• Saint Erconwald, évêque de Londres († v. 693)

     
     

    Saint Erconwald († v. 693)

    évêque de Londres

     

    Saint Erconwald, évêque de Londres († v. 693)

     

    Né dans l'Est-Anglie ; né au Ciel à Barking, le 30 avril, vers 686-693 ; deuxième jour de fête le 13 mai.

    Erconwald était de sang royal, fils d'Annas ou Offa.

    En 675, Saint Théodore de Canterbury nomma Erconwald Evêque des Saxons de l'Est avec Londres pour siège, et s'étendant jusqu'à l'Essex et Middlesex.

    Son épiscopat fut le plus important dans ce diocèse entre celui de Saint Mellitus et celui de Saint Dunstan.

    Son tombeau dans la Cathédrale Saint-Paul était un des nombreux lieux de pèlerinage visités durant le Moyen-Age, où des miracles ont été rapportés par les papistes jusqu’au XVI° siècle, bien qu'on ne sache plus que peu de sa vie, sinon qu'il fonda un monastère à Chertsey dans le Surrey, qu'il gouverna, et un couvent à Barking dans l'Essex où il installa sa sœur Ethelburge comme Abbesse. 

    Erconwald est en partie l'auteur de la réconciliation entre Saint Théodore et Saint Wilfrid.

    A l'époque de Saint Bède, ces miracles furent rapportés à la suite du toucher du lit qu'Erconwald utilisa dans ses dernières années.

    A sa naissance céleste, les reliques d'Erconwald furent réclamées par Barking, Chertsey, et Londres ; il fut finalement enterré dans la Cathédrale Saint-Paul de Londres, qu'il avait agrandie.

    Les reliques échappèrent à l'incendie de 1087 et furent placées dans la crypte.

    Le 14 novembre 1148, il y eut une nouvelle translation faite par les papistes vers un nouveau tombeau derrière le maître-autel, vers où elles furent à nouveau déplacées le 1er février 1326.

    Dans l'art, on dépeint Erconwald comme un Evêque dans un petit 'char' (l'équivalent saxon d'un fauteuil roulant) dans lequel il a voyagé à cause de sa goutte. Parfois il y a une femme le touchant ou il peut être montré avec Sainte Ethelburge de Barking. 

    ou

    On pense qu'il fut un des premiers convertis de la mission menée par Saint Mellitus.

    Erconwald fonda deux maisons religieuses, une sur chaque rive de la Tamise, selon un modèle qui sera ultérieurement adopté par Saint Benoît Biscop, quand il construira les Monastères jumeaux de Saint-Pierre, Moine Wearmouth et Saint-Paul, Jarrow.

    Erconwald devint Abbé de l'abbaye qu'il construisit à Chertsey, mais l'autre, à Barking, il la donna à sa soeur Sainte Ethelburge, rappelant Sainte Hildelid de France pour qu'elle l'entraîne à la vie religieuse et la direction d'un monastère double, de Moines et de Moniales.

    Sa sœur resta très proche à lui et plus tard, quand il deviendra Evêque de Londres, l'accompagnera régulièrement dans ses périples.

    Sur le tard, il sera handicapé par une crise de goutte et devra être aidé par un siège à roulettes, ancêtre du fauteuil roulant, et dont les restes sont conservés dans l'ancien Saint-Paul et montrés comme Reliques.

    Lorsque Saint Cedd trépassa de la peste en 664, Erconwald, qui descendait de la maison d'Uffa, une famille royale des Angles d'Est, fut recommandé par le Roi Sebbi, à l'Archevêque Théodore, pour devenir le nouvel Evêque de Londres.

    Son ministère durant les onze années suivantes fut celui de la réconciliation. Il y avait encore quelques Bretons dans son diocèse, qui étaient restés après que les terres aient été envahies par les Saxons, mais les envahisseurs étaient la population prédominante.

    Ils avaient reçu la Foi chrétienne tout d'abord par le clergé romain envoyé par Saint Grégoire [le Grand], mais elle avait été affermie par les Moines de Lindisfarne sous Saint Cedd, qui étaient de l'Eglise celte, ce qui fait que son siège avait une tradition mixte.

    De plus, il y avait une certaine résistance aux réformes introduites par Saint Théodore, et Erconwald mena une action de guérison des divisions de l'Eglise anglaise dans son ensemble, à un point tel que la querelle entre Wilfrid et Théodore fut finalement réglée dans la maison d'Erconwald immédiatement avant la naissance au Ciel de l'Archevêque. 

    La sainteté et le tempérament d'artisan de paix d'Erconwald lui ont valu une place de prédilection dans le coeur des Londoniens.

    On rapporte aussi nombre de miracles.

    Un curieux récit a été conservé sur comment, pendant la reconstruction de Saint-Paul, un cercueil fut découvert contenant le corps d'un homme portant une couronne et avec un sceptre dans sa main.

    Il n'y avait pas d'indication sur qui était cet homme en parfait état de conservation et, le lendemain, Saint Erconwald célébra la Divine Liturgie pour lui, puis demanda au cadavre qui il était.

    Le cadavre lui répondit aussitôt qu'il avait été juge de New Troy, un nom légendaire pour Londres, et parce qu'il était si renommé pour ses jugements exemplaires il avait reçut le nom de roi des Juges.

