• Saint Edouard le Confesseur, Roi d'Angleterre (+ 1066)

     

     

    Saint Édouard le Confesseur († 1066)

    Roi d'Angleterre

     

    Saint Edouard le Confesseur, Roi d'Angleterre (+ 1066)

     

    Édouard le Confesseur, né entre 1003 et 1005, mort le 5 janvier 1066, est roi d'Angleterre de 1042 à sa mort.

    Fils du roi Æthelred le Malavisé et de sa deuxième femme Emma de Normandie, il passe sa jeunesse en exil en Normandie à la suite de la conquête de l'Angleterre par Knut le Grand, en 1016. Il est rappelé en Angleterre en 1041 par le fils de Knut, Hardeknut, qui meurt l'année suivante sans descendance, ce qui permet à Édouard de monter sur le trône.

    Le règne d'Édouard est marqué par ses relations avec le comte Godwin de Wessex, qui est le plus puissant des nobles d'Angleterre à son arrivée au pouvoir, puis ses enfants. En 1045, le roi épouse Édith, la fille du comte. Leur mariage ne produit aucun enfant. La famille de Godwin est contrainte à l'exil en 1051, mais elle est rétablie dans ses domaines et prérogatives dès l'année suivante. À la mort du comte, en 1053, c'est son fils Harold qui devient le chef de la famille et le principal comte du royaume.

    Les dernières années d'Édouard sont marquées par la question de sa succession. À sa mort, plusieurs candidats au trône s'affrontent, parmi lesquels Harold, qui est sacré roi dès le lendemain, et le duc de Normandie Guillaume, qui s'empare du pouvoir après sa victoire sur Harold à la bataille d'Hastings.

    Édouard est canonisé en 1161. Il est fêté le 5 janvier par l'Église catholique. En Angleterre, il est davantage commémoré le 13 octobre, jour anniversaire de la translation de ses reliques.

    Biographie

    Jeunesse

    Édouard le Confesseur (première scène de la tapisserie de Bayeux).

     Édouard le Confesseur (première scène de la tapisserie de Bayeux)

     

    En 1013, il doit fuir devant l'invasion danoise avec son frère Alfred Aetheling et leur mère Emma de Normandie pour se réfugier auprès de son oncle Richard II de Normandie.

    Plus tard, en 1036, il échoue dans une tentative pour s'emparer du trône d'Angleterre aux dépens de Harold Harefoot.

    Son frère Alfred est tué à cette occasion par la trahison du comte Godwin de Wessex.

    Il retourne en Angleterre en 1041, invité par son demi-frère Knud le Hardi, qui en fait probablement son héritier, avec le soutien de Godwin de Wessex avec qui Édouard s'est réconcilié.

    Il accède au trône à la mort de Knut le 8 juin 1042 et est couronné à la cathédrale de Winchester le 3 avril 1043.

     

    Roi d'Angleterre

     

    Penny frappé sous le règne d'Édouard

    Par Rasiel Suarez — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15338445

     

    Son règne est marqué par la paix et la prospérité. Les comtes Godwin, Léofric de Mercie (époux de lady Godiva), Siward de Northumbrie, ont un pouvoir important.

    Édouard favorise son entourage normand, ce qui mécontente les nobles danois et saxons, qui forment un parti anti-normand autour de Godwin de Wessex, qui devient le beau-père d'Édouard suite au mariage de ce dernier avec Edith de Wessex, le 23 janvier 1045.

    A la suite d'une embuscade tenue à Douvres contre Eustache II de Boulogne lors d'une émeute, Godwin qui a refusé de punir les coupables est exilé avec sa famille en septembre 1051.

    Léofric et Siward quittent le conseil du roi, et la reine Edith est enfermée dans un monastère.

    En 1052, Godwin revient à la tête d'une armée. Il obtient le soutien du peuple et est restauré à la tête de son comté.

    Il meurt peu après lors d'un banquet royal à Winchester le 15 avril 1053 ; on dit qu'il se serait étouffé en mangeant un morceau de pain alors qu'il niait être impliqué dans la mort d'Alfred Aetheling, frère du roi. 

