• Saint Maximin de Trèves. Evêque († 347)

     
     

    Saint Maximin de Trèves († 347)

     Évêque

     

    image illustrative de l’article Maximin de Trèves

     Ettringen, Saint Maximin et Anna

     

    Saint Maximin (né à Silly, département de la Vienne, près Loudun au nord de Poitiers - mort le 12 septembre 346 à Poitiers) fut le cinquième évêque de Trèves, succédant à Saint Agritius.

    Il a œuvré pour l'évangélisation de son diocèse, ainsi que des territoires proches dont la Lorraine et l'Alsace.

    Il a accordé l'asile à Trèves à son ami Athanase d'Alexandrie entre 335 et 337 et l'a également soutenu dans sa lutte contre l'arianisme.

    Biographie

    Saint Maximin, né à Silly, en Gaule romaine, devient évêque de Trèves vers 341/342 à l'époque du règne des fils de Constantin le Grand.

    C'est un adversaire de l'arianisme, et un ami d'Athanase d'Alexandrie qui se réfugie chez lui, à Trèves, pendant son exil, en 336-37, puis à nouveau en 343.

    Grâce à lui, Athanase rencontre le césar Constantin II avant que celui-ci ne devienne empereur.

    Maximin prend part au concile de Sardique convoqué par le pape Jules Ier, et s'y oppose aux évêques ariens.

    La réunion de Sardique est le lieu de discordes théologiques et canoniques témoignant des divergences entre les courants traversant les communautés chrétiennes de l'époque, et des différences de traditions intellectuelles entre l'Orient grec et l'Occident latin, ceci à un moment où ces communautés chrétiennes ne dépassent guère plus de cinq pour cent de la population de l'Empire, et sont encore relativement concentrées en Orient et dans les provinces africaines.

    Maximin s'emploie à convaincre les empereurs romains d'Occident de soutenir l'église catholique occidentale et l'orthodoxie nicéenne dans sa lutte contre l'arianisme.

    Il anime également les campagnes d'évangélisation de son diocèse et des territoires proches comme la Lorraine et jusqu'en Alsace, accompagné notamment de Paulin de Trèves, originaire comme lui d'Aquitaine et qu'il a ordonné prêtre.

    Maximin est mort à Poitiers où il serait venu voir ses parents.

    Son corps a été rapatrié à Trèves, et a été enterré dans le cimetière à côté de la porte nord de Trèves, dans la crypte d'une église dédiée à saint Jean l'Évangéliste, puis dans une abbaye devenue l'abbaye Saint-Maximin de Trèves.

     

    Vénération

    Maximin est représenté en évêque, avec le livre, le modèle d'une église, et, empruntant à la légende de Corbinien de Freising, un ours, qui aurait tué sa bête de somme et qui aurait dû alors porter ses bagages lors d'un voyage à Rome. portant son sac de voyage.

    Il est invoqué comme protection contre le parjure, la perte en mer et les pluies destructrices.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximin_de_Tr%C3%A8ves

     

     

    Saint Maximin de Trèves. Evêque († 347)

     

    Le personnage que fit Saint Maximin dans l'Eglise, et les grands services qu'il lui rendit, le font regarder comme le premier Evêque qui fût de son temps dans les Gaules.

    Il était d'une ancienne noblesse de Poitou, et frère de Saint Maxence Evêque de Poitiers avant Saint Hilaire.

    La tradition du pays porte qu'il naquit à Silé village près Loudun, dont l'église paroissiale est dédiée sous son nom.

    Il reçut une éducation conforme à sa naissance, et fut très bien instruit dans la religion chrétienne.

    Il quitta depuis sa patrie, et se retira à Trèves, attiré par la réputation de la sainteté d'Agrece, Evêque du lieu.

    Il fut quelque temps sous sa discipline, ensuite mis au nombre des clercs de son Eglise, et enfin élu pour son successeur par le suffrage unanime du peuple.

    Un des auteurs de la vie de notre Saint, met son ordination en la vingt-septième année de l'empire du grand Constantin, c'est-à-dire en 332 ; mais on ne peut point compter sûrement sur cette autorité.

    Ce qu'il y a de certain, c'est que Saint Maximin était Evêque avant le commencement de l'an 336.

    Ce fut alors qu'il reçut à Trèves Saint Athanase exilé par les intrigues et les fourberies des ariens.

