• Spyker : Grotte Notre-Dame de Lourdes

     

     

     

    Spycker

    Grotte Notre-Dame de Lourdes

     

     

     

    C'est une chapelle à loques. Il y a des rubans et bandelettes.

    Autrefois, M.l'Abbé PARESYS faisait venir directement de Lourdes des fûts de 650 litres d'eau de la source de Massabielle, qui étaient transversés dans un réservoir en charge derrière la grotte, permettant aux pèlerins de "venir boire à la fontaine et s'y laver".

    La rampe de distribution de cette eau, aujourd'hui démontée, était pleine d'ex-voto, bandelettes de tissus, pansements, vêtements et béquilles laissés par les pèlerins venus implorer la Vierge pour obtenir une guérison.

     

     

     

    Sans doute émerveillé par le site grandiose de LOURDE et poussé par une dévotion à la Sainte Vierge, notre ancien pasteur : M.l'Abbé PARESYS, à la suite pèlerinage, eut l'idée d'édifier dans sa paroisse la réplique de la Grotte de Massabielle. Sans nul doute, ce fut vraiment une réussite !

    Terminée le 25 mars 1932, cette grotte fut construite par l'entreprise MARQUIS de Dunkerque. Le Maître maçon était d'origine italienne. Elle a été inaugurée le 29 mai 1932 par Mgr DELANNOY.

    Les pierres de cette grotte proviennent des carrières du Boulonnais et nous pouvons lire, sous la voûte, que celle-ci ont été offertes par M.Albert MAEGHERMAN.

    Tous les charrois ont été effectués gracieusement par les soins des cultivateurs de la paroisse, aidés de leurs ouvriers.
    Ceci est bien précisé, et dénote les magnifiques efforts de la solidarité et d'union qui caractérisaient la génération de cette époque.

    L'autel a été offert par la famille DECROOCQ.

    La grille a été offerte par M.Jules DEPOERS et M. MEAUX.
    Celle-ci est aujourd'hui démontée, n'ayant pas résisté aux assauts de l'air marin, la rouille l'avait fragilisée.

    La chaire a été offerte par le Maire de l'époque, M.Albert DEPOERS.

    Les anciens banc de béton, démolis au cours de la guerre 39/45 par la chute de l'église dynamitée, avaient été offertes par M.Daniel DEKEISTER et Lucien BRYSSELBOUT. Ces bancs ont été remplacés depuis.

    Les dons des personnes nommées ci dessus, ainsi que la générosité anonyme des paroissiens et l'aide du Bicycle Automobile Club Dunkerquois ont permis cette magnifique construction.

    Pour mener à bien celle-ci, M.l'Abbé PARESYS était aidé par le Conseil de Fabrique (devenu par la suite Conseil Paroissial) qui comptait en son sein Mrs Albert DEPOERS, Joseph DANNOOT, Elie ADRIANSEN, Léon DECROOCQ, Albert MAEGHERMAN.

    Toutes les anciennes stations du Chemin de Croix, moulées en fonte, avait été offertes par les familles spyckéroises ; elles ont été détruites par la guerre. Il en reste un vestige récupéré en 1945. C'est celui de la 1ere station qui est accroché sur la chaire à la Grotte. D'autres, coulées en béton après la guerre, les ont remplacées et sont actuellement alignées de part et d'autre de l'allée face à la Grotte.

    En plus de la grotte, sur le côté gauche, se trouvait précédemment un petit local servant à la vente de souvenirs et un autre bâtiment près du puits St Léonard, qui abrita jusqu'à la guerre un Diorama, permettant aux fidèles, pèlerins ou touristes, de voir les Lieux Saints, l'Egypte et Lourdes.

    Pour une rétrospective exacte du passé, il faut signaler que M.l'Abbé PARESYS faisait venir directement de Lourdes des fûts de 650 litres d'eau de la source de Massabielle, qui étaient transversés dans un réservoir en charge derrière la grotte, permettant aux pèlerins de "venir boire à la fontaine et s'y laver". La rampe de distribution de cette eau, aujourd'hui démontée, était pleine d'ex-voto, bandelettes de tissus, pansements, vêtements et béquilles laissés par les pèlerins venus implorer la Vierge pour obtenir une guérison.

    Chaque année avant la guerre, par une campagne de publicité importante pour ces temps-là et qui couvrait l'ensemble de la région du Nord, et plus particulièrement les Flandres, des centaines de pèlerins, emmenés par cars (nous en comptons des dizaines) venaient assister aux offices de la Quinzaine dédiée à Notre Dame de lourdes.
    Il faut dire, qu'en ce temps-là, les loisirs et le mode de vie de nos campagnes n'étaient pas ceux de nos jours. Aller à LOURDES n'était pas à la portée de toutes les bourses et faisait l'objet d'une véritable expédition.

    Sans aucun doute, SPYCKER était ce relais et la Sainte Vierge invoquée en notre paroisse fut tout aussi attentive aux supplications des pèlerins, ainsi qu'en témoignent les plaques de "remerciements" encore existantes.

    Autre fait marquant : au cours de la dernière guerre, quand notre église fut dynamitée, s'écroulant sur le cimetière et le terrain de la Grotte, rien n'est tombé sur la construction de pierres. Une seule trace d'éclat d'obus a été découverte sur le pied de la statue de la Sainte Vierge. Ce qui peut laisser perplexes les incroyants, ou conforter les croyants dans leur foi, prouvant si besoin en était que les miracles existent.

    Serge DECAMBRON
    Le 27 avril 1997