Par Thomon — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35809494
Sainte Alpais, née vraisemblablement à Triguères, dans le Loiret (France), vers 1150-1155 et morte le 3 novembre 1211, est une bergère et lépreuse. Guérie miraculeusement elle devient recluse qui à la fin de sa vie ne se nourrissait plus que de l'Eucharistie.
Reconnue comme sainte par l'Église catholique elle est liturgiquement commémorée le 3 novembre.
Biographie
Sainte Alpais, Chronique de Nuremberg
Fille vraisemblablement de petits possédants du Gâtinais, Alpais a recu une certaine instruction, comme en témoignent ses vitae et son prénom qui atteste depuis l'époque carolingienne une origine cultivée.
Cependant des interprétations du XIXe siècle en font une simple bergère (même glissement opéré à l'époque pour sainte Geneviève par exemple) ; elle aurait travaillé aux champs avec ses frères après la mort de son père, mais la maladie fait décliner ses forces et elle garde alors les moutons.
Au temps de Philippe Auguste, la jeune fille fut atteinte à l'âge de 20 ans d'une maladie qui provoqua sur le corps des écoulements de pus à l'odeur si repoussante qu'on dut la mettre à l'écart comme si elle était atteinte de la lèpre. Puis la paralysie la gagna. Elle inspirait une telle répulsion qu'on lui jetait sa nourriture, de loin, devant l'espèce de tanière où elle avait été reléguée.
Un jour ses frères décident de ne plus lui donner à manger pour la laisser mourir, et en persuadent la mère. Alpais, abandonnée de tous, se met à prier Dieu.
Selon un moine du prieuré cistercien des Écharlis, tout proche, cette prière fut faite le samedi saint 1169 : « Principe de toute pitié, source de toute bonté, pardonnez à une malheureuse. Compassion immense, regardez mon malheur… ne m'abandonnez pas à ceux qui demandent ma mort… ressuscitez la vie d'une pauvre abandonnée demi-morte… »
« Belle comme une gerbe des plus beaux lys, » Notre Dame serait apparue à la « lépreuse », l'aurait soulevée de ses bras avant de la revêtir de sa lumière et de l'imprégner de son parfum. La Vierge Marie l'aurait donc guérie et lui aurait donné le don des miracles.
Le dimanche de Pâques, ses frères et sa mère, pris de remords, reviennent la visiter et lui donnent à manger : ils sont d'abord saisis par son parfum et découvrent avec stupéfaction que ses plaies ont disparu. Elle demeure extrêmement maigre, avec le corps fané, mais son visage est redevenu frais et son regard vif.
Alors commence pour Alpais une vie de conseillère et de guide.
Elle reçoit beaucoup de visites, y compris la reine mère Alix de Champagne (veuve de Louis VII), qui vient la consulter en 1180 et 1200, et lui fait une donation de rente qui sera confirmée par son fils Philippe Auguste en 1184.
Pendant quarante ans, Alpais se nourrit exclusivement de l'hostie et vit recluse dans sa cellule.
Ce prodige est attesté par des témoins dignes de foi.
Un moine de l’abbaye cistercienne des Écharlis, proche de Cudot, qui lui rendait visite fréquemment, a écrit une « Vie d’Alpais » (Vita venerabilis Aupes). Robert Abolant, chanoine prémontré de l’abbaye Saint-Marien d'Auxerre et auteur de la célèbre chronique de saint Marien, est allé la voir en 1180 et en parle avec émerveillement : « L'an 1180 : il y a actuellement dans le Sénonais au village de Cudot une jeune fille connue et de grand renom. Rien d'étonnant à cette célébrité : chez elle resplendit une étonnante et admirable merveille ! À cette jeune fille il a été donné par faveur divine de vivre de vie corporelle sans avoir besoin d'aliment corporel ; et voici dix ans environ qu'elle est privilégiée d'une telle condition par la grâce de Dieu. »
L'archevêque Guillaume aux Blanches Mains rend visite à sainte Alpais, vitrail de l'église de Cudot
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Outre sa vie mystérieusement nourrie de l’Eucharistie, Alpais est favorisée de visions et d’extases.
Constamment visitée par des pèlerins ou des curieux que le prodige attire, elle reste modeste donnant des avis sages et prudents, assistant spirituellement ceux qui lui demandent conseil.
