Notre-Dame de Châteauponsac (Châteauponsac)

 

Tweet

Notre-Dame de Châteauponsac

(Châteauponsac)

 

 

 

A l'est de Bellac, et à un quart de lieue de Châteauponsat, vers le sommet du coteau sur le flanc duquel la ville est assise, s'élève une autre chapelle, connue sous le nom de Notre-Dame de Châteauponsat, et dont l'origine remonte au moins à l'an 1212.

Après avoir servi d'annexe à l'église paroissiale, vers l'an 1463, elle fut, au siècle suivant, profanée et brûlée par les calvinistes.

Restaurée en 1625, agrandie en 1728, elle fut confiée aux bénédictins de la célèbre abbaye de Déols, dans le diocèse de Bourges, qui y établirent une procession commémorative du grand miracle arrivé à Déols le 29 mai 1187.

Notre-Dame de Châteauponsat a donné de nombreuses marques de sa protection aux paroisses voisines, Balledent, Droux, Rançon, Roussac, Villefavard, et, entre toutes ces faveurs, la grâce la plus précieuse, celle de persévérer dans la foi malgré les efforts obstinés de l'hérésie pour les pervertir.

Aussi lui porte-t-on une dévotion toute filiale, qui se manifeste par des pratiques d'une simplicité naïve.

Fréquemment, et surtout le dimanche d'après le 8 septembre, on vient lui demander d'être guéri ou préservé de la fièvre ; et, pour cela, les femmes vont à un des angles de la chapelle, près de la porte qui est en face de l'autel, quitter leur robe de dessus, apparaissent tout à coup dans un costume blanc fort modeste qu'elles portaient par-dessous, et placent sur leur tête un tablier blanc qui retombe en arrière comme un voile.

Sur ce voile, elles attachent une couronne de cire jaune allongée en tresse.

De là, elles se rendent, quelquefois jusqu'au nombre de deux cents, dans le plus bel ordre, dans le plus grand recueillement, pieds nus et le chapelet en main, à l'église de Châteauponsat ; elles y prient, à genoux, en chaque chapelle, baisent les pierres d'autel, pour attirer sur elles la protection des saints dont la pierre consacrée contient les reliques, et reviennent ensuite à la chapelle qui leur a servi de point de départ, où elles reprennent leurs robes.

Les hommes font aussi ce pèlerinage, mais sans rien changer à leur vêtement ordinaire.

Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 2" par André Jean Marie Hamon