• Saint David, Fils de Jessé, roi de Juda et d'Israël, ancien testament (10ème s. av JC.)

     

     

     

    Saint David

    Fils de Jessé, roi de Juda et d'Israël

    ancien testament (10ème s. av JC.)

     

    Image illustrative de l'article David (Bible)

    Le roi David en prière

    de Pieter de Grebber (vers 1640)

     

     

    David (en hébreu : דָּוד, qui signifie « Bien-aimé ») est une figure importante de la Bible en tant que troisième roi de la Monarchie unifiée d'Israël et Juda à la suite de Saül et d'Ish-boshet.

    Avec Salomon, son fils et successeur, il est l'un des fondateurs majeurs de l'État israélite. Il est aussi le principal auteur des psaumes.

    Le personnage biblique de David est également présent dans le Coran. Il y figure sous le nom de Daoud, le prophète-roi.

     

    David dans la bible

    David tenant la tête de Goliathillustré par Le Caravage (1606-1607)Musée d'histoire de l'art de Vienne

     David tenant la tête de Goliath
    illustré par Le Caravage (1606-1607)
    Musée d'histoire de l'art de Vienne

     

    Son histoire est racontée dans le Premier Livre de Samuel et sa vie en tant que roi dans le Deuxième Livre de Samuel et au début du Premier Livre des Rois. La tradition fait remonter son règne au Xe siècle av. J.-C., ce que des découvertes archéologiques du début des années 1990 tendent à corroborer même si le portrait qui en est brossé dans les Écritures et les épisodes qu'elles rapportent semblent largement légendaires.

    Suivant la Bible hébraïque, ce jeune berger de la tribu de Juda, le plus jeune des fils de Jessé, est appelé aux côtés du roi Saül pour l'apaiser de ses chants. Il met en déroute les ennemis philistins en vainquant le géant Goliath à l'aide de sa fronde. Devenu le héros d'Israël, Saül lui donne Mikhal, une de ses filles, en mariage tandis que Jonathan et David se lient d'une profonde affection. Peu à peu, les succès de David provoquent la jalousie puis la vindicte de Saül qui tente à plusieurs reprises de le mettre à mort. Fort du soutien de sa femme et de Jonathan, David doit s'enfuir et prend la tête de maquisards, opérant la vengeance divine et redistribuant les butins aux pauvres.

     

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    Un des « plats de David » figurant l'onction de David par Samuel, Constantinople, v. 629-30, Metropolitan Museum of Art

    Par Fordmadoxfraud — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4872820

     

     

    À la mort de Saül, David est intronisé roi de Juda puis roi d'Israël avant d'être proclamé messie (« oint »). À la tête du royaume et de son armée, il vainc les ennemis d'Israël, conquiert Jérusalem – où il transfère l'Arche d'alliance – et fonde un vaste royaume qui s'étend des frontières de l'Égypte jusqu'à l'Euphrate, ouvrant ainsi une ère de prospérité et de paix pour Israël. Dieu promet alors à David que son trône sera affermi à jamais, mais c'est à un vieillard faible et pratiquant le sunamitisme avec la jeune vierge Abisag que succède Salomon, le fils qu'il a eu avec Bethsabée.

    Les chrétiens adoptent les Écritures hébraïques et font de Jésus l'héritier de la promesse messianique faite à David. Ensuite, à travers Jésus-Christ, l'héritage se transmet à tous les rois de la chrétienté, à l'instar de Charlemagne qui se proclame « nouveau David », faisant évoluer le mythe biblique à en devenir le prétexte à la fabrication de nombre de royaumes.

    Guerrier, musicien et poète, l'écriture de nombreux psaumes compilés dans le Livre des Psaumes lui est traditionnellement attribuée. La geste davidienne est le prétexte à une multitude de représentations et évocations artistiques de toutes natures à travers les siècles, dont les célèbres sculptures Renaissance de Donatello, Verrocchio et Michel-Ange qui ont contribué à universaliser son image.

     

    Étymologie

    Le nom « David », orthographié en hébreu דוד, DWD, et דָּוִיד, DWYD, en hébreu tardif, veut dire « bien-aimé » et est employé avec ce sens dans le Cantique des Cantiques.

    Récit biblique

    Illustration.

     

    Onction de David par Samuel, Antonio González Velázquez, XVIIIe siècle

     

     

    Ainsi que le rappelle André Chouraqui, les livres de la Bible ne sont pas composés pour raconter l’histoire d’un point de vue littéraire ou scientifique, mais généralement dans une intention prophétisante.