L’archevêque de Sens, Guillaume aux Blanches Mains (Guillaume de Champagne), après une sérieuse enquête, fut convaincu de sa sainteté et fit construire l’église Notre-Dame à l’intention des pèlerins qui venaient à Cudot.
La logette où vivait sainte Alpais y fut incluse et de son lit elle pouvait voir le prêtre célébrant à l’autel.
Vénération et souvenir
Reliquaire de Sainte Alpais
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Après sa mort, vers 1211, un prieuré est construit sur sa tombe, dont il ne reste que l'église qui garde ses reliques.
Dans les siècles suivants, la réputation et le culte d’Alpais se répandirent dans toute l’Europe et on venait nombreux prier sur sa tombe.
Son pèlerinage ne s’est jamais arrêté et aujourd’hui encore, Alpais, modèle de foi, est vénérée par des pèlerins venant des quatre coins de la France, voire de l’étranger.
Reliquaire de sainte Alpais à l'église de Cudot
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Plaque relatant la vie de sainte Alpais à l'église de l'Assomption de Cudot
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Cellule de Sainte Alpais
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Son culte est confirmé par Pie IX en 1874, après des années de mobilisation de l'abbé Cyrille Boiselle, curé de Cudot.
La fête de sainte Alpais est le 3 novembre.
Tous les ans, la messe dédiée à sainte Alpais suivie par la procession traditionnelle, de l'église de Cudot à la source, a lieu le lundi de Pentecôte.
Le 2 juin 2011, jeudi de l'Ascension, une célébration particulière organisée à Cudot marque le 800e anniversaire de la mort de sainte Alpais.
Alpais est la patronne des astronautes parce que dans ses visions elle voyait la terre comme une boule « suspendue au milieu d'une mer d'azur ».
Alpais est la patronne des astronautes parce que dans ses visions elle voyait la terre comme une boule "suspendue au milieu d'une mer d'azur".
Prière de Sainte Alpais en langue romane :
Ge vos aor, Seintismes Rois
Qui estaplistes les deus Leis
Et envoiastes les tres reis.
Sanz Esperites seit o moi
La toi Mere lo m'oitroit
En icelle seintisme foi
Que seinte Iglise teint de Tei.
M'ame et men commant a Tei.
Prière de Sainte Alpais en français :
" Je Vous adore, très saint Roi.
Qui avait fait les deux Lois
Et envoyé les trois rois.
Le Saint Esprit soit avec moi.
Que ta Mère me l'octroie
En cette très sainte foi
Que la sainte Église tient de toi.
Âme et corps, je me confie à Toi ".
Fontaine de Cudot
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Le lieu de naissance d'Alpais ne fait pas l'objet d'un consensus. Certaines sources indiquent que son lieu de naissance serait Triguères : « le village de Triguères, jadis du diocèse de Sens, comme Cudot, et maintenant du diocèse d'Orléans, prétend au contraire qu'Alpais est née à l'ombre de son clocher, qu'elle y a passé ses premières années et qu'elle n'a été se fixer à Cudot, avec ses parents, qu'au sortir de l'enfance. »
Sources bibliographiques
Jean-Maurice Barbé, Le Dictionnaire des prénoms, 1991 (éditions Ouest-France)
Bénédictins de Ramsgate, Dix mille saints, dictionnaire hagiographique, Brepols, 1991
Abbé P. Blanchon, Vie de la Bienheureuse Alpais, Vierge, de Cudot, au diocèse de Sens, 1150 à 1211, chez l'auteur à Marly-le-Roy ou au presbytère de Cudot-Sainte-Alpais, 1893.
Abbé Théophile Cochard, Notice sur sainte Alpaix, vierge (1150-1211), Orléans, Séjourné, 1875, 34 p.
Abbé Jean Drouet, Sainte Alpais de Cudot, une messagère de l'espérance, Édition pro-manuscripto, 2009
Jean Larcena, Sainte Alpais de Cudot, la lépreuse de Dieu, Éditeur Siloë, 2004
(de) Elisabeth Stein, Leben und Visionen der Alpais von Cudot (1150-1211), Tübingen : Gunther Narr Verlag, 1995, 255 p.
Abbé Edme-Nicolas Tridon, Une chronique du XIIe siècle à propos du magnétisme, du spiritisme et des médiums modernes ou la Vie merveilleuse de Sainte Alpaix de Cudot, vierge du Pays sénonais, Sens : impr. Duchemin, 1866, 123 p..