    Saint Jérôme parle avec éloge du respect avec lequel notre Saint traita cet illustre persécuté pendant son exil : exil où l'un trouva autant d'avantage que l'autre de consolation.

    Car si Saint Maximin servit beaucoup à Saint Athanase pour adoucir les amertumes de sa disgrâce, Saint Athanase fut d'un grand secours à Saint Maximin, en lui servant d'exemple dans la défense de la Foi.

    Notre Saint l'imita avec d'autant plus de succès, qu'il avait plus d'autorité pour s'opposer aux ennemis de l'Eglise.

    Trêves était alors le séjour ordinaire des Princes, lorsqu'ils résidaient dans les Gaules ; et ses Evêques avoient par-là une autorité éminente au-dessus des autres de la même nation.

    Saint Maximin s'en servit avec avantage, et pour rejeter les députés et les erreurs des Eusébiens, et pour faire rétablir les Evêques orthodoxes qu'ils avaient chassés de leurs sièges.

    C'est ce qu'il fit entre autres, non seulement à l'égard de Saint Athanase, mais aussi à l'égard de Saint Paul de Constantinople.

    Il avait eu la même occasion de connaître tout le mérite de celui-ci, et de lui rendre les mêmes devoirs qu'à l'autre, lorsqu'ayant été expulsé de son Eglise par la faction des Ariens, il se retira à Trèves, où Saint Maximin lui tint lieu de tout.

    En 342, les ariens tâchèrent de surprendre la religion de l'Empereur Constant.

    A cet effet ils députèrent dans les Gaules quatre de leurs plus habiles Evêques qui lui apportèrent une déclaration captieuse de leur doctrine.

    Saint Maximin instruit de l'intrigue, s'opposa fortement à leur dessein; et tout le fruit de leur voyage fut que Constant demeura persuadé de l'innocence de Saint Athanase, et des autres qu'ils persécutaient, et se déclara dans la suite ouvertement leur protecteur.

    Trois ans après, en 343, Saint Maximin se trouva au Concile de Milan, où les députés des Eusebiens furent encore rejetés.

    Il eut la consolation de revoir en cette ville Saint Athanase que l'Empereur Constant y avait fait venir de Rome.

    Ces deux grands Prélats qui désiraient ardemment de voir l'Eglise en paix, furent les premiers qui sollicitèrent auprès de Constant un Concile général, comme le sûr moyen pour établir cette paix si désirable.

    Le Concile fut effectivement convoqué à Sardique, où il se tint en 347.

    Saint Maximin y assista avec plusieurs autres Evêques gaulois.

    Saint Athanase y fut rétabli de nouveau, et les plus zélés des Eusebiens déposés.

    Ceux-ci indignés de voir que leurs intrigues n'avoient pas le succès qu'ils en attendaient, se retirèrent de Sardique, et allèrent à Philippople tenir un conciliabule, qu'ils qualifièrent Concile de Sardique, pour tâcher par cette équivoque d'abolir la mémoire du véritable Concile tenu dans cette ville.

    Ils y excommunièrent nommément Saint Maximin avec Jules le Pape de Rome, Osius de Cordoue et plusieurs autres Saints Evêques.

    Entre les prétendus crimes dont ils chargeaient notre Saint Prélat, mais qui ne servaient qu'à faire son éloge, ils l'accusaient de n'avoir pas voulu recevoir à Trêves les quatre députés qu'ils avoient envoyés vers Constant ; d'avoir communiqué le premier avec Paul de Constantinople, et d'avoir été cause de son rétablissement dans son siège.

    Au zèle et à la piété par lesquels il releva son épiscopat, Dieu joignit le don des miracles, et le rendit puissant en toutes sortes d'oeuvres de sainteté.

    Un mérite aussi éminent et aussi généralement reconnu porta Saint Athanase à mettre notre Saint peu de temps après sa naissance au Ciel, au nombre des hommes apostoliques de son temps, dont la Foi était à l'épreuve et de la faiblesse et de l'erreur.

    Comme l'on ignore l'année précise de l'ordination de Saint Maximin, on ne sait point non plus précisément l'année de sa naissance céleste.

    Une de ses vies porte qu'ayant rempli le siège de Trèves dix-sept ans et trente jours, il s’endormit dans son pays, où il était allé faire un voyage. 

