• Saintes Constance, Attique et Artémie, vierges à Rome († v. 354)

     

     

    Saintes Constance, Attique et Artémie († v. 354)

    vierges à Rome

     

    Pierre de Cortone, La vision de sainte Constance devant les tombes des saintes Agnès et Émerance (1654, musée des beaux-arts de Houston).

     Pierre de Cortone, La vision de sainte Constance devant les tombes des saintes Agnès et Émerance (1654, musée des beaux-arts de Houston)

     

     

    Constance (née entre 307 et 317 et morte en 354) est la fille aînée de Constantin Ier et de sa seconde épouse Fausta.

    Titrée Augusta, elle exerce le pouvoir auprès d'Hannibalianus, puis seule et, enfin, auprès du césar Constantius Gallus, en Syrie.

    Vénérée comme sainte par les Églises catholique et orthodoxes, elle est célébrée le 18 février.

    Biographie

    Une femme de pouvoir...

    En 335, Constance épouse son cousin Flavius Hannibalianus, afin de marquer son élévation au titre de « Rois des Rois et des peuples du Pont » par son père, Constantin.

    Elle est alors titrée Augusta par ce dernier.

    À la mort de celui-ci, une véritable purge est réalisée au sein de la famille impériale. Hannibalianus est exécuté en 337.

    Constance exerce alors le pouvoir seule et encourage Vétranion à défier Magnence, afin de protéger les intérêts politiques de sa famille et de préserver son propre pouvoir.

    Autour de 349, Constance est donnée en mariage par son frère, Constance II, à Constantius Gallus, qu'il vient d'élever au titre de César.

    Il est probable que Constance ait elle-même proposé cette union. Ils ont ensemble une fille nommée Anastasia.

    Ils sont envoyés à Antioche pour gouverner la Syrie.

    Elle y exerce par ailleurs une forte influence politique.

    En 354, lorsque l'empereur Constance

    II rappelle Gallus en Occident afin de le punir de sa mauvaise gestion des crises en Orient, celui-ci envoie sa femme auprès de son frère pour l'apaiser.

    Mais elle tombe malade et meurt pendant le trajet, à Caeni Gallicani, en Bithynie.

    Son corps est alors envoyé à Rome, où il est inhumé près de la Via Nomentana, dans un mausolée construit pour elle à la demande de son père.

    ...et de foi

     

    L'église Santa Costanza, à Rome

     Par Parrocchia di Santa Agnese fuori le Mura — http://www.santagnese.org/galleria_foto.htm, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=821840

     

     

    Selon la Tradition de l'Église, Constance tombe gravement malade peu après la mort d'Hannibalianus.

    Elle se recueille alors sur les tombes d'Agnès et Émérance. Miraculeusement guérie, elle se convertit au christianisme, dont son père est déjà proche.

    Lorsque Gallus, encore païen, demande à l'empereur de lui accorder la main de sa fille, l'embarras de Constantin est très grand, car celle-ci est chrétienne et a fait vœu de chasteté. Constance conseille à son père de ne donner qu'un vague espoir à son prétendant, et le fait prier d’emmener avec lui, pendant la guerre contre les Scythes, Jean et Paul, ses primiciers : elle prend, de son côté, auprès d'elle, Attique et Artémie, les deux filles de Gallus.

    Elle les convertit au christianisme et vit avec elles comme une vierge consacrée.

    Elle fait également construire la basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, à Rome.

    De son côté, Gallus se convertit au christianisme après sa victoire miraculeuse sur les Scythes.

    Vénérée comme une sainte, son mausolée est aujourd'hui connu comme l'église Santa Costanza et son sarcophage (en) conservé au Vatican.

    Elle est célébrée seule les 18 février et 19 septembre et en même temps que ses belles-filles les 25 février et 25 juin.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Constance_(fille_de_Constantin)

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    Constance, fille de l´empereur Constantin, était encore païenne et affligée d´un ulcère qui envahissait peu à peu tout son corps.

    Elle alla, dans l´impuissance où elle voyait les médecins, solliciter du secours au tombeau de sainte Agnès, dont on lui citait quelques miracles.

    Lorsqu´elle fut là, elle pria et s´endormit.

    Alors elle entendit une voix qui lui disait : "Constance, allez constamment, croyez en Jésus-Christ Fils de Dieu, et Il vous guérira." Elle se réveilla et se trouva guérie.

    Aussitôt, retournant au palais, elle annonça vivement à son père le miracle qu´elle venait d´obtenir.

    Parmi les généraux de Constantin, le principal était alors Gallicanus, père de deux vierges nommées Attica et Artémie.

    Ce personnage, qui était veuf depuis quelque temps, voyant la princesse Constance florissante de santé, demanda sa main à son père.

    Constantin, qui comprenait que sa fille avait pu faire le vœu de virginité, hésitait à répondre. Constance vint à son aide et dit à Gallican : "Je vous prie de remettre les noces que vous projetez après la victoire que vous allez remporter sur les Scythes, et laissez-moi vos deux filles Attica et Artémie."

    Le général, voyant dans ces paroles une prophétie, partit pour la guerre, emmenant avec lui deux sages officiers que la princesse lui donnait pour conseillers et qui étaient les saints Jean et Paul ; ils lui firent comprendre que cette victoire qu´il attendait lui serait accordée par le Dieu de Constance ; et dès qu´il se vit vainqueur, il se déclara chrétien.

    Il ne songea plus qu´à en remplir les devoirs.

    Les noces n´eurent pas lieu.

    Les trois vierges se consacrèrent à une retraite sainte auprès du tombeau de sainte Agnès.

    Elles allèrent rejoindre cette grande vierge, et sont honorées ensemble le 18 février de l´an 350.

    C. de Plancy, Vie des Saints, Tome 4, p. 312-313

    Source

     

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