• Saint Lucien d'Antioche, Evêque († 312)

     

     

     

    Saint Lucien d'Antioche († 312)

    Évêque

     

    Saint Lucien d'Antioche, Evêque († 312)

     

    Lucien d'Antioche (°Samosate, vers janvier 240-† Antioche, 312), prêtre, saint et martyr.

    L'Église catholique romaine le célèbre le 7 janvier.

     

    Biographie

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    Prêtre connu pour son érudition et son ascétisme, maître de l'école d'exégèse d'Antioche, son édition des Septante a été considérée comme une référence.

    On lui attribue aussi une condamnation du sabellianisme qui anticipe celle du concile de Nicée en 325.

    Le patriarche Alexandre d'Alexandrie laisse entendre qu'il a été excommunié sous trois évêques d'Antioche, Domnus, Timée et Cyrille, ce qui serait dû à ses liens avec Paul de Samosate ; il est cependant réintégré dans l'Église à la fin de sa vie.

    Pendant la persécution des chrétiens, il est conduit à Nicomédie, résidence de l'empereur Maximin : le gouverneur le somme d'abjurer, le prive de nourriture puis lui offre à manger des viandes de sacrifice qu'il refuse.

    Il meurt en confessant sa foi le 7 janvier 312.

    Il est enterré à Drépane (Hélénopolis) où l'empereur Constantin fait édifier une basilique qui lui est dédiée.

    Écrits

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_d'Antioche

     

    Saint Lucien d'Antioche, Evêque († 312)

     

     

    Lucien était syrien d'origine, d'une famille illustre de Samosate.

    Ses parents étaient chrétiens et prirent un soin particulier de l'élever dans la crainte de Dieu et de lui faire apprendre les maximes de la piété et de la religion chrétienne.

    Il perdit ses parents à l'âge de 12 ans et dès lors jugeant que la vie religieuse était un apport assuré contre les orages du monde, il se retira ainsi chez saint Macaire qui faisait profession d'interpréter les saintes écritures.

    Lucien se prescrivit dès lors une façon de vivre très austère de sorte qu'il ne mangeait que du pain sec, des herbes crues et des racines.

    Avançant de plus en plus en âge et en vertu, il se fit ordonner prêtre dans la ville d'Antioche et pour être plus utile au peuple, il entreprit d'instruire la jeunesse tant dans les belles lettres que dans la pratique de la piété.

    Il tint école ouverte à l'exemple de son maître saint Macaire.

    Pour avoir de quoi faire l'aumône aux pauvres, il acquit une telle facilité de bien écrire qu'il y gagnait assez pour subvenir à son entretien et celui des autres.

    Il entreprit de plus un ouvrage très compliqué, car ayant observé que les païens, en traduisant diversement les livres sacrés, glissaient beaucoup d'erreurs, il résolut d'en revoir toutes les traductions et d'en faire une de l'hébreu en grec.

    Cette traduction fut très utile à saint Jérôme qui rapporte que l'on s'en servait dans l'église d'Orient, de Constantinople jusqu'à Antioche.

    L'empereur Maximin renouvela les édits de ses prédécesseurs, Dioclétien et Maximien et continua de persécuter les fidèles.

    Sachant que ce prêtre était l'un des plus fermes soutiens de l'église d'Antioche et que les fidèles avaient pour lui beaucoup de déférence, il résolut de le faire arrêter.

    Le saint homme l'apprenant, pour ne pas s'exposer témérairement au péril, il sortit de la ville et se retira secrètement dans la campagne.

     

    Pourtant, dénoncé par un apostat, partisan de l'hérésiarque Sabellius, il fut fait prisonnier et conduit à Nicomédie en 303.

     

    En passant par la Cappadoce, il rencontra quelques soldats qu'il connaissait et qui par crainte ou par la violence des tourments avaient renoncé au christianisme.

    Le saint, animé de ferveur et de zèle leur fit une si vive et si charitable remontrance que touchés de repentir, ils promirent de ne faire désormais que des actes de bons chrétiens. De quarante qu'ils étaient, la plupart moururent courageusement pour le Christ.

     

    Maximin, pense-t-on, craignaient de l'interroger lui-même et ne lui parla que par interprète.

    Il lui offrit de l'associer au gouvernement et de le nommer son conseiller s'il voulait sacrifier aux idoles.

    Le saint se moqua de ses offres. Maximin le fit conduire en prison où il subit d'affreux traitement.

