• Notre-Dame de toute aide (Paris)

     

     

     

    Notre-Dame de toute aide

    (Paris)

     

     

    Un peu au-dessous de Saint-Thomas de Villeneuve et presque en face,est l'Abbaye-aux-Bois, qui dédia en 1720 son église sous le vocable de Notre-Dame des Sept-Douleurs, qui, pendant un demi-siècle, la livra pour servir d'église paroissiale, et qui, depuis 1824, possède une statue miraculeuse de Notre-Dame de Toute-Aide.

    Cette statue, autrefois propriété de la communauté des Filles-Dieu, y a été en grande vénération pendant plus de deux siècles, à raison des nombreux prodiges tant spirituels que temporels, qui ont attesté combien la sainte Vierge avait pour agréable d'être honorée devant cette image et sous le titre de Notre-Dame de Toute-Aide.

    C'est aux pieds de cette statue que furent guéris autrefois un jeune homme atteint d'une fièvre ardente et continue, l'abbesse de Notre-Dame de Meaux, madame de la Vieuville, paralysée des deux jambes, et dont on voit encore aujourd'hui dans la main de la sainte Vierge l'ex-voto commémoratif ; la prieure du monastère, victime d'un accident qui lui brûla le visage en 1692, et dont la trace même disparut après deux jours de prières devant l'image miraculeuse ; madame Bailly, religieuse du monastère de Collinances, au diocèse de Meaux, qui, affligée d'une extinction de voix rebelle à tous les remèdes, y recouvra la parole en 1713.

    Saint François de Sales bénit cette statue en 1618, lorsqu'il visita le monastère des Filles-Dieu.

    A la révolution de 1792, une religieuse du monastère, madame de Flavigny, la sauva des mains de l'impiété, et la laissa, en mourant, à madame Leclère, son ancienne élève, qui pendant les troubles de la France lui avait accordé une généreuse hospitalité.

    Madame Leclère, à son tour, la laissa, en mourant, à madame Leroy, religieuse Fille-Dieu, qui, en 1824, en fit hommage au couvent de l'Abbaye-aux-Bois.

    Cette maison, heureuse de posséder un tel trésor, aime à venir prier devant cette antique statue, et a souvent éprouvé qu'on n'y prie point en vain.

     

    Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 1" par André Jean Marie Hamon