    Les principaux textes qui traitent de David sont les suivants :

    • Premier Livre de Samuel (16-31) (1Sm 16-31) ;
    • Second livre de Samuel (in extenso 1-24) (2Sm 1-24) ;
    • Premier Livre des Rois (1-2) (1R 1-2).

    L'accession au trône

     Onction de David par Samuel,

    fresque sur bois, Synagogue de Doura Europos, IIe siècle

     

    Au temps du roi Saül, Jessé, un Ephratéen très âgé de Bethléem (pays de Juda) est père de huit fils dont les trois aînés, Éliab, Abinadab et Chamma, sont des compagnons d'armes du roi. David est le plus jeune. Il garde les moutons de son père, à Bethléem. Dieu envoie Samuel lui donner l'onction royale malgré son jeune âge, à la suite d'une ultime désobéissance de Saül.

    Ensuite, David entre au service de Saül et lui joue du kinnor, une sorte de lyre, pour apaiser sa mélancolie d'avoir été rejeté par Dieu. Les Philistins attaquent le royaume et David abat d'un coup de fronde leur champion, Goliath, dans la vallée d'Elah. Jonathan, fils du roi Saül, devient alors ami avec David. David devient chef de guerre pour Saül et épouse une de ses filles, Mikhal. Sa renommée de héros va grandissant au fil des combats qu'il mène aux côtés de son maître, jusqu'à rendre jaloux ce dernier, puis haineux au point de vouloir sa mort. Mikhal couvre la fuite de son époux lors d'une des nombreuses tentatives d'assassinat commanditées par son père. C'est Jonathan qui l'aide à s'enfuir définitivement. Les deux hommes semblent entretenir dès cette rencontre une relation forte et dans un engagement réciproque qui se poursuit leur vie durant. Tous les deux sont mariés et considèrent l'union de leur amitié comme plus grande que celle du mariage.

    David prend le maquis et devient chef de bande. Il rassemble autour de lui tous les mécontents, dont Abiathar, fils d'Achimélech, prêtre de Nob (en), descendant d'Elie de Silo. Il erre quelque temps dans le désert de Maôn et dans la région d'Ein Gedi pour éviter les poursuites de Saül, puis loue les services de sa troupe au roi philistin de Gath, Akish. Celui-ci établit David à Siceleg, au sud de son territoire, pour contenir les Judéens et les Amalécites. David profite de sa position pour délivrer les Judéens de la pression amalécite. Après la mort de Saül et de trois de ses fils (dont Jonathan) dans la défaite de Guilboa, David se fait reconnaître roi à Hébron par les chefs des clans judéens.

    David, élu roi des Judéens, affermit sa position. Il arrête une armée israélite près de Gibeon. Il fait une politique matrimoniale, entretient des relations diplomatiques et tente de rallier Abner, le chef d'armée. L'aboutissement de ces démarches, suspendues un temps par le meurtre d'Abner, sera le ralliement des Anciens d'Israël à la mort du roi Ishbaal.

     

    Le règne

     Le roi David par Le Guerchin

     

    À la mort d'Ish-boshet, fils de Saül, les Anciens d'Israël choisissent David pour lui succéder sur le trône d'Israël. Les maisons de Juda et d'Israël sont réunies.

    Les Philistins, inquiets de la puissance de David, leur ancien vassal, l'attaquent dans la vallée de Rephaïm (en) (vallée des Géants), près de Jérusalem, à la jonction de Juda et d'Israël. David les repousse à deux reprises et conquiert aux Jébuséens la ville de Jébus, l'actuelle Jérusalem dont il fait sa capitale. Il fortifie la ville et en fait un site religieux en y transférant l'Arche d'alliance.

    David, confiant la tête de son armée à son neveu Joab, soumet ensuite le royaume de Moab au tribut.

    À l'occasion de l'avènement de Hanoun (en), roi d'Ammon, prétextant un affront diplomatique, il engage une guerre sans merci et prend la capitale, Rabbath-Ammon. Il s'empare d'un énorme butin et ceint la couronne des Ammonites.

