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Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 28 janvier
Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
28 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
XXVIIIe JOUR.
CONDUITE DE L'ENFANT JÉSUS ENVERS
LE PROCHAIN.I. Jésus enfant avait un maintien si bien composé qu'il inspirait le respect et l'amour. Oh ! quelle grande prédication c'est qu'un extérieur composé et modeste !
II. Les discours de Jésus ne respiraient que suavité et sagesse. Sa jeunesse ne faisait qu'y ajouter un charme ravissant. Oh ! comme une âme maîtresse d'elle-même, gouverne bien sa langue !
III. Bien que la divinité de Jésus fût comme voilée, il ne se lassait pas, en conversant, de calmer les âmes troublées qui s'adressaient à lui. Voilà le Dieu des consolations, heureux celui qui recourt à lui.
Prière.
Très-doux Jésus, quel ne fut pas le bonheur de ceux qui, recourant à vous dans leurs désolations et leurs peines, ont puisé dans votre vue et dans vos entretiens une consolation et un remède à leurs maux.
Vous n'avez pas cessé d'être la source de toute douceur et le refuge des affligés ; il suffit donc que nous venions à vous avec humilité et confiance dans nos besoins ; et selon la promesse que vous nous avez faite dans l'Évangile, nous trouverons auprès de vous le calme et la sérénité.
Mais, hélas ! au lieu de chercher la paix, là où elle est, c'est-à-dire dans votre charité et votre clémence, nous nous sommes tournés jusqu'ici vers les créatures ; aussi avons-nous été cruellement trompés dans notre attente.
Ah ! faites qu'éclairés par l'expérience, nous agissions à l'avenir d'une manière plus sensée ; et lorsque les tribulations dont cette vie est remplie, viendront à fondre sur nous, faites que nous allions en chercher le remède auprès de vous, en nous abandonnant à votre sainte volonté.
Marie, Mère de la consolation, soyez notre avocate dans tous nos besoins ; Jésus qui veut vous contenter en toutes choses, ne saurait rien refuser à vos prières.
Exemple.
Le vénérable frère François, religieux de Sainte-Thérèse, et très dévot au saint Enfant, avait coutume, aux fêtes de Noël, de préparer un excellent repas pour les pauvres, sans aucun égard pour la dépense.
Un jour qu'il retournait de Madrid à Alcala, il rencontra à peu de distance de cette dernière ville un paysan qui conduisait une paire de bœufs.
Désireux d'avoir un de ces deux bœufs pour son repas de Noël, il pria le paysan de le lui vendre.
On tomba d'accord sur le prix, et le serviteur de Dieu le solda sur-le-champ, en chargeant le villageois de loi amener son bœuf quatre jours avant Noël ; après quoi il se remit en chemin.
Le villageois se rit de la simplicité de ce frère, qui, sans écrit et sans témoin, lui avait laissé son argent entre les mains ; il résolut donc de le lui escamoter.
Cependant la fête de Noël approche, et les compagnons du serviteur de Dieu le pressent de procurer la viande dont on avait besoin pour les pauvres.
Pour lui, plein de confiance dans le saint Enfant, il répondit qu'il y avait pourvu, et qu'on pouvait compter sur la provision.
La veille de Noël arrive, et rien ne paraissait, lorsque tout à coup le bœuf en question arrive à pleine course.
Reconnu par le serviteur de Dieu, il est aussitôt immolé.
Un instant après, arrive tout haletant notre villageois ; il réclame son bœuf.
François va au devant de lui, et le paysan se jetant à ses pieds, lui confessa le mauvais dessein qu'il avait conçu.
Il lui raconta ensuite que le matin même, étant allé pour attacher au joug le bœuf vendu, cet animal, quoique fort doux, s'était irrité, et que s'échappant de ses mains, il s'était enfui au pas de course vers Alcala, et qu'il n'avait pu le rejoindre.
Alors François lui mit la main sur la tête avec un grand sentiment d'affection ; il l'exhorta à reconnaîtra sa faute, et il le conduisit aux pieds du saint Enfant pour lui en demander pardon.
Pour hommage de ce jour, tâchez de consoler une personne affligée, ou bien recommandez-là à Jésus enfant, en disant trois fois le Pater.
Le vénérable père Dominique, religieux cistercien, en consola un bon nombre, en obtenant pour elles du saint Enfant Jésus, des grâces très-signalées, soit pour le corps, soit pour l'âme.
(La prière jaculatoire comme avant-hier. — Pour le reste des exercices, voyez à la fin du 1er jour.)