• Saint Aubin d'Angers, Abbé de Tincillac puis évêque († 550)

     

     

    Saint Aubin d'Angers († 550)

    Abbé de Tincillac puis évêque

     

    Saint Aubin d'Angers, Abbé de Tincillac puis évêque († 550)

     

    Aubin, né selon les uns à Languidic près de Vannes, et selon les autres en pays de Guérande, en 468 ou 469, issu d'une famille de Bretagne insulaire installée en Bretagne armoricaine, est un moine, puis abbé du monastère de Tincillac.

    Il est nommé évêque d'Angers en 529 et meurt en 550.

    Biographie et hagiographie

    Image illustrative de l'article Aubin d'Angers

    S. Aubin défendant Guérande & Flotte normande - in : « Vie de saint Aubin », manuscrit du XIe siècle provenant de l’abbaye d’Angers, BNF

     

    Aubin naît probablement vers 468-469, dans une famille noble du diocèse de Vannes.

    Il entre en religion au monastère de Tincillac dont il devient abbé en 504.

    En 529, il est élu, contre son gré, évêque d'Angers par acclamation populaire. Sévère et zélé, il s'élève contre les mariages incestueux et consanguins. Le concile d'Orléans de 538 le juge trop sévère.

    Il est établi qu'il participa au concile d'Angers en 540, où il servit d'interprète à saint Tugdual auprès du roi Childebert Ier, étant bilingue (breton, latin/roman). Il se fait remplacer en 549 par l'abbé Sapaudus. Il meurt le 1er mars 550.

     

    Image illustrative de l'article Aubin d'Angers

     Saint Aubin exorcisant une femme

     

    Le récit tardif qu'on a de sa vie lui attribue des miracles : il délivre des possédés, ressuscite un jeune homme nommé Malabothe. Saint Aubin devient un visiteur de prisonniers, il est apprécié de ce monde renfermé et privé de liberté. Dans une prison se trouve emprisonnée et maltraitée une femme nommée Ethérie poursuivie par ses créanciers. Les gardiens le laissent rejoindre l'infortunée mais un garde zélé lui refuse l’entrée. Saint Aubin souffle alors sur le visage de l'entêté et l’homme tombe mort à la renverse. Il peut régler les dettes de la malheureuse et la délivrer.

    Saint Tugdual ou Tudual, fondateur du monastère de Tréguier et neveu du premier prince de Domnonée se serait réfugié auprès de lui à Angers après avoir fui étant en conflit avec Conomore qui s'empare du pouvoir avec l'appui de Childebert.

    Culte

    Vue d'un arche surmontant un portail de pierre. 

    Saint Aubin délivrant Ethéra,

    portail de l'église Saint-Aubin de Vaux-sur-Aure

    Par Roi.dagobert — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=27952754

     

     

    Son culte est célébré le 1er mars.

    Son corps déposé dans l'abbaye d'Angers, fut dispersé par deux fois, la première peu de temps après sa mort par son successeur à l'évêché d'Angers, Eutrope, vers 575-580, et la seconde fois en 873. On rapporte des miracles qu'auraient produits ses reliques, dont une apparition miraculeuse du saint, sur un cheval lumineux selon certains auteurs, qui provoque la fuite des Nortmanni (Vikings) qui assiègeaient Guérande en 919.

     

    Vue d'une statue d'un évêque bénissant, dans une église. 

    Statue de saint Aubin dans la Collégiale Saint-Aubin de Guérande

    Par Bibar — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18860315

     

     

    Saint Aubin est le saint patron d'Angers, de Guérande, et de nombreux villages en France dont certains portent son nom, comme Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Aubin-des-Landes en Ille-et-Vilaine.

    Environ 83 communes et 110 églises en France portent le vocable de Saint-Aubin, par exemple la chapelle Saint-Aubin de Port-Launay dans le Finistère, ou l'Église Saint-Aubin de Vautorte.

    En Belgique, il est notamment le patron de l'église de Bellevaux près de Malmedy et de Honsfeld dans les cantons de l'Est, une église lui est aussi dédiée à Namur.

    On l'invoque pour les maladies d'enfants.

    Saint Aubin est devenu le patron des boulangers et pâtissiers.

     
     

    Saint Aubin d'Angers, Abbé de Tincillac puis évêque († 550)

     
    SAINT AUBIN naquit au diocèse de Vannes l'an 470.
     
    Son enfance, prévenue de toutes les grâces du SEIGNEUR fit présager sa sainteté future ; il ne connut du jeune âge ni la légèreté ni les défauts, et dès qu'il put marcher, ce fut pour aller à DIEU et le prier à l'écart, loin du bruit, dans la compagnie des Anges.

    De tels débuts montraient assez que le pieux Aubin n'était point fait pour le monde ; au grand désespoir de sa noble famille, on le vit un jour quitter le foyer paternel et prendre le chemin d'un monastère.
     
    Là, ses veilles, ses jeûnes, ses oraisons relevèrent bientôt à une telle perfection, qu'il dépassait de beaucoup les plus anciens et les plus fervents religieux.

    On admirait surtout son recueillement continuel.
     
    Ses yeux ne s'ouvraient que pour DIEU ; dans le monastère même, il ignorait ce qui se passait autour de lui, et au dehors, quand il devait sortir, il se faisait dans son cœur une délicieuse retraite, où il continuait ses entretiens célestes.

    Un jour, l'abbé du monastère l'envoya dans un village voisin. Pendant qu'il s'acquittait de sa mission, il tomba sur la maison où il était venu une telle quantité de pluie, que le toit s'entr'ouvrit et que toutes les personnes présentes furent trempées : Aubin seul, à l'admiration de tous, fut épargné : il ne tomba pas sur lui une goutte d'eau.

    Abbé du monastère à trente-cinq ans, il fit revivre parmi ses frères la ferveur des premiers temps et les amena, par sa douceur et son exemple, à une perfection rare même dans les plus austères couvents. Mais l'évêque d'Angers étant venu à mourir, le clergé et le peuple de ce diocèse, auxquels était parvenu le renom de la sainteté d'Aubin, l'élurent unanimement, et il dut courber ses épaules sous le lourd fardeau de l'épiscopat.

    S'il était possible de connaître, parmi tant de vertus qu'il pratiqua dans sa vie nouvelle, quelle était sa vertu dominante, on dirait que ce fut la charité. Elle était en effet sans bornes pour les malheureux, pour les prisonniers, pour les malades, pour les pauvres, et souvent DIEU la récompensa par les plus frappants miracles.

    En voici un exemple : Le charitable pasteur se rendit un jour aux prisons de la ville pour en retirer une pauvre dame poursuivie par ses créanciers. Devant le Saint, les gardiens s'écartent pour lui laisser passage ; un seul veut lui refuser obstinément l'entrée ; mais le pontife souffle sur le visage de cet insolent, qui tombe mort à ses pieds ; puis il va délivrer la prisonnière et se charge de payer ses dettes.

    Une autre fois, à sa prière, les murs de la prison s'ouvrirent d'eux-mêmes pour laisser passage à des prisonniers repentants.

    Saint Aubin d'Angers, Abbé de Tincillac puis évêque († 550)


    Le saint évêque, l'an 549, mourut au milieu de son cher troupeau, qui garda un pieux et immortel souvenir de ses vertus.
     
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