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Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 1er janvier
Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
1er janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
IDÉE DE CETTE DÉVOTION.
Les raisons qui peuvent nous exciter à cette dévotion se tirent de la convenance et des avantages qu'on y remarque.
Quant à la convenance, on sait que c'est particulièrement pendant le mois de janvier que l'Église célèbre dans ses offices et à la sainte messe les mystères de la sainte Enfance de Jésus-Christ.
C'est donc nous conformer à son esprit, toujours vrai et agréable à Dieu, que d'honorer ces mêmes mystères par des actes spéciaux de dévotion.
En outre, les divines Écritures nous apprennent combien le Seigneur est jaloux des prémices de ses œuvres. Elles en sont la fleur et la partie la plus exquise et par conséquent la plus propre à procurer sa gloire.
Ainsi il ne manquera pas d'agréer les prémices de la nouvelle année, si nous avons soin de lui en consacrer tout spécialement le premier mois.
On lit dans l'histoire de Tobie, que pendant que ses compatriotes couraient adorer le veau d'or de Jéroboam, lui, se séparant d'eux, allait rendre ses hommages au vrai Dieu dans le temple.
Cette conduite du jeune Tobie plut extrêmement au Seigneur.
Ainsi en sera-t-il des témoignages d'amour que nous donnerons à Jésus pendant ces jours, où tant de chrétiens l'oublient et se jettent, corps perdu, dans les divertissements et les folies du carnaval.
Il y a un peu plus d'un siècle que l'usage s'est introduit d'honorer la très-sainte Vierge d'une manière toute spéciale pendant le mois de mai. Il est bien plus convenable de rendre un semblable hommage à son bien-aimé Jésus, et de distinguer ce mois de janvier entre tous les autres, en le vouant avec une piété singulière au culte du céleste Enfant.
A ces raisons de convenance se joint un motif d'intérêt. Celui qui le premier se met à peindre sur une toile, s'approprie par là cette toile.
De même si c'est l'enfant Jésus qui prend le premier possession de la nouvelle année, il en possédera très probablement toute la suite, et en conséquence, nous aurons le mérite et l'avantage de l'avoir saintement employée tout entière.
En outre, le Seigneur a révélé en différentes circonstances, et en particulier à sainte Marie-Madeleine de Pazzi et à la vénérable sœur Marguerite de Bona, qu'il récompenserait amplement ceux qui sont dévots à sa sainte Enfance, ce dont nous avons mille exemples dans les Vies des Saints et ce dont j'espère que nous ferons l'heureuse expérience en nous-mêmes.
Aussi saint Bonaventure nous recommande beaucoup cette dévotion.
Elle a été depuis pratiquée avec un zèle merveilleux par la vénérable sœur Marguerite citée plus haut, par la servante de Dieu, Élisabeth Bonzi, et par beaucoup d'autres avec un grand succès et avec infiniment de consolation.
Pour en venir maintenant à la manière de pratiquer cette dévotion, il faut d'abord placer dans un endroit convenable et commode une pieuse image, sculptée ou peinte, du saint Enfant, et l'orner le mieux possible.
Il faut aussi préparer dans une petite cassette un certain nombre de petits billets pliés, sur chacun desquels sera écrit ou imprimé l'un des hommages qui vont être indiqués ci-dessous.
Il y en a de deux sortes : les uns contiennent la pratique à remplir pendant tout le mois ; les autres, celle qui doit être observée le jour même.
Avant chaque exercice, les associés se mettant à genoux, tirent leur billet ou pratique pour le jour même ; au commencement du mois, ils en tirent un autre de la première catégorie pour toute la durée du mois.
Quant à l'ordre à suivre pour ces exercices, nous aurons soin de le marquer, en tête du mois.
De plus, chaque semaine, on tâchera de s'approcher avec ferveur des sacrements de pénitence et d'Eucharistie, et chaque jour, on entendra la sainte messe, et on fera une visite au très-saint sacrement.
Qu'on prenne garde surtout de se comporter de telle manière pendant tout le mois, qu'on puisse voir qu'il est vraiment celui de l'enfant Jésus, et que nous sommes tout appliqués à l'honorer.
Nous terminerons par un avis au sujet des considérations. Nous les avons présentées d'une manière fort concise, pour ne pas augmenter le volume et la dépense, tout en laissant la faculté au directeur des exercices de les développer de vive voix. Nous avertissons en outre que pour les exemples cités dans le cours de cet opuscule, nous ne réclamons qu'une foi purement humaine, quand nous parlons de personnes qui n'ont pas été béatifiées ou canonisées par le saint-siège ; car nous faisons profession d'être l'enfant le plus soumis de la sainte Église romaine.
