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Cathédrale Saint Léonce de Fréjus
Fréjus
Cathédrale Saint Léonce
La cathédrale Saint-Léonce de Fréjus est une cathédrale catholique romaine située dans le centre historique de Fréjus, dans le département du Var.
Elle est classée Monument historique depuis 1862.
C'est un bâtiment à l'origine médiéval mais résultant de plusieurs époques :
- baptistère paléo-chrétien du Ve siècle (Art mérovingien), entouré d'une salle octogonale à pans coupés avec absidioles ; les huit colonnes d'angle sont de style corinthien (réemploi d'édifice romain) ; ouvrant sur un étage de forme octogonale.
- Vantaux de portes en noyer sculptés datant de 1530 surmontée de fenêtres à croisées.
- Cloître à étages avec charpente en bois du XIIIe siècle intercalant de multiples petits panneaux peints par les moines.
- Clocher du XIIIe siècle, au-dessus du narthex
La Cathédrale faisait partie de la Cité épiscopale de Fréjus.
Description de la cathédrale
Intérieur
Les nefs
La cathédrale possède deux nefs accolées à la suite de modifications successives pendant des siècles :
- la nef Notre-Dame — c'est en partie l'ancienne église paléochrétienne romane — possède trois voûtes sur croisées d'ogives.
- la nef Saint-Étienne du XIe siècle et XIIe siècle a six voûtes en berceau. Elle était réservée à l'origine à l'évêque.
L'abside
Elle est semi-circulaire voûtée et dans un style dit « cul-de-four ». Elle contient les tombes des évêques Guillaume de Rouffilhac (1361-1364) et Louis de Bouillac (1385-1405).
L'entrée
Le linteau datant du 1er avril 1530, à l'origine de Jacques Durandi, a été restauré au cours du XVIe siècle. Les portes extérieures du XVIe siècle sont surmontées de fenêtres à croisées, avec de remarquables vantaux en bois sculptés Renaissance.
Le mobilier
Retable de Jacques Durandi
Statues
- crucifix en bois XVIe siècle ;
- retable dédiée à Sainte-Marguerite de Jacques Durandi dans une chapelle de la nef Saint-Étienne ;
- statues XVIIe siècle dans le collatéral gauche représentant les évêques de Camelin, Barthélémy (1599-1637) et Pierre (1637-1654) ;
- nativité XVIe siècle dans la nef,
- dans le chœur, belles stalles XVe siècle remaniées XVIIIe siècle (style rayonnant XIVe siècle) en bois sculptés de roses, clochets et de gables.
Extérieur
Le clocher
Au XIIe siècle, un premier clocher-porche se trouvait à l'entrée dans la première travée de la nef Notre-Dame.
Le clocher actuel date du XIIIe siècle. La tour du clocher est divisée en trois parties :
- La toiture de forme conique est décorée de jaune et de vert afin de donner l'illusion de l'or ;
- Elle repose sur une construction octogonale du XVIe siècle ;
- Et enfin le tout repose sur une base carrée plus ancienne au-dessus du narthex du côté du déambulatoire sud.
Entrée
La porte d'entrée a de très beaux vantaux avec chacun huit panneaux sculptés illustrant des scènes de la vie de la Vierge, des images de Pierre et Paul. Il y a aussi des portraits de personnes voulant figurer sur ce portail, elles payaient pour y apparaître. Leurs noms sont encore inconnus.
Baptistère
Au sud-ouest de la cathédrale se trouve un baptistère paléochrétien, le plus ancien de France après celui de Poitiers puisqu'il date du Ve siècle et c'est l'un des mieux conservés :
- réemploi de huit colonnes antiques d'angle corinthiennes en provenance sans doute d'un édifice romain.
- la salle est octogonale ainsi que la cuve ou piscine pour le baptême par immersion comme cela se pratiquait à l'époque.
- les pans sont coupés avec des absidioles contenant des sarcophages et statues couchées.
- la coupole est sur piliers
Le baptistère
Autre vue du baptistère
Par Uwe Barghaan — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10418581
Le baptistère
Par François de Dijon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43535086
Coupole
Par K.Weise — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=62225923
Cloître
Vue de l'intérieur du cloître
Plafonds des galeries
Par François de Dijon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43586526
Le cloître roman à deux étages date du XIIe siècle.
