• Saint Gerbaud ou Gerbold, évêque de Bayeux († v. 690)

     
     

    Saint Gerbaud ou Gerbold († v. 690)

    évêque de Bayeux

     

    Saint Gerbaud ou Gerbold, évêque de Bayeux († v. 690)

     

     

    Gerbold ou Ger(e)bau(l)d (en latin : Gereboldus) est un évêque de Bayeux vers 689-691.

    Il est un saint de l’Église catholique.

    Biographie

    La première vie connue de ce saint est assez tardive.

    Elle se trouve dans le bréviaire manuscrit de Bayeux daté de 1425.

    Selon la légende, Saint Gerbold serait originaire de Normandie (peut-être de Livry) et aurait vécu en Angleterre (la Scythie est parfois évoquée mais il s'agirait plus vraisemblablement d'une déformation de Scotia) où il demeurait sous la protection d'un riche seigneur, en qualité d'intendant.

    Gerbold aurait refusé les avances de sa maîtresse et celle-ci se serait plainte de lui auprès de son mari.

    Tombant en disgrâce, son maître l'aurait emprisonné puis jeté à la mer, lesté d'une meule de moulin.

    La pierre se serait transformée en liège, offrant à Gerbold une embarcation lui permettant de traverser la Manche.

    Il aurait débarqué sur la côte normande, à Ver-sur-Mer.

    Sur son passage, malgré l'hiver, les plantes auraient verdi et les fleurs auraient éclos. Gerbold se serait établi dans un ermitage à Crépon ou à Ver, sur les rives du cours d'eau la Provence.

    Les miracles qu'il réalisait auraient poussé la population à le faire nommer évêque de Bayeux.

    Mais les habitants se retournèrent contre leur évêque jugé moralement trop ferme et le chassèrent de la ville.

    Par dépit, Gerbold aurait jeté son anneau pastoral dans la mer ou l'Aure et aurait refusé de rester dans le diocèse tant qu'il n'aurait pas été retrouvé.

    Il serait parti pour Rome.

    Les habitants de Bayeux auraient alors souffert de dysenterie et d'hémorroïdes et auraient fait pénitence, rappelant leur évêque auprès d'eux.

    Gerbold aurait retrouvé son anneau pastoral dans le ventre d'un poisson, ou un pêcheur le lui aurait retrouvé, et aurait repris sa charge d'évêque.

    Les maladies affectant la population auraient cessé. La pièce de théâtre La Farce de Maître Pathelin (XVe siècle) comporte une allusion à cette légende :

    « Hé dea j'ay le mau Sainet Garbot,/ Suis-je des foireux de Bayeux?/ Les playes Dieu ! quésse qui s'attaque/ A m'en cul ? Esse une vaque ?/ Une môque ou un escarbot ?/ Jehan du Chemin sera joyeux./ Bée, par Sainet Jehan je bérée/ Voulentiers à li une fée. »

    Selon Hermant, Gerbold aurait participé au concile de Rouen en 692 ou 693 et aurait fondé une abbaye dans le village de Livry.

    Il aurait été enterré en l'église Saint-Exupère de Bayeux.

    Saint Gerbold est fêté le 7 décembre ; il est invoqué pour guérir la dysenterie (surnommée “mal de Saint Gerbold”) et les hémorroïdes.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Gerbold

     

     

    Ermitage Saint-Gerbold

     

    Image illustrative de l’article Ermitage Saint-Gerbold

     
     

    L’ermitage Saint-Gerbold à Gratot, commune du département de la Manche en Normandie, est l’un des derniers ermitages bâtis existant encore en France.

    Histoire

     

    Linteau ayant probablement encadré l'épitaphe de Philippe d'Argouges et Marguerite de la Champagne

     

    Entre 1403 et 1418, Philippe d’Argouges, seigneur de Gratot, fait construire une chapelle dédiée à saint Gerbold.

    Ce saint fut en effet au VIIe siècle évêque de Bayeux, la ville d’origine des d’Argouges.

    Toujours propriété de cette famille au XVIIe siècle, la chapelle est transformée en ermitage entre 1619 et 1623.

    Un lopin de terre est même offert par un paroissien afin que l’ermite puisse cultiver son « jardin à herbes » (son potager).

    Confisqué et vendu comme bien national à la Révolution, l’édifice retourne à la famille d’Argouges au début du XIXe siècle et redevient ermitage jusqu’au décès de son dernier occupant en 1830.

    Vendu à nouveau, ses propriétaires successifs s’en désintéressent peu à peu, ou ne trouvent pas les moyens nécessaires à sa reconstruction.

    Déjà à l'abandon en 1878, l’édifice tombe en ruine.

    Il semble avoir, depuis sa désaffectation, servi de dépendance agricole.