ACTES DE VERTU
A PRATIQUER PENDANT TOUT LE MOIS ET QU'ON DOIT TIRER AU SORT AU COMMENCEMENT MÊME DU MOIS.
1. Jésus enfant qui veut une Vierge pour sa mère, demande de vous que vous soyez pur dans vos regards, dans vos discours et dans toute votre conduite.
2. L'enfant Jésus naît et vit dans la pauvreté ; il demande de vous que vous vous restreigniez en fait de dépenses, de parure et de commodités de la vie.
3. L'enfant Jésus se fait dépendant en toutes choses ; il lui sera bien agréable que vous dépendiez des avis de votre père spirituel pour régler vos récréations, vos occupations et vos dévotions.
4. L'enfant Jésus se tient dans l'humilité ; il vous apprend à ne point parler et à ne point faire parade de votre personne ni de vos avantages.
5. L'enfant Jésus souffre mille incommodités ; il désire que vous supportiez sans plainte le froid de la saison et les peines qui peuvent vous survenir.
6. L'enfant Jésus fuit ses persécuteurs sans ressentiment ; il lui sera agréable que vous cédiez sans contradiction autant qu'il est permis de le faire.
7. L'enfant Jésus ne cherche que la gloire de son Père ; il veut qu'en tout vous n'agissiez que pour la gloire de Dieu.
8. Jésus enfant parait dépouillé de toute volonté propre ; vous lui ferez chose agréable de vaincre votre penchant, même pour les choses permises.
9. L'enfant Jésus se soumet à toutes les dispositions de son Père ; il veut que vous vous abandonniez paisiblement à toutes les dispositions de la divine providence.
10. L'enfant Jésus s'offre à son Père comme une victime de louange ; il vous apprend à le louer et à le remercier vous-même en toute rencontre.
11. L'enfant Jésus accueille tout le monde et prie pour tous ; il veut que vous parliez en bien et que vous rendiez service à ceux mêmes pour qui vous n'avez pas de sympathie.
12. L'enfant Jésus fait et souffre tout pour être agréable à son Père ; il désire que toujours vous pensiez et que vous vous appliquiez à faire son bon plaisir.
AUTRES ACTES DE VERTU A TIRER AU SORT CHAQUE JOUR PAR CHACUN DE CEUX QUI FONT LE MOIS.
1. Lisez ou faites-vous lire un livre de piété pendant un quart d'heure.
2. Privez-vous de quelque satisfaction permise, comme de faire la collation, de prendre du tabac, etc.
3. Donnez en aumône à un pauvre un objet dont il aurait besoin.
4. Avant de vous occuper de votre besogne, faites le signe de la croix et offrez votre travail au divin Enfant.
5. En sortant de votre chambre, baisez l'image du saint Enfant, et dites-lui trois fois : mon Jésus, miséricorde.
6. Tâchez de faire du bien à quelque ami par votre bon exemple et par de bons avis.
7. Mortifiez votre gourmandise, en ne prenant pas à table ce qui flatte le plus votre goût.
8. Entendez une seconde messe pour l'âme du purgatoire qui a été le plus dévote envers l'enfant Jésus.
9. Quand vous entendez sonner l'heure dites : mon Jésus, miséricorde.
10. Mortifiez la curiosité qui vous porte à regarder des objets dangereux, ou bien à entendre des discours inutiles.
11. Ne causez de peine à personne, et souffrez en silence si on vous en fait.
12. Levez-vous à temps et faites l'examen avant de vous coucher.
13. Faites un acte d'humilité, en marquant plus d'estime pour les autres que pour vous-même.
14. Si vous entendez faire votre éloge par quelqu'un, dites en vous-même : combien me sont inférieurs du côté des dons de la nature ou de la fortune et qui l'emportent de beaucoup sur moi par leur vertu.
15. Visitez trois fois l'enfant Jésus, et dites-lui du fond du cœur : mon Jésus, faites que j'apprenne de vous à être doux et humble de cœur.
16. Renoncez souvent à votre volonté, même dans les choses permises, pour l'amour de Jésus.
17. Afin de conserver la paix avec le prochain, condescendez à ses désirs en tout ce qui ne peut pas déplaire à Dieu.
18. Faites du bien à ceux qui vous ont causé du désagrément, vous souvenant que c'est ainsi que le bon Jésus en use à votre égard.
