• Saint Gwenaël, Abbé en Bretagne, à Landévennec (6ème s.)

     
     
    Saint Gwenaël (6ème s.)
    Abbé en Bretagne, à Landévennec
     
     

    Saint Gwenaël, Abbé en Bretagne, à Landévennec (6ème s.)


    On le dit né à Quimper, au début du VIe siècle, bien que la paroisse voisine d'Ergué-Gabéric le revendique. Intelligent et précoce, ses parents le mettent très tôt à l'école.  Il y était à jouer avec ses camarades quand passe Gwennolé, l'abbé de Landévennec, venu faire des courses à Quimper avec quatre moines. On parle et l'enfant qui n'a que sept ans lui dit qu'il voudrait bien le suivre. Du coup, l'interrogatoire se fait plus serré ; l'enfant justifie son souhait par des citations de l'Evangile. Visite aux parents, qui acceptent le départ.

    Gwenaël fut l'objet de toutes les attentions de Gwennolé, qui, ayant remarqué ses qualités extraordinaires, le choisit pour successeur : qualités intellectuelles, qualités morales, force de caractère, pour garder la blancheur de son nom et de son âme, et mater ses passions, aux jours les plus froids, cependant que les autres dormaient, il allait se plonger dans l'eau froide, toute la durée des sept psaumes de la pénitence. 

    A la mort du Gwennolé, les moines le prennent donc comme abbé. Mais, au bout de sept ans, il démissionne, part, avec onze autres moines, d'abord pour les îles de la Manche, puis pour l'île de Bretagne, passe de là en Irlande. Tout au long de ce périple, il travaillait à réveiller la ferveur monastique là où s'était introduit le relâchement ; et il fondait de nouveaux monastères : il en fonda deux ou trois grands et en réforma une cinquantaine moins importants. Ce n'est pas invraisemblable, quand on sait que cette tournée dura trente-quatre ans. 

    Il décide de revenir en Armorique, embarque, seul selon les uns, avec quelque cinquante compagnons qui ne voulaient pas le quitter, selon d'autres auteurs. Il débarque probablement en Cornouaille armoricaine, fonde trois monastères, songe à passer à Groix pour inspecter quelques petits établissements monastiques. Les cloches se mettent à sonner d'elles-mêmes pour annoncer sa visite. Il y reste quelques années, puis accoste enfin sur la rive droite du Blavet, là où est aujourd'hui la chapelle Saint-Guenaël, en Lanester.

    La rayonnement de sa sainteté séduisait même les animaux sauvages, les loups qui lui laissèrent la place pour établir son peniti, ce cerf qui, poursuivi, vint chercher refuge sous son manteau ; et les chasseurs, stupéfaits, d'aller le raconter à leur maître Waroch, comte de Vannes, qui vient lui faire visite, tente de le persuader de rester auprès de lui à la cour. Pas question : Gwenaël sait proche sa fin et veut s'y préparer dans la solitude. Il tint ainsi quatre ans et mourut en 585-590.

    Peu avant sa mort, invité par ses moines à désigner son successeur, il avait, fidèle à la coutume scoto-bretonne, élu un disciple "qui lui était uni en droite ligne par le sang." Au même moment aussi, dans la même fidélité  aux traditions scoto-bretonnes, il avait prescrit qu'au jour anniversaire de sa mort on améliorât l'ordinaire, en servant "un festin à la communauté" : c'était la "consolatio cibi" (le réconfort par la nourriture).

    Ses reliques furent transférées à la cathédrale de Vannes. Pour les sauver des Normands, elles furent transportées, à la fin du IXe siècle, à paris, puis à Corbeil, où elles furent brûlées au cours de la Révolution. 
     
     
     
     Image illustrative de l’article Saint Gwenaël
    Vitrail de la cathédrale de Vannes, représentant Françoise d'Amboise (à gauche) et saint Gwenaël (à droite)
     

    Saint Gwenaël (ou Gwenhael, Guenaël, Guénault, Guinal, Guénal, Gwendal, Vendal, Guennal, Guénaud ou Guenhaël) est un saint breton légendaire du VIe siècle né à Ergué-Gabéric (Cornouaille), 2e abbé de Landévennec et successeur en 532 de saint Guénolé qui l'aurait rencontré quand il avait onze ans dans une rue de Quimper.

    Il obtint de ses parents qu’il vienne étudier sous sa direction.

    On l'a parfois, à tort, assimilé à saint Guénolé.

    La dispersion de son culte à travers la Bretagne dénonce probablement l’existence de plusieurs saints locaux dénommés Guen.

    Il aurait restauré plusieurs monastères en Irlande, mais son culte s’est surtout répandu dans l’Ouest de la Bretagne, ce que l’on peut constater après déchiffrement des différentes formes dialectales ou graphiques.

     

    Image illustrative de l’article Saint Gwenaël

     Vitrail de la cathédrale de Quimper représentant saint Gwenaël (à gauche) demandant à suivre saint Guénolé

    Par Michael Kranewitter — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20988604

     

    L’église paroissiale d'Ergué-Gabéric (Finistère) lui est dédiée sous le nom de saint Guinal (gui = goui = gw), ce qui, du fait de la proximité de Quimper, a fait penser que c'est dans cette commune qu’il a pu naître.

    Une statue de saint Guinal se trouve aussi dans l'église de Poullaouen.

    Une chapelle de Pouldergat près de Douarnenez lui était aussi consacrée.

    Il aurait fondé un monastère à Caudan (sur le territoire actuel de Lanester) où on voit une chapelle Saint Guénaël et y serait mort vers 590.

    Ses reliques furent transférées à la cathédrale de Vannes.

    Elles furent transportées, à la fin de IXe siècle, à Corbeil pour les sauver des Normands.

     

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    Chapelle Saint-Guénaël de Lanester : statue de saint Guénaël

    Par XIIIfromTOKYO — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28352407

     

    Les églises paroissiales de Bolazec, Lescouët-Gouarec et Tréguidel sont aussi sous son invocation, ainsi qu'une chapelle à Guiscriff et Gomené et la chapelle Saint-Guénal à Kerlouan.

    Une chapelle Saint-Vendal, dite aussi chapelle Saint-Guénaël, existe à Pouldergat.

    Selon Gwennole Le Menn, on retrouve très probablement son nom à Locunel en Caudan, à Saint-Guinel en Mauron, à Saint-Guénal et Saint-Vinnel en Poullaouen, à Lanvenaël en Plomeur, à Saint-Vénal et Saint-Guénal en Landivisiau et à Saint-Vénal en Saint-Pol-de-Léon.

    On trouve aussi trois Kervénal en Côtes-d'Armor, Finistère et Morbihan.

    Les noms de famille Guénal, Guénel, Trévinal et Kervennal ont sans doute un rapport étroit avec lui.

    Son nom qui signifierait "bienheureux" est issu du breton gwenn (blanc, pur, immaculé) et haël (généreux, magnanime, noble). "Hael", avec le "H" aspiré, à ne pas confondre avec "Ael" qui signifie « ange » en breton et est souvent la traduction erronée privilégiée par beaucoup.

    Fête le 3 novembre.

    Vie rédigée au IXe siècle.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Gwena%C3%ABl

     
     
     

    Saint Gwenaël, Abbé en Bretagne, à Landévennec (6ème s.)