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Sainte Lidwine de Schiedam, vierge († 1433)
Sainte Lidwine de Schiedam († 1433)
vierge
Lydwine de Schiedam, figure mystique née à Schiedam (Hollande) en 1380 et morte en 1433, fêtée le 14 avril.
Elle est sainte patronne des patineurs sur glace, des personnes handicapées et des malades longuement alités, ainsi que de la ville de Schiedam et de sa basilique.
Biographie
Lidwine est née à Schiedam, bourgade proche de Rotterdam en Hollande, comté faisant alors partie du Saint Empire romain germanique pendant la régence du comte Albert de Bavière-Straubing.
Selon ses hagiographes, Lydwine est issue d'une ancienne famille noble mais ruinée.
Elle est la seule fille d'une fratrie de 10 enfants.
Jolie et gracieuse, elle préfère se consacrer à Dieu et repousse tous ses prétendants.
Chute de Lydwine sur la glace. Gravure sur bois illustrant la Vita of Saint Lidwina de Johannes Brugman, 1498
À l'âge de 15 ans, elle fut victime d'une chute alors qu'elle patinait.
Elle ne se remit jamais de cet accident.
Étendue pendant 35 ans sur son grabatet malgré ses souffrances physiques, elle se disait "la plus heureuse femme du monde".
Au cours de sa vie, elle connaît des extases mystiques.
L'événement le plus important à cet égard est la vision eucharistique qu'elle aurait eu en 1412, le Christ lui apparaissant d'abord sous la forme d'un enfant crucifié, puis sous celle d'une grande hostie rayonnante avec les cinq plaies de la Croix.
Durant la première moitié de son alitement elle mange et boit très peu, en venant même à partir de 1414 pour les dix-neuf dernières années à ne plus se nourrir que de l'Eucharistie.
Elle meurt en 1433 ne laissant aucun écrit mais le témoignage de ses souffrances transfigurées en amour et source d'un immense bonheur.
Culte
Procession avec le reliquaire de Sainte Lidwine, pèlerinage des reliques à Maastricht en 2018
Par Kleon3 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=70193668
Lidwine est canonisée le 14 mars 1890 par Léon XIII.
Son culte est confirmé par le même pape en 1892.
Elle est célébrée principalement en la basilique Sainte-Lidwine et Notre-Dame du Rosaire de Schiedam.
Comme le précise le Martyrologe romain, sa fête est célébrée le 14 avril.
Cette date correspondant souvent à la Semaine Sainte, sa fête a été déplacée en 1974 au 14 juin, date à laquelle ses reliques ont été translatées de Belgique aux Pays-Bas (durant la Réforme en 1615).
La procession de ses reliques a lieu lors du pèlerinage des reliques à Maastricht et à nouveau dans les rues de Schiedam depuis les années 2010.
Littérature
Détail du frontispice d'une traduction française de la vie de Lydwine de Schiedam par Johannes Brugman, publiée à Douai en 1601
Johannes Brugman, franciscain allemand, lui consacre une biographie hagiographique en 1459.
Dix ans après la canonisation de Lidwine, en 1901, l'écrivain français Joris-Karl Huysmans lui consacre un ouvrage hagiographique intitulé Sainte Lydwine de Schiedam.
Il évoque le projet dans son roman En route, publié en 1895, avec le personnage de Durtal.
Huysmans mentionne trois hagiographes de la sainte : Jan Gerlac, qui « vécut, pendant de longues années, auprès de la sainte, dans sa maison même, et il nous raconte de visu son existence ».
Jan Brugman (ou Johannes), qui « reprit l'histoire de Gerlac qu'il traduisit du teuton en latin et il l'amplifia surtout avec les renseignements que lui fournit Jan Walter de Leyde, le dernier confesseur de Lydwine ».
Enfin, Thomas a Kempis : « sa relation est un abrégé de celle de Brugman, mais elle contient des détails inédits qu’il recueillit dans l'entourage de la Bienheureuse, à Schiedam même ».