19. Si vous, apprenez que le prochain est dans l'affliction, donnez-lui les encouragements que vous souhaiteriez recevoir vous-même en cas semblable.
20. Donnez quelque bon avis ou quelque secours à un petit enfant pauvre, pour l'amour de l'enfant Jésus.
21. Fuyez l'oisiveté, et si vous ne savez que faire, mettez-vous aux pieds de l'enfant Jésus, et dites-lui avec ferveur : apprenez-moi à faire votre volonté, Doce me facere voluntatem tuam.
22. Si vous êtes tenté de négliger quelque bonne œuvre par dégoût, dites-vous à vous-même et rappelez-vous que Jésus n'a point préparé ses récompenses pour les lâches.
23. Faites vos bonnes œuvres avec ferveur et non par routine. L'enfant Jésus ne saurait agréer ce qui ne se fait pas pour son amour.
24. Souffrez patiemment vos afflictions pour l'amour de l'enfant Jésus. Quelque grandes qu'elles soient, elles n'ont aucune proportion avec la récompense éternelle que Jésus vous réserve.
25. Si vous avez fait peine à quelqu'un, soyez prompt à lui en faire vos excuses.
26. Gardez-vous avec grand soin de toute faute volontaire, quoique légère. La tiédeur est un sommeil dont l'âme a beaucoup de peine à se réveiller.
27. Quand vous entendez profaner le nom très auguste de Jésus, louez-le intérieurement et récitez du moins un Gloria Patri, etc.
28. Soyez ami du silence, et vous vous tiendrez plus facilement recueilli en Dieu.
29. Abstenez-vous de parler de la conduite d'autrui et de prêter l'oreille à ceux qui en parlent ; il est rare que cela se fasse sans préjudice pour la charité.
30. Dans chacune de vos actions, pensez que Dieu est présent, et cette pensée vous sera d'un grand secours pour les bien faire.
31. Si vous souffrez du froid, dites : l'enfant Jésus en a souffert aussi dans la crèche sans se plaindre.
LE MOIS DE JANVIER CONSACRÉ A L'ENFANT JÉSUS.
Ier JOUR.
MOTIFS QUI NOUS ENGAGENT A PRATIQUER
FIDÈLEMENT CETTE DÉVOTION.I. Par les exercices de ce mois, nous pouvons gagner le cœur de Dieu qui a voulu, même par toute sorte de prodiges, nous porter à honorer le saint enfant Jésus. Oh ! combien il nous sera avantageux d'entrer dans ses desseins.
II. Par les exercices de ce mois, nous pouvons acquérir un riche capital de bonnes œuvres. Si la grandeur de Jésus nous humilie, dit saint Bernard, sa petitesse ravit notre amour. Oh ! qu'il est doux de le contempler dans ses anéantissements !
III. Par les exercices de ce mois, nous pouvons mériter la protection du saint Enfant. Il ne se laisse pas vaincre en générosité, et il sera libéral pour ceux qui l'honorent, surtout à une époque où il est si outragé. Oh ! quel grand soutien nous trouverons dans sa bonté !
Prière.
Quel bonheur pour nous, ô notre miséricordieux Rédempteur, de pouvoir plaire à si peu de frais a votre Père éternel qui mérite tout notre amour, et en même temps nous concilier, avec votre grâce, votre protection et votre assistance spéciale.
Oh ! puissions-nous être animés de la même dévotion et du même zèle que tant d'âmes qui vous sont si chères, afin de réussir heureusement dans cette sainte entreprise ; mais notre indignité et notre froideur nous inspirent des craintes. Nous ne devons pas cependant et nous ne devons pas non plus perdre courage ; car votre charité et votre clémence infinie sont là pour ranimer notre confiance.
Ah ! vous qui voyez notre misère, venez à notre secours dans votre miséricorde, et faites que nous pratiquions saintement et avec fruit le bien que nous avons résolu ; faites que nous employions ce mois de telle sorte qu'il soit véritablement tout à vous.
Et vous, très-sainte vierge Marie, notre mère et notre avocate, soyez notre guide, afin que nous accomplissions ponctuellement et avec persévérance tout ce que nous avons résolu de faire en l'honneur du saint enfant Jésus.
Exemple.
Dans la ville de Bona, en Bourgogne, vivait la vénérable sœur Marguerite du très-saint Sacrement, religieuse Carmélite, à l'époque où les Espagnols firent leur entrée en Picardie, pour passer de là en Bourgogne.