    On lui déboita les os des jambes, on lui attacha les mains par-dessus la tête afin qu'étant couché il ne put se remuer et on couvrit de tessons acérés de poterie, une place sur laquelle on l'étendit tout nu pour le torturer.

    Les bourreaux le laissèrent douze jours en cet état sans rien lui donner à manger que ce qui avait été offert aux idoles. Il refusa d'y toucher.

    Ses disciples eussent bien souhaité le voir libre pour l'épiphanie afin de participer avec lui aux saints mystères.

     

    Ce jour, la poitrine de Julien servit d’autel et il fit distribuer à toute l'assistance l'eucharistie.

     

    Le lendemain, l'empereur irrité de voir que le martyr vivait si longtemps, envoya voir s'il n'était pas encore mort.

    Saint Julien cria à celui qu'il vit arriver : je suis chrétien.

    Le bourreau lui demanda de quel pays il était : je suis chrétien, répondit-il.

    Quelle est ta profession redemanda le bourreau. Je suis chrétien répondit encore le saint.

    Mais qui sont tes parents, s'énerva le bourreau. Je suis chrétien répondit encore Julien, puis il rendit l'âme. On pense qu'il resta neuf ans en prison.

     

    Maximin enrageant même après la mort de saint Julien, commanda qu'on lui attacha une grosse pierre à la main droite et que son corps fut jeté dans la mer afin d'en ôter à jamais le souvenir.

    Il resta dans les eaux pendant quatorze jours et au quinzième le saint apparu à un de ses parents pour lui indiquer un endroit du rivage où il trouverait son corps.

    Arrivés sur place ils aperçurent un grand dauphin qui le déchargea sur le bord de mer et expira à côté de lui.

    Son corps ne comportait aucune corruption ni mauvaise odeur si ce n'est que sa main droite alourdie de la pierre était coupée. Peu de temps après la mer, la rapporta au même endroit.

     

    Sainte-Hélène, mère de l'empereur Constantin, fit bâtir un beau temple à Hélénopolis qui portait le nom du saint.

     

    Plus tard l'empereur Charlemagne fit rapporter ses reliques dans la ville d'Arles en Provence après y avoir fait bâtir une église en son honneur.

    Source

    Saint Lucien d'Antioche, Evêque († 312)

     

    Saint Lucien, dit d’Antiocheétait de Samosate en Syrie.

    La mort lui ayant enlevé son père et sa mère, il distribua tous ses biens aux pauvres, afin de servir Dieu dans un plus parfait détachement des choses visibles.

    II substitua l'étude de l'Écriture sainte à celle de la rhétorique et de la philosophie, dans laquelle il avait fait les progrès les plus rapides, et choisit pour maître un nommé Macaire, qui enseignait alors avec réputation à Édesse.

    Devenu prêtre, il ne s'occupa plus qu'à porter les autres à la vertu par ses discours et par ses exemples.

    Il ne s'en tint pas là ; persuadé qu'un prêtre est redevable à l'Église de l'emploi de ses talents, il entreprit de donner une nouvelle édition des livres saints, en corrigeant toutes les fautes qui s'étaient glissées dans le texte de l'ancien et du nouveau Testament, soit par l'inexactitude des copistes, soit par la malice des hérétiques.

    Cette nouvelle édition mérita une estime universelle, et fut d'un grand usage à saint Jérôme.

    Lucien, quoique prêtre d’Antioche, était à Nicomédie en 303, lorsque l'Empereur Dioclétien y publia ses premiers édits contre la religion chrétienne : il fut du nombre de ceux qu'on arrêta pour la foi.

    Du fond de sa prison, il écrivit aux fidèles d'Antioche une lettre qui finissait ainsi : Tous les martyrs vous saluent.

    Je vous apprends que le Pape Anthime a terminé sa course par le martyre.

    C'était dans l'année 303 que le Saint parlait ainsi.

    Il faut qu'il soit resté neuf ans en prison, puisqu'au rapport d’Eusèbe, il ne reçut la couronne du martyre qu'après la mort de saint Pierre d'Alexandrie, arrivée en 311.

    Quoi qu'il en soit, on le conduisit enfin devant le tribunal du gouverneur, ou même de l'Empereur : il saisit cette occasion pour présenter au juge une savante apologie de la religion chrétienne.

    Le juge ayant entendu le Saint confesser généreusement Jésus-Christ, le renvoya en prison, avec défense de luidonner aucune sorte de nourriture.

    Lorsqu'on l'eut fait jeûner longtemps , on lui servit des mets délicats qui avaient été offerts aux idoles ; mais il les refusa constamment , fondé sur cette maxime, qu'on ne peut manger ce qui a été offert aux idoles, s'il doit en résulter du scandale pour les faibles, et si les païens l'exigent comme un acte d'idolâtrie.