     

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    David avec ses attributs royaux, assis sur son trône et jouant de la lyre devant un bestiaire transpercé par son jeu - Mosaïque de la synagogue de Gaza, 508 ap. J.-C

     

    Les Ammonites avaient fait appel à une coalition de royaumes araméens voisins (Zoba (en), Beth-Rehov (en), Beth-Maakah et Tôb), que Joab avait dû repousser. Victorieux de Hadadézer (en), roi de Zoba à Helam (en), David établit un préfet à Damas et soumet au tribut les vassaux araméens de Hadadézer. Le roi de Hamat, Toï (en), ancien ennemi de Hadadézer se reconnaît allié de David.

    David conquiert aussi le royaume édomite qu'il dévaste. Il le rattache à son royaume en y établissant des préfets, tandis qu'un prince royal réussissait à se réfugier en Égypte.

    Ces conquêtes sont favorisées par la faiblesse momentanée de l'Égypte et de l'Assyrie. Elles consacrent la suprématie du peuple d'Israël sur l'ensemble de la Terre d'Israël. David ne cherche cependant pas à conquérir la Philistie. Il entretient d'excellentes relations avec Hiram de Tyr, en vue de bénéficier de la technologie et du commerce phénicien.

    À l'occasion d'une calamité publique, David livre sept descendants de Saül à la vindicte des Gibeonites qui les exécutent rituellement. Il reprend Mikhal, que Saül avait remariée, puis n’eut pas d'enfants avec elle. Il accueille à la cour le dernier descendant de Saül, Méribaal (Mephibosheth), un estropié, pour honorer une promesse faite à son ami Jonathan.

    Les fils de David

    Selon les livres de Samuel, David eut six fils nés à Hébron de femmes différentes, onze fils nés à Jérusalem de femmes : son premier-né est Amnon (hébreu, אַמְנוֹן), premier-né d’Achinoam de Jezraël ; le second, Kilab (כִלְאָב) d'Abigaïl veuve de Nabal de Carmel ; le troisième, Absalom (אַבְשָׁלוֹם), fils de Maaca, fille de Talmaï, roi de Gueschur ; le quatrième, Adoniya (אֲדֹנִיָּה) fils de Hagguit ; le cinquième, Chefatia (שְׁפַטְיָה) fils d'Abithal ; Yitream (יִתְרְעָם) fils d'Egla. Les onze fils nés à Jérusalem sont Jibhar (יִבְחָר), Élischua (אֱלִישׁוּעַ), Népheg (נֶפֶג), Japhia (יָפִיעַ), Élishama (אֱלִישָׁמָע), Éliada (אֶלְיָדָע) et Éliphéleth (אֱלִיפָלֶט), Shammua (שַׁמּוּעַ), Shobab (שׁוֹבָב), Nathan (fils de Davis) (en) (נתן) et Salomon (שְׁלֹמֹה) qui est l'héritier de son père.

     

    Bethsabée et Urie le Hittite

     

    Jan Metsys, David et Bethsabée, 1562, musée du Louvre (détail)

     

    David envoya Joab faire le siège de Rabba. Pendant ce temps, restant à Jérusalem, David coucha avec Bethsabée, épouse d'un officier dévoué, Urie le Hittite. Bethsabée devint enceinte. Après avoir vainement tenté de masquer son adultère, David écrivit une lettre à Joab, et la fit porter par Urie le Hittite : « mettez Urie en première ligne au plus fort de la bataille puis reculez derrière lui : qu'il soit frappé et qu'il meure. »

    Dans le Livre de Samuel (II Samuel, XII, 1-10), le roi d'Israël, David, vint ensuite à écouter l'histoire du prophète Nathan, où un pauvre homme avait adopté une jeune brebis : « il nourrissait sa brebis (« Rachel ») et elle grandissait avec lui ainsi qu'avec ses fils, elle mangeait de son morceau de pain, elle buvait de sa coupe, elle couchait sur son sein, elle était pour lui comme une fille » : mais un homme riche en bétail vint à passer par là, qui prit sans permission, pour la manger, l'unique brebis du pauvre homme : à cette histoire, David entre dans une grande colère contre ce riche qui mérite selon lui d'être tué à son tour ; mais Nathan lui précise alors que lui-même s'est comporté comme l'infâme, en envoyant Urie à la mort, mis en première ligne d'une bataille, pour prendre sa femme.