Le saint enfant Jésus lui étant apparu, lui prescrivit de pratiquer certains actes de piété en l'honneur de sa sainte enfance, actes tout à fait analogues à ceux qui sont ici proposés.
Il lui promit en récompense que la ville ne tomberait point au pouvoir des ennemis.
La pieuse vierge eut grand soin de se conformer aux ordres reçus du ciel.
Chaque jour, elle offrit au saint Enfant de pieux hommages et de ferventes prières, exhortant en même temps ses sœurs à mettre toute leur confiance dans leur divin époux.
Cependant l'armée ennemie paraissant dans les environs, toute la ville était dans les gémissements et la confusion.
Alors le Seigneur lui apparaissant de nouveau, encouragea la sœur Marguerite, et lui révéla le jour et l'heure où les ennemis battraient en retraite et s'éloigneraient de Verdun.
Marguerite courut en informer la prieure, et l'événement justifia la prédiction.
Mais l'ennemi revenant de nouveau en Bourgogne, elle recourut aussi de nouveau au saint Enfant, conjointement avec ses sœurs, et de nouveau Jésus lui apparut pour l'assurer de sa protection.
En effet, tandis que tout le monde pressait la supérieure de sortir du monastère avec ses religieuses, la sœur Marguerite l'en dissuada, en assurant qu'un fétu de paille de la crèche était plus puissant que toute l'artillerie des ennemis.
Et voilà que tout à coup les ennemis se retirent, et que toute l'armée se débande [Vie de la vénérable Marguerite, en italien).
DEGRÉS DE LA SAINTE ENFANCE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST.
I. Très-doux enfant Jésus, qui êtes descendu par amour pour nous du sein de votre Père, et qui, en vous faisant homme dans les entrailles de Marie, avez pris la forme d'esclave, ayez pitié de nous.
R). Ayez pitié de nous,
Ayez pitié de nous,
O Dieu d'amour. (On répond ainsi à chaque verset ou degré).
II. Très-doux enfant Jésus qui, par le moyen de Marie, avez visité sainte Élisabeth et sanctifié Jean-Baptiste dans le sein de sa mère, ayez pitié de nous.
III. Très-doux enfant Jésus, qui vous, êtes renfermé pendant neuf mois dans le sein de Marie, qui avez enflammé son cœur si pur du feu de votre saint amour, et qui vous êtes offert au Père éternel pour le salut du monde, ayez pitié de nous.
IV. Très-doux enfant Jésus, qui êtes né de la vierge Marie dans une étable, qui avez été enveloppé de pauvres langes, couché dans la crèche sur un peu de foin, annoncé par les anges, visité par les pasteurs, ayez pitié de nous.
V. Très-doux enfant Jésus, qui avez reçu le doux nom de Jésus dans la circoncision, et qui avez été désigné comme notre Sauveur par ce nom et par le sang dont vous l'avez arrosé, ayez pitié de nous.
VI. Très-doux enfant Jésus, qui avez été manifesté aux Mages par une étoile, et adoré par eux entre les bras de Marie, puis gratifié de leurs présents qui consistaient en or, en encens et en myrrhe, ayez pitié de nous.
VII. Très-doux enfant Jésus, qui avez été présenté au temple par Marie, mis entre les bras de saint Siméon et manifesté par la prophétesse Anne, ayez pitié de nous.
VIII. Très-doux enfant Jésus, poursuivi à mort par Hérode, mené en Egypte avec Marie par saint Joseph et glorifié par la mort des saints Innocents, ayez pitié de nous.
IX. Très-doux enfant Jésus, exilé en Égypte pendant sept ans, élevé par Marie avec un amour immense ; ô vous qui avez renversé les idoles des faux dieux, ayez pitié de nous.
X. Très-doux enfant Jésus qui, en revenant d'Égypte à Nazareth, avez souffert tant de fatigues dans le voyage, ayez pitié de nous.
XI. Très-doux enfant Jésus qui, dans la sainte maison de Nazareth, avez vécu soumis à Marie et a Joseph, souffrant la pauvreté et endurant les fatigues d'un pénible travail dans l'atelier de Joseph ; ô vous qui, en même temps, avez donné au monde de grandes preuves de la sagesse et de la grâce qui habitaient en vous, ayez pitié de nous.
XII. Très-doux enfant Jésus, qui avez été conduit par Marie et par Joseph à Jérusalem, étant âgé de douze ans, vous qu'ils cherchèrent, étant perdu, avec des larmes et des soupirs, et qu'ils retrouvèrent au bout de trois jours dans le temple parmi les docteurs, ayez pitié de nous.
