• Sion

     
     

    Sion

     

    - Le mont Sion est une montagne au Sud de la vieille ville de Jérusalem.

    - Dans la Bible, Sion désigne la ville de Jérusalem et, par extension, tout ce qui personnifie la présence et la bénédiction de Dieu.

    - Dans la Bible hébraïque, la fille de Sion désigne Jérusalem et sa population, ainsi que l'ensemble du peuple juif par extension. Pour le catholicisme romain, la « fille de Sion » est Marie (mère de Jésus).

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    Le mont Sion

    Le mont Sion (en arabe : جبل صهيون, en hébreu : הר צִיּוֹן) est une des collines de Jérusalem, située au Sud-Ouest de la vieille ville. Le nom de Sion est souvent pris comme symbole de Jérusalem.

    Origine du nom

    L'origine du mot Sion vient du mot sioun. Sa traduction littérale est une borne ou un monument servant à conserver la mémoire des morts :

    « Quel est ce monument que je vois là-bas ? Et les habitants lui répondirent : "C'est le tombeau de l'homme de Dieu venu de Juda pour annoncer les faits que tu viens d'accomplir sur l'autel de Béthel. »

    — Deuxième livre des Rois 23,17

    Lu Sion ce mot désigne le site du sanctuaire de Dieu. Même après la destruction du Temple de Jérusalem, le mont de Sion et son symbolisme continuent à rappeler la présence du Dieu d'Israël.

    Le nom mont Sion apparaît 19 fois dans le Tanakh. Dans toutes ces mentions, il fait référence au mont du Temple. Par exemple, dans le livre des Psaumes, il est décrit comme le lieu de résidence de YHVH :

    « Souviens-toi de ce mont Sion où tu fixas ta résidence ! »

    — Psaume 74

    Ainsi, le mot hébreu Sion est le nom de la colline sur laquelle Jérusalem fut bâtie, le noyau originel et plus ancien de la ville.

    Selon la Bible, les Jébuséens, fondateurs de la cité qu'ils désignaient sous le nom de Jébus, habitaient le mont Sion où ils avaient bâti une forteresse. Celle-ci est prise par le roi David et fortifiée par lui. Il y établit son palais. La tradition veut donc que le Mont Sion soit considéré comme le lieu de la demeure royale.

    Histoire

    Le mont Sion est devenu une partie de la Jérusalem antique à l'époque du Premier Temple, lorsque la ville s'est développée vers l'ouest au-delà de la vallée du Tyropoeon. L'ensemble de la colline était alors appelé colline occidentale. Après la destruction du Premier Temple et le retour des exilés de Babylone, Jérusalem est reconstruite dans des proportions plus modestes et le mont Sion reste en dehors des murailles. Après quelques années, la colline occidentale est à nouveau intégrée à l'intérieur de la ville. Le mont Sion est entouré d'un rempart connu sous le nom de première muraille et mentionné par Flavius Josèphe. Il semble qu'au cours de l'époque du Second Temple, des esséniens aient établi un quartier sur le mont Sion. Marie, la mère de Jean surnommé Marc l'évangéliste, et tante de Barnabé, possédait une grande maison sur le mont Sion, qui fut un lieu de réunion des premières communautés chrétiennes (12 Actes 12, 12 et 10 Col 4, 10).

    Avec la destruction de Jérusalem par les Romains en 70, les murailles entourant la ville, le Temple de Jérusalem et le mont Sion sont à nouveau détruites. Après la défaite de la révolte de Bar Kokhba (132-135), la ville est détruite et vidée de ses habitants. L'empereur Hadrien prend un décret qui interdit à tout juif d'y pénétrer (135).

    Sur le mont Sion, une petite communauté juive portant le nom de Tséla ha-Elef se maintient. Elle tire son nom d'un passage du livre de Josué (18:28) : Tséla ha-Elef et Jébus qui est Jérusalem. Après la révolte de Bar Kokhba, cette communauté est elle-même expulsée.

    Au IVe siècle, des judéo-chrétiens (nazôréens ou ébionites) semblent mentionnés dans les Catéchèses de Cyrille de Jérusalem comme disposant d'une synagogue sur le mont Sion. Il est assez probable que certains d'entre eux soient revenus à Jérusalem après la suspension de l'Édit d'Hadrien (135) par Antonin le Pieux.

    Le tombeau du roi David

    Sur le mont Sion se trouve le tombeau du roi David, un lieu particulièrement vénéré par les juifs. Lorsqu'ils ne pouvaient pas se rendre au mur des Lamentations, pendant l'occupation jordanienne, c'est ici qu'ils venaient prier.

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    Sion (bible)

    Dans la Bible, Sion désigne à la fois des lieux géographiques et tout ce qui personnifie la présence et la bénédiction de Dieu.

    Lieux géographiques

    Sion désigne divers lieux géographiques, tels que la forteresse des Jébusiens (voir 2 S 5:6,7), la cité de David (1R VIII,1 ; 2Ch V,2), le sanctuaire de l'Éternel (Ps XX,3), la montagne sainte de Dieu (Ps LXXIV,2), la ville de Jérusalem (2 R 19:31).

    Emblème

    Dans le langage figuratif, Sion est l'emblème de la présence et de la bénédiction de Dieu (voir Ps CXXVIII,5 ; Ps CXXXII,13 ; Es VIII,18 ; Es XXIV,23 ; He XII,22 ; Ap XIV,1). Sion peut désigner à la fois tout lieu qui bénéficie de la présence divine (voir Ps IX,12 ; Ps XLVIII,2-3 ; Ps CX,2 ; Es XXVIII,16 ; Es LIX,20 ; He XII,22 ; Ap XIV,1) et le peuple de Dieu (Ps LXXVIII,68 ; Es LI,16).

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    Fille de Sion

    La Fille de Sion (בת ציון, Bat-Tsion) est une personnification de Jérusalem et de sa population dans le Tanakh (ou Ancien Testament). Cette expression vient du mont Sion, qui est l'une des collines sur lesquelles est bâtie la ville. Cette colline se trouve aujourd'hui au sud-est des remparts de la cité.

    Bible hébraïque

    Le mont Sion était un endroit déterminé. Cependant, d'une certaine façon, « avec le temps, Sion finit par désigner toute la Judée » et ses habitants. De même, par extension, l'expression « Fille de Sion » désigna à son tour la population du royaume de Juda ou même l'ensemble du peuple d'Israël. Nombreuses sont les références à la « Fille de Sion » dans la Bible hébraïque, en particulier dans le Psaume 73 ou les Neviim (livres prophétiques). L'une des citations les plus caractéristiques est celle-ci :

    Pousse des cris de joie, fille de Sion !
    Pousse des cris d'allégresse, Israël !
    Réjouis-toi et triomphe de tout ton cœur,
    fille de Jérusalem !

    Histoire du peuple juif

    Après la naissance du sionisme, lié aux thèmes des Amants de Sion, la « Fille de Sion » incarna de nouveau le peuple juif, par exemple quand Jabotinsky créa la Légion juive pour se battre aux côtés des Alliés.

    Christianisme

    Le christianisme a repris les termes de « Fille de Sion ». Mais l'expression désigne alors, dans la tradition de saint Paul, l'Église, fiancée du Christ, ou, plus souvent, Marie (mère de Jésus). Des mariologues tels qu'André Feuillet ou René Laurentin ont écrit que, dans l'Évangile de Luc, Marie est présentée comme la « Fille de Sion » lors de l'Annonciation et de la Visitation. Le concile Vatican II voit en Marie la « Fille de Sion par excellence ».

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