• Séphora

     
     

    Séphora

     

     

    Séphora ou Tsippora (hébreu Sippôra(h) : petit oiseau ), en arabe Safûra, est l'épouse de Moïse et fille de Jethro, le prêtre des Madianites.

     

    D'après la tradition juive, elle est enterrée dans le Tombeau des Matriarches, à Tibériade.

    Contexte biblique

    Dans le Livre de l'Exode, Moïse quitte l'Égypte en fugitif, après avoir tué un contremaître égyptien.

    Arrivant à un puits près de Madian, il prête main forte à un groupe de bergères menant leur troupeau, face à des bergers hostiles.

    Celles-ci l'invitent, en guise de remerciement, à conduire les troupeaux de leur père, Jéthro, prêtre d'El Elyon (Dieu Suprême) de Midian.

    Il se lie avec l'une d'elles, Séphora, qu'il épouse (Exode 2) et qui lui donne deux garçons, Guershom, et Éliézer.

    Il se passe alors un épisode curieux, ardemment débattu (Exode 4, 24-26) : alors que Moïse et Séphora arrivent à un abri, Dieu essaie de tuer Moïse, jusqu'à ce que Séphora, inspirée, pratique la circoncision sur ses enfants, à l'aide d'une pierre plate.

    Dans Exode 18, on apprend que Séphora retrouve Moïse après qu'elle fut renvoyée.

    Dans Nombres 12 : 1, apparaît la quatrième et dernière occurrence d'une épouse (non nommée) de Moïse : la sœur de Moïse, Miryam, est rendue lépreuse par colère divine pour avoir douté que Moïse soit plus inspiré qu'elle par Dieu, car il avait épousé une Koushite (terme habituellement compris comme signifiant Éthiopienne).

    Dans ce passage, il n'est pas donné de prénom, mais il est juste mentionné une épouse Koushite, or, Séphora étant Madianite, des sources anciennes, comme Flavius Josèphe (Antiquités Juives 2.10-11), et le Targoum Pseudo-Jonathan, et modernes (critique biblique) estiment qu'il s'agissait d'une autre épouse, la bigamie n'étant ni illégale, ni réprouvée à l'époque, d'autant plus qu'un précédent majeur avait été trouvé en la personne de Jacob, qui avait pour épouses Rachel et Léa.

    Cependant, la majorité des sources traditionnelles, tant juives que chrétiennes, estiment qu'il s'agit de la même personne, Koushite étant à prendre au sens de « à la couleur de peau noire » koush provenant d'une racine hébraïque signifiant « sombre » car les Madianites étant des nomades habitués aux échanges commerciaux, aux mélanges culturels et ethniques, il se peut que dans une même famille se trouve des individus de type sémite et de type noir africain à la manière des Touaregs aujourd'hui.

    Cependant, André-Marie Gerard, dans son Dictionnaire de la Bible, avance une autre hypothèse : « "Kouchite" signifie ici non pas "originaire de Kouch", mais de Kouchân, une tribu de Madiân, comme il apparaît dans un verset du prophète Habacuc (Ha 3:7) où les deux noms, mis en parallèle, paraissent synonymes.» (A.-M. Gerard, Dictionnaire de la Bible, Robert Laffont, 1989, coll. Bouquins, p. 1290.)

    Toutefois, certaines traductions du passage d'Habacuc mentionné donnent « Éthiopie » pour Kuchan ; c'est par exemple dans la Sainte Bible de Louis Segond (Alliance biblique française, 1963, p. 1109) : « Je vois dans la détresse les tentes de l'Éthiopie, Et les tentes du pays de Madian sont dans l'épouvante. »

    Source

     

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