• Bienheureux Anicet Koplinski et Joseph Jankowski († 1944)

     

     

    Bienheureux Anicet Koplinski

    et Joseph Jankowski († 1944)

    prêtres et martyrs à Auschwitz

     

     

    Bienheureux Anicet Koplinski et Joseph Jankowski († 1944)

     

    Anicet Koplin, né le 30 juillet 1875 à Preußisch Friedland en Prusse-Occidentale dans une famille germano-polonaise et mort le 16 octobre 1941 à Auschwitz, est un moine d’origine allemande.

    Il prit le nom de Kolinsky par solidarité envers les polonais.

    Il est mort en 1941, gazé à Auschwitz par les nazis.

    Jeunesse et études

    Vocation

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    Église de Sigolsheim en Alsace où Aniclet Koplin séjourna en 1893

    Par Louis-joseph15 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49607191

     

    Anicet Koplin est né comme bon nombre de frères mineurs dans un milieu socialement modeste, au sein d'une famille d’ouvriers.

    En 1893, il fait son noviciat dans le monastère alsacien, alors allemand, de Sigolsheim avant de s’installer comme moine-mendiant dans les rues de Varsovie auprès des plus pauvres.

    Première Guerre mondiale

    Pendant que la Première Guerre mondiale a lieu en Europe de 1914 à 1918, il soutient à sa manière l’effort patriotique de l'Empire allemand en écrivant des poèmes patriotiques.

    Apostolat

    Apostolat dans les rues de Varsovie

    Après un séjour en 1900 dans la Ruhr auprès d’ouvriers industriels polonais, il acquiert une sainteté dans les rues de Varsovie où on le surnomme le « saint François de Varsovie », considérant tous les hommes comme ses frères et surtout les plus pauvres.

    Cette expression et cette réputation de sainteté sont en grande partie dues au père Ripert, supérieur des franciscains de Varsovie en 1928. Aux riches, il demande du pain pour les pauvres et, aux pauvres, des prières pour les riches.

    Agent de pompes funèbres pour les pauvres

    Il fait également office d'agent de pompes funèbres pour les pauvres. Quand une personne de condition modeste meurt dans le dénuement le plus total, sans rien laisser pour payer ses funérailles, Anicet Koplin prend en charge lui-même ces dépenses.

    Une érudition au service des pauvres

    Lors des premiers mois de l’occupation de la Pologne par les Allemands, il utilise sa connaissance de la langue et la culture allemandes pour aider les pauvres dans leurs démarches administratives.

    Résistance au nazisme

    Son rôle dans la résistance spirituelle au nazisme est majeur, dans la mesure où il distribue des tracts qui dénoncent le national-socialisme, ce qui lui vaut d'être arrêté et enfermé dans la prison de Pawviak avec vingt-et-un autres frères.

    Martyre

    Il est arrêté par la Gestapo et déporté dans un wagon à bestiaux au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz pour avoir sauvé des juifs, car il considérait tous les hommes comme frères.

    Il subit comme torture psychologique le rasage de la barbe après un interrogatoire musclé le jour de l'ascension 1941.

    Il est l’un des 108 martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale béatifiés en 1999 par le pape Jean-Paul II.

    Durant son homélie, le pape Jean-Paul II cita les béatitudes : « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront la miséricorde ». Il souligna le caractère héroïque de la résistance spirituelle au nazisme de la part de religieux polonais.

    Béatification

    Il est béatifié le 13 juin 1999 lors de la visite du pape Jean-Paul II au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau.

    Il est inscrit au martyrologe des frères capucins italiens.

    Galerie

    Anaclet Koplin (Koplinski) en déportation 

    Anaclet Koplin (Koplinski) en déportation

    Église où prier à Varsovie Aniclet Koplin

    Église où prier à Varsovie Aniclet Koplin

    Par Adrian Grycuk — Travail personnel, CC BY-SA 3.0 pl, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=94250317

    Icône d'Anicet Kolinski 

    Icône d'Anicet Kolinski

    Par Frere capucin d'Australie — https://www.capdox.capuchin.org.au/saints-blesseds/blessed-anicet-koplinski/, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=114935352

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anicet_Koplin

     

    Parfois, une vie s'éclaire lorsqu'elle arrive à son terme, et toute une vocation peut enfin se lire dans la lumière.

    C'est le cas pour le bienheureux Anicet de Varsovie, Capucin, qui sinon serait certainement resté inconnu.

    Adalbert Koplin naquit dans une modeste famille prussienne à Friedland en Prusse occidentale (Aujourd'hui Drzebno en Pologne), le dernier de douze enfants, le 30 juillet 1875.

    La ville majoritairement allemande, et devenue protestante à la Réforme, se situait près de villages où demeuraient des paysans catholiques d'origine polonaise.