    Le prophète Nathan fit des reproches à David pour son péché et dit : « Pourquoi as-tu méprisé YHWH (Yahvé), et fait ce qui lui déplaît ? Tu as frappé par l'épée Urie le Hittite, sa femme, tu l'as prise pour ta femme, lui tu l'as fait périr par l'épée des Ammonites. Maintenant l'épée ne se détournera plus jamais de ta maison, parce que tu M'as méprisé et que tu as pris la femme d'Urie le Hittite pour qu'elle devienne ta femme. »

    David reconnut son péché et dit à Nathan : « j'ai péché contre YHWH ! » Alors Nathan dit à David : « De son côté, YHWH pardonne ta faute, tu ne mourras pas ».

    Cependant, Dieu tua le fils en punition : « Seulement, parce que tu as outragé YHWH en cette affaire, l'enfant qui t'est né mourra. »

    Absalom

    Tamar, fille de David, violée par son demi-frère Amnon, est vengée par son frère Absalom qui fait tuer Amnon. Absalom se réfugie près de son grand-père maternel le roi de Géshour. Il se révolte contre son père David, se fait proclamer roi à Hébron par les tribus, mais sera vaincu et tué par le général Joab. En Israël, profitant du départ de David de Jérusalem, un Benjaminite, Shèba, fils de Bikri, proclame l'indépendance d'Israël par rapport à David. Joab élimine son rival Amasa, qui venait d'être placé à la tête de l'armée et se lance à la poursuite de Shèba qui est exécuté après avoir été livré par les habitants d'Abel Beth-Maakah où il s'était réfugié.

    À la mort d'Amnon et d'Absalom, le quatrième fils de David, Adonias, appuyé par Joab et le prêtre Abyatar, se considère comme l'héritier de David. Mais le prêtre Sadoq, le prophète Nathan et le chef de la garde de David Benayahu, tenus à l'écart, soutiennent le plus jeune fils, Salomon, fils de Bethsabée. Salomon est couronné du vivant de son père qui meurt quelque temps après.

    Arbre généalogique

    Les enfants de David, sauf Yerimoth, sont cités dans le Deuxième Livre de Samuel et dans le Premier Livre des Chroniques.

    • David
      • Amnon, né à Hébron, fils de David et d'Achinoam, tué par des serviteurs d'Absalom vengeant le viol de sa sœur Tamar.
      • Kiléab ou Daniel, né à Hébron, fils de David et d'Abigaïl femme de Nabal (en)
      • Absalom, né à Hébron, fils de David et de Maacah fille de Tholmaï roi de Gessur (en), tué par Joab.
        • Ouriel ou son épouse.
          • Maacah, fille d'Ouriel et petite-fille d'Absalom, deuxième épouse de Roboam.
      • Tamar, née à Hébron, fille de David et de Maacah fille de Tholmaï roi de Gessur (en), violé par son demi-frère Amnon.
      • Adonias, né à Hébron, fils de David et de Hagguith (en), tué par Benaja sur l'ordre de Salomon.
      • Shepatia, né à Hébron, fils de David et d'Abital ou Abita
      • Yithréan, né à Hébron, fils de David et d'Égla
      • Un enfant adultérin non nommé, né à Jérusalem, fils de David et de Bethsabée femme d'Urie le Hittite, mort le 7e jour.
      • Shammoua ou Shiméa, né à Jérusalem, fils de David et de Bethsabée femme d'Urie le Hittite
      • Shobab, né à Jérusalem, fils de David et de Bethsabée femme d'Urie le Hittite
      • Nathan (en), né à Jérusalem, fils de David et de Bethsabée femme d'Urie le Hittite
      • Salomon, né à Jérusalem, fils de David et de Bethsabée femme d'Urie le Hittite
      • Yibhar, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Élishoua ou Élishama, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Éliphélet ou Elpélet, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Nogah, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Népheg, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Yaphia, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Élishama, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Éliada ou Beéliada, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Eliphélet, né à Jérusalem, fils de David et d'une mère non nommée
      • Yerimoth fils de David et d'une mère non nommée, marié à sa cousine Abihaïl fille d'Éliab frère de David.
        • Mahalath première épouse de Roboam.

    L'organisation du royaume

    David organise l'administration sur le modèle des monarchies existantes en adoptant leur idéologie.

    Il ordonne un recensement en vue de l'établissement des impôts.

    Il amasse un maximum de trésors pour que son fils Salomon réalise l'une de ses ambitions : construire un temple majestueux à Dieu à Jérusalem.

    L'administration de Juda et d'Israël reste proche de celle pratiquée sous Saül.

