• Saint Félix de Trèves († v. 400)

     
     

    Saint Félix de Trèves († v. 400)

     

    A l'époque où le tyran Maxime régnait en Occident, le siège épiscopal de Trèves devint vacant (an. 386), et Maxime qui tenait sa cour dans cette ville, affecta de s'intéresser aux affaires de l'Église : il autorisa la réunion des évêques pour l'élection d'un nouveau pasteur.

    Un homme, de très sainte vie, appelé Félix, fut choisi d'un commun accord.

    Sulpice Sévère a écrit de lui qu'il était très digne d'être élevé à l'épiscopat, mais qu'il méritait d'être sacré par d'autres mains et en un temps plus heureux. 

    C'est que beaucoup des évêques assemblés, quoique catholiques, appartenaient au parti d'Ithace, évêque espagnol, dont les saints prélats comme Martin de Tours, Ambroise de Milan, évitaient la communion.

    Ils trouvaient que cet Ithace poursuivait trop mollement les priscillianistes.

    Ceci explique pourquoi saint Martin de Tours, présent à l'ordination de Félix, se repentit plus tard d'y avoir communiqué avec les ithaciens.

    Cependant l'ordination de Félix fut jugée conforme aux canons et la manière dont il gouverna son troupeau montra bien qu'il était l'élu de Dieu.

    Malgré tout, Félix passa pour un ithacien ; beaucoup de prélats évitèrent sa communion, il en prit occasion de s'humilier.

    Le concile de Milan, tenu en 396, sous la présidence de saint Ambroise, excommunia et exila Ithace : cette mesure ne rendit point la paix à l'Église des Gaules, et les évêques se tinrent à l'écart de Félix.

    Celui-ci aurait pu justifier son élection ; il préféra se retirer afin de n'être pas un sujet de trouble et de division. 

    Après avoir gouverné son Église de Trèves pendant douze ans et quelques mois, il renonça à l'épiscopat.

    Cette détermination généreuse parut comme le point de départ de sa sanctification.

    Il se renferma dans la solitude, passa le reste de ses jours dans les exercices de la pénitence, dans la prière et la méditation des Livres saints.

    On place sa mort vers l'an 400.

    Il fut inhumé le 26 mars dans une église dédiée à la très sainte vierge Marie et aux martyrs de la Légion thébaine.

    On dit qu'il avait fait construire lui-même cette église et qu'il y avait déposé le corps de saint Paulin, l'un de ses prédécesseurs.

    Source

    Fête locale le 26 mars.

     

     

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