• Bienheureux Amédée IX († 1472)

     

     

    Bienheureux Amédée IX († 1472)

    Duc en Savoie

     

    Bienheureux Amédée IX. Duc en Savoie († 1472)

     

    Amédée IX, dit le Bienheureux, communément dit Amédée IX de Savoie, né à Thonon le 1er février 1435 et mort à Verceil le 30 mars 1472, est le 3e duc de Savoie, prince de Piémont de 1465 à 1472.

    Il est béatifié en 1677 à la demande de François de Sales.

    Il est le fils du duc de Savoie Louis Ier et d'Anne de Lusignan.

     

     

    Illustration.

     Amédée IX, église Saint-Dominique, Turin

     

    Biographie

    Origines

    Amédée IX de Savoie.

     Amédée IX de Savoie

     

    Amédée (Amadeus) est le fils de Louis Ier, duc de Savoie, prince de Piémont, comte d'Aoste et de Maurienne, et d'Anne de Lusignan, fille du roi Janus de Chypre.

    Il naît au château de Thonon, le 1er février 1435. Il se marie en 1452 avec Yolande de France, fille du roi Charles VII.

     

    Règne

     Peinture de Gabriel Dufour "Le Saint-Suaire" (1668)

    Par B. Brassoud — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71427409

     

    Épileptique, il est peu disposé à régner, et l'autorité est exercée par sa femme Yolande de France, mais aussi par son frère Philippe, comte de Bresse, qui intrigue régulièrement.

    Amédée aurait préféré embrasser une carrière religieuse en intégrant un couvent.

    Il avait, en 1471, pour secrétaire Claude de Prélian.

    En 1453, le Saint-Suaire est installée dans l'église des Franciscains de Chambéry. Le duc fait construire une somptueuse chapelle afin d'accueillir le Saint-Suaire dans l'enceinte du château.

    Amédée IX meurt le 30 mars 1472.

    Son corps est enterré dans la cathédrale Saint-Eusèbe de Verceil (Piémont).

    Il est ensuite « exhumé en 1518 et dispersé en reliques en 1677 ».

     

    Béatification

    Amédée « est connu pour sa grande piété et pour sa charité envers les pauvres et les malheureux ».

    Il est rapidement considéré par les croyants « comme un saint ».

    En 1612, l'évêque de Genève, François de Sales, écrit une supplique au pape Paul V, en vue de sa béatification, le culte est autorisé le 3 mars 1677 par le pape Innocent IX.

    Il est fêté le 27 avril localement et le 30 mars par l'Église catholique.

    Famille

    Amédée de Savoie épouse, en 1452, Yolande de France (1434-† 1478), fille de Charles VII, roi de France, et de Marie d'Anjou, sœur de son beau-frère Louis XI, qui lui avait été destiné dès 1436. Yolande était son aînée de 12 mois et fut selon le contrat élevée avec son futur époux à la Cour de Savoie. Ensemble, ils ont entre dix et douze enfants, selon les sources, dont sept ont survécu :

    1. Louis (5 octobre et † 31 décembre 1453).
    2. Anne (1455 † 1480), mariée en 1478 à Frédéric Ier (1452 † 1504), roi de Naples.
    3. Charles (1456 † 1471), prince de Piémont.
    4. Louis (1458 † 1460).
    5. Jean (1459 † 1461).
    6. Marie (ca.1463 † 1511/13) mariée en 1478 à Philippe de Hochberg : d'où Jeanne, et les comtes princes de Neuchâtel et de Valangin.
    7. Philibert (1465 † 1482), duc de Savoie sous le nom de Philibert Ier, comte d'Aoste et prince du Piémont.
    8. Louise (1462 † 1503), mariée en 1479 avec Hugues de Chalon, seigneur d'Orbe († 1490 ; fils de Louis II, prince d'Orange) ; bienheureuse.
    9. Bernard (4 février † 3 septembre 1467). Son corps est inhumé dans l'ancienne église des Franciscains de la ville de Pignerol (Piémont).
    10. Charles Ier (1468 † 1490), duc de Savoie, comte d'Aoste et prince du Piémont.
    11. Jacques-Louis (1470 † 1485), marquis de Gex, époux de Louise de Savoie (sa cousine, fille de Janus de Savoie) ; mort sans postérité.
    12. Jean-Claude Galléas (août † 7 novembre 1472).

