• Saint Innocent d'Irkoutsk. Missionnaire en Sibérie († 1731)

     
     

    Saint Innocent d'Irkoutsk († 1731)

    Missionnaire en Sibérie

     

    Saint Innocent d'Irkoutsk. Missionnaire en Sibérie († 1731)

     

    Saint Innocent, évêque d'Irkutsk, (Jean, dans le monde) descendait de la noble famille Kulchitsky.

    Ses parents déménagèrent de Volhynia vers la région de Chernigov au milieu du 17ème siècle.

    Le saint naquit vers 1680, et reçut son instruction à l'Académie Spirituelle de Kiev.

    Il accepta la tonsure monastique en 1710 et fut nommé comme instructeur à l'Académie de Moscou pour le Slavon, Latin et Grec, comme préfet et professeur de théologie.

    En 1719 Saint Innocent partit pour Saint Pétersbourg, à la Lauvre Saint-Alexandre-Nevsky, et fut nommé aumonier en chef de la Marine.

    En 1720 il servit comme vice-régent de la Laure Alexandre Nevsky.

    Le 14 février 1721, le hiéromoine Innocent fut consacré comme évêque de Pereyaslavl et nommé à la Mission Spirituelle Pékinoise, en Chine.

    Mais le gouvernement Chinois refusa de le laisser entrer dans le pays, parce que la Commission Sénatoriale pour les Affaires Etrangères l'avait indiscrètement qualifié de "personne fort spirituelle, un grand seigneur".

    Le saint fut forcé de passer 3 ans à Selingin, à la frontière chinoise, souffrant nombre de privations à cause de l'incertitude de sa position, et peiné par le désordre règnant dans le gouvernement civil en Sibérie.

    Les erreurs diplomatiques de la Mission Russe en Chine, commises par Graf Raguzinsky, et les intrigues de l'archimandrite d'Irkutsk Antoine Platkovsky, menèrent à la nommination de l'archimandrite Antoine en Chine.

    Par décrèt du Saint-Synode, saint Innocent fut nommé en 1727 comme évêque d'Irkutsk et Nerchinsk.

    Et ainsi il en vint à gouverner les diocèses nouvellement formés.

    La proximité de la frontière chinoise, l'étendue et le peu de population de ces diocèses, la grande diversité de nationalités (Buryat, Mongol, et autres), la plupart non-éclairés par la Foi Chrétienne, le manque de routes et la pauvreté - tout ceci rendit le travail pastoral de saint Innocent accablant et toute sa vie pleine de privations.

    A cause d'une étrange négligence du Sénat, il ne reçut pas le moindre argent jusqu'au moment de sa mort, et il endura des manques extrèmes.

    Dans ces conditions de maigres ressources, le monastère de l'Ascension d'Irkutsk maintint pourtant 2 écoles ouvertes sous sa direction, une Mongole et une Russe.

    Le souci constant du saint était dirigé vers ces écoles : la sélection de dignes enseignants, et fournir les livres nécessaires, les vêtemetns et autres provisions pour les étudiants.

    Le saint oeuvra sans se lasser pour organiser son diocèse, et en renforcer la vie spirituelle.

    Ses nombreux sermons, lettres pastorales et directives en rendent témoignage.

    Dans son travail et ses privations, saint Innocent trouva la force spirituelle, l'humilité et la clairvoyance.

    Au printemps 1728, la région du Baikal commença à souffrir d'une sécheresse.

    La famine due à une maigre récolte de blé avait déjà menacé le diocèse dès 1727.

    Avec la bénédiction du saint hiérarque, en Mai, les églises d'Ikutsk et de sa région commençèrent à célébrer un Moleben à chaque Liturgie pour obtenir la fin de la sécheresse.

    Les samedi, ils chantaient une Acathiste à la Mère de Dieu, et les dimanche ils célébraient le Moleben. "Les supplications", disait le saint, "se termineront à la fête de Saint Elie" (20 juillet).

    En effet, ce jour-là précis, un formidable orage éclata à Ikutsk avec de si fortes pluies que les rues de la ville en débordaient, jusqu'à hauteur de genoux d'homme, et ainsi s'arrêta la sécheresse.

    Par les efforts de saint Innocent, on entama la construction d'une église en pierre pour replacer celle en bois au monastère de l'Ascension, et les frontières du diocèse furent élargies, et incorporèrent non seulement Selingin, mais aussi les environs de Yakutsk et Ilimsk.

    Le saint, qui n'était pas de santé robuste, et sous l'influence du rude climat et de ses afflictions, partit vers le Seigneur à un âge plutôt jeune (51). Il se reposa le matin du 27 novembre 1731.

    En 1764, durant les travaux de restauration de l'église Tikhvin du monastère, on retrouva le corps du saint incorrompu.

    Nombre de miracles eurent lieu, pas seulement à Irkutsk, mais aussi en d'autres lieux de la Sibérie fort distants, pour tous ceux qui venaient s'assembler auprès du saint en priant.

    Ceci amena le Saint-Synode à élever les reliques et à glorifier le saint en 1800.

    En 1804, on établit un jour de fête pour célébrer sa mémoire dans toute la Russie au 26 novembre, du fait que l'Icône de la Mère de Dieu du Signe est commémorée au jour de son repos (27 novembre).

    Saint Innocent est aussi commémoré le 9 février.

    En 1921, les reliques de Saint Innocent furent retirées de leur cercueil et placées dans un musée anti-religieux Soviétique.

    En 1939, elles furent déplacées vers un autre musée à Yaroslav, et exhibée comme "restes momifiés d'un homme inconnu".

    En 1990, elles furent ramenées dans le monastère Tolga nouvellement réouvert dans le diocèse de Yaroslava.

    En septembre 1990, les saintes reliques arrivèrent à Irkutsk et furent placées dans la cathédrale, à la grande joie de tous les fidèles.

    Source

     

    Innocent of Irkutsk.jpg

     

    Icône représentant saint Innocent d'Irkoutsk

     

    Innocent d'Irkoutsk, né Ivan Koultchinski vers 1680, mort à Irkoutsk (Sibérie) en 1731, fut missionnaire en Sibérie et premier évêque d'Irkoutsk.

    C'est un saint orthodoxe, fêté localement le 26 novembre.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Innocent_d%27Irkoutsk

     

     

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