    Saint Maximin ne servit pas seulement l'Eglise par les mouvements qu'il se donna en faveur de la vérité et de l'innocence opprimée, il y employa aussi sa plume.

    Il est clair par la manière qu'en parle Saint Athanase, qu'il avait fait quelques écrits que l'on ne connaît point d'ailleurs.

    Il parait seulement que c'étaient quelques traités pour la défense des points de Foi que combattaient alors les Ariens : "Si les écrits qu'ils publient, dit-il en parlant des ariens, venaient de la part des Orthodoxes, tels que seraient ceux du grand confesseur Osius, de Maximin de Gaule, ou de son successeur, de Philogone, ou d'Eustathe... il n'y aurait aucun sujet de s'en défier.

    Car la manière d'écrire de ces hommes apostoliques est exempte de toute fourberie et duplicité."

    Maximin naquit en Aquitaine, à Poitiers même suivant les uns, à Monterre-Silly (Vienne), suivant les autres.

    On ignore la raison pour laquelle il se rendit à Trêves, alors capitale de l'empire d'Occident ; il y devint clerc de l'Evêque Agritius et lui succéda à une date indéterminée, vers 320-330.

    Le siège épiscopal de Trêves était très important, tant à cause de l'étendue du diocèse qu'à cause de la présence de l'empereur ; Maximin se montra à la hauteur de sa charge en défendant vaillamment l'Orthodoxie alors attaquée par les ariens.

    En 336, Athanase d'Alexandrie, calomnié par ces hérétiques, fut exilé à Trêves par l'empereur Constantin ; il y resta jusqu'à la mort de l'empereur survenue le 22 mai 337 ; il fut reçu au mieux par Maximin et l'apprécia tellement qu'il l'indiqua plus tard aux Evêques d'Égypte comme un des Evêques de la chrétienté auxquels on pouvait se fier en matière de Foi orthodoxe. 

    Paul, Patriarche de Constantinople, chassé de son siège par des intrigants, bénéficia lui aussi de l'hospitalité de Maximin.

    Évêque de la capitale, habile et prudent, il devait être appelé naturellement à jouer le rôle de conseiller auprès des jeunes fils de Constantin qui se succédèrent pour gouverner l'empire d'Occident : Constantin et Constant ; et c'est en grande partie à cause des bons avis de Maximin que les deux empereurs d'Occident favorisèrent toujours le Christianisme orthodoxe, à la différence de leur frère Constance en Orient.

    A la demande des Evêques orthodoxes d'Occident, Constant demanda à Constance de convoquer le Concile de Sardique où l'on espérait bien arriver à un résultat définitif et en particulier se débarrasser de tous les formulaires équivoques présentés par les Orientaux ; quatre Evêques, conduits par Maris de Chalcédoine, étaient venus en présenter un à Trêves vers 341, mais Maximin avait refusé d'admettre à sa communion ces ennemis d'Athanase.

    On ne sait si Maximin se rendit en personne au Concile de Sardique, en 343, mais après avoir contribué à sa préparation, il souscrivit immédiatement à toutes ses décisions qui ne devaient malheureusement pas clore les débats.

    Par sa conduite, Maximin s'était fait une place à côté des plus illustres défenseurs de la Foi et les ariens le reconnurent dans leur conciliabule tenu à Philippopolis pour répondre au Concile de Sardique auquel ils n'avaient pas voulu assister ; avec le Pape et Athanase, ils anathématisèrent Maximin de Trêves, coupable d'avoir reçu Athanase et Paul de Constantinople ; ils le considéraient comme responsable de toutes les émeutes qu'ils avaient eux-mêmes provoquées lors du retour de ces deux Patriarches dans leurs villes, et ils rendirent contre lui une sentence de déposition qui ne fut naturellement pas ratifiée par son peuple.

    Maximin s’endormit dans le Seigneur peu après, en 346 ou en 347.

    Certains parlent du 12 septembre 349, à Poitiers, mais il avait un successeur à Trêves, Paulin, dès 347.

    Le nom de Maximin se lit déjà dans le martyrologe hiéronymien au 29 mai.

    Grégoire de Tours parle de sa basilique redoutée des parjures.

    Source

    Fête le 29 mai.

    En savoir plus :

    http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/ecrits/vies/synaxair/mai/maximin.pdf

     

     

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