    Aucun enfant illégitime connu.

     

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    Bienheureux Amédée IX. Duc en Savoie († 1472)


     
    Fils du duc Louis et d’Anne de Lusignan, Amédée IX fut le troisième duc de Savoie, en même temps que prince de Piémont, comte d’Aoste et de Maurienne.
     
    Né à Thonon-les-Bains, il fut dès sa naissance, promis à Yolande, fille de Charles VII roi de France.
     
    Il fut élevé dans la piété par sa vertueuse mère et répondit à ses soins : on vit en lui un grand attrait pour les saintes pratiques de la religion.
     
    Il était malheureusement épileptique, et laissa volontiers la direction des affaires à son épouse.

    A dix-sept ans eut lieu le mariage projeté.
     
    Yolande partagea les goûts de son époux pour la vertu, et la cour offrit alors le spectacle le plus édifiant.
     
    Cette sainte union donna naissance à dix enfants, dont sept vécurent.
     
    A la mort de son père, en 1465, Amédée prit possession du duché, reçut de ses sujets le serment de fidélité, convoqua les États des provinces pour délibérer sur le parti à prendre dans la guerre contre Louis XI.
     
    On vit alors se manifester l’influence prépondérante de Yolande, à laquelle Amédée laissa volontiers la gestion des affaires publiques.
     
    Attentif avant tout à ce que Dieu fût bien servi, le duc faisait chaque matin sa prière et une pieuse lecture, assistait à la messe avec un tel recueillement qu’il suffisait de le voir pour avoir de la dévotion.
     
    Au conseil auquel il assistait, la cause des pauvres, des veuves, des orphelins primait toutes les autres.
     
    Sa charité ne connaissait point de bornes ; chaque jour il nourrissait dans son palais un grand nombre d’indigents et les servait de ses propres mains.

    Il construisit des monastères et des hôpitaux dont il visitait lui-même les malades.
     
    Il fit aussi de riches présents à diverses églises ; dans un pèlerinage au tombeau des Saints-Apôtres, il se montra généreux pour la basilique de Saint-Pierre.
     
    Il accomplit plusieurs fois à pied le voyage de Turin à Chambéry pour vénérer la relique du saint suaire.
     
    Après la perte de Constantinople, dans une diète tenue à Mantoue pour délibérer sur la guerre contre les Turcs, il parla avec une grande générosité, se déclara prêt à offrir pour la sainte expédition sa vie, sa puissance, tous ses États : mais la sainte Ligue entre les princes ne put se former.

    Cependant la santé du duc se trouva gravement atteinte, et il dut quitter la Savoie pour aller chercher à Verceil un climat plus doux.
     
    En face de la triste mort que faisait présager sa maladie, il se montra vraiment courageux : “Pourquoi, disait-il, nous affliger de ce qui nous humilie, puisque par là nous est ouvert l’étroit passage de l’éternité ?” 
     
    Sentant approcher sa fin, il appela auprès de lui ses enfants et voulut recevoir les derniers sacrements en leur présence.
     
    Et comme ceux qui l’entouraient manifestaient une profonde affliction, il leur dit : “Mes amis, faites bonne justice, aimez les pauvres, protégez les veuves et les orphelins, faites fleurir la religion, Dieu accordera la paix à nos frontières.” 
     
    A Yolande, il dit : “Je vous laisse ces orphelins.” Il expira le lundi de Pâques, 30 mars 1472.

    Deux de ses fils lui succédèrent, Philibert puis Charles.
     

    Bienheureux Amédée IX. Duc en Savoie († 1472)


    Suivant son désir, Amédée IX fut inhumé dans l’église de Saint-Eusèbe de Verceil, sur les marches du maître-autel.
     
    Des miracles attestèrent sa sainteté, la piété populaire le vénéra.
     
    En moins de dix ans, son culte se répandit à Chambéry, à Seyssel, à Annecy.
     
    En 1518 l’archevêque de Turin fit exhumer son corps et préparer le procès de canonisation.
     
    Ce n’est qu’en 1677 que le pape autorisa le culte du bienheureux Amédée de Savoie.
     
    Fête locale le 30 mars.
    Fête locale en France le 27 avril.

     

     

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