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Saint Honoré. Evêque d'Amiens († 600)
Saint Honoré († 600)
Évêque d'Amiens
Saint Honoré (mort le 16 mai, ca. 600) est le patron des boulangers ; quand ce jeune homme dissipé annonça à sa nourrice qu'il voulait devenir prêtre, elle était en train de faire cuire son pain.
"Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras évêque !" se moqua la brave femme.
Sous ses yeux ébahis, la pelle se mit à reverdir.
En souvenir de ce miracle, en 1202, un boulanger parisien offrit 9 arpents de terre pour construire une chapelle à saint Honoré qui devint ainsi le saint patron des boulangers.
Il est fêté le 16 mai chez beaucoup de boulangers à travers toute la France : c'est la "Fête du pain".
L'occasion de célébrer une fois l'an sur le lieu des moissons, au moulin et au fournil, le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers qui maintiennent la tradition du bon pain français.
Dès son jeune âge, l'enfant témoigna de pieuses dispositions : les prières et le jeûne faisaient ses délices.
On lui donna pour maître saint Béat, évêque d'Amiens.
A la mort de son père spirituel, survenue vers 554, le peuple et le clergé, édifiés par son zèle et ses vertus, le désignèrent pour lui succéder.
Comme il refusait cet honneur, un rayon céleste et une huile mystérieuse descendirent sur sa tête, signe de la volonté divine.
Il se trouva ainsi miraculeusement consacré.
La vie de saint Honoré fut simple, exempte de rigueurs et de supplices. Les miracles qui témoignèrent du pouvoir du huitième évêque d'Amiens sont empreints d'une poésie toute humaine : nulle trace de ce merveilleux terrible ou suave qui illumine les récits de la Légende dorée dans laquelle pour cette raison sans doute Jacques de Voragine n'a point donné place à ce Saint qui fut peut-être heureux !
Cependant, le culte de saint Honoré est lié, dans toute la France, au symbole même de notre nourriture, à cet aliment que le Christ a trouvé digne de figurer dans la prière qu'il nous a enseignée :
Notre Père qui es aux cieux(...) Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Saint Honoré, patron des meuniers, des marchands de farine, des boulangers et de tous ceux dont le travail assure l'essentiel de notre subsistance, est le saint dont la protection nous est la plus nectarifère, car il n'est point d'homme qui ne répète avec angoisse le vieil adage : "Jamais ne vienne demain / S'il ne rapporte du pain".
Honoré naquit au village de Port-le-Grand, en Ponthieu, au début du VIe siècle. Sa famille, selon les Bollandistes, était une des premières du pays. La légende rapporte qu'à ce moment même, sa nourrice était occupée à cuire le pain dans le fournil du château paternel.
Au récit de ce prodige, surprise et incrédule, la vieille femme s'écria, en manière de défi, qu'elle croirait en ces paroles insensées si le fourgon qu'elle venait de jeter sur le sol prenait racine.
Dans l'instant, il fut transformé en un mûrier qui se couvrit de feuillage et de fleurs.
C'est pourquoi les fleuristes se sont mis sous la protection de Saint Honoré, tandis qu'en mémoire de ce miracle, associé à la préparation du pain, les boulangers l'ont choisi pour patron.
Lupicin, prêtre du diocèse d'Amiens, reçut un jour la révélation du lieu où étaient enterrés les martyrs Firmin, Victoric et Gentien, morts en l'an 303. Il creusa le sol et découvrit leurs corps. Dans sa joie, il entonna un hymne d'allégresse dont les accents atteignirent Honoré qui se trouvait à plus de deux lieues de là.
L'évêque, accompagné du clergé et d'un grand concours de fidèles, arriva bientôt et procéda à l'Invention des reliques.
Un dimanche de Pâques, comme Honoré célébrait la Messe à Saint-Acheul, il vit apparaître, dans une nuée lumineuse, la main du Christ qui, saisissant l'hostie, le communia, renouvelant ainsi, la grâce accordée, lors de la Cène, aux apôtres.
Les armoiries de l'abbaye de Saint-Acheul portent une main en souvenir de ce miracle.
Saint Honoré évangélisa des contrées où la foi chrétienne était encore mal connue et il obtint d'innombrables conversions.
Au cours d'une de ses visites épiscopales, il mourut à Port-le-Grand.
C'était le 16 mai 600. Il fut enterré dans son village natal ; son corps fut placé sous le maître-autel d'une église bientôt bâtie en son honneur.
Les reliques de saint Honoré demeurèrent au lieu de sa mort jusqu'à l'invasion des Danois et des Normands.
Pour les préserver de toute profanation, elles furent, à cette époque, conduites à Amiens.
Cette translation fut marquée par un nouveau miracle : le corps avait été déposé dans l'église Saint-Pierre et Saint-Paul.
Lorsqu'on l'enleva, pour le porter à la cathédrale, le Crucifix, qui dominait le jubé, se pencha pour saluer la dépouille du Saint évêque et l'accompagna longuement du regard.
Ce Christ, à la tête inclinée, connu sous le nom de Saint Sauve, se voit encore dans la cathédrale d'Amiens dont le portail méridional, dit de la Vierge Dorée est, en partie, consacré à saint Honoré.
A peu près dans toute la France, les boulangers et pâtissiers ont pris pour patron saint Honoré et le fêtent le 16 mai.
On a donné son nom à une pâtisserie, le saint-honoré.
En savoir plus :
http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/ecrits/vies/synaxair/mai/honore.pdf
Saint Honoré mourut le 16 mai 600.
Dès lors, chaque année, on lui rendait hommage. Alors que la révolution avait supprimé les fêtes religieuses, Napoléon rétablira celle de Saint Honoré. Elle sera célébrée le 16 mai. A partir de 1881, on instaura un bal dont les bénéfices allaient droit dans la bourse des pauvres de la boulangerie. Supprimé de 1915 à 1921, ce bal fut organisé pour la 35e fois à Paris le 15 février 1922, dans les salons de l'hôtel Continental.
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