    Les finances royales sont alimentées par les butins pris à l'ennemi et par les produits des biens de la couronne qui semblent importants et bien gérés.

    À sa mort, David est à la tête d'un vaste royaume en pleine expansion économique.

    Selon la Bible, il est enterré « avec ses ancêtres » dans la Cité de David.

    La religion

    David maintient le culte de YHWH comme unique religion nationale du royaume d'Israël. Il est secondé dans ce sens par le prêtre Abiathar, descendant d'Eli et par les prophètes Gad et Nathan. Le transfert de l'Arche à Jérusalem attire les foules en pèlerinage.

    Stèle Tel Dan

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    Inscription sur la stèle de Tel Dan : « Et ils y oignirent David pour roi » - Musée d'Israël

     

    Par יעל י — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23911372

     

    La stèle de Tel Dan, une pierre gravée en araméen ancien érigée par un roi de Damas à la fin du IXe ou au début du VIIIe siècle av. J.-C. pour commémorer sa victoire sur deux rois ennemis, contient l'expression hébraïque : ביתדוד, bytdwd, que la plupart des spécialistes traduisent par « Maison de David ».

    D'autres chercheurs, comme Anson Rainey, ont contesté cette lecture, mais il est probable qu'il s'agit d'une référence à une dynastie du royaume de Juda dont l'ascendance remonte à un fondateur nommé David.

    Stèle de Mesha

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    Inscription sur la stèle de Mesha : « son autel de David » - Musée du Louvre

     

     

    En 1994, deux épigraphistes français, André Lemaire et Émile Puech, ont émis l'hypothèse que la stèle de Mesha à Moab, datant du IXe siècle, pourrait également contenir les mots « Maison de David » à la fin de la ligne 31, bien que cela ait été considéré comme moins certain que la mention dans l'inscription de Tel Dan. En 2019, des photographies à haute résolution ont été prises à la fois de l'inscription elle-même et de la forme originale du XIXe siècle de la stèle alors encore intacte. Le chercheur français Michael Langlois a utilisé deux nouvelles méthodes d'imagerie de haute technologie pour confirmer l'opinion d'André Lemaire selon laquelle la ligne 31 contient l'expression « Maison de David ». Cependant, une autre équipe de chercheurs a conclu à partir des nouvelles images que le nom du souverain contenait trois consonnes et a commencé par un beth, qui exclut la lecture « Maison de David » en conjonction avec la ville de résidence du monarque « Horonaim » à Moab, rend probable que celui qui est mentionné est le roi Balak, un nom également connu dans la Bible hébraïque.

    En plus des deux stèles, le spécialiste de la Bible et égyptologue Kenneth Kitchen suggère que le nom de David apparaît également dans un relief du pharaon Sheshonq (généralement identifié avec Shishak dans la Bible, 1 Rois 14:25-27). Le relief affirme que Sheshonq a fait des raids sur des endroits en Palestine en 925 avant J.-C., et Kitchen interprète un endroit comme étant les « Hauteurs de David », qui se trouvait dans le sud de Juda et le Néguev où la Bible dit que David s'est réfugié de Saül. Le relief est endommagé et l'interprétation est incertaine.

    La tombe de David

     La tombe de David sur le mont Sion

     

    Lieu saint chrétien pendant le Moyen Âge (dans le Cénacle de Jérusalem, quartier général des Franciscains où la tradition fixe le lieu de la sépulture depuis le XIIe siècle), sa tombe devient un lieu de pèlerinage musulman en 1552 puis juif après la Guerre israélo-arabe de 1948-1949.

    En janvier 2013, elle a été vandalisée par un juif ultra orthodoxe qui a détruit les mosaïques musulmanes qui tapissaient le mur séparant la chambre du cénotaphe.
    Cependant, le Tombeau de David, sur le mont Sion est une structure médiévale et a donc tout d'une tradition folklorique sans fondement historique.

    Le point de vue des religions monothéistes

    Dans le christianisme

    Les chrétiens adoptent les Écritures hébraïques et font de Jésus l'héritier de la promesse messianique faite à David.

    Ensuite, à travers Jésus-Christ, l'héritage se transmet à tous les prêtres mais aussi dans une mesure moindre aux rois de la chrétienté, à l'instar de Charlemagne qui se proclame « nouveau David », et même à tous les fidèles qui sont prêtres, prophètes et rois.