Références
Paul Billaux, Au pays de Julien et d'Alpais, Imprimerie Fostier, 2011
Sainte Alpais de Cudot, une messagère de l'espérance Jacques Drouet Curé de Cudot, Pro manuscripto, 2009
Une source d'origine miraculeuse lui est attribuée à Cudot, au lieu-dit « La fontaine », où elle alimente encore aujourd'hui un lavoir et un petit cours d'eau.
Dont il subsiste sept copies manuscrites.
il envoie des dames qui surveilleront nuit et jour Alpais pendant un mois.
Née vers 1150-1155 à Cudot, dans l’Yonne (ou à Triguères, dans le Loiret), Aupaïes ou Alpaïs, dont le nom signifie « haute paix » ou « haute espérance », bouvière, lépreuse et abandonnée, n’était plus nourrie que de l’eucharistie. La nouvelle se répandit que la Vierge lui apparaisait. L’archevêque de Sens, Guillaume de Champagne, beau-frère du roi Louis VII, diligentea une enquête, reconnut le miracle, et fit construire autour de sa logette une collégiale servie par deux chanoines de Saint-Jean-hors-les-Murs de Sens pour accueillir les pèlerins. Alpaïs mourut le 3 novembre 1211. Dans l’église de Cudot, fortement restaurée après sa canonisation en 1874, le mausolée réalisé par le sculpteur Émile Peynot (Villeneuve-sur-Yonne, 1850 – Paris, 1932), Prix de Rome, remploie la dalle funéraire du 13ème siècle. Patronne des astronautes (dans ses visions, la terre était semblable à une boule suspendue au milieu d’une mer d’azur), son pèlerinage est perpétué le lundi de Pentecôte.- MP et MCB
Maurice Prou, « Note sur un manuscrit de la vie de sainte Alpais », dans Bibliothèque de l’Ecole des chartes, t. 46, 1885, p. 503-510 ; – Etienne Dodet, « Aspects locaux du culte de sainte Alpais et son renouveau au 19ème siècle : marcophilie villeneuvienne », Bulletin de l’Association des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, n° 17, 2003, p. 1-18, ill.
1211 - 2011 : 800ème anniversaire de la mort de Sainte Alpais
Depuis le 13ème siècle Sainte Alpais, est vénérée par les chrétiens. A l'époque où se construisait l'abbaye de Pontigny, vers l'an 1150, Alpais naquit à Cudot ; son père était laboureur et, toute jeune, Alpais aidait aux travaux des champs et gardait le troupeau. Elle se distinguait des autres enfants par une grande piété. Encore adolescente elle fut atteinte d'une maladie provoquant sur tout le corps des écoulements de pus à l'odeur si nauséabonde qu'on dut la mettre à l'écart du village comme une lépreuse. Puis la paralysie la gagna et elle fut immobilisée sur sa couche. Après une année d'épreuve elle fut guérie le jour de Pâques 1169 à la suite, dit un de ses biographes, d'une apparition de la Vierge Marie. Mais il lui resta une paralysie presque complète et rejetait tout aliment ou boisson. A partir de ce moment commence pour Alpais une vie hors du commun : ne pouvant plus ni manger ni boire, elle vécut uniquement de l'hostie eucharistique et cela pendant 40 ans, jusqu'à la fin de sa vie en 1211. Ce prodige est attesté par des témoins dignes de foi : un moine de l'abbaye cistercienne des Echarlis, proche de Cudot qui lui rendait visite fréquemment et qui a écrit une "Vie d'Alpais"; un chanoine prémontré de l'abbaye st Marien d'Auxerre ; Robert Abolant auteur d'une célèbre chronique, qui est allé la voir en 1180 et en parle avec émerveillement. C'est que, outre sa vie mystérieusement nourrie de l'Eucharistie, Alpais est favorisée de visions et d'extases. Constamment visitée par des pèlerins ou des curieux que le prodige attire, elle reste modeste donnant des avis sages et prudents, assistant spirituellement ceux qui lui demandent conseil. L'archevêque de Sens, Guillaume aux blanches mains ,après une sérieuse enquête, fut convaincu de sa sainteté et fit construire l'église Notre Dame à l'intention des pèlerins qui venaient à Cudot ; la logette où vivait Alpais y fut incluse et de son lit elle pouvait voir le prêtre célébrant à l'autel. De grands personnages venaient la visiter, la reine Adèle de Champagne , mère de Philippe Auguste vint la voir par deux fois en 1180 et 1200. Dans les siècles suivants la réputation et le culte d'Alpais se répandirent dans toute l'Europe et on venait nombreux prier sur sa tombe. Son pèlerinage ne s'est jamais arrêté et aujourd'hui encore, Alpais , modèle de foi , est vénérée par les chrétiens du diocèse Sens-Auxerre et aussi par des pèlerins venant des quatre coins de la France voir même de l'étranger. Elle est vénérée par les astronautes de la NASA qui la considèrent comme leur sainte patronne grâce à ses visions de l’univers « dans son ensemble qui a la forme circulaire et sphérique – le soleil plus grand que la terre- la terre ressemble à un œuf suspendu dans l’espace entourée d’une ceinture d’eau de tous cotés ».
