• Pères blancs

     
     

    Pères blancs

     

     

    Pères blancs

     

    Les Pères blancs forment une société de vie apostolique de missionnaires fondée à Maison-Carrée (actuelle El Harrach, Algérie) en 1868 par le cardinal Lavigerie (1825-1892), archevêque d'Alger.

    Elle porte le nom moins connu de Société des missionnaires d'Afrique (Societas Missionariorum Africæ). Leurs initiales sont M. Afr.

    Les Pères blancs se sont distingués par leurs travaux en ethnographie et en géographie, dans l'intérieur du continent africain qui était alors presque inconnu des occidentaux.

    Aux trois vœux habituels (chasteté, pauvreté et obéissance), ils ajoutent celui d'œuvrer à la conversion de l'Afrique selon les constitutions de la société des missionnaires d'Afrique. Cependant les Pères blancs ne sont pas un ordre religieux au sens strict du terme, mais un institut missionnaire de droit pontifical. Une branche féminine est fondée en 1869, les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique.

    Historique 

    C'est à l'époque de la famine de 1867 qui laisse un grand nombre d'enfants orphelins dans ce qui est actuellement la côte nord de l'Algérie que Lavigerie, devenu cette année-là évêque d'Alger , prépare la fondation de sa congrégation pour instruire et catéchiser ces enfans (création de villages chrétiens) dans un premier temps, et dans un second temps d'évangéliser les populations du Sahara et d'Afrique centrale.

    Après la fondation de la société, des postes de mission sont installés peu à peu en Kabylie et au Sahara, parfois au péril de la vie des missionnaires, comme par exemple en 1876 et 1881 lorsque deux caravanes, traversant le désert pour se rendre du sud de l'Algérie au Soudan, sont massacrées.

    La société va se développer rapidement (le premier chapitre général a lieu en 1874).

    Ses constitutions sont acceptées en 1879 et approuvées définitivement par Rome en 1908.

    La société devient, jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, l'une des sociétés missionnaires francophones des plus célèbres, souvent évoquée dans la littérature ou le cinéma de l'époque.

    Le costume religieux des pères qui était obligatoire avant les années 1965-1975 consiste normalement en une soutane blanche ou gandoura avec un burnous blanc, un rosaire et une croix autour du cou.

    Autrefois, à l'époque coloniale, avant les années 1960, le supérieur général résidait à Maison-Carrée et le noviciat se trouvait à Tunis.

    En 1878, dix missionnaires quittent Alger pour fonder les missions du lac Victoria, de Nyanza et du Tanganyika qui forment aujourd'hui les archidiocèses de Kampala, de Gitega et de Tabora et les diocèses de Kigoma, Lilongwe et Kalemie-Kirungu. La mission du Soudan (aujourd'hui Mali) est fondée en 1894. C'est aujourd'hui l'archidiocèse de Bamako.

    Augustin Hacquard a joué un grand rôle dans les missions en Afrique occidentale et plus particulièrement dans l'actuel Mali. Il s'est joint en 1896 à la mission Hourst, qui était une mission hydrographique sur le fleuve Niger.

    Les missions du Sahara finissent par être regroupées en une préfecture apostolique.

    Les Pères blancs ont joué un rôle majeur dans l'évangélisation de l'Ouganda, du Ruanda, du Burundi, du Ghana et en Haute-Volta.

    Ils ont ouvert leur première maison en France métropolitaine en 1874, en Tunisie en 1875, en Afrique de l'Est en 1878, en 1884 en Belgique, en 1894 en Allemagne et au Soudan français, en 1901 au Québec

    Rite oriental

    Le Pères blancs sont dès le début investis dans la protection des chrétiens orientaux souvent persécutés par le pouvoir ottoman. Ils fondent à Jérusalem un séminaire grec-melkite en 1880 à la demande du Saint-Siège, pour la formation de leur clergé dispersé au Moyen Orient. Ils s'installent aussi en Syrie.

    Aujourd'hui 

    Les Pères blancs étaient au nombre de 2098 en janvier 1998, en janvier 2006 de neuf évêques, 1 498 prêtres, 156 frères, 16 clercs et 5 associés et 354 séminaristes et enfin en 2007 de 1 712 membres, dont environ 1 400 prêtres, en 261 maisons. Selon leurs constitutions, ils ne peuvent pas être moins de trois, pour chaque maison. La société des missionnaires d'Afrique dépend de la congrégation pour l'évangélisation des peuples. Le supérieur général de la société est élu en chapitre général pour six ans. La société accepte toute nationalité, dans ses maisons de formation situées en France, en Belgique, au Luxembourg, en Hollande, en Allemagne et au Québec.

    La maison généralice des Pères blancs est depuis 1952 à Rome. Le supérieur général est le RP Richard Baawobr, de nationalité ghanéenne, élu en mai 2010.

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8res_blancs

    Le site internet : http://peres-blancs.cef.fr/histoi1.htm

     

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