• Le mois d'Août consacré au Très Saint et Immaculé Cœur de Marie 20ème jour

     
     

    Le mois d'Août consacré au Très Saint

    et Immaculé Cœur de Marie

     

    Vingtième jour

     

    Source : Livre "Le mois d'Août consacré au Très Saint et Immaculé Cœur de Marie"

     

    Vingtième jour

    Douleur cruelle du Cœur de Marie, lors du dernier entretien qu'elle eut avec son Fils avant sa Passion.

     

    I. Considérez la cruelle douleur qui dut percer le Cœur de Marie, quand il fallut qu'elle se séparât de son Fils, alors qu'il alla prendre congé d'elle pour la dernière fois, suivant le récit qu'en fait saint Bonaventure.

    "Après la Cène, dit ce saint Docteur, le Seigneur Jésus vient trouver sa Mère, s'assied auprès d'elle en particulier, et la comble de bonheur de sa divine présence, dont il était sur le point de la priver.... Mère chérie, lui dit-il , c'est la volonté de mon Père que j'aille à la mort, parce que le temps de la Rédemption est arrivé. Tout ce qui a été prédit de moi va s'accomplir : ils feront de moi leur jouet ; ils exerceront sur moi toutes leurs cruautés. Que lui répond sa Mère ? O mon Fils ! qu'ai-je entendu ? Mon esprit se trouble, mon cœur se brise, et je me sens défaillir. Père éternel ! divine Providence ! Hélas ! que puis-je dire ? "Les sanglots lui coupent la voix, elle verse un torrent de larmes, et Jésus, à la vue de la triste situation où sa Mère est réduite, éprouve une douleur mortelle. Sainte Brigitte l'a su, par révélation, de la Mère même de Jésus, qui lui dit : « Lorsque mon Fils vit couler mes larmes, il en fut attristé jusqu'à la mort. » Il pouvait seul se faire une juste idée de ce que souffrait sa Mère ; il pouvait seul en ressentir une affliction proportionnée.

     

    II. Qui donc a séparé ce qui était si étroitement uni : un tel Fils, d'une telle Mère ? Qui a percé si cruellement ces deux Cœurs ? Ah ! c'est nous ; oui, nous-mêmes ; nous et nos péchés. Et nous restons plongés dans cette coupable et funeste indolence ?

    O Marie ! la plus désolée de toutes les mères ! 0 mon Jésus ! le plus affligé de tous les fils ! je le confesse, j'ai été la cause de votre douleur. Pourquoi donc mon cœur ne se brise-t-il pas de douleur ? Ah ! divin Rédempteur, percez-le vous-même, ce cœur, des traits d'une amère contrition. Je vous en conjure par les douces et innocentes larmes de votre Mère bien-aimée : faites que mes yeux versent des larmes salutaires pour laver mes abominables péchés.

     

    PRIÈRE.

     

    Nous vous supplions, Seigneur, que la bienheureuse Vierge Marie, votre sainte Mère, dont l'âme a été percée par un glaive de douleurs lors du dernier entretien qu'elle eut avec vous et pendant toute la durée de votre passion, intercède pour nous auprès de votre clémence, maintenant et à l'heure de notre mort : vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il.

     

    Fleur. Faire quelque abstinence à l'honneur de Marie.

    Fruit. Pleurer nos péchés.

     

    INDULGENCE.

    Indulgence plénière accordée à perpétuité à tous les Fidèles qui, une fois par an, le jour à leur choix, s'étant confessés et ayant communié, feront une heure d'exercices de piété en l'honneur de la sainte Vierge de douleurs, ils devront pendant cette heure méditer sur les douleurs de Marie,ou réciter la couronne des 7 douleurs ou faire d'autres prières relatives à cette dévotion. (4 Fevr. 1736.—14 Juillet 1757 —8 Juillet 1785).