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Josselin, la basilique Notre-Dame du Roncier
Josselin
La basilique Notre-Dame du Roncier
Vue générale de la basilique
Par rosier — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4338206
La basilique Notre-Dame-du-Roncier est une basilique mineure de l'Église catholique romaine située à Josselin dans le Morbihan, en Bretagne (France). Elle est également église paroissiale.
Situation
Elle est située à l'angle de la rue Olivier-de-Clisson et place Notre-Dame à Josselin. Entrée du clocher par la Place Alain de Rohan (clocher accessible de 10h à 18h durant la saison estivale et pendant les journées du patrimoine).
Histoire
L'église est reconstruite à la fin du XIIe siècle après la destruction de la ville, en 1168, par Henri II Plantagenêt. Seul le chœur laisse apparaître des vestiges de cet édifice au XXIe siècle. Le voûtement du faux transept et l'agrandissement du chœur sont effectués au siècle suivant. Le connétable Olivier de Clisson et sa seconde épouse Marguerite de Rohan font transformer l'absidiole sud en oratoire et chapelle privée à la fin du XIVe siècle. La construction de la nef et le bas-côté sud sont construits entre 1461 et 1470 par Jean II de Rohan, alors que le bas-côté nord est achevé en 1491, époque à laquelle une tour carrée est érigée au centre du bas-côté nord. Cette tour contient une chambre forte. En 1705 le haut de la tour s'écroule. À l'occasion des travaux de réparation, un clocher est placé au sommet entre 1731 et 1734.
En avril 1891, le pape Léon XIII lui octroie le titre de basilique mineure.
À partir de 1855 jusqu'à 1900, d'importants travaux sont entrepris. La chapelle nord est aménagée. La chapelle sud, dédiée à sainte Marguerite, est transformée en 1890 par l'architecte blésois A. Lafargue. Celui-ci est également l'auteur de l'autel et des bancs. Alors que l'église est élevée au rang de basilique en 1891, la voûte du chœur, tombée en ruine, est remplacée par une fausse voûte en plâtre. Les architectes nantais Émile Libaudière et René Ménard conçoivent en 1898 et 1900 les plans d'une nouvelle tour et de la sacristie. L'ancienne tour et son clocher sont détruits en 1923. La flèche est érigée en 1949, selon le projet initial de René Ménard, après une mise à jour du projet avec un autre architecte, Maurice Ferré.
Le clocher contient cinq cloches de volée lancé-franc, dont trois, fixées dans la flèche, sonnent les heures. Une est inutilisable par absence de moteur de volée :
- Le Bourdon, Marie-Joseph, 5000 kg. Sol#2. Cornille-Havard 1925
- Do#3, poids inconnu. Cornille-Havard 1925
- Mib3, poids inconnu. Fonderie Flubert de Ploermel
- Fa3, poids inconnu. Cornille-Havard 1925
- Lab3, poids inconnu. Cornille-Havard 1925
- poids inconnu, Lab4 (?) (Cloche inutilisable)
La clôture du chœur et les deux piscines du XVe siècle sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 23 mai 1927. La basilique, en totalité, est inscrite monument historique par arrêté du 8 décembre 1929, puis classée par arrêté du 22 juin 2020.
Légendes
La légende de la fondation de Notre-Dame du Roncier veut qu'en 808, un paysan ait trouvé une statue de la Vierge Marie dans un buisson de ronces en travaillant au bord de l'Oust.
Il tenta de la ramener chez lui, mais la statue ne cessait de disparaître pour réapparaître dans son roncier.
Il décida de bâtir une chapelle et, au fil du temps, d'autres personnes vinrent s'installer dans ce qui devint la cité de Josselin.
Le faucillon que le paysan utilisa aurait été suspendu dans la chapelle et n'aurait jamais subi l'usure du temps.
Les ronces poussant sur le pignon n'auraient jamais pu être arrachées.
Des révolutionnaires auraient tenté de brûler la statue originelle, mais un fragment en fut tiré des flammes et placé dans un reliquaire.
Miracles
De nombreux miracles sont attribués à cette basilique, notamment la guérison d'aveugles et de paralytiques.
La guérison des «aboyeuses» lors du pardon est également attribuée à Notre-Dame du Roncier.
Architecture et œuvres
Statue de Notre-Dame du Roncier
Par Fab5669 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81969199
Le mobilier ancien conservé dans la basilique est remarquable. Le décor du porche Sud est repris au XVIe siècle et exprime des influences de la Renaissance, qui ont été vraisemblablement copiées sur le porche Ouest de la basilique de Guingamp.
