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Jean-Emile Anizan. Prêtre français († 1928)
Jean-Émile Anizan († 1928)
Prêtre français
Jean-Émile Anizan est un prêtre catholique français né le 6 janvier 1853 à Artenay (Loiret) et mort à Paris dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1928.
Il est le fondateur de la congrégation religieuse catholique des Fils de la Charité et le co-fondateur des Auxiliatrices de la Charité.
La mairie de Clichy a donné à la place devant l'église Notre-Dame-Auxiliatrice le nom de "Place Jean-Emile Anizan".
Un profond désir...
Jean-Émile Anizan est issu de la petite bourgeoisie de province où son père est médecin.
En juin-juillet 1874, il découvre la vie du Père Planchat et la vocation de la congrégation religieuse des Frères de Saint Vincent de Paul.
Il rencontre à Chaville le P. Le Prevost le fondateur des Frères de Saint-Vincent-de-Paul.
Le 22 décembre 1877, il est ordonné prêtre dans l'église Saint-Sulpice à Paris.
Il sera le vicaire d'Olivet dans la banlieue d'Orléans entre janvier 1878 et juin 1885, période où il déprimera fortement.
Il en est de même lorsqu'il officie à Saint-Laurent-d'Orléans (de juin 1885 à juillet 1886) et cela constitue pour celui qui souhaite rentrer chez les Frères de Saint Vincent de Paul pour y servir les plus pauvres, une épreuve spirituelle et pastorale.
Chez les frères de Saint-Vincent-de-Paul
En août 1886 l'évêque voyant sa grande dépression et ne voulant pas le sacrifice de cet homme de grande qualité décide de l'autoriser à entrer chez les Frères de Saint Vincent de Paul.
En novembre 1887 et jusqu'en janvier 1895, il exercera son ministère dans le quartier de Charonne près de la Place de la Bastille à Paris.
Il sera aumônier du centre d'œuvres Sainte Anne de Charonne.
Le chapitre général de sa congrégation à Chaville le choisit comme premier assistant ecclésiastique, fonction qu'il occupera jusqu'en 1907.
De 1895 à 1907, il est également vice-président de l'Union des Oeuvres.
La mort du P. Leclerc, supérieur général dans la nuit du 20 au 21 août 1907 provoque la convocation d'un chapitre général par le Saint-Siège.
Fin septembre 1907, le P. Anizan sera élu supérieur général des Frères de Saint-Vincent-de-Paul
La Grande Epreuve
Mais une grave tempête liée à la crise moderniste que traverse l'Église catholique, à des tensions au sein de la congrégation entre une tendance plus conservatrice et une tendance majoritaire qui veut être plus proche du peuple, provoque une visite apostolique de la congrégation.
La visite est faite par le P. Jules Saubat qui est acquis à la cause des minoritaires de la congrégation.
Le P. Anizan est destitué de ses fonctions de supérieur général de sa congrégation le 14 janvier 1914.
Très marqué par cet épreuve, il part en retraite à la chartreuse de Pleterje (Slovénie actuelle) pour faire le point. Dans ses écrits de cette période, c'est véritablement un Anizan mystique que nous découvrons, il s'abandonne totalement à Dieu.
Le 6 août 1914, toujours dans cette volonté d'être au plus prêt des hommes il s'engage comme aumônier militaire bénévole dans la région de Verdun, il n'hésitera pas à braver le danger pour toujours être au plus prêt de ceux qui souffrent.
Des problèmes de santé lui feront quitter en janvier 1916 le front de Verdun et rentrer sur Paris.
Entre temps, le pape Pie X est décédé laissant la place à Benoît XV. Ce dernier voyant que le dossier du P. Anizan avait été mal réglé décide de reprendre les choses en main et de demander au P. Anizan de fonder une nouvelle congrégation, le pape choisit le nom, "les Fils de la Charité" qui sera fondé le 25 décembre 1918.
En 1926, le P. Anizan co-fondera également avec sœur Thérèse Joly, les Auxiliatrices de la Charité ce que nous pourrions appeler d'une manière simplifiée une branche féminine.
En mars 1927, le P. Anizan rencontre l'abbé Cardijn le fondateur de la JOC. Via l'Union des Oeuvres, le P. Anizan lui permet d'avoir une tribune importante qui permettra, lors du congrès de Reims d'introduire la JOC en France.
Mais très malade et usé par une vie trépidante, le P. Anizan meurt dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1928 au presbytère du Bon Pasteur à Paris, pas très loin de ce quartier de Charonne qu'il avait tant aimé.
Aujourd'hui les Fils de la Charité sont présents dans 12 pays pour perpétuer l'Esprit d'Anizan et faire connaître aux milieux populaires du monde qu'ils sont aimés de Dieu.
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