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Saints Ansbert et Wandrille. Translation au Mont-Blandin, à Gand
Saints Ansbert et Wandrille
Translation au Mont-Blandin, à Gand
Ansbert (629-694) est un saint chrétien troisième abbé de l’abbaye de Saint-Wandrille, évêque de Rouen.
Il est fêté le 9 février.
Sa vie
Enfance
Saint Ansbert est né en 629 à Chaussy-en-Vexin dans une famille noble.
Très vite, il est repéré pour ses capacités intellectuelles.
Son père Silvinus décida donc de le marier à la cousine de saint Lantbert, dont le père possédait une charge de référendaire à la chancellerie de Clovis II, afin de faire d’Ansbert un fonctionnaire du Palais.
Saint Ansbert fut donc fiancé à Angadresme qui ne voulait pas se marier mais vivre en religieuse, les récits les plus anciens affirment qu’elle eut une maladie de peau et réussit à annuler ses fiançailles, puis elle entra dans un monastère.
Ansbert partit donc à la cour sans se marier, et il devint référendaire (préparation des diplômes pour signature royale…).
Il reste la trace d’un référendaire de cette époque : jugement de Clotaire III, entre l’abbaye de Saint-Denis et l’évêque du Mans Baracharius prononcé en novembre 659-660.
Plus tard il devient chancelier (chargé de garder l’anneau royal avec lequel on authentiquait les actes).
Priant souvent, il fit une fugue afin de rejoindre saint Wandrille dans l’abbaye de Fontenelle.
Il repartit suite à une discussion avec saint Wandrille, et obtint du roi Clotaire III la liberté de ses charges, puis il devint moine dans l’abbaye de saint Wandrille.
Là, saint Ansbert commença à étudier les livres de l’abbaye en construction (dont les écrits de Grégoire le Grand, et de saint Colomban) et devint un moine « modèle ».
Abbé de l’abbaye de Saint-Wandrille
En 668, saint Wandrille mourut et saint Ansbert et saint Lantbert devinrent les abbés de Fontenelle.
En 680, Saint Lantbert fut appelé à Lyon et saint Ansbert devint donc l’abbé de l’abbaye de Fontenelle.
Durant ces dix années d’abbatiat la renommée de l’abbaye grandit et de nombreux dons furent fait d’après son biographe à l’abbaye.
À la mort de saint Ouen (évêque de Rouen), en 684, le roi convoqua Ansbert et l’obligea à devenir évêque de Rouen, et fut sacré par saint Lantbert.
Évêque de Rouen
On raconte qu’il donna beaucoup d’argent aux pauvres, notamment en distribuant lors des disettes l’argent économisé.
Il écrivit un livre Quaestiones .
Le 7 mai 688, il déplace les restes de saint Ouen dans l’église Saint-Pierre de Rouen.
Mais les changements politiques conduisirent à ce que Pépin de Herstal le déporta en l'Abbaye d'Hautmont.
Le 9 février 694, il mourut et fut enterré à l’abbaye Saint-Wandrille, où de nombreux miracles se produisirent sur le chemin.
D'autre sources précise sa mort en 695 en l'Abbaye d'Hautmont.
Saint Wandrille de Fontenelle, surnommé aussi Wandon (en latin Wandregisilius, du germanique Wandergisel c'est-à-dire « compagnon de route »), est un moine né vers l'an 600 près de Verdun et mort le 22 juillet 668 à Saint-Wandrille-Rançondans l'abbaye qu'il avait fondée.
Biographie
Saint Wandrille est issu d'une famille noble d'Austrasie, il est petit-fils de Waldrade, sœur de Pépin l'ancien.
Il travaille dans la haute administration sous le roi Dagobert Ier et se marie suite à la volonté de ses parents vers l'an 630, mais sa femme et lui décident de se consacrer à une vie monacale.
Il vécut au début de sa vie monastique au monastère de Montfaucon (le monastère de Montfaucon eut une existence éphémère et disparut dès le début du IX siècle).
Il distribua ses biens aux pauvres et après quelque temps fit un songe, suite auquel il décida d'aller à Bobbio vers 635 (le monastère de Bobbio se situe en Italie du Nord, dans la région de Pavie et fut fondé par Saint Colomban en 614).
L'abbaye fut supprimée en 1803).
Sa vie cénobitique était reconnue pour son abnégation et il lui arrivait de réciter son psautier en plein hiver dans une rivière pour « lutter contre la tentation ».
Vers 635 il décida de fuir Bobbio où sa renommée commençait à être grande, il voulut se diriger vers l'Irlande, mais s'arrêta en chemin et s'installa dans le Jura à Romainmôtier, où il vécut en obéissance à un abbé pendant près de 10 ans.
Ses amis du palais, Ouen et Eloi (eux aussi bientôt canonisés) ne purent quitter la cour qu'après la mort du roi Dagobert en 639.
En 641, Ouen fût nommé évêque de Rouen.
Wandrille se retira auprès de cet ami. Il devint alors diacre, puis prêtre, sacré par Audomar (plus connu sous le nom de saint Omer), évêque de Thérouanne. Wandrille évangélisa alors les campagnes Rouennaises qui étaient encore païennes à l'époque, mais, désirant continuer à mener une vie monastique.
Il s'installa alors à Fontenelle, dans la forêt deJumièges, (lieu qui portera plus tard son nom Saint-Wandrille-Rançon) où il fonda un monastère le 1er mars 649, abbaye qui deviendra l'Abbaye de Saint-Wandrille.
Son ordre monastique était fondé sur « l'union, la charité et l'humilité », saint Wandrille demanda sur son lit de mort « faites en sorte de n'avoir jamais de dissension entre vous ».
La règle de saint Wandrille, disparue, fut remplacée par la règle bénédictine.
Les reliques de saint Wandrille
Au cours des ravages perpétrés par les Normands, les reliques de saint Wandrille furent plusieurs fois transférées de Fontenelle au prieuré de Rivecourt.
La première de ces translations est assignée à l’année 862 et la dernière à l’an 944.
Les moines porteurs des reliques de saint Ansbert et saint Wandrille auraient trouvé l’hospitalité au monastère de femmes de Blangy-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) vers 875 et y seraient demeurés 20 ans.
De là, les moines emmenèrent les reliques à Boulogne-sur-Mer où elles ne bougèrent plus pendant un demi siècle.
C’est là que le comte de Flandre, Arnoul Ier le Grand, d'une grande dévotion envers les reliques, vint en 944 chercher les corps de ces saints personnages, Wandrille et Ansbert, lorsqu’à l’instigation de Gérard de Brogne, il se résolut à en gratifier l'abbaye Saint-Pierre-au-Mont-Blandin à Gand.
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