• Saint Rueiss († 1405)

     
     

    Saint Rueiss († 1405)

    saint de l'Église copte

     

     

    Saint Rueiss († 1405)


    L’Église copte fait aujourd’hui mémoire de Rueiss, vagabond de Dieu et fol en Christ.

    Il naquit vers 1334 dans un village du delta du Nil d’une famille de pauvres paysans.

    Dès l’enfance, le jeune Furayg dût aider ses parents dans les durs travaux des champs ; il y employait un petit chameau qu’il appelait Rueiss, « petite tête ».

    Quand se déclenchèrent de féroces persécutions contre les chrétiens, le père de Furayg renia sa foi.

    L’enfant s’enfuit, prenant le surnom qu’il avait donné à son chameau et vécut en vagabond, à travers toute l’Egypte, dans la pauvreté la plus grande.

    Pour échapper à l’estime que sa sainteté lui attirait partout, Rueiss simula la folie, se fit appeler Tegi, « le fou », et se mit à errer nu, refusant de parler, même quand il était pourchassé et humilié.

    Homme de profonde prière, « contemplatif de Dieu », Rueiss mourut le 21 babah 1404, le 18 octobre du calendrier julien ; il fut enseveli dans la petite église de saint Mercure, au lieu-dit Dayr al-Handaq.

    Cette église fut restaurée en 1937, et alentour se sont élevés l’Institut supérieur d’études coptes, le nouveau siège du Patriarcat copte et la nouvelle cathédrale du Caire.

    En mémoire du fol en Christ bien-aimé, on a donné à ce lieu le nom de « Anba Rueiss ».

    Pour souligner l’importance que la dévotion populaire de l’Église accorde à ce saint, il faut noter que le nom de Rueiss est inscrit dans le canon de la liturgie eucharistique copte. 

    Lecture 

    Le royaume du Christ n’est pas de ce monde : voilà la vérité dont le fol en Christ témoigne par sa vie ; il atteste la réalité de l’ « anti-monde », et que l’impossible est possible.

    Il pratique volontairement une pauvreté absolue et s’identifie de la sorte au Christ humilié.

    Selon les mots de Julia de Beausobre, « De personne il n’est fils, de personne le frère, de personne le père, et il n’a pas de maison ».

    En renonçant à la vie de famille, il est le vagabond ou le pèlerin qui se sent chez lui partout, mais ne s’installe nulle part.

    Vêtu de haillons, même par la froidure de l’hiver, habitué à dormir dans une cabane ou sous le porche d’une église, il ne renonce pas seulement à posséder les biens matériels, mais aussi à ce qui, pour le commun des mortels, est son équilibre et sa santé mentale.

    Et pourtant, c’est par ce biais-là justement qu’il devient un canal par où passe la très haute sagesse de l’Esprit. 
    (Kallistos Ware, Dire Dieu aujourd’hui) 

    Source

     

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