• Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 2 janvier

     
     

    Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus  

    2 janvier

     

    Gifs animés Enfant Jésus page 4

     



    Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès

     

    IIe JOUR.

    NAISSANCE DU SAINT ENFANT JÉSUS.

    I. La très-sainte Vierge étant arrivée de Nazareth à Bethléem, et le temps de ses couches étant venu, elle ne trouva personne pour lui donner l'hospitalité.

    Comment est-il possible qu'on ait laissé échapper une occasion si heureuse ? Ah ! ne négligeons pas de répondre aux inspirations célestes. Notre éternité peut dépendre d'une seule.

    II. Marie, résignée aux dispositions de la divine providence, quitte la ville et se retire avec son époux dans une pauvre chaumière. Voilà le choix de Jésus : la solitude et l'humilité. Trouve-t-il ces dispositions en nous ?

    III. C'est dans cette chaumière que la très-sainte Vierge enfante son cher fils dans un ravissement d'esprit. Oh ! comme ce divin Enfant souffre sur cette paille ! et nous, nous recherchons nos aises, et nous sommes avides de délices.

    Prions.

    0 notre très-aimable Seigneur Jésus-Christ, qui, devenu petit enfant pour nous, avez choisi une vile chaumière, écartée de toute habitation, pour venir au monde ; oh ! comme vous m'apprenez bien à fuir le commerce des créatures pour goûter les douceurs de la retraite ! hélas ! que les occasions de péché sont fréquentes au milieu du monde, et qu'il arrive souvent d'y succomber !

    Faites donc que, pour autant que notre état et notre profession le permettent, nous nous tenions soigneusement éloignés de tout rapport inutile avec le siècle. Daignez plutôt nous visiter, vous, Seigneur, par vos inspirations intérieures, et fixer à jamais votre résidence dans notre cœur, en bannissant tout ce qui vous y déplaît, et en l'ornant des vertus qui vous sont agréables.

    Nous nous proposons de vous accueillir avec tout l'empressement possible et de seconder toutes vos inspirations, nous confiant dans cette charité qui vous a porté a vous abaisser si profondément et à souffrir tant d'incommodités dès votre naissance, afin de nous sauver.

    Très-sainte Vierge Marie, obtenez-nous de correspondre ainsi aux grâces de votre cher fils, afin que nous soyons constants dans l'amour et le service que nous lui devons.

    Exemple.

    La servante de Dieu, Élisabeth Bonzi de Florence, était extraordinairement affectionnée au doux mystère de la naissance de Jésus-Christ. Elle en considérait les merveilles avec attendrissement, et ne se lassait pas d'en parler, trouvant toute sa consolation à s'en entretenir. Elle avait continuellement dans sa chambre une image de la sainte crèche, et plaçait toujours sur son lit la statue de l'enfant Jésus.

    Ces petites industries l'aidaient, comme elle le disait elle-même, à se rappeler cette paille grossière sur laquelle Jésus fut couché en naissant ; elles étaient comme un foyer qui l'enflammait toujours d'un amour plus ardent pour son bien-aimé.

    Elle appelait ces jours son carnaval, parce que depuis Noël jusqu'à la Purification, elle réunissait dans sa chapelle quelques âmes pieuses, avec qui elle pratiquait divers exercices de dévotion en l'honneur du saint Enfant ; car elle se gardait bien de perdre son temps dans les divertissements et les fausses joies du monde, comme faisaient tant d'autres dames de sa condition.

    Ainsi retirée et cachée aux yeux du siècle, elle s'appliquait à servir son Seigneur, en qui elle trouvait toutes ses délices et goûtait une joie céleste.

    Aussi le divin Enfant la récompensait-il fréquemment par des grâces abondantes.

    Elle consacra de plus une grande somme d'argent pour bâtir en son honneur une magnifique chapelle dans l'église des pères Théatins de Florence.

    Enfin comblée de mérites, elle termina sa carrière par une mort précieuse aux yeux de ce Jésus qu'elle avait toujours tant aimé.

    L'hommage à offrir aujourd'hui au saint Enfant consistera a lui consacrer nos travaux. Nous dirons au commencement de chacune de nos principales occupations : c'est pour l'honneur de Jésus. C'est ainsi que le serviteur de Dieu, frère Benoit, de l'ordre des Carmes, avant de se mettre à son métier pour tisser, faisait toujours l'offrande de son travail au saint Enfant.

    (L'oraison jaculatoire et le reste, comme ci-dessus, à la fin du Ier jour).