Vie de la paroisse
Le pardon de Notre-Dame du Roncier, également connu sous le nom de pardon des aboyeuses de Josselin, se tient dans cette basilique. Depuis 1728 et jusque dans les années 1950, il arrivait que la procession soit accompagnée de véritables aboiements. Désormais, la procession se compose d'un porteur de canne ferrée et de hallebarde, des porteurs de Croix, des paroissiens portant les bannières des patrons locaux, et se termine avec la présence du duc et de la duchesse de Rohan, accompagnés de l’évêque de Vannes, des prêtres et des élus.
Une danse macabre avait lieu dans la chapelle nord jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Notre-Dame-du-Roncier_de_Josselin
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Par Albin Denooz — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=33905423
La basilique Notre-Dame-du-Roncier, également église paroissiale, construite à la fin du XIIe siècle et plusieurs fois agrandie et modifiée est inscrite monument historique depuis 1927 puis 1929.
Elle abrite les gisants d'Olivier V de Clisson, connétable de France, et de sa femme Marguerite de Rohan.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Josselin_(Morbihan)
Aboyeuses de Josselin
(Redirigé depuis Pardon de Notre-Dame du Roncier)La guérison des aboyeuses, sur un vitrail de la basilique Notre-Dame-du-RoncierPar GO69 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36391791Les aboyeuses de Josselin étaient des femmes qui entraient en transe à la Pentecôte et lors du pèlerinage de Notre-Dame du Roncier à Josselin (Morbihan). Les sons rauques animaliers, semblables à des aboiements, qu'elles produisaient pendant leur crise, sont à l'origine de cette appellation.
Ce phénomène, parfois vu comme un mouvement d'hystérie collective, est étayé par de nombreux témoignages, de 1728 à 1953.
Contexte
Légende de Notre-Dame du Roncier
Selon la légende, l'église Notre-Dame du Roncier tire son origine d'un évènement qui se serait produit en 808. Un paysan travaillait au bord de l'Oust lorsque sa fille qui l'accompagnait, pourtant aveugle, se serait écriée qu'elle voyait une lueur dans un buisson de ronces (un roncier). Le paysan aurait dégagé le buisson avec sa faucille et aurait découvert une statuette en bois représentant la Vierge et émettant de la lumière. Il l'aurait saisie et approchée des yeux de sa fille, qui aurait instantanément recouvré la vue.
Ce miracle aurait été suivi de nombreux autres, si bien qu'une église aurait été érigée sur les lieux. Cette église serait à l'origine de la basilique actuelle, mais aussi de la ville de Josselin.
Pendant la Révolution française, la statue en bois de Notre-Dame du Roncier fut volée par les soldats républicains et brûlée. Mais une paroissienne réussit alors à récupérer un fragment de la statue, qui fut enchâssée dans une nouvelle statue.
Pardon de Notre-Dame du Roncier
Le pèlerinage à Notre-Dame du Roncier existe depuis plusieurs siècles. En 1666, le père Isaac de Jésus-Marie signale qu'il attire plusieurs dizaines de milliers de fidèles chaque année à la Pentecôte.
Historique des aboyeuses
Les enfants de Camors
Les archives paroissiales de Josselin conservent encore un procès-verbal de 1728 décrivant avec beaucoup de précision une guérison miraculeuse survenue lors du pardon. L'année précédente, trois enfants de la paroisse de Camors, deux filles et un garçon âgés de six à douze ans, issus d'une même famille, s'étaient mis à avoir des comportements anormaux, tombant en crise plusieurs fois par jour en produisant des sons étranges. Ils se calmèrent lorsqu'on leur fit boire de l'eau de la fontaine Notre-Dame-du-Roncier, mais les crises reprirent les jours suivants. À la Pentecôte de 1728, on les amena à Josselin, où avait lieu le pèlerinage, et ils furent guéris. Cette guérison miraculeuse marqua le début du « pardon des aboyeuses ».
Apogée et déclin du pardon des aboyeuses
Étienne-Jean Delécluze : Les aboyeuses de Josselin (carte postale de 1918 représentant le tableau)
Une « aboyeuse » de Josselin (carte postale ND photo)
Plusieurs auteurs ont décrit le « pardon des aboyeuses » à partir du milieu du XIXe siècle : le philosophe Charles Jeannel, Hippolyte Violeau, Louis Hamon, etc.
Selon ces témoins, les aboyeuses n'étaient jamais originaires de Josselin, mais venaient de paroisses voisines ou éloignées. Leur nombre était modeste : chaque année, quelques femmes seulement présentaient les signes caractéristiques de la crise. Ces signes se manifestaient à leur entrée dans la ville de Josselin ou à la porte de l'église : convulsions, chute, mouvements incontrôlables, « aboiements », hurlements... Plusieurs hommes devaient se saisir de l'aboyeuse pour la conduire jusqu'à la statuette de Notre-Dame du Roncier et la lui faire baiser. Lorsque les lèvres de la femme touchaient la Vierge, la crise cessait. On la menait alors jusqu'à la fontaine pour lui faire boire de l'eau.
