eunice.
Timothée enfant (tableau de Rembrandt)
La grand-mère de Timothée, Lois, sa mère et lui même sont des juifs qui ont choisi « la Voie du Seigneur » et qui reconnaissent Jésus comme Messie (2 Tim. 1:5).
Toutefois, il n'a pas été circoncis, probablement car son père est un grec.
Pour éviter des difficultés avec les Judéo-chrétiens Paul circoncit Timothée «à cause des Juifs qui se trouvaient dans les parages» (Ac.16:1-3). Timothée est influencé par les baptistes du mouvement, ainsi Paul lui reproche de « ne boire que de l'eau » et lui conseille de boire un peu de vin.
Lors de son second voyage missionnaire, Paul passe par Lystre et prend Timothée comme compagnon et collaborateur. Une solide amitié se développe – son nom est souvent mentionné dans les salutations épistolaires – même s’ils ne voyagent pas toujours ensemble.
Resté à Bérée avec Silas (Ac.17:14ss) il rejoint Paul à Corinthe où il joue un rôle important dans l’œuvre d’évangélisation (2Cor. 1:19). Lorsque de graves malentendus s’élèvent dans la communauté chrétienne, c’est Timothée que Paul y envoie (1 Cor 4:17) pour y ramener la paix.Timothée est l’homme de confiance. Une allusion est faite à une possible mission à Philippe également : Ph. 2:19. Même chose à Thessalonique : « nous vous avons envoyé Timothée notre frère, le collaborateur de Dieu dans la prédication de l’évangile du Christ, pour vous affermir et vous encourager dans votre foi » (1 Th. 3:2)
Timothée partage la première captivité de Paul qui, lors de sa seconde captivité, le réclame de nouveau. La seconde lettre de Paul à Timothée, écrite durant cette seconde captivité, alors que l’heure du témoignage suprême de sa vie approche, est un vibrant témoignage d’amitié. Adressée à ‘mon enfant bien-aimé’. Il fait « mention de lui dans ses prières et a un très vif désir de le revoir » (2Tim. 1:2-4), sans oublier sa famille. Il lui offre familièrement quelques conseils: «Cesse de ne boire que de l'eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquentes faiblesses» (1Tim.5:23). Après de nombreuses recommandations pour une meilleure vie dans le Christ ressuscité il revient à la charge : « efforce-toi de venir me rejoindre au plus vite » (2Tim.4:9).
Cette lettre à Timothée est considérée comme le testament spirituel de l’apôtre des gentils.
Martyr et vénération
Selon la tradition, Timothée a par la suite gouverné l’Église d'Éphèse et rencontré Jean l'évangéliste. C'est dans cette ville qu'il est mort martyr, tué par des exaltés le frappant à coup de massues et de pierres parce qu'il voulait les dissuader de s'adonner à une fête licencieuse en l'honneur d'une divinité païenne.
Son corps fut d'abord déposé près de celui de saint Jean à Éphèse, puis transporté en 356 à Constantinople en l'église des Saints-Apôtres. Au début du XIIIe siècle, des reliques furent envoyées en Italie par des croisés dont sa tête et déposées à la cathédrale de Termoli dans la région du Molise, puis cachées et oubliées. C'est à l'occasion de travaux de restauration en 1945, qu'elles ont été redécouvertes et mises à l'honneur.
Fête
Timothée est un saint de l'Église catholique fêté le 24 janvier en compagnie de Tite, comme disciples très chers de Paul de Tarse, lequel leur a confié des charges épiscopales dans l’Église naissante. Timothée est également un saint des Églises orthodoxes, qui le fêtent le 22 janvier.
Présence dans les arts
Peinture
Timothée est représenté sur de nombreuses icônes orthodoxes. Il est aussi le sujet principal d’un tableau du peintre néerlandais du XVIIe siècle Rembrandt, intitulé Timothée enfant, qui serait daté de 1648.
Roman
Timothée est le narrateur et le personnage principal du roman de l'Américain Gore Vidal, En direct du Golgotha, traduit en français par J.-B. Blandenier pour publication aux éditions Rivages poche en 2003.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Timoth%C3%A9e_d'%C3%89ph%C3%A8seEn savoir plus :
http://alexandrina.balasar.free.fr/timothee_et_tite.htm
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