• Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 5 janvier

     
     

    Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus

     5 janvier

    Gifs animés Enfant Jésus

     

    Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès

     

    5ème jour

    LES ANGES ANNONCENT LA NAISSANCE 
    DU SAINT ENFANT.

    I. Oh ! quelle grande fêle pour les anges à la vue de Jésus qui, en s'humiliant dans la crèche, répare la gloire de son Père. Oui, celui qui s'humilie procure dans sa personne et dans celle du prochain la gloire de Dieu.

    II. Cette réparation accomplie, les anges publièrent avec transport que la paix venait d'être conclue entre Dieu et les hommes. Malheureux que nous sommes, pourquoi la rompre de nouveau par le péché ?

    III. La paix conclue n'est accordée qu'aux hommes qui ont la bonne et sincère volonté de servir Dieu. Si nous ne le servons pas de bon cœur, nous pourrons bien feindre la paix, mais jamais, non jamais, nous ne la goûterons réellement.

    Prière.

    Cette paix, ô saint Enfant, sera-t-elle notre partage, à nous pécheurs, qui avons si mal répondu à votre amour ? nos péchés l'ont détruite ; nous l'avons rompue, en nous livrant à l'iniquité.

    Ah ! cette pensée nous couvre justement de confusion et nous perce le cœur au vif. Misérables ! perdre un si grand trésor pour un néant, et pour un néant, nous faire les ennemis du souverain Bien.

    Ah ! vous qui êtes venu en ce monde pour chercher les pécheurs, et qui par vos humiliations et vos souffrances, avez rendu à votre Père céleste la gloire que nous lui avions ravie, en même temps que vous avez procuré la paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, daignez nous pardonner.

    Touchés d'un sincère repentir, nous détestons du fond du cœur le mal que nous avons commis.

    Donnez-nous cette paix que le monde ne peut nous donner, et que vous refusez justement aux impies, mais que vous avez promis de répondre avec abondance dans les âmes vraiment pénitentes.

    Que nos larmes et notre repentir nous obtiennent de votre cœur miséricordieux ce trésor si précieux de la paix.

    Faites de plus que pour le maintenir et le garder, nous méprisions la fausse paix des plaisirs du monde.

    Très-sainte Vierge Marie, soyez pour nous une médiatrice de paix ; obtenez-nous en le don : mais continuez ensuite à en être la gardienne ; afin que nous le conservions à tout prix, comme il le mérite.

    Exemple.

    Saint Guillaume, prêtre et ermite, sachant quelle gloire le saint sacrifice de la messe procure à Dieu, ne se contentait pas de le célébrer ; il y intervenait, autant que possible, et assistait avec le peuple à une seconde messe célébrée par un autre prêtre.

    Or, un jour, que tout absorbé dans sa dévotion, il se trouvait à l'église, occupé à entendre la messe, le saint Enfant parut à ses regards. Son air respirait la charité ; il faisait le tour de l'église, et embrassait tendrement tous les assistants pour leur donner la paix.

    Mais comme l'Église est semblable à une aire où le bon grain est mêlé avec le mauvais ; il vit que si d'une part le saint Enfant embrassait les uns avec amour, il s'éloignait au contraire de certains autres avec une vive horreur.

    Surpris de ce qu'il voyait, le saint considérait tout en peine, quel pouvait être le motif de cette différence.

    Le Seigneur le tira bientôt d'incertitude, en lui faisant entendre combien lui était odieuse la malice de ceux qui, vivant dans l'état du péché, ne voulaient pas de sa paix, ce qui l'obligeait à leur refuser ses embrassements.

    Éclairé de la sorte sur le malheur lamentable des pécheurs, le saint ermite en prit occasion de détester toujours davantage le péché, et par une vie humble et pleine de vertus, il s'appliqua à acquérir à tout prix la véritable paix du cœur, en servant Dieu avec perfection.

     
     L'hommage de ce jour consistera à réciter, face contre terre, et du fond du cœur, devant l'image du saint Enfant, un acte de contrition.
     
    La servante de Dieu, sœur Félicie Venturi, interrogée par son confesseur, pourquoi elle versait tant de larmes en s'accusant de quelques légers manquements, elle lui répondit qu'elle le faisait à cause de l'horreur que lui inspirait son ingratitude envers le saint Enfant, qui lui était apparu quelques années auparavant.

    (La prière jaculatoire, et le reste comme ci-dessus à la fin du Ier jour.)