Le cloître est classé Monument Historique depuis 1875
L'accès du cloître canonial se fait par la place qui se trouve sur le côté de la cathédrale.
Le cloître étant au nord-est de celle-ci. Auparavant, les religieux pouvaient y accéder plus facilement en sortant de la nef et en montant des escaliers sur la droite.
La salle qui se trouve à droite de l'entrée est réservée au musée archéologique municipal.
Le vieux puits au centre a été restauré en 1922-1931 ainsi que le double escalier allant à l'étage.
Les plafonds des galeries sont en menuiseries du XIVe siècle, avec de jolies arcades retombant sur des colonnettes doubles.
Elles sont peintes et décorées de personnages, d'animaux, et un bestiaire fantastique à travers plus de trois cents panneaux de pins.
En 1969, certains de ces panneaux ont été restaurés, sous la conduite de monsieur Aujard, architecte des Monuments historiques, par, entre autres, Cyril de La Patellière et Jean-André Bastiani.
L'étage donnant sur le cloître, dont il reste une galerie, est accessible par un escalier à double rampe. Les peintures sont des XIVe et XVe siècles. De petites colonnes corinthiennes datent du XIIIe siècle.
La porte d'une salle voûtée est fermée avec une grille XVe siècle.
De nos jours, des expositions temporaires se déroulent dans des salles restaurées en 1967 et situées au nord-est. Ce sont les salles du Vieux Fréjus.
Le cloître est aujourd'hui géré par le Centre des monuments nationaux.
Maison du prévôt
À côté du cloître, se trouve la maison du prévôt datant d'après 1206.
Les travaux réalisés les XIXe et XXe siècles
Dès 1909 le principe de dégagement du cloître, envahi par des maisons privée, depuis la révolution, et la restauration d'ensemble du groupe épiscopal, selon le projet conçu par Jean-Camille Formigé, seront acquis. Mais les travaux ne seront réellement, pour la restitution de l'élévation paléochrétienne du baptistère et sur les bâtiments canoniaux, engagés qu'entre 1920-1930, sous la direction de son fils Jules Formigé.
Avec le débarquement des Forces alliées, le 15 août 1944, des bombardements touchèrent la voûte du narthex, la façade occidentale du cloître, les toitures, les vitraux du XIXe siècle ont été détruits disparurent, en particulier celui de l'abside de Notre-Dame. Furent aussi détruites les maisons au nord du cloître. Des restaurations furent nécessaires, tant pour effacer les dommages que pour mettre en valeur la salle septentrionale du cloître dont on put dès lors voir le bel appareil régulier.
Les travaux réalisés à partir de 1952
L'architecte en chef des monuments historiques Paul Colas, qui avait succédé à Jules Formigé après 1945, fera effectuer divers travaux tels ceux relatifs à la protection du clocher touché par la foudre en janvier 1952.
En 1961 et 1962, Paul Colas fera procéder au décapage des murs et voûtes des nefs de Notre-Dame et Saint-Étienne, et à la démolition de la tribune des orgues, pour redonner son volume originel à l'entrée de l'édifice et aux tribunes qui flanquaient la dernière travée de Notre-Dame.
Les quatre clochetons qui flanquaient la partie octogonale du clocher ont été rétablis sous la maîtrise d'œuvre de Jean-Claude Yarmola à l'occasion d'une restauration d'ensemble de cette partie du monument en 1986.
Puis, pour répondre à la fois aux nécessités de la liturgie et au nombre des fidèles d'une ville en plein développement, il apparut nécessaire de déplacer une nouvelle fois l'autel, offert par Mgr Emmanuel-François de Bausset-Roquefort en 1778 et restauré en 1895, et de gagner des places en abaissant le niveau de la troisième travée. La décision fut prise en 1987 et, dès l'été, des fouilles furent entreprises dans l'extrémité de la nef de Saint-Étienne où l'autel devait être placé.
Fin 1987, pour faire suite au souhait de la municipalité, les travaux de réaménagement du parvis, et de la place située devant l'hôtel de ville et la cathédrale ont été engagés sous la maîtrise d'œuvre de l'architecte des bâtiments de France Louis Martial Fahrner.
