• Saint Pierre de Cluny († 1123)

     
     

     

    Saint Pierre de Cluny († 1123)

    Abbé de Cluny

     

    Image illustrative de l'article Pierre le Vénérable

     

    Pierre le Vénérable et ses moines

     

    Pierre de Montboissier , surnommé par l'empereur Frédéric Barberousse, Pierre le Vénérable, né à Montboissier, lieu-dit de la commune de Brousse (Puy-de-Dôme), et mort le 25 décembre 1156 à l'Abbaye de Cluny, est, depuis le 22 août 1122 jusqu'au 25 décembre 1156, le neuvième abbé de Cluny.

    Biographie

    Famille

    Pierre le Vénérable est le descendant de deux lignages les Montboissier et les Sémur, qui ont joué chacun un rôle clé dans l'histoire de l'ordre de Cluny, en 1092 ou en 1094, en Auvergne.

    Il est le fils de Pierre-Maurice de Montboissier et de Raingarde de Semur, il est le frère d'Héraclius de Montboissier, archevêque de Lyon , de Ponce de Montboissier, abbé de Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, de Jordan de Montboissier, abbé de la abbaye de la Chaise-Dieu, d'Armand de Montboissier, abbé de Manglieu, et d'Eustache de Montboissier, abbé de Mozac.

    Par sa mère, Pierre le Vénérable est le petit neveu d'Hugues de Cluny et le neveu d'Hugues de Sémur.

    Il est aussi l'arrière petit-fils d'Hugues Maurice de Montboissier, surnommé « le Décousu », fondateur de l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse.

    Carrière ecclésiastique

    Statue de Pierre le Vénérable, place Saint-Bernard, Dijon. 

    Statue de Pierre le Vénérable, place Saint-Bernard, Dijon

     

    Dès l'âge de cinq ou sept ans, il entre en tant qu'oblat à l'abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Sauxillanges, à la demande de son grand-oncle Hugues de Cluny, dont son oncle Hugues de Sémur est le 22e prieur. Cette oblation ne nuisit visiblement ni à son développement intellectuelle, ni aux liens affectifs qu'il développa avec son père, sa mère et ses frères.

    Il fait profession de foi en 1109, quelques mois avant le décès d'Hugues de Cluny. Il est envoyé à Vézelay, par l'abbé de Cluny, Pons de Melgueil, vers 1313-1315, et y occupe les fonctions d'écolâtre et de prieur claustral.

    A défaut de pouvoir démontrer son intervention directe, plusieurs historiens on mis en évidence les correspondances entre les exemples moraux que l'on relève dans sa correspondance et le programme iconographique des chapiteaux de l'abbatiale romane de Vézelay.

    Il est élu abbé de Cluny le 22 août 1122 pour succéder à son oncle Hugues de Sémur, ancien prieur claustral de Marcilly qui avait été élu abbé de Cluny en avril 1122, et qui était mort le 9 juillet 11225. Le 21 octobre 1122, le pape Calixte II, depuis le palais du Latran adresse deux lettres : la première à Pierre de Montorcier pour le féliciter de son élection, et la seconde au chapitre de l'abbaye de Cluny pour lui exprimer l'approbation de ce choix.

    Il voyage beaucoup et joue un rôle diplomatique important, notamment lors de l’élection pontificale lorsqu’il reconnaît en 1130 le pape Innocent II contre l’antipape Anaclet II.

    Son activité intellectuelle fait de lui un représentant de la renaissance du XIIe siècle. Il fait traduire le Coran en latin, Lex Mahumet pseudoprophete. Connu comme polémiste, il rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines israélites et musulmanes. En effet, il recommande d'établir des débats argumentés avec les théologiens des autres religions, plutôt que des Croisades.

    Sa devise est : « La règle de saint Benoît est subordonnée à la charité ». Les accusations de Bernard de Clairvaux (saint Bernard) contre Cluny avaient été violentes et Pierre y avait répondu avec une dignité qui lui avait assuré la victoire. Il s'est ensuite réconcilié avec Bernard dont il est devenu l'ami et parfois le charitable critique. Quand Abélard, également dénoncé par saint Bernard, est condamné comme hérétique à être enfermé dans un couvent, Pierre le Vénérable l'accueille à Cluny comme un frère. À la mort d'Abélard, Pierre le Vénérable cède furtivement son corps à l'abbaye du Paraclet, dont Héloïse est abbesse, et rédige l'absolution plénière suivante : « Moi, Pierre, abbé de Cluny, j'ai reçu Pierre Abélard dans le monastère de Cluny et cédé son corps, furtivement apporté, à l'abbesse et aux religieuses du Paraclet. Par autorité de Dieu tout-puissant et de tous les saints, je l'absous d'office de tous ses péchés. ». Cette absolution fut, selon la coutume d'alors, gravée au-dessus du tombeau d'Abélard par l'abbesse.

    Considéré par l'historiographie du XXe siècle comme le dernier des grands abbés de Cluny, il succède à son oncle Hugues II de Semur. Il combat également l’hérésie de Pierre de Bruys.

    Il réforme l'abbaye de Cluny, en proie à des difficultés financières. Il réforme le domaine seigneurial pour assurer le train de vie des moines (Dispositio rei familiaris). Les inventaires qui sont constitués (Constitutio expense cluniaci) sont une précieuse source pour les historiens, avec des données sur les rendements, les semences, les techniques agricoles… À noter le rôle essentiel d'Henri de Blois, évêque de Winchester, dans cet ouvrage.

    Pierre le Vénérable est l'auteur d'un Livre des merveilles de Dieu. L'expression « Livre des Merveilles » sera reprise par d'autres voyageurs, comme Marco Polo.

    Il est aussi l'auteur d'un traité contre les juifs : Aduersus Iudœorum inueteratam duritiem. Selon Dominique Iogna-Prat, Pierre le Vénérable est un « représentant d'un antijudaïsme radical ».

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_le_V%C3%A9n%C3%A9rable

     

    Pierre de Cluny († 1123), dit Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, est né en Calabre à Policastro.

    C'est un saint catholique, fêté localement le 4 mars.

    Biographie

    Il se rend à Cluny pour y vivre la spiritualité de la grande abbaye bénédictine de Bourgogne.

    Mais il recherche la solitude et revient dans son pays auprès du couvent de La Cava.

    Les religieux refusèrent la réforme de Cluny et le chassèrent.

    Quelque temps après, devenu évêque de Policastro (1079), ils changèrent d'avis, lui demandant de devenir leur abbé.

    Dès lors, la réforme clunisienne progressa dans tout le sud de l'Italie.

    Source

     

     

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