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Saint Sophrone de Jérusalem († 639)
Saint Sophrone de Jérusalem († 639)
Sophrone de Jérusalem (ou en grec Σωφρονιος / Sophronios) est né à Damas vers 550 et était le patriarche de Jérusalem de 634 jusqu'à sa mort le 11 mars 638 à Jérusalem (ou 639 à Alexandrie, les historiens sont partagés).
Avant d'être consacré patriarche, il était un moine et un théologien, ardent défenseur de l'orthodoxie telle qu'elle avait été définie au concile de Chalcédoine lors de la controverse dogmatique sur la nature essentielle de Jésus et de ses actes délibérés.
Peu de temps avant sa mort, il avait obtenu du calife Omar qu'il rentre dans la cité sainte en pèlerin et non en conquérant.
Sophrone a laissé de nombreux textes liturgiques, des homélies des textes théologiques, hagiographiques et poétiques.
Il est fêté le 11 mars chez les catholiques comme chez les orthodoxes.
Biographie
Sophrone de Jérusalem
Doué de talents poétiques, il fait de brillantes études et devient sophiste (professeur de rhétorique).
Il accomplit le pèlerinage en Terre sainte dans le but de vénérer les Lieux saints et de s'entretenir avec des ascètes vivant dans les monastères et dans les déserts.
Il se rend en Judée dans le monastère de saint Théodose où il y rencontre son père spirituel et aîné Jean Moschus, un moine syrien comme lui qui lui dédicaça le Pré spirituel (en grec : Leimõn ho Leimõnon).
Ils s'opposèrent à la doctrine du monothélisme défendue par l’empereur Héraclius, et prirent le parti des apôtres de Chalcédoine.
Sophrone écrivit une anthologie des écrits des Pères du Désert, aujourd'hui disparue.
En 578, les deux hommes décident de se rendre à Alexandrie pour y compléter leur formation philosophique et pour y rencontrer de saints ascètes. Ils visitent de nombreux monastères : entre 578 et 584 ils arrivent en Égypte.
Sophrone devient le disciple d'Étienne d'Alexandrie et l’ami de Théodore le Philosophe.
C'est à cette époque que Sophrone est touché par une maladie des yeux dont il est guéri par l'intercession des saints anargyres Cyr et Jean ( fêtés le 31 janvier).
Parmi les pieux vieillards rencontrés en Égypte, l'un d'entre eux leur dit un jour : « Fuyez, mes enfants, parce que le temps approche ! Habitez dans une cellule, où vous voudrez, vivez dans la sobriété et dans l’hésychia, en priant sans cesse ; et j'ai l'espoir que Dieu vous enverra sa connaissance pour illuminer vos esprits… »
Sophrone décide alors de renoncer au monde, il rentre et prend l'habit monastique au monastère de saint Théodose.
Au même moment, Jean Moschus visitait les monastères du Sinaï, de Cilicie et de Syrie.
Plus tard, accompagné de son ami chroniqueur, Sophrone voyage à travers l’Asie Mineure, l’Égypte et l’Afrique du Nord, cherchant à évangéliser les différentes communautésmonophysites qui y vivaient.
Il se rend également en pèlerinage à Rome en 620, où son compagnon Moschus meurt.
À ce moment Sophrone craint que le pape Honorius ne soit tenté de prendre une position neutre et dangereuse pour la doctrine catholique.
Il lui envoie Étienne de Dora alors qu'au même moment, en 634, il succède à Modeste en qualité de nouveau patriarche de Jérusalem, quelques années après les destructions et les massacres perpétrés par les Perses.
Il est immédiatement confronté à l'occupation progressive de la Palestine par les combattants venus d'Arabie. Dans la Lettre synodale envoyée en 634 (?) à Rome et Constantinople, Sophrone évoque « les Saracènes (...) qui se livrent à un pillage total avec cruauté et sauvagerie... ». Dans son sermon de Noël 634, il parle d'Agarènes, de Saracènes, d'Ismaëlites qui sèment la terreur et l'empêchent de se rendre à Bethléem. Dans son sermon de la Théophanie (635?), il s'interroge : "Pourquoi tant de destructions et de pillage ? Témoin de la prise de Jérusalem par les troupes du calife Omar en 637, il tient un rôle important dans l’établissement du traité de paix avec les vainqueurs notamment en négociant un statut de dhimmi pour les populations chrétiennes. Il réussit aussi à réduire le nombre de familles juives autorisées par le calife Omar à revenir vivre à Jérusalem et dont elles étaient absentes depuis 135. Il serait mort de douleur, à Jérusalem en 638, lorsque, poussés par les Juifs, les Musulmans ont abattu la croix dressée sur le mont des Oliviers, pour bâtir leur mosquée, en prononçant les paroles du prophète Daniel : « L’abomination et la désolation ont envahi le lieu saint ».
Selon une autre version, chassé de Jérusalem, il serait mort à Alexandrie.
Œuvres
Sophrone a laissé de nombreux textes liturgiques, des homélies, des textes théologiques, hagiographiques (notamment la vie de sainte Marie l'Égyptienne) et poétiques. Dans les Poèmes anacréontiques, notamment les no 19 et 20, il traduit les sentiments que lui inspire Jérusalem lors de l’un de ses nombreux périples. À travers ses poésies, on peut suivre en filigrane les circuits des lieux les plus sacrés de Jérusalem à la fin du VIe siècle, âge d’or de la chrétienté en Terre sainte.
Son œuvre est surtout hagiographique et homilétique. Elle compte 23 Odes anacréontiques sur des fêtes liturgiques ; 5 Épigrammes (dont certaines sont mises en doute) ; des textes liturgiques, comme la bénédiction de l'eau lors de la fête de l'Épiphanie ; un Enkomion ou Éloge des saints Kyros et Jean et une biographie de son ami Eleemon.
Prières
Tropaire des Heures du Vendredi saint :
« Ô mon peuple, que t'ai-je fait ou en quoi t'ai-je contristé ? J'ai rendu la lumière aux aveugles, j'ai purifié les lépreux, j'ai relevé l'homme qui était sur sa couche. Ô mon peuple, en quoi t'ai-je attristé et que m'as-tu accordé en retour ? Pour la manne, tu m’as donné du fiel, pour l'eau, du vinaigre. Pour mon amour, tu m'as cloué à la Croix ».
Prière à saint Michel archange « Ô Saint Michel, Prince trois fois Saint de la milice sacrée » :
« Ô Saint Michel, Prince trois fois Saint de la milice sacrée, chargé par Dieu d'organiser et conduire les phalanges angéliques, très digne de tout culte, de toute louange et de tout éloge : éclairez mes sens intérieurs, fortifiez mon pauvre cœur agité par les tempêtes de cette vie, élevez vers les hauteurs de la céleste Sagesse mon esprit, incliné vers les choses de la terre ; affermissez mes pas chancelants et ne permettez pas que j'abandonne le sentier qui conduit aux Cieux ; guérissez les plaies de mon âme ; faites disparaître la trace de toutes les souffrances qu'engendrent en moi mes misères et mes malheurs. Ainsi soit-il. »
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophrone_de_J%C3%A9rusalem
En savoir plus :
http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/ecrits/vies/synaxair/mars/sophrone.pdf
http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/ecrits/peres/dimitri/sophrone.pdf
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsmars/mars11.html
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