    Peu à peu délaissé, il s’effondre progressivement, surtout sous le coup des intempéries.

    Plusieurs tentatives de restauration effectuées après la dernière guerre échouent.

    La voûte s’écroule vers 1947.

    Sous l’impulsion de son ultime propriétaire et d’associations de passionnés, l’édifice fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis octobre 1995.

    Il est acheté en 2000 par le conseil général de la Manche, qui le fait restaurer et l’ouvre au public en 2006.

    Aujourd’hui, l’ermitage Saint-Gerbold de Gratot est un édifice du réseau départemental des sites et musées de la Manche mis en place par le conseil général.

     

    Une découverte historique

     

    La statue restaurée

     

    Au cours de la restauration de l’ermitage, la terre, accumulée dans la nef, est dégagée.

    Une statue est alors exhumée sans que personne n’ait eu connaissance de sa présence.

    C’est la statue du saint évêque Gerbold, qui servait aux offices dans la chapelle.

    Elle avait probablement été enterrée par des fidèles lors de l’abandon des rites sur le site pendant la Révolution et ce pour la protéger des iconoclastes.

    Datée du milieu du XVe siècle, la statue fut présentée à l’abbaye de Hambye, dans l'exposition temporaire Fragments d'Histoire.

     

    La légende du saint guérisseur

    Fêté le 7 décembre et invoqué pour la guérison des troubles digestifs, saint Gerbold vécut à la fin du VIIe siècle.

    Peu de témoignages attestent de son existence et son lieu d’origine est incertain.

    Il naît probablement dans le Calvados puis vit en Angleterre, comme intendant chez un riche seigneur.

    L’épouse de ce seigneur lui fait vainement plusieurs avances, et, furieuse de son indifférence, l’accuse d’avoir abusé d’elle.

    Gerbold est jeté à la mer, attaché à une meule. La pierre devient par miracle une embarcation qui lui permet de rejoindre le rivage de Ver-sur-Mer, près de Bayeux.

    Il décide alors d’y vivre en ermite jusqu’au jour où la population, connaissant ses miracles, lui demande de succéder à l’évêque, récemment décédé.

    L’austérité et la rigueur morale de son épiscopat lui valent l’inimitié des Bayeusains qui le chassent.

    Furieux, l’évêque jette son anneau épiscopal à la rivière, jurant qu’il ne reviendra à la tête du diocèse qu’à la condition qu’on lui rapporte l’objet perdu.

    Bientôt, un châtiment divin accable la population qui s’est détournée de la religion : le pays est frappé d’une épidémie de dysenterie.

    Seul celui qui a quitté son siège d’évêque peut les guérir.

    Or, un pêcheur découvre l’anneau de saint Gerbold dans le ventre d’un poisson.

    L’ermite tient sa parole. Il revient au siège épiscopal et l’épidémie cesse.

    Saint Gerbold meurt en 695.

    Des reliques de son corps sont conservées au musée Baron Gérard de Bayeux et à l’église du Petit Celland.

    Rien n’indique qu’il soit venu à Gratot. Philippe d’Argouges lui a dédié une chapelle huit siècles plus tard probablement parce que la famille d’Argouges était originaire de Bayeux. On peut aussi supposer que la chapelle est devenue ermitage toujours en son honneur, puisqu’il a vécu plusieurs années en ermite.

    Visite

    Sur le site entourant l’ermitage, des panneaux évoquent la légende du saint-évêque, l’évolution du bâti, la vie spirituelle et quotidienne des ermites, ainsi que différents lieux liés à l’ermitage Saint-Gerbold ou à l’évêque de Bayeux en Basse-Normandie. Le site est en permanence ouvert à la visite libre.

    L’édifice est ouvert seulement en visite guidée et à certaines périodes de l’année, dont les journées du Patrimoine. On y découvre quelques décors polychromes dans la chapelle, et l’on y visite les pièces à vivre de l’ermite.

    Source : Direction des sites et musées – Conseil général de la Manche

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ermitage_Saint-Gerbold

     

     

    La vie de Saint-Gerbold est sujette à caution : originaire du Calvados, il aurait d'abord été moine à Ebriciacum, puis aurait émigré en Angleterre (en Scythie selon d’autres auteurs) où il aurait fait des avances à une femmes de haut rang, ce qui lui aurait valu d’être lesté d’une pierre à meule et jeté à la mer.

    Miraculeusement sauvé, il serait revenu en Normandie et se serait installé comme ermite non loin de la côte (maintenant Ver-sur-mer).

    Puis il aurait ensuite fondé un monastère à Livry (Calvados) avant d’être nommé évêque de Bayeux.

    Il existe sur la commune de Gratot (Manche) un ermitage dédié à Saint-Gerbold et il est invoqué pour soulager les maux de ventre. 

     

     

     

     

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