    Ceux-ci côtoyaient dans leurs églises des Prussiens minoritaires qui étaient demeurés catholiques, où d'autres Allemands qui venaient de provinces de l'Empire plus occidentales, ou plus méridionales restées catholiques.

    La langue latine unissait les deux communautés dans leurs cérémonies.

    La majorité de la Prusse occidentale était en effet fortement protestante et germanique.

    Adalbert prit donc conscience que son origine catholique, pour lui qui était né Prussien, le rapprochait de la communauté des Polonais, minoritaires eux-aussi.

    Le 23 novembre 1893, il entra au Couvent des Capucins à Sigolsheim en Alsace.

    En effet la politique anti-catholique du Kulturkampf du Chancelier Bismarck avait interdit leurs monastères dans toute la Prusse, mais permettait à certaines régions catholiques de garder les leurs.

    Ainsi en Alsace (devenue française sous Louis XIV, et allemande en 1870), Sigolsheim fut un asile sûr et rayonnant, pour de nombreuses vocations venues de tout l'Empire prussien.

    Le Couvent des Capucins de Sigolsheim, détruit par les bombardements américains en décembre 1944.

    Le Couvent de l'Oberhof à Sigolsheim fut installé en 1888, sur l'emplacement d'un ancien pensionnat, et devint un noviciat important pour les Capucins de langue allemande.

    Le Frère Anicet - tel était son nom de religion - fut ordonné prêtre en 1900.

    Il put alors poursuivre un ministère de prédication et assumer des charges pastorales auprès des ouvriers d'origine polonaise qui travaillaient pour les grandes industries de la Ruhr.

    Il avait pu améliorer sa pratique de la langue polonaise -car il parlait allemand ou un dialecte germano-prussien, afin de répondre aux besoins des ouvriers.

    Besoin spirituels, certes, mais aussi besoins d'assistance.

    Sa naissance dans une famille ouvrière le rapprochait d'eux, ainsi que son amour de la culture polonaise.

    Mais il ne reniait pas pour autant qu'il était un sujet prussien et Allemand de naissance...

    Le bienheureux Anicet écrivit des pages de poèmes et d'odes qui aujourd'hui seraient considérées comme embarrassantes, car elles manifestent un esprit ardemment pro-prussien.

    Il défendit le Kaiser et l' entrée en guerre de l'Allemagne en 1914. Il était patriote...

    Le tournant de sa vie fut donc l'appel en 1918 qu' il reçut de ses supérieurs à Krefeld, dans la Ruhr, où il demeurait, de se rendre en Pologne. Celle-ci, occupée par les Austro-Allemands, allait bientôt devenir indépendante.

    Il lui fut demandé de participer à la réorganisation du Couvent des Capucins de Varsovie.

    Varsovie, occupée depuis 1915 par les Austro-Allemands, avait été administrée par l'Empire russe pendant le XIXème siècle. Elle allait devenir la capitale d' un pays neuf. Lui-même avait 43 ans.

    Pays neuf, certainement, mais qui sera profondément blessé : blessé par les guerres contre ses voisins (la nouvelle Lithuanie, l' Ukraine sous l'emprise allemande puis bolchévique, la nouvelle Tchécoslovaquie, et enfin l' URSS...), et blessé par la situation économique.

    Coupé de régions industrielles ou minières (la Silésie), coupé des axes qui privilégiaient les routes vers les capitales des Empires, le pays devait faire face à la crise de l' après-guerre, la dévaluation, la disette agricole, le chômage.

    Il n' était pas étonnant que de nombreux Polonais émigrèrent - comme ils l' avaient fait au XIXème siècle-  vers l'Amérique, ou l'Europe occidentale...

    Il fut connu comme le saint François de Varsovie, par les familles à qui il apportait un soutien spirituel et matériel..

    En effet, il organisait des quêtes et des redistributions de produits alimentaires aux chômeurs, en particulier, et aux pauvres, en général.

    Il était infatigable...

    Il rappelait, pour ceux qui lui demandaient de se ménager, que, dans sa jeunesse, il avait pour habitude de pratiquer la gymnastique au Couvent et en particulier de soulever des poids, au moment de faire ses prières...

    Il soulevait les bancs et le mobilier important du Couvent.

    On raconte qu'un jour il souleva un policier de Varsovie trop violent, par la ceinture, pour le ramener à des sentiments plus doux...Celui-ci devint un pénitent du Père Anicet...

    Quand le Père Anicet n' était pas en tournée pour ses pauvres, il se tenait des heures entières au confessionnal de l'église des Capucins de Varsovie.

    Il préférait ce ministère à celui de la prédication, car il ne maîtrisait pas assez bien la langue polonaise pour de longs prêches...

    Aux prêtres qui venaient se confesser, il leur donnait des admonestations courtes, mais efficaces EN  LATIN...

    Il fut le confesseur de Mgr Gall et de Mgr Gawlina, ainsi que du Cardinal Kakowski et du nonce apostolique en Pologne Mgr Ratti, le futur Pape Pie XI  ! 

