• Sains les marquion, fontaine Sainte Saturnine

     
     

    Sains les marquion

    fontaine Sainte Saturnine

     

     

    L'eau est emportée pour préserver les vaches ou les guérir de maladies.

    Sainte Saturnine

    Fille d’un roi de province, elle avait reçu le nom d’une sainte romaine.

    À douze ans, elle fit le vœu de consacrer sa vie à Dieu ; mais à vingt ans ses parents voulurent la marier à un seigneur. Elle s’enfuit donc, arrivant à Sains-lès-Marquion et devenant servante de ferme.

    Mais le prétendant la poursuivait, il la retrouva à l’entrée du village (aujourd’hui la Croix de Sainte-Saturnine), essuya un nouveau refus et lui coupa la tête. Puis il alla se noyer dans une fontaine à la sortie du village.

    Miracle : Saturnine se releva, prit sa tête dans ses mains, se dirigea vers l’église et mit la tête sur l’autel. Son corps devint inerte... En cours de chemin, elle avait place la tête un instant sur une pierre -dolmen druidique - en guise de dernier sacrifice humain. Auparavant encore quand le prétendant la coursait, la sainte s’était cachée au milieu de ses bêtes et avait planté dans le sol sa houlette. Houlette qui verdit et fleurit l’année suivante : fait qui donna naissance à la tradition de l’arbre hissé au cœur du village. Sainte Saturnine, dont l’existence est parfois mise en doute même par des historiens catholiques, fait partie de ces saints guérisseurs derrière lesquels se nichent profondément des cultes celtiques et germaniques : ceux des sources, des arbres et des pierres.

    Source : http://www.echo62.com/imprimactu.asp?num_art=1947

     

    Le pèlerinage

    Sainte Saturnine est encore fêtée à Sains-Les-Marquion (62), dans le diocèse d’Arras, près de Cambrai, qui est un des plus anciens lieux sacrés de l’Antiquité. La fête, qui a lieu le jeudi de l’Ascension, est précédée de la plantation d’un peuplier « arbre de la Vierge ». Cet arbre est ensuite vendu aux enchères, au profit des jeunes qui l’ont planté. Des cérémonies populaires suivent ensuite : réception des évangiles, bénédiction du pain qui sera ensuite frotté sur le museau du bétail, offrande de cierges, prières, prosternation devant le tombeau de la sainte dans le cimetière d’époque mérovingienne. D’autres pratiques d’inspiration pré-chrétienne sont réalisées : cueillette d’un morceau de saule pour frotter les animaux, visite au « caillou » (billot en grès où Saturnine fut sensée être décapitée) et visite à la fontaine de Sainte Saturnine, dont l’eau aurait des vertus bienfaisantes pour le bétail malade.
    On retrouve, à travers la vénération de cette Sainte, les pratiques qui s’apparentent aux trois cultes celtiques et germaniques : culte des sources (fontaine), culte des arbres (saule, peuplier) et culte des pierres (caillou).

     

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