    Harold Godwinson, son beau-frère, hérite du Wessex et devient l'homme le plus puissant du royaume.

    Succession

    Le roi rappelle Édouard l'Exilé, fils d'Edmond Cote-de-Fer, pour en faire son héritier, mais celui-ci meurt peu de temps après son retour en février 1057.

    Harold, qui se distingue notamment par des campagnes victorieuses au Pays de Galles, revendique alors l'héritage de la couronne, en compétition avec Guillaume de Normandie (le fils du cousin maternel du roi, Robert le Magnifique).

    Il meurt sans descendance le 3 janvier 1066 à l'abbaye de Westminster, qu'il a lui-même fondée sur les ruines d'un ancien monastère.

    Son décès déclenchera une crise de succession au trone d'Angleterre entre Harold (qui s’empara aussitôt de la couronne après la mort d’Édouard) et Guillaume.

    Il semble cependant que tout deux aient été dans leurs bons droits, car en effet, de son vivant, Édouard aurait fait des promesses identiques à d'autres grands féodaux voisins, de manière à s'assurer de leur neutralité faute de pouvoir les contenir par la force.

    Néanmoins, la rivalité entre Harold et Guillaume aboutira finalement à la conquête normande du royaume par ce dernier.

     

    Postérité

    Image illustrative de l’article Édouard le Confesseur

     

    Édouard le Confesseur au centre du panneau gauche du Diptyque de Wilton, entre Edmond le Martyr et Jean le Baptiste

     

    Un culte se développe rapidement autour de la personne d'Édouard après sa mort, avec des récits de guérisons miraculeuses autour de sa tombe.

    Celle-ci est ouverte en 1102 sur ordre de l'abbé Gilbert Crispin afin d'inspecter l'état de son corps.

    Plusieurs hagiographies du roi sont rédigées au XIIe siècle, dont les plus célèbres sont celles d'Osbert de Clare et Aelred de Rievaulx, qui s'inspirent de la Vita Ædwardi regis, une biographie anonyme du roi commandée par la reine Édith vers 1067.

    La canonisation d'Édouard est proposée une première fois sous le règne d'Étienne de Blois, en 1139, mais elle est rejetée par le pape Innocent II.

    La deuxième tentative se produit dans un contexte plus favorable, et Édouard est canonisé par une bulle du pape Alexandre III le 7 février 1161.

    Sa fête est fixée le 5 janvier, jour anniversaire de sa mort. C'est à ce moment qu'il acquiert son surnom de « Confesseur ».

    Édouard est considéré comme l'un des saints patrons de l'Angleterre jusqu'au XIVe siècle.

    Le roi Henri III lui rend un culte particulièrement vigoureux. Il fait rebâtir l'abbaye de Westminster avec une nouvelle tombe pour sa dépouille en 1269 et donne le prénom d'Édouard à son fils aîné.

    Édouard est supplanté par saint Georges comme patron de l'Angleterre après la fondation de l'ordre de la Jarretière, en 1348.

    Il apparaît néanmoins sur le diptyque de Wilton, œuvre commandée par Richard II dans la dernière décennie du XIVe siècle.

    Le saphir d'Édouard le Confesseur est l'un des joyaux de la Couronne britannique.

    Ce joyau, qui proviendrait de l'anneau porté par le roi le jour de son sacre, est serti dans la Couronne impériale d'apparat depuis la reine Victoria.

     

    Armoiries imaginaires attribuées à Édouard le Confesseur par Matthieu Paris au XIIIe siècle

    Par Sodacan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12102046

    La couronne de saint Édouard. 

    La couronne de saint Édouard

    Le saphir d'Édouard le Confesseur au sommet de la couronne impériale d'apparat. 

    Le saphir d'Édouard le Confesseur au sommet de la couronne impériale d'apparat

     

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_le_Confesseur

     

    Il est aussi fêté le 13 octobre, date à laquelle son corps fut transféré dans le tombeau prévu pour lui (1163).

    En savoir plus : 

    http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/10/12/13-octobre-saint-edouard-iii-le-confesseur-roi-d-angleterre.html

    http://www.magnificat.ca/cal/fran/10-13.htm#edward

     

     

     

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