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Saint Germain de Constantinople. Patriarche de Constantinople († 733)
Saint Germain de Constantinople († 733)
Patriarche de Constantinople
Fresque représentant Germain Ier, monastère de Studenica
Germain Ier ou Germanos ou Germain de Constantinople est patriarche de Constantinople du 11 août 715 au 17 janvier 730.
Il est fêté en tant que saint dans l'Église byzantine le 12 mai.
Biographie
Selon Théophane le Confesseur, il était le fils d'un patrice Justinien qui se trouvait à Syracuse auprès de l'empereur Constant II en 668, et qui, après l'assassinat de l'empereur, fut compromis dans l'usurpation de l'officier arménien Mezezios.
Le patrice fut exécuté sur l'ordre de Constantin IV, et son fils Germain fut châtré et placé dans un monastère.
Le nom « Justinien » ayant été utilisé dans la dynastie d'Héraclius, il n'est pas exclu que le patrice et son fils aient été apparentés à l'ancienne famille impériale, mais on n'a aucune précision à ce sujet.
On retrouve Germain en 712, métropolite de Cyzique et participant à ce titre au concile organisé à Constantinople par l'empereur Philippicos Bardanès ; il accepte d'ailleurs à cette occasion, comme la majorité des évêques présents, l'abrogation du concile œcuménique de 681 et le retour au monothélisme.
Dès le renversement de Philippicos (3/4 juin 713), son successeur Anastase II rétablit l'orthodoxie, et l'ensemble des évêques s'incline également.
Germain est promu patriarche de Constantinople le 11 août 715 après la mort de son prédécesseur Jean VI, nommé par Philippicos, mais maintenu par Anastase II.
Comme patriarche, il tente d'ouvrir des négociations de réunification avec l'Église arménienne, et on conserve de lui une lettre adressée aux dirigeants de cette Église.
Elle est transmise au catholicos David Ier d'Aramonk par Stépanos de Siounie, qui est chargé d'y répondre par une réfutation.
La grande affaire de son pontificat est la querelle de l'iconoclasme.
Il mène des discussions à ce sujet avec les évêques iconoclastes Jean de Synnada, Constantin de Nacoleia et Thomas de Claudiopolis (en Bithynie ou en Cilicie).
Le 7 janvier 730, l'empereur Léon III l'Isaurien tient une assemblée de dignitaires de la cour (silention) qui adopte un édit faisant de l'iconoclasme la doctrine officielle.
Le patriarche refuse d'y participer car il considère que le sujet abordé relève seulement d'un concile œcuménique, et il refuse ensuite de contresigner l'édit.
Il est déposé dix jours plus tard, le 17 janvier, et se retire dans un monastère proche de la capitale. Il est remplacé par Anastase.
En plus de la lettre aux Arméniens, on conserve de lui trois lettres sur la question du culte des images (une au métropolite Jean de Synnada, soupçonné de favoriser l'iconoclasme, lettre confiée à Constantin de Nacoleia, suffragant de Jean; une à ce dernier, pour lui reprocher de ne pas avoir remis la lettre précédente ; une à l'évêque Thomas de Claudiopolis), un traité narratif Sur les saints synodes, un dialogue Sur le terme de la vie (Περὶ ὅρων ζωῆς), neuf autres discours, et des hymnes.
On a aussi sous son nom un texte d'explication de la liturgie chrétienne, très répandu pendant des siècles en grec et en traduction latine (Historia mystica ecclesiæ catholicæ), mais dont l'attribution est douteuse.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Germain_Ier
Saint Germain était fils du patrice Justinien.
Il fut, dés sa jeunesse, un des principaux ornements du clergé de Constantinople.
Son mérité le fit élever sur le siége épiscopal de Cyzique, où il se conduisit avec beaucoup de sagesse et d'édification.
On l'élut, en 715, patriarche de Constantinople.
Il ne s'appliqua pas seulement à réprimer le vice, il défendit encore généreusement la foi contre les erreurs des monothélites et des iconoclastes.
L'Empereur Léon l'Isaurien ayant rendu, en 725, un édit par lequel il ordonnait que l'on ôtât les images des églises, le saint patriarche refusa d'y obéir ; il soutint même, en présence de ce prince, la légitimité du culte que l'Église rendait aux représentations du Seigneur et de ses Saints.
Il fut merveilleusement secondé par saint Jean Damascène, qui vivait alors à la cour du Calife des Sarrasins.
Il osa rappeler à l'Empereur les promesses qu'il avait faites à son avènement à l'empire, de ne point changer les traditions de l'Église.
Léon de son côté ne négligeait rien pour gagner le patriarche.
Il employa d'abord les caresses ; ce moyen ne lui ayant pas réussi, il tâcha d'irriter le Saint.
Son but était de lui faire prononcer quelques paroles injurieuses, afin qu'il prît de là occasion de le traiter comme un homme qui manquait de respect à la Majesté impériale : mais ce second moyen ne lui réussit pas mieux que le premier.
Germain s'était trop bien instruit à l'école du Sauveur, pour oublier l'obligation où sont tous les hommes de pratiquer la douceur et la patience.
Cependant l'Empereur devenait plus furieux de jour en jour, et faisait éprouver au patriarche, en toute occasion, les effets de son ressentiment.
Il s'érigeait en docteur et en réformateur de l'Église.
A l'entendre, ses prédécesseurs, ainsi que les évêques et tous les vrais chrétiens, n'étaient que des idolâtres.
Son entêtement pour l'erreur, et son ignorance, l'empêchaient de distinguer le culte absolu que l'on rend à Dieu, du culte relatif que l'on rend aux saintes images.
La fermeté du patriarche était inébranlable au milieu de tant d'épreuves.
Il souffrait, en disciple de Jésus-Christ, des maux dont il ne pouvait arrêter le cours.
Les hérétiques prévalurent enfin, et le forcèrent, en 730, à quitter son église, qu'il gouvernait depuis quatorze ans et cinq mois.
Il se retira à Platanium, dans la maison de ses pères. Là il gémissait sur le déplorable état de l'Église, faisant un saint usage des croix que Dieu lui envoyait.
Souvent il répétait avec un de ses plus illustres prédécesseurs : « Quand je devrais mourir mille fois le jour, et souffrir l'enfer même pendant quelque temps, je regarderais tout cela comme rien, pourvu que je voie Jésus-Christ dans sa gloire ».
Il mourut le 12 Mai 733.
Saint Germain servit aussi l'Église par sa plume.
Photius admirait l'élégance et la politesse que l'on remarquait dans ses écrits, et surtout dans son apologie de saint Grégoire de Nysse contre les origénistes.
Voici, pour terminer, l’un de ses textes : “Adam, où es-tu ?”
“Adam, où es-tu ?
Je suis venu là à ta recherche
et pour pouvoir te trouver
j’ai tendu les mains sur la croix.Les mains tendues, je me tourne vers le Père
pour rendre grâces de t’avoir trouvé
puis je les tourne aussi vers toi
pour pouvoir t’embrasser…Je te couvrirai de mes ailes
tu trouveras à mon ombre un refuge…Je chercherai ta vie cachée à l’ombre de la mort
je n’aurai de repos que, une fois humilié
et descendu jusqu’aux enfers pour t’y chercher,
je ne t’aie reconduit dans mon ciel.”SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.
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