• Notre-Dame de Wazier

     

     

     

    Notre-Dame de Wazier

     

     

    Le pèlerinage de Notre-Dame de Wazier remontait à la fin du XIVe siècle.

    Dans un bosquet planté sur la route de Cambrai à Lille, on rencontrait une image de la Vierge, sous le feuillage d'un chêne touffu.

    Un jour elle excita la convoitise de deux passants ; ils la détachent de l'arbre, l'enferment dans un de leurs paniers et l'emportent. 

    Arrivés au logis, ils ouvrent leur panier pour en tirer la sainte image ; elle ne s'y trouvait plus !

    Personne pourtant n'avait pu la dérober : comment donc avait-elle disparu ?

    Qu'on juge de la surprise de nos deux ravisseurs, lorsque repassant ensuite devant le chêne du bosquet, ils retrouvèrent l'image placée dans le même lieu d'où ils l'avaient enlevée !

    Ils publièrent cette merveille, confessant avec larmes le vol dont ils s'étaient rendus coupables.

    Le bruit ne tarda pas à s'en répandre, et ce fut l'origine du concours qui se fit dès-lors à Notre-Dame de Wazier.

    Une chapelle fut bâtie avec les offrandes des pèlerins ; elle s'agrandit insensiblement et devint bientôt une église.

    Là, comme dans la plupart de ses sanctuaires, Marie rendait la vie aux enfants morts sans baptême ; on venait servir aussi Notre-Dame de Wazier pour les fièvres et les autres maladies corporelles (1).

    (1) « Une pauvre femme encore vivante, écrivait le Père Lhermite en 1638, laisse une belle mémoire à l'autel de Wazier, en reconnaissance d'une protection céleste, c'est-à-dire qu'étant fillette d'environ dix ans, elle fut tirée dans le puits avec le seau qu'elle tirait, et tomba au fond de l'eau, qui était haute de douze pieds. Mais, à la ressource, réclamant Jésus et Notre-Dame de Wazier, elle s'assit à fleur d'eau, comme sur un tapis bleu, et prit un doux sommeil, toute trempée et dégouttante, l'espace de trois heures. La voix du père, qui faisait retentir la campagne, l'éveilla à répondre qu'elle n'était pas noyée, mais qu'il se hâtait pour la délivrer du puits ; comme il fit avec grandes difficultés qui retardèrent le secours encore plus d'une heure, et donnèrent loisir à plusieurs d'accourir au spectacle, pour rendre témoignage à la Providence visible. »

    Source : Livre "Les sanctuaires de la Mère de Dieu dans les arrondissements de Douai, Lille, Hazebrouck et Dunkerque ..." par Alexis Possoz