-
Saint Marcel le Centurion. Martyr à Tanger († 298)
Saint Marcel le Centurion († 298)
Martyr à Tanger
Originaire de la Galicie, il s’engage comme soldat dans une unité basée à Tanger (Maroc actuel), puis il est rapidement promu au grade de centurion.
Il épouse une jeune fille prénommée None et douze enfants naissent de cette union.
Après avoir entendu un prêche de l’évêque Décence, il se convertit au Christianisme, et ainsi font sa femme et ses enfants.
Pendant les fêtes organisées en l’honneur de l’anniversaire de l’empereur Maximin, alors que les troupes sont toutes rassemblées, il refuse tout d’abord de sacrifier aux idoles, puis il se déclare Chrétien, et enfin il retire son équipement militaire et le jette aux pieds des dignitaires présents.
Traduit devant un magistrat dénommé Fortunatus, il persiste dans sa détermination et après un cours procès il est condamné à être décapité.
Tous les enfants de Saint-Marcel subissent le même sort de leur père et meurent en martyrs.
La Passion du centurion Marcel est un document de bon aloi, malheureusement transmis par des texte,s gâtés. Voici un essai de traduction établi sur l'édition procurée en 1943 par le R. P. de Gaiffier (d'après Madrid, Bibl. nat., A. 76; puis Paris, Bibl. nat., lat. 17002)."1. Le 5 des calendes d'août, sous le consulat de Faustus et de Gallus [28 juillet 298], Marcellus, centurion, ayant comparu devant le gouverneur Astasius Fortunatus, celui-ci lui demanda : "Est-ce vrai que tu aies jugé bon, contre la discispline, d'ôter le ceinturon et de jeter à terre l'épée et le cep de vigne ?"
Saint Marcel répondit : "Oui, le 12 des calendes d'août [21 juillet], quand vous avez célébré la fête de votre empereur, je t'ai déjà déclaré à haute voix que j'étais Chrétien et que je ne pouvais le servir comme officier. Je ne sers que Jésus-Christ, le Fils de Dieu tout-puissant".
Fortunatus répliqua : "Tu as fait scandale, je ne puis étouffer l'affaire. Je suis obligé de te déférer à nos seigneurs Augustes et Césars. Tu seras donc envoyé au tribunal de mon seigneur Agricolanus.
2. [Texte de l'accusation.] "Manilius (sic) Fortunatus, à son cher Agricolanus, salut. Comme nous célébrions le jour si bienheureux et si joyeux pour tout l'univers de la propre naissance de nos Augustes et Césars, je t'informe, seigneur Aurelius Agricolanus, que Marcellus, centurion ordinaire, pris de je ne sais quelle folie, s'est spontanément défait de son baudrier, et a cru bon de jeter devant le front des troupes de nos seigneurs l'épée et le cep qu'il portait. Je me suis vu dans la nécessité de déférer l'affaire à ta juridiction, et de t'envoyer l'inculpé".
3. Sous le consulat de Faustus et de Gallus, le 3 des calendes de novembre [30 octobre 298], à Tingi [Tanger], Marcellus, centurion, fut introduit devant le juge. Lecture fut donnée des pièces par le greffier : "Le gouverneur Fortunatus a déféré à ta juridiction Marcellus ici présent. Voici la lettre écrite à son sujet et dont je vais donner lecture, si tu l'ordonnes".
Agricolanus prononça : "Lisez".
Après lecture, Agricolanus demanda à l'accusé : "As-tu dit ce qui est consigné dans l'acte ?
- Je l'ai dit.
- Chacune de ces paroles ?
- Oui.
- Tu servais comme centurion ordinaire ?
- Oui.
- Quelle folie furieuse t'a poussé à répudier tes serments pour suivre ces aberrations ?
- Il n'y a pas de folie à craindre Dieu.
- Tu as jeté tes armes ?
- Oui. Il ne convenait pas à un Chrétien de s'empêtrer dans le service du siècle. Il sert le Christ Seigneur".
Agricolanus conclut : "Le cas de Marcellus est de ceux que sanctionne la discipline. Attendu que Marcellus, qui servait en qualité de centurion ordinaire, a publiquement répudié en termes infamants son serment militaire, et qu'en outre, comme il appert de l'acte du gouverneur, il s'est répandu en paroles furieuses, il est décidé qu'il sera châtié par le glaive".
Comme on le menait au supplice, le même Marcellus dit : "Agricolanus, Dieu te bénisse !"
C'était bien ainsi que Marcellus, le martyr glorieux, devait quitter le monde.
Fête le 30 octobre.
En savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Maroc#Antiquit.C3.A9
Icône orthodoxe de Marcel de Tanger (à gauche) et Cassian
Par Russian orthodox church in Rabat — http://orthodox.ma/rabat/foto/2011-2/?album=2&gallery=2, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16053090
Marcel (en latin, Marcellus) de Tanger, ou Marcel le Centurion, était un centurion de la VIIe Légion, qui naquit et vécut à León (Espagne) durant la seconde moitié du IIIe siècle.
C'est un des saints patrons de la ville de Léon, en Espagne. Selon une autre version, il était centurion de la légion stationnée à Tingis, devenu Tanger.
Au jour de la fête de l'anniversaire de l'empereur Maximien, il aurait déclaré au moment de lui rendre son culte : «Que maudit soit ce métier qui m'oblige à tuer et m'empêche d'être tout au service du Christ.».
Il est considéré comme martyr, ayant été exécuté par décapitation à Tanger, le 30 octobre 298, devant le substitut des préfets du prétoire Aurelius Agricolanus.
Vers 1600, le cardinal Caesar Baronius, bibliothécaire du Vatican, relate ainsi l'affaire : « On célébra, l'an 298, la naissance de l'empereur Maximilien-Hercule, avec une pompe extraordinaire. Les sacrifices aux dieux de l'empire firent une partie considérable de la fête. Marcel, centurion de la légion trajane, eut horreur de ces superstitions impies, et pour ne point participer, il quitta son baudrier à la tête de sa compagnie, et déclara à haute voix qu'il était soldat de Jésus-Christ, le roi éternel... Il fut condamné à mort, comme coupable de désertion et d'impiété ».
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_le_Centurion
← Retour (Les saints par ordre alphabétique)
← Retour (Le calendrier des saints)