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Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 30 janvier
Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
30 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
XXXe jour
JÉSUS EST RETROUVÉ DANS LE TEMPLE.
I. Extrême fut la peine des saints pèlerins, en s'apercevant qu'ils avaient perdu Jésus. Hélas ! il y a bien peu d'hommes qui s'affligent d'avoir perdu leur Dieu par le péché.
II, Après l'avoir cherché inutilement parmi leurs connaissances, enfin ils le découvrent dans le temple au milieu des docteurs. Oh ! quelle consolation, quelle joie quand une âme retrouve son Dieu !
III. Jésus donna à sa Mère la raison de son séjour prolongé à Jérusalem. Il lui dit qu'il en avait ainsi agi dans l'intérêt de la gloire de son Père. Quand il s'agit de la gloire de Dieu, il faut être insensible à tout le reste.
Prière.
0 Dieu, rédempteur de nos âmes, que nous sommes tristes de voir tant de pauvres pécheurs, éloignés de vous, qui ne s'affligent pas de vous avoir perdu, qui ne cherchent pas à vous retrouver, et qui au contraire, se réjouissent dans le mal, et s'étudient à s'éloigner de plus en plus de vous qui êtes la source unique de tout bien et la véritable vie de notre cœur.
Insensés qu'ils sont, ils ne vous cherchent pas ; mais vous, qui êtes un Père infiniment miséricordieux, tirez-les de l'abîme de misère dans lequel ils se sont précipités.
Que la lumière de la foi leur fasse connaître où se trouve la vraie paix du cœur, et combien il est triste et amer pour eux de vous avoir quitté.
Inspirez-leur le courage de se résoudre à une conversion sincère, donnez-leur la grâce d'exécuter en effet ce dessein salutaire.
Ils en seront heureux, et vous-même vous en serez joyeux.
Cette conversion fera leur bonheur et votre gloire.
0 très-sainte Vierge, vous qui êtes le refuge des pécheurs, conduisez-nous, malheureux que nous sommes, aux pieds d'un bon ministre du Seigneur dans son saint temple, et là faites-nous retrouver le Dieu des consolations que nous avons perdu par le péché.
Exemple
Le grand serviteur de Dieu, le père Jules Mancinelli, jésuite, fut éprouvé par le Seigneur, pendant un mois entier, par des désolations et des ténèbres d'esprit telles qu'il lui semblait être sans Dieu, et qu'il doutait s'il était dans sa grâce.
Au milieu de ces angoisses, il ne laissait pas de faire beaucoup de prières et de pénitences, il ajoutait même à ses exercices accoutumés, afin de toucher le Seigneur de compassion,
Or, voici qu'un matin, au point du jour, il vit l'enfant Jésus tout environné de gloire et de lumière qui le regarde fixement d'en haut.
A peine le bon père eut-il reconnu celui qui venait le visiter, qu'il se lève en toute hâte, et que s'humiliant devant son divin Rédempteur, il le conjure de daigner l'accepter pour son serviteur, sans dire un seul mot des angoisses qu'il souffrait.
Il obtint plus qu'il ne demandait.
Le saint Enfant descendit jusqu'à lui, embrassa étroitement son serviteur, le consola, et lui fît ressentir une confiance et une paix vraiment céleste.
La vision ayant disparu, il demeura plein de confiance d'être en grâce avec le Seigneur et de lui plaire par le genre de vie qu'il menait.
Il continua donc à servir fidèlement son Dieu qui avait daigné l'encourager de la sorte, et qui dans la suite ne cessa pas de l'assister, mais spécialement au moment de son précieux passage à l'Éternité.
Pour hommage de ce jour, récitez les bras en croix le petit chapelet de l'enfant Jésus qui consiste en trois Pater, en l'honneur de la sainte famille, et en douze Ave, en l'honneur des douze années de la sainte enfance de Jésus-Christ.
Instituée par la vénérable sœur Marguerite de Bona, cette dévotion a produit les plus grands fruits.
(L'oraison jaculatoire du XXVIe jour. — Pour le reste des exercices, voyez la fin du Ier jour.)