Le projet de reconstruction d'un nouvel instrument, se référant en grande partie au style italien et destiné à la musique des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, est approuvé en mai 1986. Un appel d'offres sur concours de projets permettait aux facteurs de proposer des solutions sur la base d'un travail d’expertise et d’étude, sous la maîtrise d'œuvre de Jean-Pierre Decavèle, technicien-conseil agréé, missionné comme expert-organier de la Direction de la Musique. Les travaux réalisés par le facteur d'orgues Pascal Quoirin, en collaboration avec le facteur Jean-Louis Loriaut nécessiteront plus de deux ans de travail et la réception interviendra en novembre 1991.
Les Grandes Orgues
Orgue Quoirin
Par I, JPGO, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2450600
Histoire
- 1600 : premier orgue connu
- 1778 : orgue réparé en 1806
- 1810 : orgue Borme-Gazel
- 1855 : commande d'un orgue de chœur avec son buffet à la Maison Cavaillé-Coll.
- 1856 : l'orgue de chœur devient un grand orgue.
- 1857 : réception de l'orgue Cavaillé-Coll.
- 1926 : restauration.
- 1944 : la cathédrale subit des bombardements. L'orgue est exposé au vent et à la poussière.
- 1952 : restauration de la cathédrale. L'orgue est déplacé et abandonné dans un coin. Des pièces sont gâtées ou disparaissent par manque d'entretien pendant des années.
- 1962 : reconstruction d'un nouvel orgue.
- 1967 : inauguration de l'orgue Gonzales.
- 1986 : l'orgue est en mauvais état, un projet de reconstruction est approuvé par la Commission Nationale des Orgues. Pendant ce temps, un petit orgue de remplacement est acheté. Il se trouve maintenant à la Chapelle Saint-François de Paule.
- 1991 : inauguration de l'orgue Quoirin.
Composition de l'orgue
3 claviers de 56 notes, 1 pédalier de 30 notes. Transmission mécanique.
Composition de l'instrument 1er clavier 2e clavier 3e clavier Pédalier Bourdon 8 Principal 16 Principal 8 Bourdon 16 Octave 4 Principal 8 Voce umana 8 Flûte 8 Flûte 4 Bourdon 8 Flûte 4 Flûte 4 Nasard 2 2/3 Octave 4 Flûte 2 conique Basson 16 Doublette 2 XIIe 2 2/3 Flûte 1 Trompette 8 Flûte 2 XVe 2 Sesquialtera Clairon 4 Tierce 1 3/5 XIXe 1 1/3 Voix humaine 8 - Plein Jeu XXIIe 1 - - Cromorne 8 Ripieno 1 (2/3 & 1/2) - - - Ripieno 2 (1/3 & 1/4) - - - Trompette 8 - - - Clairon 4 - - - Cornet 5 rangs - - Organistes
- Emmanuel Arakélian, Organiste titulaire. En Janvier 2019, il est également nommé organiste titulaire “par quartier” auprès de Pierre Bardon à la prestigieuse tribune de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume abritant le chef-d’œuvre du facteur d’orgue Jean-Esprit Isnard.
- À l'occasion des Journées du Patrimoine du dimanche 16 septembre 2018, un récital d'orgue a été donné à la Cathédrale Saint-Léonce par l'organiste Thomas Kientz, titulaire à Strasbourg des orgues de l'Église protestante Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg et de l'orgue de chœur de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.
Les estivales de l'orgue :
- Les estivales de l’orgue : 1ère édition : 5 juillet 2015 ; 2ème édition 7 août 2016 ; 3ème édition : 22 juillet 2018 ; 4ème édition 12 juillet 2020.
- Les Estivales Baroques : 1ère édition 25 juin 2017 ; 2ème édition 19 mai 2019 ; 3ème édition 18 juillet 2021.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-L%C3%A9once_de_Fr%C3%A9jus
En savoir plus : http://lalumierededieu.eklablog.com/frejus-le-cloitre-de-la-cathedrale-saint-leonce-p3016487
Saint Padre Pio
Saint Padre Pio
Saint Padre Pio
Saint Padre Pio
La croix du Christ
Prière en allumant un cierge
Sainte Thérèse
Retable de Sainte Marguerite
Saint François de Paule
Saint Roch
Saint Joseph
Saint Michel archange
Saint Antoine de Padoue
Saint Antoine de Padoue