• Le mois du rosaire : 17 octobre

     
     

    Le mois du rosaire : 17 octobre

     

    Le mois du rosaire : 17 octobre

     

    Source : Livre "Le mois d'octobre consacré à N.D. du Rosaire ou manuel du chapelet & du rosaire à l'usage des fidèles"

     

    La dévotion du Rosaire a été enrichie de nombreuses indulgences et de précieux privilèges. (Suite)

     

    Après avoir achevé aujourd'hui la nomenclature des faveurs spirituelles accordées aux Confréries du Rosaire, nous nous instruirons sur la doctrine des indulgences, afin qu'en en comprenant mieux l'importance et l'utilité, nous nous décidions à pratiquer la dévotion du rosaire dans l'esprit qui doit animer les associés.

     

    10° Pour les jours de stations à Rome et autres jours de l'année.

    a) Toutes les indulgences plénières ou partielles attachées aux stations de Rome, à ceux qui visiteront 5 autels de l'église du rosaire, ou 5 fois un seul autel, au défaut de 5 autels, aux jours de chaque station.

    b) Une indulgence plénière à ceux qui visiteront l'autel du rosaire ;

    1° le 3e dimanche d'Avril ;

    2° aux fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de la Trinité, de la Fête-Dieu et du saint patron titulaire de l'Eglise ;

    3° le dimanche dans l'octave de la Nativité de la sainte Vierge.

    11° Pour différentes œuvres de piété. Des indulgences partielles.

    1° De cent jours aux confrères qui assistent au Salve Regina des complies dans l'église du rosaire.

    2° De 3 ans et 8 quarantaines de plus aux fêtes de la sainte Vierge, des apôtres et des saints de l'ordre de Saint Dominique.

    3° De 40 jours de plus, tous les samedis et fêtes de l'année.

    4° D'un an de plus encore les samedis de carême, à ceux qui assisteront à la messe, au sermon ou au Salve Regina.

    5° De 300 jours, 5 ans et S quarantaines à ceux qui visiteront les infirmes, et à ceux qui accompagneront les morts à la sépulture.

    6° De 8 ans à ceux qui assistent aux services hebdomadaires pour les défunts.

    7° De 100 jours chaque jour où ils visiteront la chapelle du Rosaire.

    8° De 140 jours chaque fois, à ceux qui feront dire le rosaire aux autres.

    9° De 100 ans et 100 quarantaines, à ceux qui . vraiment contrits, porteront le rosaire par un respectueux et tendre dévotion envers la sainte Vierge.

    10° Enfin de 60 jours généralement pour toutes sortes d'œuvres de piété.

    11° Pour les moribonds ou agonisants.

    a) L'indulgence plénière, qui est propre et applicable aux confrères du rosaire moribonds ou agonisants, pour tous ceux qui récitent le rosaire dans le courant de la semaine.

    b) Une indulgence plénière aux confrères qui auront reçu les sacrements de Pénitence et d'Eucharistie dans le cours de leur maladie.

    c) Une indulgence plénière aux confrères qui, contrits, s'étant confessés ou résolus de se confesser, mourront tenant a la main le cierge béni du rosaire, pourvu qu'ils aient récité le rosaire au moins une fois avant leur mort.

    d) Une indulgence plénière aux confrères qui, confessés et communié, invoqueront, à l'article de la mort, le saint Nom de Jésus, au moins de cœur, s'ils ne peinent le faire de bouche, et donneront quelque signe de contrition.

    e) Une indulgence plénière aux confrères qui, à l'article de la mort, ayant reçu les sacrements de l'Eglise, et fait leur profession de foi, réciteront le Salve Regina pour se recommander à la sainte Vierge.

     

    Il résulte de cette multiplicité d'indulgences extraites du « Manuel du Chapelet et du Rosaire » par Monsieur l'abbé Sambucy, qu'il faudrait des volumes entiers pour en donner un détail complet, et que les fidèles, afin de pouvoir les gagner toutes ou n'en perdre que le moins possible doivent :

    1° Etre reçus dans une Confrérie du Rosaire établie canoniquement.

    2° Réciter le Rosaire une fois par semaine en un ou plusieurs jours, ayant soin de méditer les quinze Mystères que nous ferons connaître.

    3° Visiter la Chapelle du Rosaire, lorsque cette visite est exigée. Les malades en sont dispensés.

    4° S'être confessés et avoir communié et prier selon les fins ordinaires, du moins pour la plupart des indulgences plénières. Nous le répétons, le plus simple est d'avoir l'intention en pratiquant la dévotion du Rosaire, de gagner toutes les indulgences possibles, connues ou inconnues. Il est aussi à conseiller d'en faire l'application aux âmes du purgatoire : rien de plus louable ni de plus digne de la charité chrétienne.

