• Saint Grégoire le Décapolite, Moine à Thessalonique et à Constantinople († 842)

     
     

    Saint Grégoire le Décapolite († 842)

    Moine à Thessalonique et à Constantinople

     

    Saint Grégoire le Décapolite, Moine à Thessalonique et à Constantinople († 842)

     

    Saint Grégoire vit le jour à la fin du 8e siècle dans une des villes de la Décapole d'Isaurie, appelée Irènopolis.

    Grâce à la piété et aux soins de sa mère, le jeune garçon reçut une éducation élémentaire suffisante et, dès l'âge de huit ans, marqua une nette préférence pour l'étude des Saintes Lettres et la fréquentation de l'église.

    Il s'appliquait avec assiduité au jeûne et à la pratique de toutes les vertus pour reproduire fidèlement en lui-même l'image du Christ.

    Parvenu au seuil de l'âge adulte, ses parents cherchèrent à le marier, mais, désirant préserver sa virginité pour l'offrir au Seigneur, Grégoire s'enfuit en secret de la maison familiale et se rendit dans un monastère où était Higoumène un Evêque exilé à cause de la persécution iconoclaste.

    Quelque temps plus tard, après la mort de son père, sa mère finit par le retrouver.

    Elle ne s'opposa pas à sa vocation, mais lui demanda seulement de rejoindre son frère, qui était moine dans un monastère voisin.

    Grégoire obéit, mais il ne put rester dans ce monastère, car l'Higoumène était hérétique.

    Il se rendit alors dans un autre couvent, dont l'Higoumène, Siméon, était un de ses parents.

    Il y demeura quatorze ans et y brilla dans toutes les vertus de la vie commune, en particulier l'obéissance et l'humilité.

    Comme Grégoire était avide d'une vie plus solitaire, il obtint de son Higoumène l'autorisation de se retirer dans une grotte des environs pour s'y consacrer sans interruption à la prière, seul devant Dieu seul.

    Il affronta alors de nombreuses et terribles épreuves de la part des démons, jaloux de sa familiarité avec Dieu.

    Ceux-ci prenaient la forme de serpents ou d'animaux venimeux pour le terrifier et le pousser à quitter sa retraite.

    Mais le Saint, armé du signe de la Croix et de l'espérance en Dieu, se riait de toutes leurs machinations et ne se laissait pas troubler dans sa prière.

    Après avoir essayé d'autres tentations pour lui faire peur, les démons l'attaquèrent par les traits embrasés du désir charnel.

    Grégoire résista par d'ardentes supplications mêlées de larmes, et fut un jour miraculeusement délivré de toute tentation charnelle à la suite d'une vision.

    Il acquit alors l'impassibilité de la chair et progressa de jour en jour vers l'impassibilité plus parfaite encore, qui est une imitation de la perfection divine.

    Un jour qu'il était assis, rassemblé en lui-même, dans sa grotte, il entra en extase et une lumière éclatante venue du ciel, accompagnée d'une suave odeur, remplit alors la grotte et y demeura plusieurs jours.

    Le Saint transporté au Paradis, dans l'état que connaîtront les élus lors de la Résurrection générale, perdit toute notion du temps, et quand son disciple vint pour le servir, après quatre jours, il lui sembla qu'il ne s'était passée qu'une heure depuis l'arrivée de cette lumière.

    Toutefois, plein de prudence et instruit par l'expérience des Pères des ruses du Démon qui sait se «transformer en Ange de lumière», Grégoire demanda conseil à l'Higoumène du monastère pour savoir si cette vision venait réellement de Dieu.

    Celui-ci le rassura et l'engagea à poursuivre ses combats ascétiques pour rendre dignement grâce à Dieu.

    Ainsi illuminé de la lumière divine, Grégoire fut bientôt envoyé par le Seigneur dans le monde, pour que resplendissent aux yeux des hommes l'éclat de ses vertus et la fermeté de son enseignement orthodoxe.

    Il se rendit à Ephèse, afin d'y trouver un bateau pour Constantinople, où il voulait se rendre pour confondre les hérétiques iconoclastes.

    Mais il ne put atteindre que les Îles des Princes, où, malgré l'interdiction formelle à quiconque de recevoir les moines confesseurs des Saintes icônes, il fut accueilli dans la maison d'un pauvre homme.

    Empêcher d'entrer dans la capitale, il partit pour la ville d'Enos (Thrace) et de là parvint jusqu'à Thessalonique, après avoir échappé à une bande de brigands slaves.

    Parvenu ensuite à Corinthe par voie de terre, il s'embarqua pour l'Italie et atteignit Reggio, en Calabre.

    Des fidèles voulurent lui donner de l'argent, mais discernant qu'il avait été mal acquis, le Saint le refusa et continua son chemin vers Rome.

    Il y resta trois mois, inconnu de tous, dans une cellule isolée.