    On se souvient qu'il donna pour pénitence au Cardinal Kakowski de porter lui-même du charbon à une famille pauvre  !

    Il demandait aux pauvres de prier pour les riches, et à ceux-ci de les aider et de prier pour eux.

    Se pressaient à son confessionnal aussi bien des officiers supérieurs que de pauvres veuves, des paysans venus à la ville, ou des intellectuels...

    Lorsqu'un pauvre mourait sans famille, il payait lui-même ses funérailles, et l' accompagnait jusqu' à la tombe.

    Le Père Anicet ne cachait pas qu' il était de nationalité allemande, mais lorsque son pays se laissa séduire par Hitler, il comprit très vite le néo-paganisme de ce régime et son esprit fondamentalement anti-chrétien.

    Il entrait dans de violentes discussions, frappant le poing sur la table, pour convaincre ses interlocuteurs de l'inspiration démoniaque du nazisme.

    Finalement, à la montée des périls, lorsqu'il devint évident que l'Europe allait entrer en guerre, il prit, par solidarité avec ses Frères du Couvent et ses pénitents, le nom de Koplinski, afin de se rendre plus encore Polonais de cœur.

    Pendant la première semaine de l'occupation hitlérienne de Varsovie, il ne sortit pas de son couvent, puis il fut, grâce à sa langue natale l'allemand, un intermédiaire avec l'ambassade allemande.

    Il obtint d'eux des vivres qu'il put redistribuer aux pauvres et aux réfugiés.

    Le Capucin prussien devenu Polonais parcourait la ville, obtenait des passe-droits pour faire sortir de la région des suspects, et en particulier un certain nombre de Juifs...

    Mais finalement la Gestapo s'intéressa de plus près à ce Père Capucin.

    Le jour de l' Ascension 1941, il subit son premier interrogatoire.

    Il fut finalement arrêté dans le courant du mois de juin avec vingt autres Capucins de son couvent, et emprisonné dans la sinistre prison de Pawiak pour activités anti-nazies, et subversion envers le nouveau régime.

    On lui tondit entièrement le crâne et la barbe, et on le fit revêtir l'uniforme des prisonniers.

    Il ne put conserver que son bréviaire.

    Par la suite il subit, ainsi que ses confrères, de nombreuses heures de tortures, pour lui faire avouer des activités clandestines supposées...

    " Je suis prêtre, et j' exerce mon ministère là où se trouvent des hommes : qu' ils soient Juifs ou Polonais, et encore plus s' ils sont pauvres et souffrants. "

    Le 3 septembre, ils firent tous déportés en wagons à bestiaux vers Auschwitz.

    Âgé de 66 ans, le Père Anicet fut d'emblée destiné au bloc des invalides, ce qui signifiait une mort prochaine.

    Selon le témoignage du Père Archange qui survécut, il passa les cinq semaines qu' il lui restait à vivre, dans le silence et la prière.

    Subissant les coups des kapos, il prononça un jour ces mots : " Nous devons boire le Calice, jusqu' à la lie. "
    Il fut envoyé au four crématoire le 16 octobre 1941.

    Il fut béatifié le 13 juin 1999, lui qui était Allemand, avec des centaines de ses Frères de cœur polonais, eux  qui eurent à souffrir le martyre de la part de ceux de ses frères de sang qui s'étaient laissés séduire par un pouvoir démoniaque.

    Source

     

    Joseph Jankowski

     

    Image illustrative de l’article Joseph Jankowski

     

    Joseph Jankowski, sac, né le 17 novembre 1910 à Czyczkowy et mort le 16 octobre 1941 à Auschwitz, est un prêtre catholique polonais de la Société d'apostolat catholique (congrégation des pallottins), béatifié par Jean-Paul II le 13 juin 1999 à Varsovie.

    Biographie

    Après avoir terminé ses études de philosophie et de théologie au séminaire pallottin d'Ołtarzew, il est ordonné prêtre en 1936.

    Il devient préfet des études à Ołtarzew.

    En septembre 1939, il est nommé secrétaire du comité d'aide à l'enfance, alors que la Pologne est occupée à l'ouest par la Wehrmacht au début du mois et à l'est par l'Armée rouge à la fin du mois.

    Il continue à exercer sa mission de directeur spirituel auprès de plusieurs groupes de fidèles, aussi bien civils qu'anciens militaires.

    Il est arrêté par la Gestapo en mai 1941 et emprisonné pendant deux semaines à la prison de Pawiak, puis déporté à Auschwitz par le même convoi que Maximilien Kolbe, sous le numéro 16895. Il y subit les tortures des kapos.

    Il est béatifié en juin 1999 en même temps que cent-sept autres martyrs de la Seconde Guerre mondiale dont son confrère pallottin Joseph Stanek.

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Jankowski

     

     

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