    Ainsi, aujourd'hui, les historiens de l'art comme Xavier Dectot pensent que la galerie des Rois de Notre-Dame de Paris datant du XIIIe siècle représente les rois de Juda alors qu'à la Révolution, on pensait qu'il s'agissait des rois de France.

    Influence du personnage de David

    Sur l'institution monarchique de la France

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    Représentation du roi David assimilé au roi de pique dans le jeu de cartes français

    Par David Bellot — http://svg-cards.sourceforge.net/, LGPL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=498656

     

    Le roi David a été pris comme modèle de la monarchie française, comme idéal de justice, comme figure de pureté et de désintéressement (avec le lys), dans le rituel du sacre, avec l'onction.

    Il est aussi, à partir du début du XIIe siècle et pendant tout le Moyen Âge, une figure héroïque que l'on retrouve dans les Neuf Preux, d'où il passera sous Charles VIII dans les figures du jeu de cartes.

    Représentations et évocations artistiques

    Littérature

    • David, Psaumes pénitentiels, traduits du latin par Blaise de Vigenère et accompagnés du texte hébreu, édition établie et présentée par Ghislain Sartoris, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », Paris, 1989.
    • Carlo Coccioli, Mémoires du roi David, Le Livre de Poche, 1976.
    • Histoire adaptée et transposée dans la modernité par les auteurs Ozanam et Singelin dans la bande dessinée King David en 2008, aux éditions Casterman.

    Arts plastiques

    • Le David de Michel-Ange
    • Le David de Donatello
    • La statue de David à Marseille
    • Les multiples représentations de son combat contre Goliath :
      • Enseigner le fait religieux, autour de David et Goliath par G. Di Rosa
      • Catégorie homonyme David et Goliath
    • Le roi David est une figure du jeu de cartes (le roi de Pique)
    • Les « assiettes de David », plats en argent datant des années 620-630 figurant des scènes de la vie de David auquel s'identifie l'empereur Héraclius qui en est probablement le commanditaire.
    • David et Bethsabée, 1510-1515, tenture de 75 m, musée national de la Renaissance à Écouen
    • Le roi David de Marc Chagall, 1951, huile sur toile, musée national Marc Chagall à Nice

     

    Statue de David par Nicolas Cordier, Rome

    Statue de David par Donatello, Florence

    Par original file by Patrick A. Rodgers — File:Florence - David by Donatello.jpg, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8967887 

    Statue de David par Michel-Ange, Florence

     Par Commonists — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=110947601

    Statue du Roi David par Achiam, musée de Shuni (Israël)

     Par Odile Shoshany — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12614972

     David, une cithare à la main

    Statue de David sur le mont Sion à Jérusalem.

     

    Statue de David sur le mont Sion à Jérusalem

    Par Immanuel Giel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=69155083

     

    Musique

    • Davidis pugna et victoria d'Alessandro Scarlatti (1700)
    • Saül de Haendel
    • David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier
    • Davide penitente de Mozart
    • Saül et David de Carl Nielsen
    • Le Roi David d'Arthur Honegger
    • David de Darius Milhaud
    • Hallelujah de Leonard Cohen chanson transcendée par Jeff Buckley
    • Si le Roi David dansait par le chœur Dei Amoris Cantores
    • La danse devant l'Arche (1996) de Jacques Charpentier, pour harpe seule

     Cinéma

    • David et Goliath (1908), film muet américain de Sidney Olcott
    • David et Goliath (1910), film muet français de Henri Andréani
    • La Reine de Saba (1921), film américain de J. Gordon Edwards, avec George Nichols dans le rôle de David
    • David et Bethsabée (1951), réalisé par Henry King, avec Gregory Peck dans le rôle de David
    • David et Goliath (1960), film italien réalisé de Richard Pottier
    • Salomon et la Reine de Saba (1959) de King Vidor, avec Finlay Currie dans le rôle de David
    • Le Roi David (1985), réalisé par Bruce Beresford, avec Richard Gere dans le rôle de David
    • David (1997), film américain de Robert Markowitz, avec Nathaniel Parker dans le rôle de David
    • David et Goliath (2016), un film de Wallace Brothers

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/David_%28Bible%29

    En savoir plus : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/fetemobile/dimancheapresnativite.html

     

    Saint David, Fils de Jessé, roi de Juda et d'Israël, ancien testament (10ème s. av JC.)

     

    Saint David, Fils de Jessé, roi de Juda et d'Israël, ancien testament (10ème s. av JC.)

     

     

     

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