    Le Saint ayant été conduit une seconde fois devant le juge, il persista toujours dans la confession de Jésus-Christ.

    Ce fut en vain qu'on employa les tourments pour ébranler sa fermeté ; on ne put jamais tirer de lui que ces paroles : Je suis chrétien. 

    C'étaient là les seules armes dont il se servait pour vaincre, persuadé, dit saint Chrysostôme, que, dans un pareil combat, ce n'est pas l'éloquence qui remporte la victoire, et que le moyen le plus sûr de triompher n'est pas de savoir bien parler, mais de savoir bien aimer.

    Quelques-uns disent qu'il fut remis en prison, et qu'il y mourut.

    Saint Chrysostôme, qui devait être mieux informé que personne, nous assure qu'on le décapita.

    Rufin dit qu'il fut égorgé secrètement dans la prison par l'ordre de Maximin, qui, à cause du peuple, n'osa le faire mourir publiquement.

    Nous lisons dans ses actes, qu'il fit plusieurs miracles, et qu'étant lié et couché sur le dos dans la prison, il consacra les divins mystères sur sa poitrine, et donna la communion aux fidèles qui étaient présents.

    Il est constant, par le témoignage de S. Chrysostôme et de quelques autres anciens auteurs, que le martyre de saint Lucien arriva le 7 Janvier.

    Ce dut être en 312 ; car il souffrit durant la persécution de Maximin, laquelle finit par la publication de l'édit que Constantin et Licinius donnèrent en faveur des chrétiens, vers le mois de Novembre de la même année.

    Son corps, comme nous l'apprenons de saint Chrysostôme, fut enterré au bourg de Drépane en Bithynie.

    Peu de temps après, l'Empereur Constantin-le-Grand fit bâtir en ce lieu une belle ville, qu'il appela Hélénople, du nom de sa mère, et qu'il exempta de toutes taxes, pour marquer combien il honorait la mémoire du saint martyr.

    L'église d'Arles, fondée sur une ancienne tradition, prétend avoir les reliques de saint Lucien ; elle croit que Charlemagne, auquel on les apporta de l'Orient, en fit faire la translation dans l'église qu'il bâtit en l'honneur du Saint dans la ville d'Arles.

    Lorsque saint Lucien s'appliqua à la lecture et à la méditation de l'Écriture sainte, son principal objet était de connaître la volonté de Dieu, de découvrir toute l'étendue de ses devoirs, d'acquérir cette délicatesse de conscience qui pèse les motifs de toutes les actions, qui éloigne non-seulement du péché, mais de l'apparence même du péché, et qui rend un homme inébranlable dans la pratique de la vertu.

    Aussi la parole de Dieu, consignée dans les livres saints, est-elle appelée lumière, un autre nom ne pouvant mieux désigner les "effets salutaires qu'elle produit dans les âmes bien disposées, car n'est-ce pas elle qui dissipe ces ténèbres dont l'épaisseur nous cachait les vraies limites du bien et du mal, et nous dérobait la vue du chemin qui conduit au salut ? N’est-ce pas elle qui nous donne une véritable idée de cette corruption et de cette fragilité, qui sont la source malheureuse des taches journalières qui ternissent la beauté de nos âmes ? N’est-ce pas elle qui nous montre que notre cœur doit être sans cesse brisé de douleur et de componction, parce que nous avons sans cesse des fautes à expier ? N’est-ce pas elle qui nous enseigne la nécessité de recourir continuellement à Dieu, afin que, fortifiés par sa grâce, nous marchions avec joie dans le sentier pénible de la vertu ? n'est-ce pas elle enfin qui nous apprend que nous devons , même après avoir accompli toute la loi , nous regarder comme des serviteurs inutiles , nous croire encore fort éloignés de la sainteté requise dans les élus , et par conséquent obligés de tendre de plus en plus à la perfection ?

    Toutes les fois que nous lirons l’Écriture, entrons dans les mêmes dispositions que saint Lucien.

    Concevons pour elle tout le respect et tout l'amour qui sont dus à la parole de Dieu ; alors nous la lirons avec fruit, et nous mériterons qu'elle devienne à notre égard un principe de lumière et de vie.

    SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godes-card.

    Source

    En savoir plus :

    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/homt3/lucien.htm

    http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2008/01/07/7-janvier-saint-lucien-d-antioche-pretre-et-martyr-312.html

     

     

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