• Sacerdoce

     
     

    Sacerdoce

     

     

    Le sacerdoce (du latin sacerdotium) désigne la dignité et les fonctions du prêtre dans diverses religions.

    Christianisme

    Principes

    En entrant dans le Peuple de Dieu par la conversion, on reçoit part à la vocation unique de ce Peuple : à sa vocation sacerdotale : Le Christ a fait du peuple nouveau un royaume, des temples pour Dieu.

    Les convertis, en effet, par la mort de Jésus Christ et sa résurrection, et par l'onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint.

    Interprétation du sacerdoce

    Dans la religion catholique, la Constitution Lumen Gentium (chapitre II) distingue deux types de sacerdoces :

    • le sacerdoce ministériel, celui des prêtres,
    • le sacerdoce commun des fidèles (laïcs).

    Le sacerdoce ministériel et le sacerdoce commun des fidèles participent de l'unique sacerdoce du Christ.

    Dans le catholicisme, l'accès au sacerdoce ministériel est obtenu par le sacrement de l'ordination sacerdotale.

    Par la consécration épiscopale est conférée la plénitude du sacrement de l'ordre, que la coutume liturgique de l'Église désigne sous le nom de sacerdoce suprême du ministère sacré.

    Le sacerdoce est décrit ainsi :

    « Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, s'ils diffèrent essentiellement et non pas seulement en degré, sont cependant ordonnés l'un à l'autre puisque l'un comme l'autre participe à sa façon de l'unique sacerdoce du Christ (2). Grâce au pouvoir sacré dont il est investi, le prêtre, ministre du Christ, instruit et gouverne le peuple sacerdotal, accomplit, en qualité de représentant du Christ, le sacrifice eucharistique et l'offre à Dieu au nom de tout le peuple ».

    Dans la Bible, nous retrouvons cette notion de distinction des sacerdoces dans la Cène, lors du lavement des pieds où le dialogue entre Jésus et Simon-Pierre renvoie explicitement au rite d'ordination des Lévites : ce rite commence par le lavement (Exode 29,4) et la conséquence en est le fait que la tribu des prêtres Lévites est exclue de l'héritage des autres tribus (cf. Dt 10:9). La part des Lévites c'est Dieu lui-même (cf. Dt 18:1-2). Or c'est bien ce que dit Jésus Simon-Pierre (Jn 13:8). La confirmation du lien entre ces 2 rites est alors donné par Simon-Pierre qui réponds : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » (Jn 13:9). Ensuite, dans les actes des apôtres, il y a la création des Diacres, qui forment alors un échelon inférieur aux apôtres, dédié au service des fidèles. (Ac 6) Et dans les Epîtres de Saint Paul, en particulier les 2 Epîtres à Timothé, nous découvrons les ordres d'Evêque (Episcope = le gardien) et de prêtre (Presbytre = l'ancien), ainsi que l'ordre hiérarchique entre eux : l'Evêque à la charge de veiller aussi bien sur les fidèles que sur les prêtres. Saint Paul nous apprend également que l'ordination se fait par l'imposition des mains.

    Comme le dit le Concile Vatican II dans Lumen Gentium, les deux formes de sacerdoces, commun pour les fidèles et ministériel pour les clercs, forment une unité dans le Christ. C'est ce que dit Saint Paul dans l'analogie au Corps, donnant la théologie du Corps Mystique : la diversité des sacerdoces et des charismes est comparable à la diversité des membres d'un même corps. Dans cette perspective, le Christ est la tête de ce Corps Mystique, les clercs le cou, les fidèles formant les différents membres selon leurs charismes propres. (cf. 1 Co 12 dans son ensemble et en particulier 1 Co 12:12).

    Source