Ce dernier est aussi l'auteur de L'Imitation de Jésus-Christ, qui fait partie des textes chrétiens favoris de Durtal, le personnage principal d'En route, et qui a été l'un des livres les plus lus du Moyen Âge et même d'après.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lidwine_de_Schiedam
Lidwine, vulgairement appelée Lidwid, naquit en 1380 à Schiedam ou Squidam en Hollande.
Elle montra dès son enfance une tendre dévotion à la Mère de Dieu, et fit à l'âge douze ans le vœu de virginité.
Elle fut affligée d'une horrible complication de maux, qui mit sa patience aux plus rudes épreuves.
Dans cet état, elle fut très longtemps sans pouvoir prendre de repos ni de nourriture.
Elle passa les trente dernières années de sa, vie sans jamais quitter le lit ; et il y en eut sept durant lesquelles elle ne put remuer d’autres membres que la tête et le bras gauche.
Pendant les trois ou quatre premières années de sa maladie, elle eut de la peine à tenir contre la sensibilité de la nature.
Jean Pot, son confesseur, touché de ses souffrances, lui conseilla de méditer souvent sur la passion de Jésus-Christ, l'assurant qu'il lui en reviendrait de grands avantages.
Lidwine obéit avec simplicité.
Elle se mit à méditer la passion du Sauveur, qu'elle divisa en sept points, pour correspondre aux sept heures canoniales de l'Église.
Elle prit tant de goût à ce saint exercice, qu'elle y passait les jours et les nuits.
II se fit bientôt en elle un heureux changement.
Elle ne trouva plus dans ses peines que de la douceur et de la consolation ; et loin de vouloir en être délivrée, elle priait Dieu de les augmenter de plus en plus, pourvu qu'il lui fît la grâce de les souffrir avec patience.
Il lui arrivait même quelquefois d'y ajouter encore des mortifications volontaires.
Quand elle parlait de Dieu et de ses miséricordes, c'était avec une onction qui attendrissait les cœurs les plus insensibles.
Elle aimait singulièrement les pauvres ; elle les assistait autant qu'elle le pouvait ; et après la mort de ses parents, elle leur distribua tous les biens dont elle avait hérité.
Tant de vertus furent récompensées du don des miracles et de plusieurs révélations.
Lidwine fit aussi un saint usage des épreuves intérieures que Dieu lui envoya.
Dans le temps du combat, elle se fortifiait par la prière, et surtout par la participation au corps de Jésus-Christ.
Elle trouvait dans la divine eucharistie un aliment continuel au feu sacré qui la consumait, et à cette source de larmes qui coulait de ses yeux presque sans interruption.
Son humilité n'était pas moins admirable que ses autres vertus : elle ne désirait rien tant que d'être inconnue aux hommes et méprisée de toutes les créatures.
Enfin, après un martyre de trente-huit ans, elle alla recevoir la récompense promise à ceux qui ont souffert en vrais disciples delà croix.
Elle mourut le 14 avril 1433, dans la cinquante-troisième année de son âge.
Sa sainteté fut depuis attestée publiquement par des miracles, et Thomas à Kjempis en rapporte plusieurs dont il avait été témoin oculaire.
On lui éleva un mausolée de marbre dans l'église paroissiale de Schiedam, qui prit son nom en 1434.
On fit de la maison de son père un monastère de sœurs grises du tiers-ordre de Saint-François.
Les Calvinistes ont démoli la chapelle, et changé le monastère en un hôpital pour les orphelins.
Les reliques de la bienheureuse Lidwine furent portées à Bruxelles, et enchâssées dans la collégiale de Sainte-Gudule.
L'infante Isabelle en fit mettre la moitié dans l'église des Carmélitesses, dont elle était fondatrice.
SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.
En savoir plus :
http://www.magnificat.ca/cal/fran/04-14.htm
http://catholiquedu.free.fr/Neuvaines/sainte_Lydwine.pdf
http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2008/07/20/9985578.html
http://homepage.mac.com/brendanking/huysmans.org/lydwine/lyd5.htm
http://archive.org/stream/MN5114ucmf_0/MN5114ucmf_0_djvu.txt
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