    L'Evêque lui demanda où il était maintenant, et le juge répondit que parce qu'il était mort sans le Baptême, il s'était vu refuser l'entrée dans la Ville Eternelle.

    Saint Erconwald en fut si affligé qu'il commença à pleurer, disant combien il aurait souhaité pouvoir le baptiser au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

    Une partie des larmes tombèrent sur la face du juge vertueux, et d'un grand cri de joie, il remercia le Saint de l'avoir libéré de son état terrestre par le lavement avec les larmes au Nom de la Trinité, et aussitôt son corps se désintégra en poussière.

    Saint Erconwald s’endormit dans le Seigneur à l'Abbaye de sa soeur à Barking, et il y eut une dispute entre les Prêtres de Saint-Paul et les Moines de Barking concernant le lieu où il fallait l'ensevelir.

    Un grand orage éclata au dehors, la rivière déborda, mais le soleil perça à travers les nuages, indiquant un chemin doré vers la Cathédrale.

    Son corps fut enterré dans la crypte, mais quand l'église fut reconstruite en 1148, il y eut une translation par les papistes dans un tombeau derrière le Maître-Autel.

    C'était un des lieux de pèlerinage préférés par les papistes jusqu'au seizième siècle.

    On conserva son jour de fête au 30 avril, avec grand faste. Le 14 novembre, on fête la Translation de ses Saintes Reliques.

    Source

    Fête le 30 avril.

    En savoir plus :

     http://en.wikipedia.org/wiki/Earconwald

     

     Image illustrative de l'article Earconwald

    Erkenwald enseignant à des moines. Initiale enluminée du bréviaire de Chertsey (début du XIVe siècle)

     

    Earconwald ou Erkenwald est un ecclésiastique anglo-saxon mort vers 693.

    Il est évêque de Londres de 675 ou 676 jusqu'à sa mort.

    Biographie

    D'après les hagiographies dont il est l'objet plusieurs siècles après sa mort, Earconwald est issu d'une famille prospère, voire noble, originaire du Lindsey ou d'Est-Anglie.

    Son nom et celui de sa sœur Æthelburh suggèrent plutôt un lien avec la lignée royale du Kent, où l'on trouve un Earcombert et une Earcongota. Earconwald est la forme anglo-saxonne du francique Erchinoald, nom d'un maire du palais mérovingien qui est également le grand-père d'Earcombert.

    Earconwald fonde deux monastères : le couvent mixte de Barking, en Essex, dont sa sœur Æthelburh est la première abbesse, et l'abbaye de Chertsey, dans le Surrey, dont il prend la tête.

    L'archevêque Théodore de Cantorbéry le nomme évêque de Londres en 675 ou en 676.

    Il œuvre à la réconciliation de l'archevêque avec Wilfrid. Son influence s'exerce également sur le roi Ine de Wessex, qui le mentionne parmi ses conseillers dans l'introduction de son code de lois.

    Bède le Vénérable ne donne pas la date exacte de sa mort, mais elle est vraisemblablement survenue en 693.

    Culte

    Dès 731, Bède rapporte dans son Histoire ecclésiastique du peuple anglais que des fragments de la litière d'Earconwald sont réputés pour leurs propriétés thaumaturgiques.

    Son culte est centré sur la cathédrale Saint-Paul de Londres, ainsi que dans les deux abbayes qu'il a fondées, mais sa fête, fixée le 30 avril, figure dans des calendriers liturgiques à travers toute l'Angleterre.

    Après la conquête normande de l'Angleterre, le culte d'Earconwald est ravivé, peut-être parce que les évêques de Londres se cherchent un modèle plus prestigieux que le fondateur de l'évêché, Mellitus, contraint de fuir la ville après la mort de son protecteur.

    Earconwald fait l'objet d'une hagiographie anonyme, la Vita sancti Erkenwaldi, rédigée entre 1087 et 1124.

    Ses reliques sont transférées hors de la crypte de la cathédrale en 1140, puis elles sont installées dans un nouveau reliquaire en argent en 1148.

    La date anniversaire de cette translation, le 14 novembre, devient également une fête du saint.

    C'est entre les deux translations, probablement en 1141, que le chanoine Arcoid rédige Miraculi sancti Erkenwaldi, un récit des miracles attribués au saint.

    Il rapporte que les reliques du saint auraient miraculeusement survécu à l'incendie qui frappe la cathédrale en 1087 et donne lieu à sa reconstruction.

    D'après l'historien Patrick Wormald : « À partir du douzième siècle, [Earconwald] est à Londres ce que Swithun est à Winchester ou Jean de Beverley au Yorkshire, ce qui se rapproche le plus d'un saint patron autochtone. »

    En 1386, l'évêque Robert Braybrooke (en) rappelle dans une lettre diocésale la nécessité de célébrer les fêtes d'Earconwald, qui semblent avoir été négligées.

    C'est le premier acte d'une série de mesures visant à raviver le culte d'Earconwald dans la décennie qui suit, à travers des dons, des processions et la réfection de son reliquaire.

    De nouveaux écrits sont produits à son sujet au XIVe siècle : une version altérée de son hagiographie dans le Sanctilogium Anglie de Jean de Tynemouth, un poème allitératif (Saint Erkenwald) qui pourrait être l'œuvre du Pearl Poet, et une hagiographie en prose intégrée à la traduction en moyen anglais de La Légende dorée.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Earconwald

     

     

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