• Saint Alphonse Turibe de Mogrovejo. Archevêque de Lima († 1606)

     

     

    Saint Turibe de Mogrovejo († 1606)

    Archevêque de Lima

     

    Saint Alphonse Turibe de Mogrovejo. Archevêque de Lima († 1606)

     

     

    Turibe de Mogrovejo (Toribio en espagnol), né à Mayorga, en Espagne, le 16 novembre 1538 et mort à Zaña au Pérou le 23 mars 1606, est un magistrat espagnol choisi en 1580 pour être archevêque de Lima.

    Menant une vie exemplaire, il introduisit dans son vaste diocèse les réformes décidées au concile de Trente.

    Il fut entre autres un grand défenseur des populations autochtones de l’Empire espagnol.

    Canonisé par l'Église catholique en 1726, il est liturgiquement commémoré le 23 mars.

     

    Image illustrative de l’article Turibe de Mogrovejo

     

    Saint Turibe de Mogrovejo, tableau anonyme, seconde moitié du XVIIe siècle

    Sa vie

    Image illustrative de l'article Toribio de Mogrovejo

     

     

    Né Toribio Alfonso de Mogrovejo y Robledo le 16 novembre 1538 en Espagne à Mayorga (dans la province de León actuelle), Turibe est nommé, bien que encore laïc, président du Tribunal de l'Inquisition à Grenade par le roi Philippe II d'Espagne en 1572.

    Six ans plus tard, il est ordonné prêtre, puis nommé archevêque de Lima, capitale de la vice-royauté du Pérou et ville-phare de l’Empire colonial espagnol.

    Il s’embarque alors pour le Pérou, où il parvient au printemps 1579.

    À son arrivée, il mesure l'étendue de son diocèse, et déplore le manque de prêtres et leur ignorance, la corruption généralisée du monde ecclésiastique et de l’administration coloniale et l’exploitation effrénée des populations indigènes par les colons espagnols.

    Comme le demandait le concile de Trente, le nouvel évêque Turibe fait une visite pastorale systématique de son diocèse. Il parcourt à pied l'immense territoire dont il a la charge (500 kilomètres le long de l’océan Pacifique et, à l'est, jusqu’au-delà de la cordillère des Andes), prend contact avec les habitants, tente de soulager la population indigène – religieusement, socialement et économiquement - et se heurte à l'administration coloniale et les intérêts des colons.

    Son diocèse est grand comme la moitié de la France.

    Sa première visite dure cinq ans. Il en fera deux autres.

    Le clergé est peu nombreux et de piètre qualité, la population est exploitée par les colons.

    Turibe parcourt inlassablement son diocèse, prenant contact avec tous.

    Il entreprend la réforme de son clergé en en améliorant d’abord son instruction et corrigeant les abus.

    Il fonde des séminaires dont celui de Lima, la première institution de formation ecclésiastique en l'Amérique latine, construit des églises et des écoles, réunit des synodes diocésains et provinciaux (une autre demande du concile de Trente).

    Il bâtit des chapelles, des couvents, des routes, des écoles, des hôpitaux. Se déplaçant le plus souvent à pied, il brave tempêtes de vent, maladies et animaux sauvages.

    On a comparé son action à celle de Charles Borromée, archevêque de Milan (Italie), son exact contemporain.

     

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    Façade de l'église Saint-Turibe de Zaña

    Par Pitxiquin — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=60051020

     

     

    À l'âge de soixante-huit ans, lors de sa troisième visite pastorale, il tombe malade dans la ville de Pacasmayo, mais il continue néanmoins son voyage, arrivant à la ville de Zaña dans un état agonisant.

    C'est là qu'il rédige son testament dans lequel il laisse ses effets personnels à ses serviteurs et le reste de ses biens aux pauvres.

    Il est mort à trois heures et demie de l'après-midi le 23 mars 1606, un Jeudi saint, au couvent Saint-Augustin.

    Son œuvre

     

    Saint Turibe

     

    Turibe de Mogrovejo est considéré comme un grand bienfaiteur des Amérindiens de l’Empire colonial espagnol, dont il reconnaissait la pleine dignité humaine, alors que certains voulaient les réduire en esclavage.

    D'un courage indomptable, et d'une grande énergie, il avait également la main ferme lorsqu’il s’agissait de corriger les injustices et les abus.

    Turibe de Mogrovejo se voulait avant tout serviteur de l’Église, à l'image des apôtres Pierre et Paul, en se mettant au service des plus démunis.