    Mais après avoir chassé un démon d'un possédé, il fut bientôt assailli par la foule qui le vénérait comme un Saint.

    Il s'enfuit alors à nouveau vers Syracuse, où il s'enferma dans une tour abandonnée pour y trouver la quiétude.

    Les démons l'assaillirent par de nombreuses tentations, mais Grégoire les repoussait toujours par sa prière.

    Il convertit aussi une prostituée qui exerçait sa triste profession à proximité, et il la convainquit de devenir moniale et de transformer sa maison de débauche en monastère.

    Il accomplit d'autres miracles, en particulier contre les démons, et attira à nouveau les foules à lui contre son gré.

    C'est pourquoi il prit une nouvelle fois la route de l'exil volontaire pour fuir la gloire des hommes.

    Il ne put pas rester à Otrante, car l'Evêque y était gagné à l'hérésie, aussi s'embarqua-t-il pour Thessalonique.

    Il s'installa dans l'église abandonnée de Saint-Ménas et ne se préocuppa plus de rien de terrestre.

    Lorsqu'il avait faim, il sortait et recevait l'hospitalité de quelque voisin. Au bout de quelques années, il accepta des disciples et accomplit un grand nombre de miracles, grâce au don de clairvoyance que Dieu lui avait accordé.

    Vers la fin de sa vie, il fut atteint gravement de la maladie de la pierre. Il supplia Dieu de lui accorder plutôt la maladie de l'hydropie et fut exaucé.

    Défiguré par la maladie mais heureux de souffrir pour le Seigneur, il put enfin se rendre à Constantinople et séjourner quelque temps au Mont Olympe de Bithynie, ce haut-lieu,de la vie monastique et de la défense de l'Orthodoxie.

    De retour à Byzance, il rencontra dans sa prison Saint Siméon, son père spirituel, qui avait enduré de nombreuses persécutions pour la défense des Saintes Icônes.

    Tourmenté encore pendant une année par la maladie, Saint Grégoire prédit douze jours à l'avance le moment de son trépas, et s'endormit dans la paix en 842, peu avant le rétablissement définitif de l'Orthodoxie.

    Source : http://www.religion-orthodoxe.com/article-saint-pere-gregoire-le-decapolite-59766086.html

    Saint Grégoire le Décapolite est un saint révéré des Eglises d' Orient, particulièrement vénéré en Roumanie, en Grèce et chez les Melkites, et figurant aussi parmi les saints de l' Eglise catholique.

    Il naquit à la fin du VIIIème siècle à Irénopolis, l' une des dix villes d' Isaurie + de la région de la Décapole, d' où son nom de  " Décapolite ". Il avait embrassé la vie monastique dans son jeune âge et avait suivi la règle cénobitique pendant quatorze ans dans un monastère dont le Supérieur ( ou l' Higoumène en grec ) était un proche parent demeuré fidèle à la vraie Foi en ces temps d' hérésie*.

    Il obtint finalement la permission de s' établir comme anachorète ( ou ermite ) dans une grotte, rattaché au monastère qu' il ne regagnait que pour certains offices ou liturgies, comme il était de tradition dans les temps anciens de l' Eglise.

    Comme saint Antoine, il fut assailli de tentations alors qu' il était ermite ; mais à la suite d' une vision, il obtint  l' impassabilité de la chair - comme un écho de la perfection divine - Il devenait alors plus libre de  méditer et de prêcher la parole de Dieu.

    Il s' établit à Ephèse, puis se rendit à Constantinople afin de  convaincre les iconoclastes, qui étaient favorisés par l' Empereur, de renoncer à leurs erreurs.  En effet, depuis le synode de Pâques 814, l' Empereur avait restauré la doctrine de l' iconoclasme et déposé le Patriarche saint Nicéphore.

    Grégoire ne put que se rendre aux abords de la ville impériale car il était interdit aux moines fidèles aux culte des images d' y pénétrer. Il alla donc en Thrace et en Macédoine. Il séjourna quelque temps à Thessalonique et continua son pélerinage vers Corinthe, puis l' actuelle Reggio de Calabre pour atteindre Rome.

    A Rome, où il resta trois mois, il plaida auprès du Pape saint Léon III  la nécessité d' intervenir contre Léon V l' Arménien ( 775-820 ) qui menait  à nouveau une politique de répression contre l' Eglise d' Orient et interdisait le culte des images, affaiblissant ainsi la Foi, et en particulier la Foi en la personne humaine du Christ, Rédempteur et Sauveur des Hommes. L' iconoclasme était particulièrement vif en Asie Mineure et en Phrygie, tandis qu' à ses frontières à l' Est le nouvel Islam détruisait lui-aussi toute figuration humaine ou divine... 

