• Saint Wiron de Roermond. Evêque régionnaire en Ecosse († 700)

     
     

    Saint Wiron de Roermond († 700)

    Évêque régionnaire en Écosse

     

    Né en Northumbrie ; né au Ciel vers 739 ou 753, cette dernière date semblant la plus probable.

    Bien que l'on pense que Wiron soit né en Northumbrie, il pourrait en fait venir d'Irlande ou d'Écosse, les textes ne sont pas clairs.

    Le martyrologe romain nomme Saint Wiron Évêque de Scotie terme qui couvrait l'Irlande mais aussi parfois l'Écosse.

    Son biographe nous rapporte qu'il fut ordonné Prêtre et avec Plechelm (un compatriote de Northumbrie et Prêtre) et Otger (un Diacre) partirent pour Rome, où Wiron et Plechelm furent sacrés Évêques régionnaires. 

    D'autres pensent que Wiron fut sacré Évêque d'Utrecht par Saint Boniface. Il se joignit à la lettre de Boniface dans laquelle il corrigea le roi Ethelbald de Mercie en 746.

    Après des œuvres missionnaires en Northumbrie, ils partirent pour la Frise aux Pays-Bas où ils évangélisèrent les habitants de la basse vallée de la Meuse sous la direction de soit Saint Swithbert soit Saint Willibrord.

    Ils construisirent une petite église et un monastère à Peterkloster (plus tard Odilienberg) sur une terre que leur avait donnée Pépin de Herstal. 

    Par la suite, ils furent martyrisés par les habitants de la Frise pendant qu'ils prêchaient l'Évangile.

    Les Reliques de Wiron et Plechelm furent transférées dans l'église qu'ils avaient construite à Roermond, et celles d'Otger restèrent dans leur lieu originel de sépulture à Odilienberg.

    Saint Wiro est représenté recevant la confession du roi. Il est vénéré à Peterkloster

    ou

    Roermond est une ville du Limgourg hollandais située au confluent de la Roer et de la Meuse.

    (Le flamand "mond", l'anglais "mouth", l'allemand "mund" signifient également bouche, embourchure. Les noms de villes terminées par ce monosyllabe sont donc placés à l'embouchure ou au confluent d'un cours d'eau.)

    Or, à une lieue en amont de Roermond, sur la rive gauche de la Roer, se trouve un village appelé autrefois Mont-Saint-Pierre, et aujourd'hui Mont-Sainte-Odile.

    C'est ce lieu alors solitaire, où ne parvenaient point les bruits du monde, que Pépin d'Herstal, maire du palais des rois de France, céda à Saint Wiron, pour y faire croître des fruits célestes.

    Saint Wiron y dédia d'abord un oratoire à la Mère de Dieu, afin qu’Elle prit comme possession du territoire.

    Plus tard il y éleva le moutier Saint-Pierre, lequel était solidement construit, dit le chroniqueur.

    C'est là aussi qu'avec ses deux compagnons, Saint Pléchelm, Prêtre, et Saint Otger, Diacre, il passa les dernières années de sa vie.

    Autant que possible, remontons aux commencements de Saint Wiron.

    Il naquit en Écosse dans les premières années du septième siècle.

    Il reçut dans son enfance une éducation fort chrétienne, et joignit avec beaucoup de succès l'étude des lettres aux exercices de la piété.

    Le désir qu'il eut de s'avancer dans la vertu lui fit choisir pour ses modèles Saint Patrick et Saint Cuthbert, Évêques, et Saint Colomba, Abbé, trois Saints des plus célèbres des Iles britanniques.

    Il fut ensuite élevé à l'épiscopat, sans être apparemment attaché à aucune église particulière, selon un usage qui était devenu fort commun dans ces îles, où l'on voyait grand nombre de ces Évêques régionnaires.

    Avant de se laisser ordonner, Saint Wiron entreprit le voyage à Rome, qu'il méditait depuis longtemps, et il le fit, accompagné de Saint Pléchelm, Prêtre, et de Saint Otger, qui était Diacre.

    Le Pape Saint Serge Ier, les reçut très bien. Il sacra lui-même Saint Wiron et Saint Pléchelm Évêques, et tous trois s'en retournèrent dans leur pays, où ils travaillèrent chacun dans leurs fonctions, soulageant les Évêques qui avaient des diocèses trop vastes.

    Quelques années après ils repassèrent tous trois en France, et Saint Wiron obtint pour lui et pour ses deux compagnons le mont de Sainte-Odille, à une lieue de Roermond, de la libéralité de Pépin, dit de Herstal, que la mairie du palais rendait maître d'une partie considérable des Gaules.

    Il s'y retirèrent dans la résolution d'y mener une vie pénitente, entièrement dégagée du commerce du monde.

    Ils y bâtirent une petite église sous l'invocation de la Mère de Dieu, et en s'y dressant quelques cellules, ils jetèrent les fondements du monastère que l'on y construisit dans le siècle suivant sous le nom de Saint-Pierre.

    On prétend que Pépin fut si rempli d'estime pour la sagesse et la sainteté de Wiron, qu'il voulut l'avoir pour directeur de son âme dans les voies du Salut, et même pour le conseiller de ses desseins dans ses principales entreprises.

    Cet emploi ne l'empêcha pas de mener dans la solitude une vie cachée aux hommes, sauf le temps qu'il donnait à la conversion des peuples.

    Dieu le retira enfin à lui, pour le récompenser de sa fidélité et de son zèle.

    On ne connaît pas au juste l'année, non plus que le jour de sa naissance au Ciel : on pense que c'est vers l'année 700 ; on sait seulement qu'il fut enterré dans l'église de la Mère de Dieu sur sa montagne, vers le commencement de la mairie de Charles Martel.

    Ses compagnons, Saint Plécheilm et Saint Otger, ayant aussi heureusement achevé leur carrière, y eurent pareillement leur sépulture.

    Leurs corps y furent conservés dans le monastère de Saint-Pierre, jusqu'à ce qu'en 1361 les papistes les transportèrent à Roermond, lorsque s'y fit la transmigration des Chanoines de la montagne Sainte-Odile. 

    Mais longtemps auparavant, les Chanoines d'Utrecht en avaient enlevé une partie considérable durant les incursions des Normands, ce qui étendit leur culte jusqu'au fond de la Hollande et dans la Frise.

    Ce qu'on avait transporté à Roermond demeura longtemps caché sous le grand autel de l'église, lorsque la ville fut érigée en évêché.

    C'est ce qui contribua à les garantir, en 1572, de la fureur des calvinistes.

    Ces reliques furent retrouvées l'an 1594 par les papistes et levées de terre, et les papistes célèbrent encore la fête de cette translation tous les ans, le mardi après la Trinité [fête papiste au dimanche qui suit la pentecôte catholique romaine].

    Source

     

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