V. Le Verbe s'est fait chair, alléluia,
R. Et il a habité parmi nous, alleluia.Prions.
Dieu tout-puissant et éternel, Seigneur du ciel et de la terre, qui vous manifestez aux humbles, accordez-nous, s'il vous plaît, la grâce d'honorer dignement les sacrés mystères de l'enfance de Jésus votre Fils, afin que les imitant avec soin, nous puissions parvenir au royaume des cieux qui a été promis aux humbles. Par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur
Ainsi soit-il.
Verbum caro factum est, alleluia.
Et habitavit in nobis, alleluia.
Oremus.
Omnipolens, sempiterne Deus, Domine Cœli et terrw, qui le revélas parvulis; concède, quœsumus, ul nos sacrosancta Filii lui infantis Jésusmysteria digno honore recolenles, dignaque imitations sectantes, ad Regnum Cœlorum promissum parvulis pervenire valeamus. Per eumdem, etc.
Cette dévotion des degrés de la sainte Enfance peut se pratiquer utilement le 25 de chaque mois. C'est un excellent moyen de ranimer sa ferveur, et de donner un nouveau gage d'affection au saint enfant Jésus. Cet exercice a été pratiqué avec fruit par un grand nombre d'âmes dévotes à Jésus enfant.
Indulgences.
Benoit XIII a accordé 25 jours d'indulgence à tout fidèle qui invoque dévotement les saints noms de Jésus et de Marie.
Le même pontife a accordé 100 jours à ceux qui se saluent mutuellement, en disant d'une part : Loué soit Jésus-Christ ! et de l'autre, à jamais, ou bien dans tous les siècles ; et cela, pour chaque fois qu'on se salue de la sorte.
L'hommage qu'on doit offrir en ce premier jour à Jésus enfant, consiste a visiter le très-saint Sacrement et à réciter en sa présence cinq fois l'acte d'espérance.
Le vénérable frère François, Carme déchaussé, voulant encourager un de ses frères dans une circonstance critique, lui dit cette parole qui but tout son effet : Le saint enfant a un cœur si généreux, qu'en voyant le besoin où nous sommes, il ne pourra s'empêcher de nous venir en aide.
Oraison jaculatoire de saint Philippe de Néri.
O mon Jésus ! combien je désire vous aimer !
Prière.
Très-miséricordieux enfant Jésus, nous vous rendons les plus vives actions de grâce pour les lumières que vous nous avez accordées ;
faites-nous la grâce d'en tirer le fruit le plus conforme à nos besoins et à votre très-sainte volonté.
Daignez maintenir et accroître en nous une véritable dévotion et un tendre amour pour votre personne adorable, afin qu'un jour nous parvenions à vous posséder et a vous bénir à jamais.
Antienne.
Nous nous réfugions sous votre protection, ô sainte mère de Dieu ; ne méprisez pas nos prières dans nos nécessités, mais délivrez-nous toujours de tout danger, ô Vierge digne de gloire et de bénédictions.
V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions.
Préservez, nous vous en prions, Seigneur, cette famille de tout malheur ; vous la voyez prosternée de tout cœur à vos pieds : daignez dans votre clémence la défendre contre les embûches de ses ennemis.
O Dieu, qui êtes notre refuge et notre force, rendez-vous favorable aux humbles prières de votre Église, et accordez-nous la grâce d'obtenir ce que nous vous demandons avec confiance, ô vous qui vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
On ajoute ici un Ave Maria pour tous ceux qui font les exercices de ce mois.
Antiphona.
Sub tuum prœsidium confugimus, sancta Dei Genitrix, nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus, sed a pericults cxmcfis libéra nossemper, Virgo gloriosa et benedicta.
f. Ora pro nobis sancta, Dei Genitrix. ^. Ut digni effîciamur promissionibus Christi.
Défende quœsumus, Domine, istam ab omni adversitate famitiam, et toto corde libi prostratam ab hostium propitiùs tuere clementer insidiis.
Deus, refugium noslrum et virlus, adesto piis Ecclesiœ luœ precibus et prœsta, ut quod fideliter petimus, efflcaciter consequamur. Qui vivis, etc.
A vous, je donne mon cœur, ô doux enfant Jésus, source d'amour. Que l'enfant Jésus nous bénisse, avec Joseph et Marie sa mère immaculée.
Voyez à la fin de l'ouvrage les Cantiques en l'honneur de Jésus.
{On suivra la même méthode tous les jours de ce mois).