    Saint Grégoire le Décapolite partit ensuite pour Syracuse, car les Romains le sollicitaient de demandes et de prières en foule. Après un temps de solitude et de prières ascétiques, où il avait convaincu une femme de mauvaise vie de devenir moniale, il se rendit à Otrante, alors terre byzantine ; mais il ne put y demeurer car l' évêque était favorable aux iconoclastes et détruisait les icônes, mettant en péril le dogme de l' Incarnation de NSJC.

    Saint Grégoire le Décapolite regagna alors Thessalonique. Il s' établit dans l' église de Saint-Ménas et vécut d' aumônes, fuyant la gloire des hommes. Au bout de plusieurs années, il réussit à réunir de nombreux disciples.  Il y fit la connaissance de saint Joseph l' Hymnographe - originaire de Sicile - et l' emmena à Constantinople afin de prêcher contre l' iconosclasme.

    Lorsque la persécution s' intensifia, Grégoire persuada Joseph de demander l' aide du Pape saint Léon III ( 750-816 ), tandis que lui-même resterait à Constantinople pour défendre la Foi.

     

     Saint Joseph l' Hymnographe partit donc ; mais il fut fait prisonnier par des pirates sarrazins...Réussissant à se libérer au bout de plusieurs années, il partit pour Constantinople retrouver son maître ; mais celui-ci était déjà mort, après avoir été emprisonné.

    Désormais saint Joseph l' Hymnographe se consacra à étudier  et à répandre l' enseignement de saint Grégoire le Décapolite dont l' hagiographie fut, peu de temps après, écrite par Ignace, diacre de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople.

    Plus tard, à la chute de Constantinople, les reliques du saint furent transférées dans l' actuelle Roumanie.

    Source : http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-24974432.html

    En savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_le_D%C3%A9capolite

     

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    Grégoire le Décapolite (en grec Γρηγόριος Δεκαπολίτης) est un religieux byzantin qui a vécu au début du IXe siècle et est mort le 20 novembre 842, célèbre pour avoir défendu le culte des icônes pendant la deuxième période iconoclaste (815-843).

    C'est un saint catholique et orthodoxe, fêté le 20 novembre.

    Sa Vie a été écrite juste après sa mort par Ignace le Diacre.

    Vie

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    Grégoire le Décapolite, Ménologe de Basile II

     

    Il est né à la fin du VIIIe siècle, à une date indéterminée, à Irénopolis, ville de la Décapole d'Isaurie (en) (actuelle localité d'Aşaği Īrnebol, près de Görmeli). Sa mère Marie était très pieuse. Il se serait consacré à l'étude des Saintes Écritures dès l'âge de huit ans.

    Parvenu à l'âge nubile, ses parents voulant le marier, il se serait enfui de leur domicile. Il commença alors une vie errante. Il passa d'abord quatorze mois dans un monastère de son pays natal, et ensuite se retira un temps dans une grotte. Puis il traversa l'Asie Mineure et séjourna un moment dans un autre monastère près d'Éphèse, et un peu plus tard dans un établissement du mont Olympe de Bithynie.

    Ensuite il se rendit à Constantinople, sur l'île de Proconnèse, puis à travers la Thrace et la Macédoine jusqu'à Thessalonique où il séjourna un temps près de l'église Saint-Ménas. Reprenant son bâton de pèlerin, il se dirigea ensuite vers Corinthe, puis fit la traversée jusqu'à Reggio de Calabre, séjourna à Rome, Syracuse, Otrante.

    Dans les années 830, il était de retour à Thessalonique, où il noua une relation d'amitié avec le jeune Joseph l'Hymnographe, alors moine du monastère Tou Latomou. Tous deux partirent vers 840 pour Constantinople, où ils s'installèrent dans l'église Saint-Antipas, foyer d'iconodules. Grégoire avait alors aussi un autre disciple qui s'appelait Jean l'Isaurien, originaire de la même région que lui.

    En 841, Joseph fut envoyé à Rome avec un message des iconodules pour le pape Grégoire IV, mais il fut capturé par des pirates musulmans et incarcéré en Crète. Il fut libéré contre rançon et revint à Constantinople, mais son maître Grégoire y était mort avant son retour. Son décès intervint quatre mois avant le rétablissement du culte des images dans l'Empire byzantin.

    Culte

    Son culte se répandit peu après sa mort. Ses deux disciples Joseph et Jean l'implantèrent à Constantinople, et Joseph fonda quelques années plus tard, dans la capitale, un monastère qu'il dédia à la fois à l'apôtre Barthélemy, dont il possédait une relique, et à Grégoire le Décapolite. Il composa un canon en son honneur. Ignace le Diacre écrivit sa Vie.

    Après la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453, les reliques de Grégoire le Décapolite furent transportées en Valachie. En 1498, Barbu Craiovescu les racheta pour une somme considérable, et les plaça dans l'église principale du monastère de Bistritsa qu'il fonda près de la ville de Râmnicu Vâlcea, où elles sont restées jusqu'à nos jours.

    Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_le_D%C3%A9capolite

     

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