    Nous pouvons sans doute maintenant conclure que la dévotion du Rosaire est très excellente, puisqu'elle jouit de tant de faveurs et d'indulgences de l'Eglise ; qu'elle réunit tous les autres titres et caractères d'une solide dévotion ; et que tout concourt pour la faire apprécier dans l'univers entier.

    Nous espérons que cette dévotion sera pratiquée chaque jour avec plus de ferveur, parce que, malgré l'affaiblissement de la Foi, on remarque parmi les fidèles une sainte avidité pour gagner des indulgences, et que ces faveurs spirituelles contribuent singulièrement à nourrir la piété.

    C'est que les fidèles n'ignorent pas qu'il est infiniment important pour nous de faire pénitence de nos péchés dans cette vie et par suite de gagner des indulgences, parce que les peines du purgatoire où l'on ne peut plus mériter, sont bien autres que celles qu'on peut endurer sur la terre même en étant accablé des plus cruelles douleurs.

    Le trésor de l'Eglise se compose des mérites et des satisfactions surabondantes de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et des Saints, satisfactions qui, n'ayant pas eu d'application, sont comme en dépôt dans le sein de la Miséricorde et de la Justice de Dieu, pour purifier, sanctifier et enrichir ceux qui ont le bonheur d'en connaître le prix et de se les approprier, en remplissant les conditions qui nous sont imposées.

    Or, c'est en puisant dans ce précieux trésor que l'Église remet les péchés quant à la coulpe et quant à la peine; quant à la coulpe, par l'absolution qui les efface et justifie le pécheur devant Dieu ; quant à la peine, en imposant des pénitences satisfactoires, et en faisant l'application des satisfactions surabondantes de Jésus-Christ et des Saints par les indulgences.

    Chaque fidèle peut sans doute puiser dans le trésor de l'Eglise et se faire l'application des mérites et des satisfactions de Jésus-Christ par des prières particulières, des jeûnes, des aumônes et d'autres bonnes œuvres.

    C'est ce que Saint Paul appelait accomplir dans sa chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ.

    Nous pouvons, nous devons même, à l'exemple de l'Apôtre, nous faire sans relâche cette application en demeurant unis à Jésus-Christ, en imitant ses vertus, en vivant de Son Esprit ; mais cette application sera toujours plus sûre, plus parfaite, plus efficace quand elle nous sera faite au nom de l'Eglise et en employant les paroles, les pratiques auxquelles elle a attache une application privilégiée des mérites de notre Divin Sauveur.

    Mais, dira-t-on peut-être, comment se persuader qu'une courte prière, une petite pratique de piété puisse compenser une pénitence de plusieurs années, par le moyen d'une indulgence ?

    Il Faut répondre que les grâces les plus précieuses et les plus abondantes sont attachées, dans la religion, à des prières et à des pratiques en apparence fort légères.

    Nous en trouvons la preuve dans les effets du baptême, de la confirmation, de la pénitence, des paroles de la consécration, etc.

    Nous sommes trop petits pour être capables de faire de grandes choses, et c'est pour cela, sans doute, que notre divin Maître a voulu ennoblir et diviniser même les plus petites choses, pourvu qu'elles soient faites en son nom et pour l'amour de lui, afin de les rendre dignes de la récompense éternelle qu'il nous prépare.

    « Celui qui donne un verre d'eau en Mon Nom, dit Jésus-Christ, ne sera pas sans récompense ». (S. Marc, 9, 40).

     

    Résolution

    Si d'un côté les indulgences accordées à la récitation du Rosaire, surtout aux membres des Confréries de Notre Dame du Rosaire, sont multipliées et faciles à gagner, nous devons craindre de l'autre de ne pas les gagner, du moins en entier, à cause du peu de disposition intérieure et d'esprit de pénitence que nous apportons en pratiquant cette dévotion.

    Prenons donc la résolution de faire en sorte que ces indulgences contribuent à nourrir en nous la piété et l'esprit de pénitence, but que l'Eglise se propose en les accordant, et qui a été celui de Saint Dominique eu établissant cette pratique après y avoir été porté par la Sainte Vierge.

    Prière

    Plus nous apprenons à connaître l'intention de l'Eglise dans la concession des indulgences, plus nous apprécions, Seigneur, l'ineffable faveur que Vous avez faite à vos serviteurs par l'institution du Rosaire et des privilèges que Vous avez inspiré à Votre Eglise d'attacher à cette belle et sainte pratique de dévotion.

    Trop longtemps, Seigneur, nous l'avons négligée ;

    ou nous l'avons du moins remplie sans en connaître l'excellence ;

    il n'en sera plus ainsi désormais ; nous l'espérons de Votre Divine grâce et par l'intercession de Marie. Ainsi soit-il.