Encore adolescente elle fut atteinte d’une maladie provoquant sur tout le corps des écoulements de pus à l’odeur si nauséabonde qu’on dut la mettre à l’écart du village comme une lépreuse.
Après une année d’épreuve elle fut guérie le jour de Pâques 1169 à la suite, dit un de ses biographes, d’une apparition de la Vierge Marie.
Mais il lui resta une paralysie presque complète et rejetait tout aliment ou boisson.
À partir de ce moment commence pour Alpais une vie hors du commun : ne pouvant plus ni manger ni boire, elle vécut uniquement de l’hostie eucharistique et cela pendant 40 ans, jusqu’à la fin de sa vie en 1211.
Ce prodige est attesté par des témoins dignes de foi : un moine de l’abbaye cistercienne des Echarlis, proche de Cudot qui lui rendait visite fréquemment et qui a écrit une « Vie d’Alpais » ; un chanoine prémontré de l’abbaye Saint Marien d’Auxerre ; Robert Abolant auteur d’une célèbre chronique, qui est allé la voir en 1180 et en parle avec émerveillement.
C’est que, outre sa vie mystérieusement nourrie de l’Eucharistie, Alpais est favorisée de visions et d’extases.
Constamment visitée par des pèlerins ou des curieux que le prodige attire, elle reste modeste donnant des avis sages et prudents, assistant spirituellement ceux qui lui demandent conseil.
L’archevêque de Sens, Guillaume aux blanches mains (Guillaume de Champagne), après une sérieuse enquête, fut convaincu de sa sainteté et fit construire l’église Notre-Dame à l’intention des pèlerins qui venaient à Cudot.
La logette où vivait Alpais y fut incluse et de son lit elle pouvait voir le prêtre célébrant à l’autel.
De grands personnages sont venus la visiter : la reine Adèle de Champagne, mère de Philippe Auguste vint la voir par deux fois en 1180 et 1200.
Dans les siècles suivants la réputation et le culte d’Alpais se répandirent dans toute l’Europe et on venait nombreux prier sur sa tombe.
Son pèlerinage ne s’est jamais arrêté et aujourd’hui encore, Alpais, modèle de foi, est vénérée par des pèlerins venant des quatre coins de la France voir même de l’étranger.
Les astronautes de la NASA qui la considèrent comme leur sainte patronne grâce à ses visions de l’univers « dans son ensemble qui a la forme circulaire et sphérique – le soleil plus grand que la terre- la terre ressemble à un œuf suspendu dans l’espace entourée d’un ceinture d’eau de tous cotés ».
"En 1790, un soleil brûlant désolait les campagnes et la permanence prolongée dé la sécheresse menaçait les habitants de la perte totale de leurs récoltes. La paroisse de Triguères résolut de réclamer solennellement la protection de la bienheureuse Alpais. Un pèlerinage s'organise. Préparées par la prière et la pénitence, trois cents personnes sont en route (...). La procession arrive en bel ordre au village de la sainte, à trois lieues de Triguères. Malgré la fatigue du voyage les pèlerins entrent dans l'église, se prosternent devant le tombeau d'Alpais (...). La sainte ne sera pas sourde longtemps aux supplications de toute cette foule. En effet, le ciel, jusque-là serein, se couvrit de nuages, et une pluie abondante rendit bientôt la vie et la fraîcheur à la terre desséchée. Cet incident est consigné dans les registres de l'état civil de Cudot". La vie merveilleuse de Sainte Alpais de Cudot par l'abbé Tridon.