    Béatification - Canonisation - Patronage

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    Statue en mémoire de saint Turibe dans sa ville natale de Mayorga en Espagne

    Par Rondador — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10126575

     

    • L’évêque Turibe de Mogrovejo fut béatifié en 1679 par le pape Innocent XI et canonisé en 1726 par le pape Benoît XIII. Il est commémoré le 23 mars d’après le calendrier liturgique de l’Église catholique.
    • Saint Turibe de Mogrovejo est le saint protecteur des évêques missionnaires et le patron de l'archidiocèse de Lima, ainsi que de sa ville natale de Mayorga. Il est aussi vénéré dans la ville italienne de Cannalonga, le 23 mars, jour de sa fête.
    • Chaque 27 avril, l'Église de Lima le commémore comme patron de l'épiscopat latino-américain, qui le connaît sous le nom de "Saint-Père d'Amérique".
    • En avril 2006, l'archidiocèse de Lima réunit un congrès académique international dont les documents furent publiés  [archive].

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Toribio_de_Mogrovejo

     

     

    Turibe-Alphonse, second fils du seigneur de Mongrovejo, naquit le 18 novembre 1538 à Mayorga, dans la province espagnole de Léon.

    Il fut porté vers la piété et l’horreur du péché dès l'enfance où il éprouvait un très vif bonheur en ornant les autels et en servant les pauvres.

    Fort dévôt à la Sainte Vierge dont il récitait chaque jour son office et le rosaire, il jeûnait tous les samedis.

    Lorsqu’il faisait ses études à Valadolid et à Salamanque, il donnait une partie de son dîner aux pauvres.

     

    Bien que laïc, Philippe II le nomma président du tribunal de l'Inquisition à Grenade où il resta cinq ans avant d'être nommé, contre sa volonté, archevêque de Lima, capitale du Pérou ; Philippe II pensant que Turibe-Alphonse de Mongrovejo était le seul homme capable de faire cesser les scandales des conquistadores qui empêchaient la conversion des Péruviens.

     

    Turibe-Alphonse de Mongrovejo se prépara à recevoir les ordres ; il voulut recevoir les quatre ordres mineurs en quatre dimanches différents pour avoir le temps d’en remplir les fonctions ; il reçut ensuite les ordres majeurs puis il reçut la consécration épiscopale après laquelle il s'embarqua pour l'Amérique où il arriva en 1581.

     

    Son immense diocèse (cinq cent vingt kilomètres, le long des côtes) était alors un lieu de scandales et de dépravations où il fut d'autant plus mal accueilli que chacun savait que le Roi l'avait nommé pour y mettre de l'ordre.

    Les conquistadores s’étaient très mal conduits envers les indigènes qu’ils avaient tyranisés ; des guerres civiles et des dissensions domestiques s’en étaient suivies, les mœurs étaient dans un état déplorable et le clergé ne donnait guère le bon exemple.

     

    Avec rigueur et patience, Turibe-Alphonse de Mongrovejo, supportant les persécutions de l'administration et des colons espagnols, prit des mesures fermes qui arrêtèrent dans Lima le cours des scandales publics ; aux Espagnols qui, pour excuser leur dureté et leurs abus, invoquaient la coutume, il répondait : « Jésus-Christ s’appelle la vérité et non la coutume ; à son tribunal, nos actions seront pesées dans la balance du sanctuaire. »

    Avec un zèle infatigable qui fut couronné de succès, pendant sept ans, il visita son diocèse, montrant l’exemple de la pénitence et de la piété. Il réussit à réformer son clergé qu’il réunit tous les deux ans pour des synodes diocésains et tous les sept ans pour des synodes provinciaux ; il fonda des séminaires, des églises, des écoles et des hôpitaux.

    Il fit encore deux visites de son diocèse, de cinq ans chacune, et obtint la conversion de très nombreux Indiens.

     

    Turibe-Alphonse de Mongrovejo qui se confessait tous les matins, avant de célébrer la messe, faisait de sa vie une prière continuelle.

    Il tomba malade, au cours d'une visite pastorale à Santa, à quatre cent quarante kilomètres de Lima ; il distribua ses biens et se fit porter à l’église pour recevoir le viatique ; on le ramena dans la maison où il reçut l’extrême-onction et mourut le 23 mars 1606.

    L’année qui suivit sa mort, on transporta sa dépouille que l’on trouva sans corruption, à Lima où il fit plusieurs miracles.

    Béatifié par Innocent XI, en 1679, Turibe-Alphonse de Mongrovejo fut canonisé par Benoît XIII, en 1726.

    Source

     

     

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