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Notre-Dame de la Paix (Paris)
Notre-Dame de la Paix
(Paris)
...Le couvent de Picpus au n° 15, où l'on honorait une statue remarquable de Notre-Dame de Pitié, due au ciseau célèbre du frère Biaise, placée dans une grotte formée de rocailles et de coquilles au milieu d'un vaste enclos ; mais surtout dans la communauté qui occupe les numéros 33 et 35, la piété envers Marie est puissamment excitée par tous les souvenirs qui se rattachent à la mémorable statue de Notre-Dame de Paix, qu'on y vénère de temps immémorial.
Cette statue s'était transmise de génération en génération dans la famille de Joyeuse, une des maisons les plus illustres de France, lorsqu'au seizième siècle elle tomba en partage à Henri de Joyeuse, comte du Bouchage.
Ce seigneur fit construire pour cette statue une chapelle dans son hôtel : étant peu après devenu veuf, il renonça au monde, entra dans l'ordre des Capucins, où il fit profession sous le nom de frère Ange, le 4 décembre 1587, et y apporta la sainte image, qui fut placée au-dessus de la porte principale du couvent.
Honorée dans ce lieu par la vénération des fidèles pendant près de soixante ans, et devenue célèbre par plusieurs guérisons miraculeuses et bien constatées, fruit des prières épanchées en sa présence, elle fut transférée dans l'église des Capucins, d'abord près de la tombe du père Ange, et plus tard dans une chapelle qu'y fit élever la famille de Joyeuse.
Depuis cette époque, Notre-Dame de Paix fut plus que jamais un rendez-vous de prières pour un grand nombre d'habitants de Paris, jusqu'au temps où la révolution, supprimant tous les ordres religieux, obligea les capucins de quitter leur couvent.
Ceux-ci remirent la sainte image à une personne de confiance, et de main en main elle arriva à la supérieure de la congrégation de Picpus, avec une déclaration de l'archevêque de Paris constatant l'identité de la statue.
On fit aussitôt bâtir dans l'église du couvent une chapelle où l'on plaça la sainte image, et, depuis ce temps, on n'a cessé de lui rendre comme autrefois des hommages publics ; on la prie avec une confiance toute spéciale, et on en obtient souvent des grâces signalées.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 1" par André Jean Marie Hamon
En savoir plus :
http://www.ssccpicpus.fr/article.asp?contenu_ssrub=notre+dame+de+paix&contenu_rub=LA+CONGREGATION
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