« Sa poitrine se gonfle, sa gorge siffle, une sorte de hoquet ou de sanglot s’en échappe ; puis, tout à coup, elle jappe, elle aboie, et si bien que les chiens lui répondent. Ou bien elle hurle à pleine poitrine. À la porte de l’église, ces scènes pénibles redoublent de violence ; l’aboyeuse fait des efforts désespérés pour n’en point franchir le seuil. Elle le franchit néanmoins. La foule s’écarte et fait place. L’église retentit du choc des souliers ferrés sur les dalles ; les aboiements, les hurlements se mêlent au chant de l’office. La voilà traînée jusqu’au pied du tronc, en forme de petit autel, sur lequel est posée la relique. Mais il faut lui faire appliquer les lèvres sur la vitre du reliquaire, et elle déploie une énergie diabolique pour échapper à ce baiser fatal. Deux hommes arc-boutent leurs bras sous ses épaules afin de lui abaisser invinciblement la tête avec leurs mains ; d’autres lui ont saisi les bras et les jambes ; les cris deviennent plus étouffés, les saccades convulsives de ce corps, enfin dompté, s’arrêtent. Elle a baisé ! » (Charles Jeannel, Les aboyeuses de Josselin, 1855)
H. de Kernouab décrit ainsi les aboyeuses en 1888 : « On désigne par le nom d'aboyeuses des femmes qui, sous l'empire d'une certaine agitation nerveuse, jettent de petits cris rauques assez semblables aux grognements d'un chien ». Au début du XXe siècle la tradition populaire fait état de femmes condamnées à ce type de convulsions ou de comportements étranges, en attribuant ce phénomène à de mauvaises attitudes que ces femmes auraient eues.
Le couronnement de Notre-Dame du Roncier en 1868 s'accompagna d'un changement de date du pèlerinage. Désormais, il aura lieu en septembre. Malgré ce changement de date, le phénomène des aboyeuses continua à se produire à la Pentecôte. Bernard Rio rapporte un témoignage selon lequel la dernière aboyeuse aurait été observée en 1953.
Légende des aboyeuses
Une légende prétend expliquer l'origine des aboyeuses. Elle raconte que des femmes se trouvaient au lavoir lorsqu'une vieille femme en haillons arriva et leur demanda l'aumône. Les lavandières la chassèrent en lançant leurs chiens contre elle. La mendiante dévoila alors qu'elle était la Sainte Vierge et maudit ces femmes en les condamnant à aboyer comme des chiens et à transmettre cette malédiction à leurs descendantes.
Hypothèse d'explication
Selon Maryvonne Abraham, ce culte de possession serait un souvenir du mythe de la conquête de l'Armorique par Conan Meriadec : les Bretons venus des îles de Bretagne (îles Britanniques actuelles), vainqueurs des Gaulois armoricains, n'épargnèrent que les femmes et les filles auxquelles ils coupèrent la langue de façon que leurs enfants ne parlassent plus la langue maternelle. Josselin est en pays gallo, mais à la limite du pays bretonnant. Dans la procession du pardon, les paroisses chantaient chacune dans sa langue, bretonne ou française ; l'opposition des langues est traditionnelle à Josselin. La fontaine de Notre-Dame-du-Roncier était fréquentée car ses eaux étaient réputées guérir l'épilepsie, mal probablement à l'origine de ce phénomène d'hystérie collective que constituent les « aboyeuses ».
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aboyeuses_de_Josselin
Jacques le Majeur
Saint Pierre
Saint Étienne
Saint Vincent Ferrier
Sainte Jeanne d'Arc
Prière à Sainte Jeanne d'Arc
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
Sacré Cœur de Jésus
Sacré Cœur de Jésus
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Vitrail représentant Olivier V de Clisson et son épouse Marguerite de Rohan
Olivier de Clisson
Sainte Anne
Litanies de Sainte Anne
Sainte Anne
Saint Joseph
Litanies de Saint Joseph
Relique du bienheureux Carlo Acutis
Relique du bienheureux Carlo Acutis
Saint Antoine de Padoue
Notre-Dame du Roncier
Notre-Dame du Roncier
Notre-Dame du Roncier
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Hommage à Notre-Dame du Roncier
Notre-Dame du Roncier
Saint Michel Archange
Notre-Dame du Roncier
Notre-Dame du Roncier
Vraies reliques de la statue miraculeuse de Notre-Dame du Roncier
Notre-Dame du Roncier
Notre-Dame du Roncier
Saint Michel Archange
Sacré Cœur de Jésus
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan
Olivier de Clisson
Saint Pierre