• Bienheureux Honoré de Biala Podlaska, prêtre capucin

     

     

    Bienheureux Honorat de Biala Podlaska

    prêtre capucin

     

    Bienheureux Honoré de Biala Podlaska, prêtre capucin

    Par Anonyme — Image taken by User:Mathiasrex Maciej Szczepańczyk, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5076001

     

     

    Le bienheureux Honorat de Biala (dans le siècle: Florentin Kozminski), né le 16 octobre 1829 à Biała Podlaska et mort le 16 décembre 1916 à Nowe Piasto, est un capucin polonais béatifié par Jean-Paul II en 1988.

    Il est fêté le 16 décembre.

    Biographie

    Il étudie d'abord à Płock, puis il suit des cours d'architecture à Varsovie, alors administrée par la Russie impériale.

    Il est arrêté en 1846 pour avoir fait partie d'une organisation secrète patriotique.

    Il mûrit sa vocation religieuse en prison et entre comme novice au couvent des Capucins de Lubartów en 1848.

    Il y est ordonné prêtre, le 27 décembre 1852.

    Il devient confesseur et malgré le climat d'hostilité de la part des autorités russes à l'égard de l'Église catholique, il est à l'origine de 26 congrégations religieuses, dont 17 existent toujours :

    Le père Honorat est nommé commissaire général de l'Ordre des Capucins pour toute la Pologne, en 1899.

    Le père Honorat est un grand propagateur de la dévotion envers la Vierge Marie. Ainsi, il participe au renouveau du pèlerinage à Notre-Dame de Czestochowa à Jasna Góra.

    L'héroïcité de ses vertus est reconnue en 1916, et il est béatifié à Rome en 1988.

    Sa mémoire liturgique est le 16 décembre.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Honorat_de_Biala

     

    Florent Venceslas Jean Kozminski naît en 1829 dans la ville de Biala Podlaska en Pologne.

    La piété de ses parents marque son éducation.

    À 15 ans, il entre à l’école des Beaux-Arts, à l’université où professe son père car il l’imite en tout et désire être comme lui architecte, mais celui-ci meurt l’année suivante et dès lors, Venceslas subit la mauvaise influence de ses camarades ; il abandonne la pratique religieuse et devient même hostile.

    C’est l’époque où les Russes dominent le pays. Une révolte contre eux ayant échoué en 1846, Venceslas est accusé d’avoir pris part à la conspiration. Faussement.

    Mais il est tout de même mis en prison.

    Détention terrible, au cours de laquelle il contracte une maladie.

    Cela le plonge dans de profondes réflexions.

    Il est d’abord tenté contre toute forme de croyance, catholique ou non, mais, en la fête de l’Assomption, le 15 août 1846, il retrouve d’un coup sa foi.

    Il en attribue la grâce à la sainte Vierge, ainsi qu’aux prières de sa mère.

    Après une année de détention, il est libéré.

    Il se confesse publiquement de son apostasie passée et, ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il entre chez les Capucins en 1848 et prend le nom d’Honorat de Biala Podlaska.

    Quatre ans plus tard, il est ordonné prêtre.

    Nommé gardien du couvent de Varsovie, il exerce un intense ministère dans les alentours comme confesseur, prédicateur et visiteur des prisons.

    Avec l’aide de Maria Angela Truszkowska, il fonde les sœurs Féliciennes. 

    Pour susciter la piété des fidèles, il fonde aussi de nombreux Cercles du ‘Rosaire vivant’.

    Sa piété mariale est inspirée du “Totus tuus” du Père de Montfort, invocation qu’il répète souvent.

    Une nouvelle insurrection ayant éclaté (1863-1864) le pouvoir tsariste réagit ; il fait régner une terreur policière et supprime tous les couvents.

    Les Capucins chassés de Varsovie s’établissent à Zakroczin où ils sont soumis à une étroite surveillance.

    Comme on leur interdit tout ministère à l’extérieur, le Père Honorat pratique un ministère intra muros, prêchant, faisant de la direction spirituelle et pratiquant le ministère de la confession jusqu’à l’héroïsme.

    Il s’intéresse avec prédilection aux jeunes qui, comme lui autrefois, s’éloignent de l’Église.

    Il a le don du discernement, spécialement pour les vocations.

    Beaucoup lui demandent comment entrer en religion ; et surtout, beaucoup désirent faire vœu de chasteté.

    Mais le gouvernement russe, lié à l'Église orthodoxe, s’emploie à affaiblir l’Église catholique et il est interdit aux religieux de recevoir des novices.

    Le Père Honorat expose alors ce principe qui le guidera désormais : « La vie religieuse pour les femmes et les hommes est une institution divine, donc elle ne peut être supprimée, car sans elle, l’Évangile ne serait pas réalisé, elle peut donc et doit donc seulement changer de forme. »

    S’inspirant du Tiers-ordre franciscain, le Père conseille de faire des vœux tout en restant chez soi et de vivre ainsi en religieux, se livrant comme eux à toutes sortes d’apostolat, mais incognito et sans habit distinctif.

    C’est une anticipation des Instituts séculiers.

    Il crée ainsi vingt-six associations.

    En 1887, il fonde à Varsovie, avec Marie Françoise Witkowska, les “Sœurs du Saint Nom de Jésus”.

    Le Père Honorat décide de placer toutes ses œuvres sous l’autorité des évêques, mais en cette période de persécution, l’épiscopat hésite.

    Néanmoins, quand la pression des Russes se relâche un peu en 1905, les évêques acceptent de superviser ces associations ; et du coup, ils en changent la forme.

    Le Père Honorat, essayant de défendre l’esprit de ses œuvres, est mis à l’écart de la direction de celles-ci.

    Loin de se révolter, il écrit à ses fidèles amis : « Le Vicaire du Christ lui-même nous a révélé la volonté de Dieu et j’exécute cet ordre avec la foi la plus grande… Rappelez-vous, vénérables frères et sœurs, que se présente à vous l’occasion de démontrer l’obéissance héroïque à la sainte Église. »

    Dès lors, et jusqu’à sa mort, le Père Honorat continue son ministère du sacrement de la réconciliation.

    Il est aussi Commissaire général des Capucins de Pologne.

    Il a une abondante activité littéraire et enseigne la théologie ascétique.

    On peut dire que toute sa vie fut marquée par des souffrances physiques et morales.

    Frappé par une douloureuse maladie, il meurt en 1916.

    Mais, comme le grain tombé en terre, il porte beaucoup de fruits.

    Aujourd’hui encore, dix-sept associations inspirées de sa spiritualité œuvrent dans dix-neuf pays sur quatre continents.

    Source :

    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0311.htm

     

     

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